Ma famille m'a-t-elle anéantie?

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Cerisier
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Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Cerisier »

Bonsoir,

Je suis ici, car j'ai besoin de faire d'évacuer ce lourd poids qui empoisonne mon cœur.

J'ai 33 ans et j'ai l'impression que cela fait 10 ans que je tourne en rond depuis ma première fugue.

Je suis partie de chez moi, car mon environnement familial était très dur.
Nous étions 9 : 4 garçons et 3 filles ainsi que mes parents.

Je suis d'origine Marocaine et je suis née en Belgique.

Je suis née à Bruxelles et j'y suis restée jusqu'à l'âge de 4 ans, mes souvenirs sont assez neutres et plutôt rares.

Ensuite j'ai déménagé vers une autre ville. Mes parents y avaient acheté une maison dans laquelle j'ai passé 20 ans.
Ils avaient également acheté quelques années auparavant une maison au Maroc. Ils étaient stressés et calculaient le moindre sous car, mon père était au chômage et ma mère femme au foyer. On mangeait le minimum et souvent les mêmes repas et ils nous habillaient aux puces.

En fait, ils étaient d'une violence terrible, ils ne communiquaient jamais et cherchaient juste à rendre leurs enfants soumis.

J'étais battue quotidiennement jusqu'à mes 12 ans par mon père: il utilisait la ceinture, des sandales en plastique, le fouet, le câble électrique, le bâton, la raclette, le martinet, ... il changeait souvent d'instrument.
Ma mère quant à elle, me battait en me mordant parfois, en me tirant les cheveux, en me pinçant, lorsque j'avais 4 ans, elle m'avait attrapée par la tête et par les pieds et m'avait balancée 4 ou 5 fois sur le sol. Je ne savais jamais pourquoi j'étais battue.
Ils ne communiquaient jamais, me rabaissaient en permanence et m'insultaient tout le temps. Ils me disaient qu'ils regrettaient que je sois en vie et que j'étais une malédiction.

L'aînée H. ( de 10 ans) était aussi violente, elle pouvait me gifler ou me mettre des coups de pied, elle se moquait de moi quand elle m'accompagnait chez le médecin ou le pharmacien en disant que j'étais sale, que je ne faisais pas mes devoirs, que j'étais tête en l'air, maladroite, ...
Elle me disait qu'elle ne m'aimait pas, que c'était ma sœur pour du faux et que je lui gâchais sa vie lorsqu'elle devait s'occuper de moi.
Lorsque j'avais 6-7 ans, je me souviens que quelques fois, elle avait mis son index dans mon sexe, je lui demandais d'arrêter, car j'avais mal et elle me répondait que je méritais d'être punie pour l'avoir importunée.

Mon frère Na (9 ans de +) me frappait violemment, sans aucune raison il entrait dans des rages. Il était tyrannique, lunatique, ...

Mon frère Ya (7 ans de +) me frappait seulement lorsque ma mère lui demandait, mais en général, il était sympa.

Ma sœur Ne (1 ans de +) me rabaissait physiquement et méprisait ma personnalité de "chochote" me menaçait tout le temps, elle avait un caractère très fort, à l'école, les profs s'en plaignaient souvent.

Et à l'âge de 6 ans, j'ai eu mon frère No et ensuite à 8 ans, il y a eu mon frère Mo.

J'étais terrifiée, je rêvais de me transformer en papillon pour échapper à la violence physique, verbale et émotionnelle de cette maison. Je pensais jusqu'à mes 13 ans, que j'étais cobaye d'un laboratoire qui testait la tolérance à la souffrance.
A l'école, j'étais souvent rejetée, à cause de mon look et de ma personnalité effacée.

A l'âge de 12 ans, lorsque je suis entrée en secondaire, mes parents mes frappaient moins régulièrement, plutôt plusieurs fois par mois. Mais m'insultaient de pu*** et me disait de faire attention. Mes grands frères me menaçaient si jamais je sortais ou parlais avec garçons.
Le week-end, il fallait faire le ménage et je ne sortais jamais. L'école et la bibliothèque étaient mes distractions.
J'ai commencé à devenir triste, je m'enfermais souvent dans ma chambre et alors ils ont cru que c'était des proches qui m'avaient jeté un sort et que j'étais possédée.
J'ai décroché à l'école, d'autant plus que d'abord ma soeur n'a pas voulu m'inscrire dans l'école de mon choix, elle m'a emmenée dans une école un peu élitiste qui a refusé mon inscription sous prétexte que mes tests de QI était limite et que j'étais pauvre dû à la condition de mon père et que donc, je ne pourrais pas suivre le train de vie des autres élèves. Et ils m'ont recommandé d'aller à S. une école où il y avait plus de gens comme moi.
ça a été une douche froide j'ai vraiment cru que j'étais intellectuellement bête et comme personne ne me rassurait, j'ai vite décroché à l'école et j'ai fini dans le technique.
J'ai ressenti un grand mal-être, un dégoût de vivre, j'étais souvent fatiguée. Mais j'arrivais à faire plus ou moins bonne figure pendant toutes mes secondaires à l'école, et j'avais quelques copines avec qui je pouvais rire.
Je haïssais rentrer à la maison, j'avais une boule à l'estomac. Mes parents hurlaient tout le temps, beaucoup de menaces, de violences et des exorcistes, ... qui venaient parfois pour me guérir des maux occultes.
A l'âge de 18 ans, l'un d'eux m'a fait subir des attouchements en présence de ma mère. J'étais dévastée.

Lorsque je suis arrivée dans l'enseignement supérieur, à 19 ans (j'avais redoublé à l'âge de 14 ans dans le secondaire), j'étais terrifiée. Et vu que j'avais subi mes secondaires, j'avais choisi les études qui me demandaient le moins de prérequis. J'ai réussi, mais ensuite j'ai changé, car cela ne me convenait pas (j'étais en ressources humaines). Cette année, je me rappelle que Na m'avait tabassée et j'avais perdu connaissance, il a voulu recommencer et j'ai menacé de me jeter par la fenêtre, et ça a fini par l'en dissuader. Il s'est ensuite moqué de moi. Il m'a fait subir sa frustration, car son ex femme avait réussi à prendre la moitié de la somme de la maison après avoir demandé le divorce pour violence conjugale.

Ensuite, j'ai recommencé une 1ère pour devenir prof. J'ai réussi, mais je ressentais une fatigue extrême, je dormais beaucoup. Lorsque je suis arrivée en 2ème année, j'étais tétanisée, j'ai commencé à ressentir des angoisses, je ne pouvais plus du tout me concentrer, ni retenir mes matières. Tout me semblait insurmontable.
En plus, une prof de français avait décidé de me prendre en grippe. Bref, j'ai perdu pied et j'ai abandonné mes études.

A 22 ans, j'ai voulu reprendre une année à l'unif en anglais arable, je ne sais pas pq, j'ai fait cela, … je n'allais quasi jamais en cours, les violences de mes parents avaient empiré. Je voulais mourir. disparaître.
Et j'abandonne de nouveau, en cours d'année, mon père me crachait dessus, me frappait, ma mère m'insultait, me disait que je lui faisais honte, ...
Bref, l'été de cette année-là, j'ai fugué, j'ai eu un studio. Mais je souffrais énormément, les angoisses étaient horribles, j'avais souvent des idées noires.
Toujours épuisée, de plus en plus négative, pessimiste et isolée.

A 24 ans, sous la pression de mon père pour qui c'était un déshonneur de vivre seule, je suis revenue, et je dois avouer que j'étais incapable de me libérer de leur emprise.
A 25 ans, j'ai travaillé un an dans un call center.
Mon père est décédé en 2017, cela a été une véritable délivrance.
A 31 ans, j'ai travaillé un mois comme réceptionniste, puis j'ai fait une formation de secrétaire pendant 7 mois, j'ai ensuite travaillé pendant 1 an comme secrétaire commerciale, j'habitais seule depuis 1 an et demi. Ensuite, j'ai été licenciée à cause du Covid-19, mais je dois avouer que je détestais l'ambiance au travail, beaucoup de pression, de médisance, de compétition, de jalousie, ...
Cela fait 9 mois que je suis revenue chez ma mère, il y a Mo aussi (tempérament colérique, lunatique et violent, je ne m'entends pas du tout avec).

Sur ces 10 dernières années, je suis partie 4 fois et je revenais au bout d'un an- d'un an et demi.
Je crois qu'inconsciemment, je nourrissais l'espoir que mes parents reconnaissent leurs erreurs et qu'ils me montrent qu'ils m'aiment.
Quelle utopie.
Cela ne s'est jamais bien passé, pour eux, le souci c'était moi.
Là, je ne supporte plus ma mère, elle ne fait que m'insulter, me rabaisser, me harceler et quand je l'ignore, elle fait la victime. Elle me reproche constamment mes manquements et mon manque de dévouement et loyauté.

Je me sens seule, démunie, triste, incertaine quant à l'avenir.
J'ai 2 amies qui elles-mêmes connaissent des situations similaires et on s'écoute, même si je sens qu'on a chacune besoin d'être entendue à 100% et parfois j'ai l'impression que je leur apporte plus, alors que moi-même, je suis paumée.
J'ai pris mes distances avec mes 2 sœurs, car on se déchire. Elles veulent que je sois à leur merci et je me sens toujours nulle. Mon frère No partage le même point de vue à leur sujet. il est sympa, mais lui a réussi à se marier, il a eu une fille et avec son épouse, ils sont une force l'un pour l'autre.
Il m'a rassurée en me disant que moi, je n'étais pas comme elle, que j'étais généreuse et tranquille. Mais, il est quand même distant et je le comprends, car il en a marre de cette famille de fous.
J'ai également pris mes distances avec NA depuis quelques années.

Je me demande si je parviendrais enfin à partir pour de bon, à sortir de cette emprise.
J'espère que tout cela sera un lointain souvenir, que je pourrais trouver un homme qui m'aimera et avec qui je pourrais m'installer.
Me consacrer aux activités que j'aime: piano, fitness, mode, bien-être, ... sans constamment sentir cette amertume et ces états d'âme qui me parasitent le cerveau.
J'aimerais avoir la force d'avancer sans chercher à ce qu'on me comprenne...
J'ai tellement de mal à trouver la force en moi pour être positive, optimiste, heureuse, ...
Amelie A
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Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Amelie A »

Je comprends tout à fait vos sentiments compte tenu du climat plus que tendu dans lequel vous avez baigné.

Quel être humain ne se sentirait pas angoissé et en manque de repères après avoir vécu dans une telle violence ?!

Quant aux études, il me paraît normal d’avoir eu du mal à se concentrer : vous n’étiez pas disponible psychologiquement.

Vous n’êtes pas nulle. Je ne vois pas de bêtise dans vos propos : ils sont d’une grande précision et écrit sans faute. Vous n’êtes pas bête. Des personnes malveillantes ont simplement voulu vous le faire croire pour se sentir supérieur à vous.

Mais il n’en est rien.

Vous avez donc beaucoup de ressources insoupçonnées en vous. Il serait bon de pouvoir les mobiliser pour vous sortir définitivement de l’emprise familiale. Je ne dis pas cela sur le ton du jugement mais parce que je perçois chez vous une très grande énergie intellectuelle : vous avez donc le pouvoir de vous libérer du joug de votre mère. C’est un cheminement. Vous l’avez commencé ici et vous en félicite.

Vous pouvez réfléchir sur vous-même. C’est une très grande force.

Je suis sûre que vous allez réussir à vous reconstruire et à trouver l’amour sincère.

Je vous envoie tout mon soutien.
Cerisier
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Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Cerisier »

Merci pour ces belles et douces lignes.
Cela m'a fait beaucoup de bien.

Je vais tenter de chercher ses ressources, c'est une grande lutte.

Encore merci d'avoir pris la peine de me répondre.

Recevez toute mon affection :)
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Dubreuil »

On ne choisit pas ses parents. On ne choisit pas ses enfants. Et nul enfant n’est obligé d’aimer ses parents, et nul parent n’est obligé d’aimer son enfant. Seul le respect de part et d'autre s'impose.
Il y a une marge immense entre le désir d'enfant et l'enfant que l'on met au monde.
Nul n'est préparé à partager. Nul n'est prêt devant " la différence ". Nul ne peut savoir " avant " ce qu'il adviendra " après " de son désir, de ses fantasmes, de ses émotions qu'elles soient positives ou de rejet.
" Faire un enfant ", c'est FAIRE. Et c'est tout.
Faire un enfant pour certaines femmes, c'est ne plus jamais s'en remettre, parce qu'il vivait dans le désir et le fantasme, mais n'était pas " à faire " dans le conscient. Il faut être prêt(e) pour avoir un enfant.
Difficile d'avoir ce recul terrible de se dire que nous n'avons pas demandé à venir au monde de tel ou tel individu. Que l'on a été " tiré " du ?.. on ne sait pas d'où l'on vient. Mais on sait que l'on est porteur de caractéristiques génétiques qui ont racine bien au delà du père et de la mère. Nous sommes issus de la mémoire du monde, des mondes, de l'univers. Nous avons toutes les peines et les joies de l'humanité en nous. Nous sommes infini et universel, chacun (e ).
Nous sommes le lien entre le passé et le devenir.
Bien autre chose que fils ou fille de. Voulu ou renié.
Bien autre chose qu'enfant désiré ou banni.
Nous sommes cela, certes , mais nous sommes tellement plus attendus et complets ailleurs.
Qu'est-ce qu'un désir d'enfant ? Certainement pas une pensée " altruiste " ( on ne met pas un enfant au monde pour qu'il souffre et meurt ) mais un " élan " sexuel. La réponse à l'espèce.
Et viennent s'y greffer " le leurre " du futur parent qui " rêve " son enfant futur. Réel, symbolique, imaginaire.
Dans certains pays on met un enfant au monde et il appartient à la communauté.
On n'appartient qu'à soi.
On ne peut qu'être SEUL en soi, même accompagné, même aimé. Cela semble en effet bien plus confortable d'avoir une maman attentive et présente. Mais si le fait d'en avoir une change la destinée de certains, ce n'est pas toujours dans leur " bon sens ", et d'autres vivent sans et leur vie n'en est pas moins belle, bonne et " réussie ".
Même foetus, nous sommes déjà " indépendants. Et pourtant tributaires " des émotions et sentiments de notre génitrice.
Et cela pourrait être jugé comme injuste et affolant.
Que dire quand on vient au monde, petite fille " inconnue " pour la mère, et face à une autre inconnue. L'une est toute puissante, l'autre est totalement dépendante.
L'amour inné pour l'enfant est une fadaise !
Et si l'enfant pouvait tout petit fuir à toutes jambes des bras de certains parents il le ferait sans état d'âme.
L'enfant est un faire-valoir, un objet de jouissance, un objet de troc, un chantage, une victime désignée pour se venger.. etc.. En chacun de nous il y a le pire et le meilleur. A échelle réduite, les parents peuvent passer par toutes ces étapes.. l'enfant est un formidable moyen exutoire, un martyr pour se venger de leur propre frustration..
Parler de l'amour inné de la mère est bon moyen de rassurer tout le monde. Le meilleur argument des diffamations contre les pères ( par ex. ) Et de perversion des liens par les services sociaux, magistrats, etc.. en culpabilisant à vie, à la fois parents et enfants.
Et c'est du lien qui va se tisser entre ces deux êtres que va " se mettre au monde " le bébé qui va grandir, évoluer, penser.
La maman met " physiquement " au monde son enfant. Il est considéré comme " son bien ", " sa chose ". Le bébé vit en symbiose ( par la force de la vie et des choses ) avec elle. Et il n'a aucune chance de s'en sortir, de s'éveiller " au monde " c'est à dire à un autre monde que celui où le maintient cette femme.
Pourtant on dit ; mettre AU monde, pas mettre A SOI.
Et puis, enfin, il va enfin et " POUR DE VRAI " venir AU monde pour la seconde fois, quand le père ou une tierce personne viendra faire " coupure " dans ce lien mortifère. L'enfant va grandir, acquérir la parole et dire Non. Et ce non, venu d'un tiers le libère du joug maternel. Il est enfin au monde.
Nous n'avons pas tous la même vie, nous n'avons pas tous la même chance, nous n'avons pas tous les mêmes envies, besoins, désir. Nous sommes fortement conditionnés par notre langue, notre pays, nos lois, nos croyances, etc..
Tout à revoir, refaire, repenser, redire.. parce que nous sommes libres en nous-mêmes, seuls, et uniques.
Il n'y pas LA VERITE, mais notre vérité, acquise au fur et à mesure de nos expériences, et il y a également " notre vérité " dans nos croyances à la mère. Au père.
Cependant, nous sommes séparé d'eux. Ensemble parfois, mais séparés. Donc VIVANT.
Toute la question est là.
Et tout le travail de l'enfant qui grandit est de " tuer symboliquement " père et mère pour s'assumer et être indépendant.
S'il n'a pas assez " reçu " dans l'enfance, c'est une chose. Mais s'il en a fait son combat, sa colère, ses revendications, sa violence ou ses rancoeurs, c'est autre chose.
On ne peut pas revenir en arrière. Ni pour nous, ni pour l'autre.
On ne peut qu'essayer d'avancer avec ce que l'on a reçu.
En prenant le temps de le " reconnaitre, de l'accepter ", c'est ce que l'on fait en thérapie.
Et ce bagage qui nous a été donné s'ajoute à ce que nous " en sommes " devenu. Pour en tirer le meilleur parti et laisser derrière nous ce qui ne nous appartient pas. A savoir les erreurs, les manques, les tortures mentales et/ou physiques, imposés par nos géniteurs. On garde le meilleur. On sait que l'on est " ailleurs ".
On sait que ce qui nous a manqué ne nous sera jamais rendu. Mais que ce que l'on se donne à soi-même de réflexion, de respect, de tolérance, d'attention, d'amour, nous est pour toujours acquis.
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Cerisier
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Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Cerisier »

Je vous remercie pour ce texte que je trouve philosophique, j'ai dû le relire plusieurs fois pour en comprendre les subtilités.

J''ai envie d'hurler de toutes mes forces pour crier ma rage et mon sentiment d'impuissance.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Dubreuil »

hum ! Il est de moi, et je ne suis pas philosophe, mais psychologue... vous pensez que j'ai loupé ma vocation ?
Je n'ai pas pris la peine de vous "écrire" cela pour la beauté du style et des mots, mais pour vous faire réagir. C'est une proposition de réflexion et d'avancée pour vous dégager de vos traumatismes, et comprendre que vous avez une formidable résilience
Ce que vous avez vécu est terrible, et si mon texte n'évoque rien en vous d'émotionnel, relisez le message d'Amélie, particulièrement ce passage :

- " Vous avez donc beaucoup de ressources insoupçonnées en vous. Il serait bon de pouvoir les mobiliser pour vous sortir définitivement de l’emprise familiale. Je ne dis pas cela sur le ton du jugement mais parce que je perçois chez vous une très grande énergie intellectuelle : vous avez donc le pouvoir de vous libérer du joug de votre mère. C’est un cheminement. Vous l’avez commencé ici et vous en félicite. Vous pouvez réfléchir sur vous-même. C’est une très grande force."

Courage.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Cerisier
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Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Cerisier »

Dubreuil a écrit : 04 févr. 2021, 18:21 hum ! Il est de moi, et je ne suis pas philosophe, mais psychologue... vous pensez que j'ai loupé ma vocation ?
Je n'ai pas pris la peine de vous "écrire" cela pour la beauté du style et des mots, mais pour vous faire réagir. C'est une proposition de réflexion et d'avancée pour vous dégager de vos traumatismes, et comprendre que vous avez une formidable résilience
Ce que vous avez vécu est terrible, et si mon texte n'évoque rien en vous d'émotionnel, relisez le message d'Amélie, particulièrement ce passage :

- " Vous avez donc beaucoup de ressources insoupçonnées en vous. Il serait bon de pouvoir les mobiliser pour vous sortir définitivement de l’emprise familiale. Je ne dis pas cela sur le ton du jugement mais parce que je perçois chez vous une très grande énergie intellectuelle : vous avez donc le pouvoir de vous libérer du joug de votre mère. C’est un cheminement. Vous l’avez commencé ici et vous en félicite. Vous pouvez réfléchir sur vous-même. C’est une très grande force."

Courage.
Merci beaucoup :)

En fait, je l'avais déjà lu dans un autre post. Et j'ai trouvé ça juste.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Dubreuil »

Alors faites-en quelque chose !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Cerisier
Messages : 154
Inscription : 03 févr. 2021, 22:11

Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Cerisier »

J'ai repris les visites d'appartements.
J'espère que d'ici le 1er mars ou max. 1er avril je quitterai ce lieu mortifère.
J'espère retrouver rapidement du travail, car en étant chômage, je pourrai à peine payer les factures et à manger. Mais chaque chose en son temps. Et je comprends que pour être heureuse, je dois apprendre à me contenter de peu.

La peur me paralysait tellement que je ne parvenais pas à trouver la maturité pour m'assumer.
Je suis terrifiée par la solitude. Je sens un vide énorme en moi.
Mais je ne vois pas comment tomber plus bas et puis je refuse de vivre dans l'apathie.

Ces 13 dernières années, j'ai été rongée par la honte, la fatigue, les ruminations, l'amertume, la colère, la tristesse, mais depuis quelques mois, j'ai envie enfin de reprendre le contrôle de ma vie et de me battre.

J'espère que ces quelques lignes donneront de l'espoir à la personne qui est dans le même état ♡
Amelie A
Messages : 111
Inscription : 29 déc. 2020, 14:41

Re: Ma famille m'a-t-elle anéantie?

Message par Amelie A »

C’est génial pour les visites d’appartement !

On se sent tellement mieux quand on a enfin sa propre indépendance ! Aucun compte à rendre à personne. :)

Heureusement je ne vis plus chez mes parents. Mon humeur sombre est passagère. Je le sais. 😉
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