L’alcool ne me fait plus effet

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Dubreuil
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Dubreuil »

[quote="darkmatter"] Comment voulez vous qu'il en soit autrement d'un esprit qui ne raisonne pas, ou plongé dans ses problèmes? Quelqu'un qui essaye de dire son problème quitte à modifier légèrement la réalité et ne pas aborder le fond du problème c'est quelqu'un qui tâte le terrain. Je ne peux que me mettre à sa place, réagir sans essayer de comprendre, bloquer, se fermer, voire dans le pire des cas se venger de ce mépris qui été probablement craint dès le départ.

*** C'est bien parce que vous vous êtes mis dans " la place " de cette personne que vous n'avez plus latitude à ouvrir la parole. Etre d'un même avis n'est pas constructif en soi… à part pour œuvrer à une cause.
A quoi cela servirait-il qu'un psy en reste juste à la douleur de son patient ?
Bien sûr qu'il comprend, bien sûr qu'il porte avec lui le poids de la vie et de ses injustices. Mais son " travail " n'est justement pas là où le patient l'attend.
Se sentir délogé de soi-même par un(e) inconnu(e) qui ne parle pas " notre langue ", se retrouver décalé(e) dans ses propres certitudes ou croyances, peut nous sembler en effet insupportable. On a peur d'aller jusqu'à la sensation de chaos, de perdre les repères que l'on s'était construits pour survivre à notre douleur morale.
La " résistance " mise en opposition à une proposition thérapeutique est une façon désespérée de repousser le spectre de la perte de notre identité.
Pourtant, si nous pouvons parler du pire, n'est-ce pas parce qu'il est derrière nous, et que le meilleur serait à venir ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Emynona4321
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Emynona4321 »

Re bonjour Minijeune,

Contente que vous soyez heureuse :)

Effectivement, la manière dont j’ai réagis ne me représente pas bien parce que dans la vie de tous les jours je suis une personne très patiente, calme, je prends en considération ce que les autres me disent, je suis très à l’écoute, mais les rares fois que je répond de la façon que j’ai répondu au psy, c’est lorsque je sent qu’on s’est adressé à moi de manière inadéquate. Peut-être que c’est moi qui a mal interprété la réponse du psy, mais juste pour vous expliquer ce qui s’est passé.

Pour ce que vous avez dit concernant vos parents, je vois que ça pouvait être souffrant pour vous de vivre avec leurs comportements et je vous comprend. Mais je veux vous dire que je ne me retrouve pas ladans parce que ce n’est pas vrai que je ne veux pas me faire aider, que je ne me remet pas en question et que je revire tout contre les autres. Et vous avez raison, c’est difficile avec 2 posts seulement de me connaître et de saisir vraiment ce que je veux.

Merci de porter attention à ce que j’écris et merci de me demander ce que j’avais vraiment envie de dire. Si vous voulez, posez moi des questions sur ce que vous aimeriez savoir et je ferais mon possible pour y répondre clairement. Ce serait moins compliqué que de ré écrire autre chose pour expliquer ma situation.
Minijeune
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Minijeune »

Bonjour!

En fait, je pense que lorsqu'on vient ici, tout comme dans tout comportement qui peut nous faire du bien et nous faire cheminer...
Il faut apporter soi-même les thèmes qu'on veut aborder.
Je ne pense pas que ce serait aidant pour vous que je commence à vous poser des questions, auxquelles vous pourrez répondre.

Ce n'est pas que je n'ai pas d'intérêt à apprendre à vous découvrir... Tout comme je peux découvrir d'autres internautes lorsque je viens lire ce qu'ils écrivent... Mais ça ne ferait pas de sens pour moi de débuter une conversation sur cette base.

C'est à vous, à mon avis, de discuter de ce qui vous tente.
De votre cheminement...
De ce que vous comprenez de vous...
À votre rythme, et sans dépendre de personne qui vous sortira les vers du nez...
Emynona4321
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Emynona4321 »

D’accord Minijeune je comprends.

Je ne sais juste pas quel sujet est correct d’aborder ici, quel sujet sera acceuilli parce que la première fois que j’ai écrit, ça n’a pas très bien été reçu.

Bref, je me lance pareil parce que vous me donnez le courage de le faire.

Pour faire ça court, tout a commencé par une relation amoureuse, 5-6 ans avec un homme dont j’etais follement amoureuse, j’ai cru en lui, tout allait bien entre nous jusqu’au jour où j’apprends qu’il m’a trompé. J’étais en choc, jai subi plusieurs émotions différentes à la fois, de façon intense et après avoir été tanné de ressentir tout ce bouleversement, j’ai arrêté de ressentir. J’ai été en dépression, voilà pourquoi les médicaments. Donc la tromperie + la depression + les médicaments, ont fait en sorte qu’aujourd’hui, je ne me sent plus la même personne qu’avant, enthousiaste, avec un bon coeur. Moi qui adore la musique, la musique ne me fait plus effet, ni l’alcool (d’où vient le sujet d’alcool que j’ai abordé) et aussi je ne ressent jamais la faim et en plus, je n’ai plus de libido (ce qui peut arriver lors d’une dépression).

Donc vous voyez, il y a plusieurs facteurs à prendre en considérstion. Je ne savais pas de quoi parler principalement ici pour ne pas allonger l’histoire et compliquer les choses, mais voilà, j’espère que maintenant c’est plus clair.

L’essentiel à savoir je pense, c’est que je n’arrive plus à ressentir les choses comme je les ressentais avant, je suis comme rendu neutre, sans émotions, sans excitation pour les petites choses de la vie qui me rendaient heureuse avant. Mon psy me disait que c’est peut-être les médicaments qui font en sorte que je ressens moins et j’ai cru qu’en les arrêtant ça va aider, mais je pense que je dois me donner du temps pour que tout revienne dans l’ordre côté biologique (mes hormones et tout). Je ne sais plus trop quoi penser, et je ne m’attends pas à des réponses rempli de solutions. Je ne fait qu’exprimer plus clairement mon problème, à votre demande et à la demande de d’autres internautes qui ont dit que je ne me suis pas exprimé clairement.

Merci
Minijeune
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Minijeune »

Bonjour!
Me voilà quand même surprise de constater que vous étiez en dépression, sous un traitement de quétiapine et d'abilify... savez-vous pourquoi ils vont ont donné des antipsychotiques au lieu d'un antidépresseur?

J'ai déjà eu ce mélange de médication pendant un court moment de ma vie... traitement auquel j'ai vu vraiment plus d'effets secondaires que d'effets bénéfiques.

Je pouvais me sentir beaucoup plus dissociée qu'autres choses... en plus que j'étais tout le temps stressée, je n'avais plus d'appétit et j'avais envie de vomir tout le temps...

Mais je n'étais pas cliniquement en dépression...
Alors de là mon questionnement!

Avez-vous un psychiatre ou un médecin traitant?
Vous avez cessé la médication par vous-même ou avec un suivi médical?
Emynona4321
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Emynona4321 »

Parce que mon psychiatre n’était pas certain si c’était des symptomes de dépression ou un épisode psychotique et il n’a jamais posé de diagnostique, il m’a directement prescrit ces médicaments. J’étais convaincue que c’était une dépression et non pas un épisode psychotique, mais j’ai juste pris ces médicaments pendant 2 ans en pensant que c’est le travail de mon psychiatre, qu’il ne peut pas me prescrire des médicaments comme ça, pour le fun. Et je n’ai pas arrêté la médication par moi-même, c’est lui qui me l’a permis.

D’ailleurs, il m’avait expliqué que la quétiapine et l’abilify ne sont pas nécessairement pour les épisodes psychotiques ou la scizophrénie, mais c’est aussi pour la dépression. Au début je prenais quétiapine pour réussir à dormir parce que je faisais de l’insomnie et quand j’ai commencé a remarquer les effets secondaires (comme la baisse de libido) j’en ai parlé et il m’a prescrit abilify à la place.

Je dois vous avouer que j’étais inquiète de prendre ces médicaments parce que je n’en avais jamais eu besoin avant et aussi parce que je n’étais pas certaine que c’était les bons à prendre par rapport a ma situation. Mais j’ai accepté sur la pression de ma famille qui me disait que c’est le travail du psychiatre, que je devrais écouter. Et voilà j’ai suivi ce traitement pendant deux ans et je savais que ça ne changeait pas grand chose à ma situation appars m’aider à dormir, mais bon j’ai continué avec patience jusqu’à temps que ce soit possible d’arrêter.
Dubreuil
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Dubreuil »

Parce que mon psychiatre n’était pas certain si c’était des symptomes de dépression ou un épisode psychotique et il n’a jamais posé de diagnostique, il m’a directement prescrit ces médicaments
*** Le grave choc émotionnel ressenti au moment de votre rupture amoureuse semble surtout s'être commué en choc traumatique.
Le diagnostic posé n'a donné aucune dimension à la réalité de la douleur morale ressentie. Et les médicaments ont alors " écrasés ", " endormis ", pétrifiés " le corps et la parole qui auraient dû exprimer par des émotions le chaos de l'impact psychique.
Et pour que cela prenne une si grande ampleur, c'est que déjà, avant, dans votre passé, votre enfance, il y avait une blessure qui n'avait pas été reconnue et soignée.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Dubreuil »

ETAT DE STRESS POST TRAUMATIQUE
Les troubles psychiques spécifiques liés aux traumatismes sont liés à des mécanismes de sauvegarde exceptionnels, psychologiques et neurobiologiques, déclenchés lors d'un stress extrême et du risque vital que génère le traumatisme. Ces mécanismes sont responsables d'une déconnection du circuit de réponse au stress entraînant une mémoire traumatique, une dissociation avec anesthésie affective et physique.
La personne se sent " coupée "du monde, et ne ressent plus d'affects. Elles est comme insensible endormie.

Angoisse réactionnelle
Difficulté d’anticipation se traduisant par la nécessité de ne plus réfléchir, cela risquant de lui rappeler l’impact émotionnel.
Troubles dissociatifs post traumatiques ( LHT )
Troubles de la mémoire et de la concentration
Sentiment d’être spectatrice de sa vie
Banalisation de son état de victime
Sentiment de vide
Troubles d’hyperactivation neurovégétative

Déni de reconnaissance
Par ex, pour une agression, c'est la position de l'entourage, d'un médecin, de la famille, du tribunal, qui loin de prendre en compte le premier impact traumatique l’entérine coupable de se plaindre à nouveau de son agression

La répétition des chocs émotionnels ont comme « anesthésié » ses relations à autrui.
Distanciation des affects, froideur pathogène
On peut parler de traumatisme émotionnel après la survenue d’événements courants : un accident de voiture, une rupture de relation, une expérience humiliante, une maladie potentiellement mortelle ou invalidante, une perte d’emploi ….

Les événements traumatisants peuvent avoir des répercussions émotionnelles graves sur certaines personnes, même si l’événement n’a pas de conséquences physiques.
1. l’événement est inattendu
2. la personne n’était pas préparé à le vivre
3. la personne ne pouvait rien faire pour l’empêcher de se produire.

Ce n’est pas la cause qui détermine si quelque chose est traumatisant, mais la façon dont la personne va vivre l’événement.
On ne peut pas prévoir comment une personne va réagir à un événement potentiellement traumatisant.

*** La particularité du traumatisme émotionnel
La conséquence immédiate du traumatisme est la perte du sentiment de sécurité avec la tenace impression d’être impuissant. La personne se sent écrasée par ce qu’elle vient de vivre.
La personne traumatisée peut avoir soit un sentiment de danger constant, soit une impression d’être déconnectée de tout sans pouvoir faire confiance à quelqu’un.

*** Il faut distinguer stress et traumatisme.
Le stress dérègle notre système nerveux mais pour une période relativement courte. On retrouve assez vite un équilibre. Le traumatisme créé une détresse qui se propage dans toutes les expériences suivantes.
Si on communique notre détresse à quelqu’un qui va réagir de manière adéquate et que nous revenons à un état d’équilibre, nous sommes dans le domaine du stress.
Si nous ne revenons pas à un état d’équilibre et que nous vivons toujours dans un état d’intensité émotionnelle active, nous sommes dans le domaine du traumatisme émotionnel.

*** Les différences entre les individus
On se demande toujours pourquoi un événement provoque une réponse émotionnellement traumatique chez une personne et pas chez une autre. On se demande aussi pourquoi le temps pour récupérer d’un traumatisme émotionnel varie d’une personne à l’autre.
Pourquoi certaines personnes rebondissent rapidement alors que d’autres sont dévastées ?
Il n’y a pas raisons objectives, même si un certain nombre de facteurs de risque rendent certaines personnes sensibles aux traumatismes émotionnels et psychologiques.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si sa charge se stress est déjà intense ou si elle a déjà subi une série d’événements négatifs.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si elle a déjà été traumatisée avant et surtout si ce traumatisme antérieur est survenu dans l’enfance et n’a pas été résolu.
N’importe qui peut devenir émotionnellement traumatisé. Ce n’est pas une question de force ou de faiblesse. Il faut juste prendre les symptômes au sérieux et ne pas hésiter à prendre des mesures pour guérir, tout comme on prend des mesures pour guérir d’une maladie physique.

*** Les symptômes du traumatisme émotionnel
Ces symptômes sont des réponses normales au traumatisme, cet événement anormal. Parfois ils peuvent être retardés pendant des mois, voire des années après l’événement. Il arrive aussi que certaines personnes ne relient pas leurs symptômes avec un traumatisme.

*** Les symptômes physiques de traumatisme
– l’insomnie ou les cauchemars,
– la fatigue
– la difficulté à se concentrer
– l’agitation ou la nervosité,
– des maux divers ou des douleurs
Les symptômes émotionnels et psychologiques du traumatisme
– le déni ou l’incrédulité
– la colère, les sautes d’humeur,
– la culpabilité, la honte
– le sentiment de tristesse ou de désespoir,
– l’anxiété ou la peur

Ces symptômes durent généralement quelques mois et s’atténue au fur et à mesure que vous traitez le traumatisme.
Mais, même ensuite, quand on se sent mieux, on peut être troublé de temps à autre par des souvenirs douloureux ou des émotions fortes, surtout en réponse à des déclencheurs tels que l’anniversaire de l’événement, une image ou un son, une situation qui rappelle l’expérience traumatisante.

*** Quand faut il chercher de l’aide auprès d’un professionnel ?
Récupérer après un traumatisme prend du temps et tout le monde guérit à son propre rythme. Mais si les mois passent sans que les symptômes diminuent, vous pourriez avoir besoin d’un professionnel.
Voici les principales raisons d’une demande d’aide (même sans traumatisme d’ailleurs)
– Une difficulté à vivre à la maison et au travail
– Des anxiétés prolongées
– Une attitude qui vous pousse à éviter les situations qui vous rappellent le traumatisme
– Un engourdissement émotionnel
– Une incapacité à former des relations satisfaisantes

*** Le traitement du traumatisme émotionnel et psychologique
Il faut prendre conscience que ce traitement, ce travail sur vous va impliquer de revivre des souvenirs même insupportables de façon à éviter qu’ils reviennent encore et encore, spontanément et de façon incontrôlable.
Il est évident qu’un tel travail, comme dans la plupart des thérapies, va vous prendre une grande énergie, source de fatigue même physique.
Mais en contrepartie, vous allez également apprendre à gérer vos émotions fortes du passé, du présent et du futur. Vous allez également construire ou reconstruire votre capacité à faire confiance aux autres.
Le traumatisme perturbe l’équilibre et le système nerveux se coince dans le surmenage. Le traitement du traumatisme doit corriger ce déséquilibre et rétablir votre sentiment de sécurité.

*** Voici deux grandes thérapies qui sont utilisées dans le traitement des traumatismes émotionnels et psychologiques :
1) La thérapie cognitive et comportementale
Elle aide à traiter et évaluer vos pensées et vos sentiments à propos du traumatisme

2) l’EMDR (la désensibilisation des mouvements oculaire et retraitement)
Elle incorpore des éléments de la thérapie cognitive et comportementale avec les mouvements oculaires ou d’autres formes de stimulation rythmique.

*** Conseils de rétablissement après un traumatisme émotionnel et psychologique
La récupération prend du temps. Il faut donc être patient en vous laissant ressentir ce que vous sentez sans jugement, sans culpabilité et sans honte.
1. Ne pas s’isoler
Il est nécessaire de maintenir vos relations pour pouvoir parler de vos sentiments.
Tentez de faire des choses qui n’ont rien à voir avec l’expérience traumatisante.
2. S’ancrer dans le présent
Soyez attentif à votre emploi du temps pour maintenir un équilibre entre les tâches ingrates et les tâches plaisantes.
Installez des objectifs réalisables et prenant plaisir à la réalisation de ce que vous entreprenez.
Reconnaissez vos émotions et vos sentiments pour les accepter.
3. Prendre soin de soi
Essayez de viser 7 à 9 heures de sommeil par nuit.
Faites de l’exercice régulièrement
Équilibrer votre alimentation
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Emynona4321
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Emynona4321 »

Merci énormément au psyhologue Dubreuil.
En 2 ans de suivi avec mon psy et médecin, je n’ai jamais eu de réponse aussi complète et claire.
Merci beaucoup

J’aurais une question, savez-vous les médicaments quétiapine et abilify mettent combien de temps avant de ne plus être dans mon sang? Et combien de temps pour que tout revient à la normale dans mon corps au niveau hormonal par exemple? Parce que j’ai une hormone qui est élevée et on m’a dit que ça peut être causé par les médicaments, donc j’aimerais savoir ça prend combien de temps avant que tout se replace comme c’était avant.

Merci à l’avance
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: L’alcool ne me fait plus effet

Message par Dubreuil »

[" J’aurais une question, savez-vous les médicaments quétiapine et abilify mettent combien de temps avant de ne plus être dans mon sang? Et combien de temps pour que tout revient à la normale dans mon corps au niveau hormonal par exemple? Parce que j’ai une hormone qui est élevée et on m’a dit que ça peut être causé par les médicaments, donc j’aimerais savoir ça prend combien de temps avant que tout se replace comme c’était avant. "

*** Le temps de sevrage est propre à chaque personne. S'il a été fait correctement, c'est à dire si les doses usuelles de médicament ont été fractionnées très progressivement de semaine en semaine pour disparaitre définitivement, il n'y a en général plus d'effets secondaires assez rapidement.
Par contre, si le médicament a été interrompu brutalement du jour au lendemain il y a un effet " rebond ", c'est à dire que peu de jours après, les effets secondaires qui n'avaient pas forcément eu lieu, vont d'un coup se déclarer dangereusement ( par ex : dépression grave, hallucinations, tentatives de suicide ) alors qu'à l'origine, la personne elle-même n'a aucune responsabilité dans ce processus mortifère.
Une fois la chronicité des symptômes installée, c'est au cas par cas qu'il faut traiter les troubles. Comme dans la guérison d'une maladie il faut attendre que le traitement employé fasse son effet. Sur chaque organe, et/ou sur chaque processus vital.
Il faut aussi faire avec l'imprégnation physique et psychique, où le corps " se souvient " des réactions chimiques et psychologiques. Par réaction à l'angoisse et au déséquilibre où le laisse " le manque " de la drogue " il remet en scène " des sensations pourtant déjà depuis longtemps disparues. ( toujours effet rebond )

Tous les neuroleptiques produisent très fréquemment une vaste variété de dysfonctionnements neurologiques qui sont potentiellement graves et invalidants.
Les recherches médicales reconnaissent que les neuroleptiques font partie des agents les plus toxiques qu’on ait jamais administrés à l’Homme !

Les nouveaux neuroleptiques (antipsychotiques de 2ème et 3ème générations ou antipsychotiques atypiques) sont :
aripiprazole (Abilify,…)
ziprasidone (Geodon, Zeldox, …)
palipéridone (Invega, Xeplion, …)
rispéridone (Risperdal, Risperdalconsta LP, Risperdal Consta, Risperdal Instasolv, RisperdalORO, quétiapine (Seroquel, Xeroquel, Ketipinor, Sequase, …)
olanzapine (Zyprexa[1], …)
amisulpride (Solian, Deniban, Amitrex,…)
Symbyax (olanzapine + fluoxétine)

Les neuroleptiques ou antipsychotiques sont des psychotropes et en tant que tels, ils agissent sur le système nerveux central et altèrent le fonctionnement du cerveau en modifiant ses processus biochimiques et physiologiques. En altérant les fonctions cérébrales, les neuroleptiques induisent des modifications des autres fonctions de l’organisme y compris les fonctions cognitives, motrices et comportementales.

Dans le cerveau, l’information est transmise par voies électrique et chimique. À l’intérieur du neurone l’information circule sous forme d’impulsion électrique, mais lorsqu’un neurone veut envoyer un message à un autre neurone, il le fait à l’aide de messagers chimiques : les neurotransmetteurs.
Les neurotransmetteurs que les antipsychotiques affectent sont, entre autres : la dopamine et la sérotonine.

La dopamine est un neurotransmetteur du cerveau, impliqué dans de nombreuses fonctions essentielles chez l’homme, comme le contrôle moteur, l’attention, le plaisir et la motivation, le sommeil, la mémoire et la cognition. La dopamine joue également un rôle important dans l’apprentissage et dans le fonctionnement métabolique.
Lorsque les neuroleptiques bloquent totalement ou trop longtemps l’activité de la dopamine en l’empêchant de se fixer aux récepteurs dopaminergiques, les fonctions motrices, attentionnelles, mnésiques, cognitives, motivationnelles, les mécanismes de recherche de plaisir, la capacité d’apprentissage, ainsi que les fonctions primaires peuvent être altéré. Cette altération des fonctions essentielles chez l’Homme se manifeste par l’apparition de syndromes graves.

Lorsque la dopamine ne peut plus jouer son rôle dans la fonction motrice, on assiste à l’apparition de mouvements anormaux, comme des tics, des grimaces, des mouvements involontaires, des tremblements, des contractions musculaires anormales et/ou douloureuses… En réduisant l’activité de la dopamine, les neuroleptiques sont donc potentiellement capables de créer des dysfonctionnements moteurs similaires à ceux observés dans la maladie de Parkinson dont l’origine a été attribuée a un déficit en dopamine.
Lorsque la dopamine ne peut plus jouer son rôle dans la fonction cognitivo-comportementale en régulant notamment les fonctions cognitives supérieures, on assiste à l’apparition d’un état de confusion, dans lequel la personne n’arrive plus à penser, étant donné que SA MEMOIRE, son attention, ses capacités d’apprentissage et ses autres fonctions, dépendant de l’action de la dopamine, sont altérées.

Lorsque la dopamine ne peut plus jouer son rôle dans la fonction neurovégétative, on assiste à l’apparition de dysfonctionnements des organes autonomes et des fonctions vitales, avec une dérégulation de la température corporelle, une DEREGULATION HORMONALE, des problèmes cardiaques et respiratoires, une dysautonomie, l’apparition d’un syndrome métabolique…

Certains antipsychotiques engendrent des anomalies métaboliques et cardiovasculaires qui se manifestent par une obésité, un diabète de type 2 et des maladies cardiovasculaires comme l’hypertension artérielle, l’athérosclérose ou une mort subite. Ces troubles métaboliques induits par les neuroleptiques sont fréquents et invalidants.

D'autres graves troubles indésirables et d'apparition tardives sont dus aux neuroleptiques et antipsychotiques. ( voir les noms sur internet ) - La dykinésie - La dystonie – L’akathisie - Le syndrome parkinsonien - Le syndrome malin
Par ex : Le Dr David Healy, psychopharmacologue, expert internationalement reconnu, a fait remarquer que le taux de suicides, de morts et de tentatives de suicide et de prise de poids liés au Zyprexa ayant eu lieu pendant les essais cliniques de pré-commercialisation a été « le plus élevé de tous les médicaments psychotropes de l’histoire! » (Wikipédia, 2017)
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