Besoin de conseil pour une amie.

[nikop]

Bonjour.

Je vous demande conseille pour savoir comment réagir.
Je vis avec une amie qui est suivie pour dépression.
Elle a également un pb de boisson, qu'elle estime ne pas en être un, elle se braque si on aborde le sujet, en disant que ça va, et qu'elle fait ce qu'elle veut.

Le soucis, quand elle boit (en dehors du fait qu'elle prend en parallèle un traitement pour lequel l'alcool est déconseillé, voir dangereux), c'est que sa dépression s'exprime de manière plus forte... Ivre, elle souhaite se faire du mal, se blesser... Je refuse de la laisser seule, dans ces cas là, et alors qu'on est le reste du temps très proche, elle m'en veut dans ces moments là, ce qui renforce d'autant plus les idées négatives qu'elle peut avoir... Elle me compare souvent à un gardien qui la prive de sa liberté... Mais c'est uniquement lorsqu'elle a bu, et ça concerne sa "liberté" de se faire du mal...

Je n'en parle jamais à personne car elle s'est confié à moi sous la promesse de garder ses secrets, mais j'avoue ne pas savoir comment réagir... J'imagine que j'ai raison de refuser de la laisser seule dans ces moments là, devinant ses intentions, quelque soit ses réactions ou ses paroles quand ça arrive?

Comment réagir dans ces cas là pour apaiser la situation?

Merci d'avance pour vos partages d'expérience et vos conseils.

[Minijeune]

Bonjour,
Je vous lis, puis j'imagine que vous ne vous doutez pas que je vous donnerai les conseils que je vais vous donner. Bref!

La réaction que vous avez avec votre amie, ce n'est pas aidant. Ni pour elle, ni pour vous. En assurant, à sa place, sa sécurité, à chaque fois qu'elle boit et qu'elle veut par se détruire... vous la déresponsabilisez... et elle reste dépendante aux autres... elle ne se prendra jamais en charge si vous la prenez en charge à sa place.

Et je sais que c'est difficile... dans un sens, vous ne voulez pas qu'elle meurt... vous voulez la sauver. Alors il serait normal, de vouloir aider son amie... mais c'est ça le problème... c'est que plus vous renforcez ce comportement, en y accordant de l'attention, quelle soit positive ou négative, plus elle va le reproduire... donc c'est comme une impasse.

Il faut qu'elle sache que es comportements ont des conséquences, que sa vie lui appartient, que si elle veut se détruire ou tester les limites, c'est elle seule qui va être confrontée aux répercussions de ses comportements dommageables.

Souvent, le problème, c'est que vous devez, jusqu'à un certain point, si vous restez présente à l'autre, être dans une relation de co-dépendance... sinon, pourquoi rester auprès de l'autre, dans toute cette violence.

Votre amie est violente envers elle-même. Elle vous montre cette violence... elle vous la communique, elle vous la transmet... c'est de la violence quand même! Et vous la tolérer quand même! Et vous vous replacer dans cette position de victime, mais vous choisissez de rester... et venez demander de l'aide pour elle... mais on vous donne de l'attention à vous! Alors vous êtes dans la même gamique aussi... non?!

Je sais que c'est confrontant...
Mais si vous voulez vraiment l'aider... il faudrait lui laisser la responsabilité de ses actions, et vivre avec le malaise que ça crée de ne pas savoir si l'autre va passer au travers ou pas... tolérer ce que ça vous fait vivre à vous. Et si jamais vous savez qu'elle peut se mettre vraiment en danger, appeler les urgences. Elle se retrouvera en psychiatrie, et elle sera traitée... mais assurément sortie vite de l'hôpital, pour ne pas alimenter sa dépendance aux autres et sa régression. Elle devrait aller consulter, mais avec ce que vous nous dites, j'ai l'impression que vous aussi. Ça répond à un besoin chez vous de jouer ce rôle. Vous seule savez pourquoi.

Je peux paraître non empathique... mais je vous dis ça parce que j'ai déjà été dans votre situation...
Mais j'ai surtout été dans la position de votre amie...! Et croyez-moi, la seule manière que je réussis à m'en sortir, c'est quand on me met des limites et qu'on me responsabilise...

Si votre amie est encore en vie, c'est qu'elle ne veut pas mourir. Et si elle passe à l'acte, et qu'elle vous le communique, vous pouvez prendre vos distances aussi! Vous avez ce pouvoir de ne pas vivre ce que vous vivez! C'est vous seule qui choisissez de rester.

[Dubreuil]

Bonjour,
Je vous lis, puis j'imagine que vous ne vous doutez pas que je vous donnerai les conseils que je vais vous donner. Bref!

La réaction que vous avez avec votre amie, ce n'est pas aidant. Ni pour elle, ni pour vous. En assurant, à sa place, sa sécurité, à chaque fois qu'elle boit et qu'elle veut par se détruire... vous la déresponsabilisez... et elle reste dépendante aux autres... elle ne se prendra jamais en charge si vous la prenez en charge à sa place.

Et je sais que c'est difficile... dans un sens, vous ne voulez pas qu'elle meurt... vous voulez la sauver. Alors il serait normal, de vouloir aider son amie... mais c'est ça le problème... c'est que plus vous renforcez ce comportement, en y accordant de l'attention, quelle soit positive ou négative, plus elle va le reproduire... donc c'est comme une impasse.

Il faut qu'elle sache que es comportements ont des conséquences, que sa vie lui appartient, que si elle veut se détruire ou tester les limites, c'est elle seule qui va être confrontée aux répercussions de ses comportements dommageables.

Souvent, le problème, c'est que vous devez, jusqu'à un certain point, si vous restez présente à l'autre, être dans une relation de co-dépendance... sinon, pourquoi rester auprès de l'autre, dans toute cette violence.

Votre amie est violente envers elle-même. Elle vous montre cette violence... elle vous la communique, elle vous la transmet... c'est de la violence quand même! Et vous la tolérer quand même! Et vous vous replacer dans cette position de victime, mais vous choisissez de rester... et venez demander de l'aide pour elle... mais on vous donne de l'attention à vous! Alors vous êtes dans la même gamique aussi... non?!

Je sais que c'est confrontant...
Mais si vous voulez vraiment l'aider... il faudrait lui laisser la responsabilité de ses actions, et vivre avec le malaise que ça crée de ne pas savoir si l'autre va passer au travers ou pas... tolérer ce que ça vous fait vivre à vous. Et si jamais vous savez qu'elle peut se mettre vraiment en danger, appeler les urgences. Elle se retrouvera en psychiatrie, et elle sera traitée... mais assurément sortie vite de l'hôpital, pour ne pas alimenter sa dépendance aux autres et sa régression. Elle devrait aller consulter, mais avec ce que vous nous dites, j'ai l'impression que vous aussi. Ça répond à un besoin chez vous de jouer ce rôle. Vous seule savez pourquoi.

Je peux paraître non empathique... mais je vous dis ça parce que j'ai déjà été dans votre situation...
Mais j'ai surtout été dans la position de votre amie...! Et croyez-moi, la seule manière que je réussis à m'en sortir, c'est quand on me met des limites et qu'on me responsabilise...

Si votre amie est encore en vie, c'est qu'elle ne veut pas mourir. Et si elle passe à l'acte, et qu'elle vous le communique, vous pouvez prendre vos distances aussi! Vous avez ce pouvoir de ne pas vivre ce que vous vivez! C'est vous seule qui choisissez de rester.