Ambivalence : faire face à la victimisation

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Scratch
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Ambivalence : faire face à la victimisation

Message par Scratch »

Bonjour,

J'ai besoin de témoignages et d'opinions de personnes qui ont connu des situations similaires pour savoir comment "réagir" (ou ne pas réagir d'ailleurs) face à des personnes qui semblent parvenir toujours à arranger la réalité à leur avantage en se plaçant en victimes...
Face à cela, je ne peux m'empêcher de me culpabiliser violemment et de penser que je suis responsable...mais la petite voix du bon sens me rappelle l'ordre des évènements et essaie de me dire que cette réalité que l'autre a vécue n'est pas la mienne et que je n'ai pas fait cela volontairement, que j'avais mes raisons et qu'elle les ignore sciemment...
Du coup je ne sais plus quoi penser, je suis perdue et je me sens à la fois coupable et en colère d'une telle injustice. Complètement ambivalente constamment.
À savoir que je ne suis pas du tout en position d'en discuter avec cette personne qui n'est de loin pas une amie et toute discussion finit toujours de la même manière : elle est blanche comme neige et les torts sont pour le monde entier sauf elle. Toute évidence objective est retournée contre l'autre à tel point qu'on finit même par douter des choses indéniables jusque là.
Il est bon de se remettre en question mais là c'est différent. Cela me fait penser à de la manipulation.

Merci de votre aide pour ceux qui auraient des avis sur la question.
Tout tend à l'équilibre.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Ambivalence : faire face à la victimisation

Message par Dubreuil »

C'est aspirer à la totale compréhension, comme la symbiose que nous avions quand nous ne faisions qu'un, inconscient et bienheureux, dans le ventre de la mère.
Et c'est un appel à l'impossible. Un manque fondamental que nul ne peut combler.
Paradoxalement, demander de l'aide, ce peut être parfois ne pas vouloir en recevoir.
Faire constater seulement " l'état des lieux ".
Montrer combien l'on souffre, et combien cela nous rend fort et tout à la fois désespéré.
Etre triomphant et satisfait que cela soit dit, vu et entériné.
Les bénéfices secondaires de " la plainte " peuvent alors être plus gratifiants que la contrainte d'être pris à ses propres mots, d'être écouté et secouru dans les limites psychiques que nous nous étions construites pour ne pas sombrer, cette jouissance que d'être " au fond du trou ", de le faire savoir par touches délicates, ou dans la provocation morbide.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Ambivalence : faire face à la victimisation

Message par Dubreuil »

[quote="Scratch"
À savoir que je ne suis pas du tout en position d'en discuter avec cette personne qui n'est de loin pas une amie et toute discussion finit toujours de la même manière : elle est blanche comme neige et les torts sont pour le monde entier sauf elle. Toute évidence objective est retournée contre l'autre à tel point qu'on finit même par douter des choses indéniables jusque là.
Il est bon de se remettre en question mais là c'est différent. Cela me fait penser à de la manipulation.

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PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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Scratch
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Re: Ambivalence : faire face à la victimisation

Message par Scratch »

Je vous remercie Mme Dubreuil.
Il s'agirait donc pour la "victime" de vivre à travers ses palintes et les bénéfices secondaires qu'elle en tire sans réellement chercher une aide extérieure ?
L'important étant de montrer à l'autre qu'on est presque un martyr en quelque sorte, ce qui donne une espèce de puissance ? Cela me semble lié à une forme de séduction omniprésente...
J'ai plus de difficultés avec ce que cela me renvoie à moi-même, le doute qui s'instaure en moi au point de culpabiliser profondément et cette ambivalence permanente entre : j'aimerais que nos relations soient sympathiques mais tout ce que je vois de toi me dégoûte profondément, me fait réagir vivement, me fait te haïr.
J'ai l'impression de désirer ce que je rejette et cette jalousie niée se transforme en haine profonde.
Faut-il un profil particulier pour être l'objet de ces tentatives de retournement de situations à mon encontre ou pour se retrouver si affaiblie ensuite ? Pourquoi lorsque je me questionne sur cette personnalité un peu manipulatrice je finis toujours par m'y retrouver moi-même et craindre d'être cela en réalité ?
Tout tend à l'équilibre.
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