Perplexe après rdv cmp

[Orphé]

Bonsoir,

J'ai eu rendez vous à 14h avec une infirmière psy du CMP.
Et je suis perplexe.
J'ai vu une psychologue au CIDFF, elle m'a dit que mon ex est un pervers, que ce que j'ai vécu son des violences conjugales, et j'ai fini par l'accepter. Ne faisant pas le suivi sur le long terme, elle m'a orientée vers l'asso violences conjugales et le CMP de mon secteur (Mon ex a été suivi là bas, il a peut être repris).
L'educatrice spécialisé de l'asso violences conjugales m'a tenu le même discours que la psy du CIDFF.

Et aujourd'hui l'infirmière psy me dit : vous auriez dû envisager une thérapie de couple , vous n'avez pas la même grille de lecture, il souffre et vous souffrez aussi.

Malgré que je lui ai fait lire les derniers sms de mon ex où il menace de se suicider, qu'il m'aime mais que j'ai tout détruit, que je peux encore revenir, etc.

Je suis perplexe et du coup, je me demande si, comme me le disais mon ex, j'ai provoqué son état, si les coups que j'ai reçus autant physiques (3 en 6 ans et des bousculades pour m'obliger à m'assoir et à l'ecouter sans l'interrompre, ça pouvait durer 2 h) que verbaux, c'est parce que mon mode était pour lui une provocation.

Je ne comprends plus rien à rien.

Et en même temps je suis en colère parce que mince alors je me suis pris tellement de remarques blessantes de situations humiliantes. Je suis complètement déstabilisée et si tout est de ma faute, si je suis aussi odieuse que ça : pousser une personne au suicide ?

[cleopatre]

Je ne suis pas psychologue mais ce que vous a dit cette infirmière n'est pas très malin.
Vous avez été victime de violences. Voyez un psychologue clinicien qui saura vous écouter réellement.

[Dubreuil]

Le manipulateur pervers narcissique, homme ou femme, est considéré comme un psychopathe animé par une vision grandiose de lui-même. Il a un sentiment de toute-puissance qui le fait se sentir au-dessus des lois et des limites de notre société. Pour lui, la « cause justifie tous les moyens » et efface toute notion de moralité et de respect de l’autre. Cette « cause » est la protection de sa personne et le besoin vital de remplir son vide existentiel. Cette réalité souvent inconsciente est tellement insupportable qu’il doit, pour survivre, se créer une nouvelle réalité à la hauteur de son moi grandiose.
Le manipulateur pervers narcissique est donc un malade qui, par des phénomènes de projection tente de soulager la tension créée par ses propres névroses en rendant l’autre malade à sa place.
Le pervers narcissique peut être comparé à un adolescent caractériel qui ne supporte aucune frustration et est capable de changer d’état émotionnel d’un instant à l’autre. Ses pulsions sont primaires et ses attitudes aberrantes. Le chantage sous toutes ses formes, les pressions, la violence et même la rage vont lui servir pour obtenir l’objet de son désir.
Le manipulateur pervers narcissique est uniquement centré sur ses propres besoins et ne tient aucunement compte des conséquences de ses actes dont il rend l’autre responsable.

[Dubreuil]

SE DEGAGER D'UN PERVERS NARCISSIQUE
( règles générales )

Sortir de la dépendance
On veut être aimé(e) à tout prix
L'autre n'est pas notre source d'amour
Chercher d'où vient la dépendance
Chercher les carences affectives dans l'enfance

Observer la situation
S'imaginer que le pervers joue une scène
Le regarder comme au théâtre
Savoir qu'il est faillible et peu sûr de lui
Reconnaître que l'on est sa victime, et que l'on a été dupé

Changer les comportements
La perversion est une structure de la personnalité
Le pervers use de toutes les stratégies
Il ne se considère pas malade
Ne pas chercher à le comprendre ni à vouloir être compris de lui
Il ne se sent pas coupable et ne ressent pas de honte
C'est toujours de la faute de l'autre

Restaurer l'estime de soi
Le pervers va choisir sa proie, et il continuera son harcèlement bien après la fin de la relation
Il ne supporte pas la frustration, il est tenace
Il choisit ses victimes après avoir testé leur capacité à exciter son challenge
Ses victimes réussissent en général très bien dans leur profession
Elles sont généreuses - sincères - aimables - intelligentes - ouvertes aux autres - acceptent la critique - se remettent en cause - ont de l'empathie - connaissent le remords et la culpabilité

Savoir dire non
Ne plus penser que refuser pourrait ne plus être digne d'être aimée
Si vous dites « non » vous donnez de la valeur à votre « oui »
Garder son authenticité
C'est aussi cela qui rassure l'autre

S'imposer ses propres limites
Avoir ses limites par rapport aux autres
Les connaître et refuser de les dépasser

Renouer et sortir de l'isolement
S'entourer de personnes bienveillantes
Se refaire un cercle d'ami(e)s
( le pervers éloigne, fait le vide, interdit, manipule )

Contre-manipuler
Répondre avec indifférence
Apprendre à se protéger des attaques
« tout le monde ne pense pas comme toi »
« si tu le dis »
« ne t'inquiètes pas pour moi »
« cela fait mon charme... »
Rester dans le flou
Faire des réponses très courtes avec humour et sans agressivité
Ne jamais se justifier
Ne jamais vouloir lui prouver quelque chose
Si c'est trop difficile, lui acheter le livre de HIRIGOYEN sur la perversions narcissique, lui dire qu'il est un être intelligent, et que s'il vous aime comme il le dit, sa façon ne vous convient plus, qu'il « commence à se comporter comme un pervers narcissique et qu'il devrait se documenter sérieusement sur ce sujet, car il peut mieux faire ». S'il lit ce livre et n'est pas un véritable pervers il lui reste des chances...

Cesser le contact
Vous ne le guérirez pas, vous ne le changerez pas
Portez plainte - Voyez une assistante sociale
Sans qu'il le sache préparez votre départ, emportez ce qui vous tient le plus à cœur car il fera du chantage pour vous le donner
Déménagez un jour où il est absent
Ne répondez plus à aucun appel, messages, passez par un avocat.
Préparez-vous au chantage, au mépris, aux calomnies, etc...
Voyez un psy pour ne pas perdre les bénéfices de votre décision de survie

[Orphé]

Merci de vos réponses

J'ai coupé les ponts depuis 2 semaines. J'ai pris un logement depuis 1 mois et demi, je travaille, bref je suis indépendante.

C'est vraiment les propos de l'infirmière psy du CMP qui me laisse perplexe et même en colère.

Je lui ai montré les échanges mails qui ont précédé mon départ et encore les sms reçu après.

Chantages au suicide journaliers, propos humiliant.....et ce qu'elle me dit : vous n'avez pas la même grille de lecture....

Est ce que partir parce que Monsieur (lui 60 moi 56) a une relation avec une femme de 75 ans, dépressive et atteinte d'Alzheimer et des échanges sms très hard (sexe bien sûr) c'est ne pas avoir la même grille de lecture ?

Que Monsieur nie dans un premier temps pour ensuite dire "Je n'ai rien fait moi", " c'est la seule personne qui m'a montré de l'attention" et finir par me hurler devant mon air dégoûté " si tu veux tout savoir c'était ça ou me passer de nouveau la corde autour du cou" .....

Différence de grille de lecture ?????

Et quand je dis à cette infirmière psy : au début de notre relation il me disait que toute sa famille me trouvait moche et s'étonnait qu''il ne soit pas parti pour une pin up ou une jeune.

L'infirmière me demande : vous êtes vous demandé pourquoi il vous répétait ça ?

C'est moi qui raisonne à l'envers ou quoi ? Qu'est ce qui m'échappe ?

[toutouille]

Bonjour Orphée,

Je ne connaîs pas votre vie mais j'aurais tendance à avoir le même avis que l'infirmière du CMP. Que votre ex souffre est indéniable. Par contre qu'il souffre réellement à cause de vous est peu probable. Il est en effet comme un adolescence qui ne supporte pas la frustration. Il a besoin de l'apprendre ce qui est très dur quand on passe sa vie à la combattre plutôt qu'à l'accepter.

Bonne soirée à vous

[Orphé]

Bonjour Orphée,

Je ne connaîs pas votre vie mais j'aurais tendance à avoir le même avis que l'infirmière du CMP.

Vous pouvez développer svp c'est ça qui m'intéresse

Que votre ex souffre est indéniable. Par contre qu'il souffre réellement à cause de vous est peu probable. Il est en effet comme un adolescence qui ne supporte pas la frustration. Il a besoin de l'apprendre ce qui est très dur quand on passe sa vie à la combattre plutôt qu'à l'accepter.

Bonne soirée à vous

Qu'il souffre je suis bien placée pour le savoir c'est ce qui a fait que je l'ai beaucoup excusé.
Mais on ne peut pas tout excusé tous les debordements sous prétexte que l'autre souffre. Alors j'ai certainement commis des erreurs et je me torture à comprendre lesquelles.
Mais ce que je ne comprends pas c'est cette remarque " vous n'avez pas la même grille de lecture".
J'ai fait des gros efforts pour essayer de voir les choses sous son angle. Mais Je pense qu'il n'a aucun code, aucune règle de conduite, ce ,qui se fait ce qui peut se faire de ce 'qui ne peut pas se faire.
J,ai lu son dossier psy après qu'il en ai fait la demande, il est écrit qu'il se pose toujours en victime et qu'il a des problèmes relationnels. Certains soignantEs ont annoté qu'il était trop tactile et d'autre très distants....question de physique certainement.
Il ne se genait pas pour avoir ce type de comportement devant moi et si je le lui faisais remarquer grosses colères que j'étais trop jalouse que je lui pourrissais la vie que je le poussait à bout, ma morale à 2 balles, m'a psy à 2 balles etc.

Alors c'est quoi sa grille de lecture ? Pas de respect pour sa partenaire ? Laisse moi faire ce que je veux ?

[Dubreuil]

" J'ai vu une psychologue au CIDFF, elle m'a dit que mon ex est un pervers, que ce que j'ai vécu son des violences conjugales, et j'ai fini par l'accepter"
*** Il me semble que si cette professionnelle vous l'a dit, c'est à celà qu'il faut vous en tenir. Les propos de cette infirmière lui appartiennent, mais n'étant pas formée à la psychopathologie, ( sinon elle serait psy ) ils ne peuvent en aucun cas être pris en considération.
Jusqu'à nouvel ordre, c'est ainsi que fonctionne les humains : " Etre calife à la place du calife ", pourtant il ne viendrait pas à un psy d'en remontrer à un kiné, pas plus à un kiné de prescrire l'ordonnance du psy !
Aucun internaute ne peut venir içi mettre en doute votre parole, et tout le travail douloureux que vous avez dû entreprendre pour y survivre;
Vous avez içi, et bien malgré la toute bonne foi de "toutouille" ( je le souhaite ), l'exemple type de ce que produit la perversion. C'est à dire le doute, même pas sur soi, mais sur la victime qui en parle !!

[toutouille]

Je ne peux pas être exactement du même avis que l'infirmière ni des autres professionnels d'ailleurs. Chacun a ses grilles de lecture même les professionnels malgré leurs efforts. Je n'aime pas trop le terme pervers narcissique qui sonne comme une insulte et range dans une case alors que c'est une maladie complexe. L'un de ses objectifs vous concernant est sans doute de vous avoir sous sa coupe. Mais c'est aussi de manière plus sobre "l'objectif" de beaucoup d'hommes et le souhait de beaucoup de femmes influencée par la société patriarcale ou la génétique je ne saurais pas trop dire. Me concernant je plais malheureusement plus si je fais le macho qu'en étant moi même et c'est dommage.
La question qu'il devrait se poser c'est pourquoi il vous souhaite sous sa coupe. Il lui faudrait sans doute des années d'introspection pour répondre à cette question.
En tout cas ne culpabilisez surtout pas. Si votre attitude n'a jamais blessée d'autres partenaires, c'est que le problème vient sans doute de lui ou que vos autres partenaires étaient très bien dans leur peaux mais je miserais plutôt sur la première option. Pour information je ne suis pas du tout psychologue ni sage je ferai plutôt partie des patients donc ne prenez surtout pas tout ce que je dis pour argent comptant

[Orphé]

Je ne sais pas ce qu'il Est ou ce qu'il a.

Pervers narcissique ? Je ne sais pas. Pervers j'en suis convaincue. Il n'est pas question là d'impression ou de ressenti mais de constatations sur ces actes pendant sa vie conjugale avec sa femme mais aussi avec moi.

Tromper sa femme avec la mère de celle ci ou avec la mère de son gendre c'est assez tordu, me tromper avec une femme de 75 ans dépressive et atteinte d'Alzheimer, c'est tordu, ne pas avoir de pudeur au point de se promener dés que possible nu et accoster un homme se masturbant pour "discuter" selon lui, c'est tordu, s'approcher des femmes par derrière pour les embrasser dans le cou devant sa compagne, c'est tordu, .....et j'en passe.

Je passe sur les réflexions, les remarques blessantes et dire à l'autre : tu ne comprends pas la plaisanterie ou bien tu ne supportes aucune vérité....c'est tordu.

Et je ne le saurais probablement jamais mais j'espère de tout coeur que lui le saura pour lui pour ceux qui seront dans sa vie demain.

Ce que je sais aujourd'hui c'est ce que j'ai entendu et vu bien qu'à chaque fois il a réussi à m'embrouiller pour me convaincre du contraire. J'en étais arrivée à ne plus penser, à être incapable de réfléchir à quoi bon puisqu'à chaque fois je réfléchissais de travers me disait il.

Je ne crois pas qu'il s'agisse d'une différence de grille de lecture parce que la vie est faite de codes et de règles. Oui nous n'avons pas tous les mêmes mais le respect est le code numéro 1 pour tous.

J'ai réussi à admettre que jamais je n'aurais ni excuses, ni regrets de sa part, que jamais il ne me donnera de réponses à mes questions. Je me reprends il me donne des réponses oui mais c'est : c'est de ta faute alors réfléchis la lumière viendra.

Il a été jusqu'à me dire que j'avais tué mon mari alors qu'il est décédé dans des souffrances atroces d'un cancer !

Je ne suis pas parfaite et j'aurais tant aimé comprendre,savoir ma part de responsabilité ça aussi je ne le saurais jamais.

Ce que je sais maintenant c'est que dès la première humiliation sans prise de conscience de sa part et sans excuse j'aurais dû partir.

Cet homme souffre et j'en ai bien conscience, c'est d'ailleurs cette conscience qui m'a fait me renier dans mes convictions les plus profondes.

Mais lorsque l'on est adulte on ne peut pas faire porter le poids de sa souffrance sur les autres pas de cette façon.

Je lui disais souvent qu'il me faisait penser a un enfant gâté qui pique une crise dès que ça ne va pas où pire dès que les autres ne sont pas d'accord avec lui. Sa famille a peur de lui et a rompu tout contact.

Bref ça c'est lui.

Moi, je me reconstruits difficilement, je dois reprendre confiance en moi et retrouver l'estime de moi même et sur ça je me rends compte des dégâts.

Je me rends compte aussi que je ne suis pas libérée de lui et que j'attends encore celui que j'ai aimé même si au fond de moi je sais que celui-là n'était certainement qu'une mise en scène pour mieux se servir de moi.

Et quand l'infirmière psy me demande pourquoi selon vous il vous a répété que les autres vous trouvent moche et bien pour moi c'est blessant.

J'ai bien sûr réfléchi à sa question :
1 / c'est que je suis moche
2 / c'est que n'osant pas me le dire directement il utilise les autres pour dire ce qu'il pense lui
3 / c'est qu'il me dévalorise pour se valoriser lui et là je pense à une lettre que lui a écrit sa femme et qui dit textuellement : " je sais que me rabaisser ça te valorise"

En ce qui concerne la conclusion de l'infirmière concernant le faite que nous n'avons pas les mêmes grilles de lecture pour moi c'est comme me dire Madame vous n'êtes pas capable de comprendre l'autre, Madame vous ne savez pas être à l'écoute de l'autre, Madame vous ne savez pas vous mettre à la portée de l'autre.Alors que j'ai passé 6 ans de ma vie à ne faire que ça !!!

Il aurait voulu que je sois complice, conciliante, acceptante ...sauf que je ne le peux pas parce que ma morale, mon éducation, mon respect pour les autres ne me le permettaient pas. Ce qui l'a mis en souffrance mais ce n'est que mon avis c'est que je ne sois pas celle qu'il espérait que je devienne.

Conclusion : il ne m'aimait pas pour moi mais pour lui.

Je suis veuve d'une précédente union : mon mari m'a dit avant de mourir : tu es la plus belle chose qui me soit arrivé.

C'est certainement que je ne suis pas si mauvaise que ça.