Ma solitude, ma souffrance perpétuelle

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Quent
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Ma solitude, ma souffrance perpétuelle

Message par Quent »

Bonjour à tous et à toutes.
Si je vous écrit aujourd'hui, C'est pour partager mon expérience et obtenir des conseils sur une problématique pouvant toucher tout le monde : la solitude. C'est aussi avec une certaine forme de honte que je me prépare à vous raconter mon histoire.
Depuis que je suis petit, dans ma vie, je n'ai eu qu'un seul rêve que je voulais réellement accomplir par dessus tout. Un rêve commun avec énormément d'autres personnes : celui de fonder ma propre famille. Pour ce faire, j'ai toujours essayé d'être un homme "bien" avec les femmes (malgré aussi de nombreuses erreurs). J'ai été élevé par des parents et une sœur formidables, qui ont essayé de m'inculquer le plus de valeurs et de principes possibles pour ma vie en générale mais également pour ma vie familiale future. J'ai eu beaucoup de chance d'être élevé par des personnes aussi vraies, aussi entières. D'où ma part de honte car je sais pertinemment que d'autres méritent d'avantages d'aide que moi.
Tout a commencé au collège. Les premières amitiés solides, les premières attirances, les premières remises en question mais surtout, les premières prises de conscience : la méchanceté enfantine. Malheureusement pour moi, j'étais bouboule étant jeune (au seuil de l'obésité à 11 ans). Durant 3 ans, je n'ai eu aucun amis, aucun soutien extérieur à ma famille et j'ai subit de la maltraitance par mes soi disant "camarades". Depuis cette période, une phrase retentit comme la cloche de l'église au plus profond de mon cœur. Une phrase impactante que je ne pourrai jamais oublié. Pour mieux vous expliquer, je suis tombé sous le charme d'une fille de 3ème alors que je n'étais qu'en fin de 6ème. Précoce le garçon me direz-vous (blague). J'en ai parlé à un "ami" à moi qui s'est amusé à le raconter au frère de celle-ci. De fil en aiguille, elle a été mise au courant et elle est venue me voir directement à la récré, devant la quasi-totalité des collégiens, pour me dire : "tu crois vraiment que je vais me mettre avec une baleine ? lol"
Autant dire que j'ai vécu un véritable suicide social durant cette scolarité. Les gens m'esquivaient, m'appeler par tous les noms : le cachalot, la grosse éponge à bouffe, le déchet et j'en passe. Plus personne n'a voulu me parler, ni même me regarder en face.
J'ai pris sur moi les critiques, les maltraitances, les abus, pour me concentrer sur la perte de mon poids. J'étais tellement focalisé sur les autres et l'avis qu'ils pouvaient avoir de moi que j'ai totalement arrêté de m'alimenter pour redevenir "normal". A ce moment là, je pensais que c'étais moi le problème.
Arrivé au lycée, je pensais que ça changerai. Que je serai enfin accepté et aimé pour ce que je suis (monde de bisounours) mais ce fut le contraire. J'ai été considéré comme une personne avec qui il ne fallait pas traîner. J'ai été considéré comme une tâche sur le tableau. La personne qu'il ne faut pas inviter aux soirées, la personne sans-amis qui flinguerai toute chance d'être populaire. Je voyais les gens dans les couloirs me montrer du doigts et échanger quelques mots (qui devaient être fort sympathique d'ailleurs). C'est à ce moment là, que j'ai commencé à me scarifier. Plus le temps passait, et plus mon rêve de gamin était loin. Comment rencontrer quelqu'un et vivre une belle histoire si tout le monde est aussi cruel envers moi ? Le lycée s'est donc finit sur un goût plutôt amer.
Je suis rentré en DUT. L'université, tous ça quoi. Le temps où je me disais que ma vrai vie allait pouvoir enfin commencer. J'ai rencontré des personnes formidables. Malheureusement, je n'ai pas réussi à m'ouvrir et me montrer tel que j'étais vraiment. Mes expériences passées faisaient qu'il était très compliqué pour moi d'aller vers les autres. J'ai néanmoins rencontré une femme géniale (du moins, c'est ce que je pensais). J'étais avec elle depuis 8 mois quand j'ai appris, de la bouche d'une de ses amies, qu'elle avait une autre personne dans sa vie depuis X temps. Ce fut mon unique relation dite "sérieuse". J'ai été totalement écœuré et j'ai mis beaucoup de temps à refaire confiance. Tellement de temps qu'il y a quelques années, j'ai décidé d’arrêter totalement de "chercher" ou même d'imaginer une relation amoureuse avec quelqu'un. Par la suite je me suis amusé, j'ai profité mais je me suis rendu compte que ce n'était pas la bonne solution, que je n'étais pas du tout heureux. Voila maintenant presque 2 ans que je n'ai eu aucune relations amicales ou amoureuses (même pour un soir).
Je n'attend pas de miracles en vous racontant tous ça. J'espère juste avoir pu aider les personnes dans le même cas que moi a se sentir moins seuls mais surtout à se sentir moins coupables. J'aimerai vos avis et vos opinions, vos expériences également.
Merci de votre lecture
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Jeannette
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Re: Ma solitude, ma souffrance perpétuelle

Message par Jeannette »

On n'est jamais seul lorsqu'on est bien avec soi-même.
C'est en rencontrant un psychologue (de visu) que tu pourrais, petit à petit, te détacher du regard des autres sur toi, retrouver confiance en toi-même, ta propre estime, et t'autoriser enfin à être toi-même. Ce qui est la meilleure solution pour se faire des amis sincères.
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. K. Gibran
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