Peine d'amour inconsolable

[Jue_D]

Bonjour,

Je me demande comment détecter par moi-même quand ma peine d'amour sera devenue presque maladive...

J'ai laissé mon conjoint quand j'étais en burnout il y a deux ans, convaincue que mon conjoint ne m'aimait plus. Je l'ai regretté et supplié 2 minutes ensuite, mais il était trop tard pour lui. Je peux comprendre. (quelques détails: relation de 8 ans, et à sa fin, j'en avais 33 et lui 42).

Embourbée dans plusieurs problèmes à ce moment, je n'ai pas eu le temps de vivre cette peine. Depuis un an, je l'ai.

Mais entre les deux... tant de choses ont changé que je n'arrive plus à me dire autre chose que 'c'était le bon". Je ne parle pas de "je ne me ronge plus les ongles" ou autres naturels qui reviennent au galop... Un exemple: plusieurs difficultés (plus de la moitié) venaient du fait que l'on était collègues, avec écart hiérarchique. Or, nous ne sommes plus collègues.

Plusieurs conversations qui n'ont pas eu lieu me restent aussi coincées dans la gorge. Ça n'aide pas... ... et ... je suis en colère d'avoir l'impression que mon burn out m'a volé la personne que j'aimais (je n'étais tellement plus là...).

Ayant maintenant un horaire malléable et un travail à domicile, j'ai pris l'habitude de faire une sieste quand je pleure trop. Mais depuis quelques jours, je rêve à lui, qu'on est ensemble, et ça fait tellement mal de me réveiller... J'ai l'impression d'avoir perdu mon dernier refuge.

En deux ans, pas une seconde je n'ai senti un bonheur de ne plus être avec lui. Pas un petit, même pas une manie qui m'aurait embêtée.

Je ne sais plus trop où me cacher de ma peine, et je ne trouve pas de passe-temps assez demandant intellectuellement pour arrêter mon esprit de vagabonder et finir en larmes.

Bref: comment savoir que ce n'est plus seulement de la peine, que le temps ne suffira pas, que ça tourne en boucle, qu'on a besoin d'aide ?

(Oui je l'ai bloqué des réseaux sociaux, rien ne me le rappelant n'est autour de moi, j'ai essayé de rencontrer des gens: je ne suis pas en boule sur une chaise à attendre que ça passe tout seul...)

[Dubreuil]

J'ai laissé mon conjoint quand j'étais en burnout il y a deux ans, convaincue que mon conjoint ne m'aimait plus. Je l'ai regretté et supplié 2 minutes ensuite, mais il était trop tard pour lui. Je peux comprendre. (quelques détails: relation de 8 ans, et à sa fin, j'en avais 33 et lui 42).
*** Je ne veux pas en rajouter, mais quand sa compagne est en burnout on est assez bienveillant, on réfléchit, et on se remet aussi en question? Ce qu'il n'a pas fait. Où était son amour et sa sincérité à ce moment là ? Est-ce que cela ne l'arrangeait pas ?

Mais entre les deux... tant de choses ont changé que je n'arrive plus à me dire autre chose que 'c'était le bon". Je ne parle pas de "je ne me ronge plus les ongles" ou autres naturels qui reviennent au galop... Un exemple: plusieurs difficultés (plus de la moitié) venaient du fait que l'on était collègues, avec écart hiérarchique. Or, nous ne sommes plus collègues.
*** Est-ce qu'il n'était pas " dominant " dans votre relation quotidienne ?

Plusieurs conversations qui n'ont pas eu lieu me restent aussi coincées dans la gorge. Ça n'aide pas... ... et ... je suis en colère d'avoir l'impression que mon burn out m'a volé la personne que j'aimais (je n'étais tellement plus là...).
*** Vous a-t-il donne du temps, de l'écoute, s'est-il interessé à ce que vous aviez à lui dire, le temps de vous expliquer, de partager ?
Était-il présent ? Attentif Ayant maintenant un horaire malléable et un travail à domicile, j'ai pris l'habitude de faire une sieste quand je pleure trop. Mais depuis quelques jours, je rêve à lui, qu'on est ensemble.. J'ai l'impression d'avoir perdu mon dernier refuge.
*** S'il avait été votre refuge, il le serait encore ! Vous vous sentez vide, en manque, humiliée peut-être, il ne vous reste que de regretter le temps passé, puisque vous n'avez pas retrouvé l'énergie de regarder ailleurs.

En deux ans, pas une seconde je n'ai senti un bonheur de ne plus être avec lui. Pas un petit, même pas une manie qui m'aurait embêtée.
*** Vous l'idéalisez, vous vous leurrez, vous… radotez.

Je ne sais plus trop où me cacher de ma peine, et je ne trouve pas de passe-temps assez demandant intellectuellement pour arrêter mon esprit de vagabonder et finir en larmes.
*** Vous vous posez en victime, vous en vivez, votre côté masochiste !

[Dubreuil]

J'ai laissé mon conjoint quand j'étais en burnout il y a deux ans, convaincue que mon conjoint ne m'aimait plus. Je l'ai regretté et supplié 2 minutes ensuite, mais il était trop tard pour lui. Je peux comprendre. (quelques détails: relation de 8 ans, et à sa fin, j'en avais 33 et lui 42).
*** Je ne veux pas en rajouter, mais quand sa compagne est en burnout on est assez bienveillant, on réfléchit, et on se remet aussi en question? Ce qu'il n'a pas fait. Où était son amour et sa sincérité à ce moment là ? Est-ce que cela ne l'arrangeait pas ?

Mais entre les deux... tant de choses ont changé que je n'arrive plus à me dire autre chose que 'c'était le bon". Je ne parle pas de "je ne me ronge plus les ongles" ou autres naturels qui reviennent au galop... Un exemple: plusieurs difficultés (plus de la moitié) venaient du fait que l'on était collègues, avec écart hiérarchique. Or, nous ne sommes plus collègues.
*** Est-ce qu'il n'était pas " dominant " dans votre relation quotidienne ?

Plusieurs conversations qui n'ont pas eu lieu me restent aussi coincées dans la gorge. Ça n'aide pas... ... et ... je suis en colère d'avoir l'impression que mon burn out m'a volé la personne que j'aimais (je n'étais tellement plus là...).
*** Vous a-t-il donne du temps, de l'écoute, s'est-il interessé à ce que vous aviez à lui dire, le temps de vous expliquer, de partager ?
Était-il présent ? Attentif Ayant maintenant un horaire malléable et un travail à domicile, j'ai pris l'habitude de faire une sieste quand je pleure trop. Mais depuis quelques jours, je rêve à lui, qu'on est ensemble.. J'ai l'impression d'avoir perdu mon dernier refuge.
*** S'il avait été votre refuge, il le serait encore ! Vous vous sentez vide, en manque, humiliée peut-être, il ne vous reste que de regretter le temps passé, puisque vous n'avez pas retrouvé l'énergie de regarder ailleurs.

En deux ans, pas une seconde je n'ai senti un bonheur de ne plus être avec lui. Pas un petit, même pas une manie qui m'aurait embêtée.
*** Vous l'idéalisez, vous vous leurrez, vous… radotez.

Je ne sais plus trop où me cacher de ma peine, et je ne trouve pas de passe-temps assez demandant intellectuellement pour arrêter mon esprit de vagabonder et finir en larmes.
*** Vous vous posez en victime, vous en vivez, votre côté masochiste !
Il serait peut-être temps d'arrêter la complaisance morbide dans laquelle vous vous enfoncez !
Nous ne rencontrons pas nos " amours " par hasard, et ils sont là pour nous faire évoluer.
Tout dépend jusqu'où on est prêt à aller pour se rendre compte qu'une relation nous détruit. Tout repose sur le leurre de penser qu'elle ne doit pas se terminer parce qu'on s'y est trop investi.
Mais l'amour n'est pas fait de larmes et de " sacrifices " de concessions masochistes ou d'irrespect envers soi-même, si c'est le cas c'est que vous vous êtes peut-être trompé(e) de nom.
L'amour c'est une égalité, un partage, des élans, la confiance, la complicité, c'est se sentir libre et heureux... et si dans votre relation actuelle vous ne trouvez pas un écho à l'un de ces 7 mots, dites-vous que vous perdez du temps et de l'amour pour quelqu'un d'autre qui vous attend ailleurs.
Nulle personne au monde ne mérite que l'on gâche sa vie pour elle.

[Jue_D]

J'ai commencé à vous répondre... mais je n'aime pas ce que jai lu.

J'ai vu une femme qui s'est fait amenuiser à petit feu et a remis son estime dans des mains pas assez douces.

J'ai vu une femme qui n'était pas aimée, et qui se demande comment on peut se donner le droit de faire croire à quelqu'un que l'amour c'est ça.

J'ai vu une femme qui a perdu sa confiance en elle, comme si ne pas être aimée d'une personne en particulier était la claire preuve qu'elle vaut moins que l'autre.

Peut-être même que j'ai vu une très jolie femme qui a été choisie pour son corps, mais dont les émotions n'avaient droit qu'à une éternelle ligne droite.

... et je n'ai vraiment pas envie d'être cette femme là.


À "comment tu te sens" après rupture, il m'a répondu "vexé". J'ai trouvé ça ... narcissique ? Mais j'y ai cru, à sa façon d'être si bien, d'être le meilleur aimé de tous... et donc d'avoir un meilleur calcul que moi sur ma valeur.

C'est peut-être pas son amour que je cherche, mais retrouver le mien envers moi-même. Et sil me disait "je t'aime", je le retrouverais.

Maintenant il faut que je trouve une autre façon de le retrouver.

Oui, je l'aime encore. Mais peut-être que maintenant que c'est fini, je devrais me permettre de vivre tous les moments où je me suis retenue de le détester...

Et... je sais que je me pose en victime, mais peut-être que pour le moment, ça me fait un peu de bien de ne pas me sentir constamment coupable.

Merci beaucoup Mme Dubreuil.

[Dubreuil]

Peut-être aussi qu'il est en effet un tantinet ( beaucoup ) narcissique ? C'est une pathologie, où plein de jolies femmes intelligentes, tendres et sensibles se font piéger...l'autre n'a que le pouvoir que vous lui donnez.