Relations humaines compliquées - haine de soi

[Starsam]

Bonjour, j'ai 33 ans, en surpoid important (depuis l'enfance). J'ai longtemps pensé que c'était la raison de mon célibat et je le vivais plus ou bien bien avec le temps. J'ai bien essayé les régimes ou le sport mais il y a toujours eu des événement qui ont été des obstacles (blessures à répétitions, évènement familiaux...). Je n'ai jamais eu de soucis pour me faire des amis. Les gens qui venaient à ma rencontre étaient toujours heureux de me connaitre, notamment les femmes pour qui j'étais un confident attentif, parfois jusqu'à très tard dans la nuit. C'est d'ailleurs la seule chose dont j'étais fier. A défaut d'avoir une vrai relation, j'avais des liens exclusifs dont la plupart des hommes n'ont pas accès.
Pourtant, un jour je me suis fais violence et j'ai fais des efforts pour aller vers les autres et notamment vers les femmes. ça a semlé fonctionner mais malheureusement, les relations que j'ai eu étaient purement intéressée, j'étais le bon pigeon trop bon trop con.
Je me suis donc remis dans mon célibat depuis plus de 3 ans maintenant, en conservant ma position de confident de femmes ayant besoin de parler.
Seulement, j'ai réalisé maintenant que j'étais dépendant de ce genre de relations depuis que j'ai décidé de quitter la France pour aller au Canada (pour un temps ou pour toujours, à voir). Cela a soulevé beaucoup de question en moi. Est-ce une fuite ou la quête d'un nouveau départ?
Dernièrement, j'ai constaté qu'une amie pour qui j'avais une affection particulière (en pleine déception amoureuse) avait un autre confident que moi (message reçu par erreur à 2h du matin). J'avoue que ça m'a énormément ébranlé, la seule chose qui me rendait spécial vis à vis des autres hommes venait de s'envoler, et au final j'ai réalisé que je n'étais qu'un mec parmi d'autres à qui on parle pour passer le temps et qui finalement ne compte pas pour grand monde. Un autre exemple est celui d'une amie qui devait venir chez moi pour fêter son anniversaire. J'avais tout préparer pour la recevoir, passer un moment sympa, mais au moment de venir, finalement c'est avec sa cousine passé à l'improviste qu'elle a finalement passer la journée. Quand à moi je suis resté seul comme un con chez moi, pour seule compagnie un gâteau d'anniversaire qui finira à la poubelle.
Vous vous doutez-bien que j'ai un problème de confiance en moi (voir même une haine de soi). J'ai longtemps parcouru les tréfonds du net pour comprendre et essayer de me sortir de cet étant mais en vain. Et mes quelques relations amoureuses n'ont fait que plus de mal que de bien.
Je ne me sens pas prêt pour une quelconque thérapie en tête à tête, alors je voulais démarré par des conseils/discussions sur ce site. Je ne sais pas ce que ça donnera mais j'ai besoin d'essayer.

[Dubreuil]

Rendre service c'est créer une dette à celui a qui on a fait du bien.

[Dubreuil]

Quand mon voisin était en difficulté je l'ai aidé et maintenant qu'il va bien il me fait la gueule, pourquoi ?
Quiconque fait du bien à autrui lui crée paradoxalement une dette.
La personne en est reconnaissante mais peut en vouloir à son bienfaiteur. En effet, en l’aidant il lui aura en quelque sorte prouvé qu’elle n’était pas en capacité de se prendre en charge. De plus, sortie d’affaire, elle ne pourra plus " briller " devant lui, un peu comme s’il était un reproche de sa conscience, elle sera gênée de ce qui s’est passé, elle lui en voudra d’avoir été obligée d’avoir eu recours à lui, elle l’évitera. Et s’il lui a rendu un service d’argent, une fois sur deux, il ne sera pas remboursé. Inconsciemment il gardera cet argent comme le remboursement du préjudice qu’il lui a causé en l’aidant. Beaucoup " d’ami(e)s " se sont fâché(e)s à vie pour avoir ignoré ce phénomène.
Autre versant : la personne ne vous lâche plus et devient dépendante des bénéfices secondaires que vous lui apportez.
Venir en " aide " à l'autre, certes, mais en acceptant, ou en lui en demandant de suite la réciprocité.
Et vous l'avez compris, quand on vous remercie, ne plus répondre " de rien.. " ou encore : " à votre service ". Le sentiment d'avoir été humain vous appartient. Vous l'avez fait parce que vous le vouliez, tant mieux, c'est à vous que vous avez fait du bien.
A plus forte raison si cela vous en a coûté, en temps, en dérangement, ou en réflexion, ce n'est pas rien !
Et vous n'êtes au service de personne !
Alors donner en sachant qu'il vaut mieux donner que prêter. Ne rien attendre en retour. Vraiment !
Venir en aide à l'autre, c'est la plupart du temps créer une dette loin de la " reconnaissance " que certains aurait la naïveté, ou le narcissisme, d'attendre.