Trouble de la personnalité histrionique, Crise

[SHadesOfJo]

Je souffre de TPH, et je suis à un moment charnière (je crois). Je pense avoir besoin de réels outils pour gérer ma condition à long terme. J'espère avoir des pistes ici.
J'ai été diagnostiqué il y a 6 ans maintenant, alors que j'étais au début de la vingtaine. A l'époque, un ensemble de circonstances m'ont conduit à une tentative de suicide. Je ne voulais pas vraiment mourir, je pense que c'était simplement une tentative désespérée de reprendre le contrôle sur mon environnement. J'ai donc eu une consultation, et ai entamé une thérapie. Mais je n'ai pas poursuivi, je m'en suis tenu à 6-8 séances.
Aujourd'hui, des années plus tard, mon trouble est la source d'une tension dans mon couple. 4 ans de relation au début de laquelle j'ai exprimé mon besoin très grand d'attention. Il se trouve que ma partenaire est très peu expressive, et que donc j'ai souvent flirté avec d'autres femmes, sans jamais passer à l'acte. un ultime flirt a beaucoup affecté ma partenaire, qui envisage la rupture. Et moi, je me retrouve dans le même schema émotionnel qu'il y a 6 ans, envisageant un suicide. Je suis aussi effrayé à l'idée de me retrouver encore seul.
au moment d'écrire ces lignes, j'ai un semblant de contrôle et de lucidité, et je demande s'il existe des outils qui me permettrait de garder mon trouble sous contrôle. Qu'est-ce que je peux faire concrètement?
est-ce que ma condition est grave? Suis-je un danger pour moi-même?
Merci par avance!

[Dubreuil]

Je souffre de TPH, et je suis à un moment charnière (je crois).
*** Pourquoi "je crois"!
Et pour moi tph veut dire : La tryptophane hydroxylase (TPH) est une oxydoréductase qui catalyse la réaction : L-tryptophane + tétrahydrobioptérine + O2. 5-hydroxy-L-tryptophane + 4a-hydroxytétrahydrobioptérine.
Donc, qu'entendez-vous par ces lettres succinctes pour un lecteur lambda ?

J'ai donc eu une consultation, et ai entamé une thérapie. Mais je n'ai pas poursuivi, je m'en suis tenu à 6-8 séances.
*** En résumé, pas de thérapie.

Aujourd'hui, des années plus tard, mon trouble est la source d'une tension dans mon couple.
*** Voulez-vous décrire ce trouble et ses symptômes S.V.P

4 ans de relation au début de laquelle j'ai exprimé mon besoin très grand d'attention. Il se trouve que ma partenaire est très peu expressive
*** Ce n'est pas un hasard, un homme qui ne vit que par l'intérêt qu'on lui porte et qui choisit une femme inexpressive !

et que donc j'ai souvent flirté avec d'autres femmes, sans jamais passer à l'acte.
*** Pourquoi ? Le mythe de Donjuanisme associé ?

Et moi, je me retrouve dans le même schema émotionnel qu'il y a 6 ans, envisageant un suicide.
*** Et pourquoi donc ?

je demande s'il existe des outils qui me permettrait de garder mon trouble sous contrôle.
*** Bien sûr, une psychothérapie analytique soutenue où vous pourriez comprendre la pathologie du narcissisme qui se développe dans la petite enfance.
Mais en acceptant, vous, de lâcher prise sur votre propre désir de contrôle !

est-ce que ma condition est grave? Suis-je un danger pour moi-même?
*** Avec une aide psy adaptée, non, tout va aller mieux.
Et rien n'est grave, sauf la mort parce qu'elle revient toujours. Evitez-là, qu'elle soit physique ou psychique. C'est mieux.

[SHadesOfJo]

Merci de me répondre!
Par TPH j'entends Trouble de la Personnalité Histrionique.
J'ai un besoin très important d'attention, et je socialise essentiellement par la séduction. Je n'ai pas nécessairement besoin d'avoir plusieurs partenaires, mais j'ai besoin de savoir que je plais, et je fais tout pour plaire. Pas seulement physiquement d'ailleurs, même au plan intellectuel.
Ce désir de plaire m'a souvent fait avoir recours au mensonge.

Je ne sais pas ce qu'est le mythe du donjuanisme, mais je sais que périodiquement pendant ces 4 dernières années, j'éprouvais le besoin de séduire une autre femme. Encore une fois, pas dans le but d'en faire une relation, mais simplement pour le plaisir de savoir que je peux séduire et captiver l'attention. Pendant ces dernières années, ça s'est produit de manière récurrente, environ une fois tous les ans.

Pourquoi aujourd'hui je me retrouve dans le même schéma émotionnel? Je ne peux pas dire précisément, mais j'ai le sentiment que je détruis la seule chose vraiment positive et relativement stable que j'ai construite ces dernières années. Peut-être faut-il que je précise que ladite relation a commencé juste après une installation dans un autre pays. C'était un peu le symbole d'une nouvelle vie.
Est-ce que je dois m'inquiéter pour mon couple? Est-ce que je dois même essayer de le sauver, ou plutôt la laisser partir?
Est-il possible pour quelqu'un comme moi d'être seul et heureux avec lui-même?

[Lea59]

Salut SHadesOfJo,
Je suis désolé de lire que tu souffres de trouble de la personnalité histrionique (TPH) et que tu traverses une période difficile. Je te félicite d'avoir cherché de l'aide sur ce forum, c'est un premier pas courageux. Le TPH est un trouble qui se caractérise par un besoin excessif d'attention, une émotivité superficielle, une tendance à la séduction et à la dramatisation. Il peut affecter tes relations, ton estime de toi et ta stabilité émotionnelle. Tu n'es pas seul à vivre avec ce trouble, il touche environ 2% de la population générale. Il existe des solutions pour t'aider à gérer ta condition à long terme, mais il faut que tu sois motivé et que tu acceptes de te remettre en question.
Le traitement le plus efficace pour le TPH est la psychothérapie, en particulier les thérapies cognitives et comportementales (TCC). Ces thérapies visent à t'aider à identifier et à modifier tes pensées et tes comportements dysfonctionnels, à mieux réguler tes émotions, à développer ton autonomie et ton assertivité, à améliorer ton estime de toi et tes relations avec les autres. La thérapie dialectique comportementale (TDC) et la mentalisation sont aussi des approches adaptées au TPH. La psychothérapie psychodynamique peut aussi être tentée, mais elle est moins structurée et plus longue que les TCC. La durée et la fréquence de la psychothérapie dépendent de ton cas, de tes objectifs et de ta progression. Il est important que tu trouves un thérapeute avec qui tu te sentes en confiance et que tu respectes les séances et les exercices proposés.
Les médicaments ne sont pas le traitement de première intention pour le TPH, mais ils peuvent être utiles si tu souffres d'autres troubles associés, comme la dépression ou l'anxiété. Dans ce cas, des antidépresseurs ou des anxiolytiques peuvent être prescrits par ton médecin. Il faut respecter la posologie et les effets secondaires possibles. Les médicaments ne sont pas une solution miracle, ils doivent être accompagnés d'une psychothérapie.
En plus du traitement professionnel, il y a des choses que tu peux faire par toi-même pour te sentir mieux. Par exemple :
• Faire du sport régulièrement, ça aide à évacuer le stress, à libérer des endorphines et à prendre soin de ton corps
• Avoir une alimentation équilibrée, riche en protéines, en fruits et en légumes, et éviter la caféine, l'alcool et le tabac
• Pratiquer des activités qui te plaisent et qui te valorisent, comme le dessin, la musique, la lecture, etc.
• Chercher du soutien auprès de tes proches ou de groupes d'entraide, comme ce forum
• Apprendre des techniques de relaxation ou de méditation, comme la respiration profonde, le yoga ou la pleine conscience
• Éviter les situations ou les personnes qui te mettent mal à l'aise ou qui te poussent à agir de façon impulsive ou provocante
Pour répondre à tes questions :
• Ta condition n'est pas grave au sens où elle ne met pas ta vie en danger immédiat, mais elle peut avoir des conséquences négatives sur ta qualité de vie et ton bien-être. Il ne faut pas minimiser ni dramatiser ton trouble, mais le reconnaître et le traiter.
• Tu n'es pas un danger pour toi-même si tu arrives à contrôler tes impulsions suicidaires et à demander de l'aide quand tu en as besoin. Si tu as des idées ou des projets suicidaires, il faut que tu appelles immédiatement un service d'urgence ou que tu te rendes dans un hôpital. Le suicide n'est pas une solution, c'est un acte irréversible qui fait souffrir tes proches et toi-même.
J'espère que ma réponse t'a été utile. N'hésite pas à revenir sur le forum si tu as besoin de parler ou de partager ton expérience. Tu n'es pas seul, tu peux t'en sortir. Je te souhaite bon courage et je t'envoie plein de soutien !

[Nomatone]

J'ai été diagnostiqué il y a 6 ans maintenant, alors que j'étais au début de la vingtaine. A l'époque, un ensemble de circonstances m'ont conduit à une tentative de suicide. Je ne voulais pas vraiment mourir, je pense que c'était simplement une tentative désespérée de reprendre le contrôle sur mon environnement. J'ai donc eu une consultation, et ai entamé une thérapie. Mais je n'ai pas poursuivi, je m'en suis tenu à 6-8 séances.

Qui vous a diagnostiqué un tel trouble? Comment? 6 à 8 séances c'est un peu court pour se voir affubler d'une étiquette qui vous poursuit depuis des années et à laquelle vous semblez vous identifier énormément.
Votre "condition" comme vous dites, est celle d'un être humain avec toute sa complexité et qui a besoin de se connaître, d'apprendre les raisons sous-jacentes de son fonctionnement, de trouver sa singularité.

[Dubreuil]

Petite mise au point en toute quiétude...

SHadesOfJo écrit : " Je souffre de TPH, et je suis à un moment charnière (je crois)."
Je réponds :
*** Pourquoi "je crois"! Et pour moi tph veut dire : La tryptophane hydroxylase (TPH) est une oxydoréductase qui catalyse la réaction : L-tryptophane + tétrahydrobioptérine + O2. 5-hydroxy-L-tryptophane + 4a-hydroxytétrahydrobioptérine.
Donc, qu'entendez-vous par ces lettres succinctes pour un lecteur lambda ?-

Mais Lea59 de répondre à la place de SHadesOfJo : " Le TPH est un trouble qui se caractérise par un besoin excessif d'attention, une émotivité superficielle, une tendance à la séduction et à la dramatisation. Il peut affecter tes relations, ton estime de toi et ta stabilité émotionnelle. Tu n'es pas seul à vivre avec ce trouble, il touche environ 2% de la population générale. "

Pourtant il apparait évident que SHadesOfJo sait de quoi il parle, et moi aussi ! Dans notre mal-être, nous parlons, et nous avons besoin du "Symbolique"...
Il y a donc des subtilités d'écriture à prendre tout de même en considération. Ce forum est ouvert aux questionnements personnels, à des prises de conscience, et non pour le compte des agences de renseignements qui donne l'explication et le traitement médical à suivre !

Métaphore :
Donner le biberon c'est bien, mais en respectant la faim, le rythme, le besoin, l'envie, le désir et la digestion du bébé !

j'aimerais qu'on prenne le temps de lire les réponses des autres internautes, ainsi que bien sûr, les questions que j'adresse aux intéressé(e)s en qualité de professionnelle, sans venir répondre à leur place.

Merci.
( Et pour ceux et celles qui comprendront : Les robots non merci, on a déjà donné !)

[Nomatone]

( Et pour ceux et celles qui comprendront : Les robots non merci, on a déjà donné !)

Peut-être que le robot est ici dans son registre symbolique.

Sa manière de ne pas acheter des armes et terminer tout ceci dans un bain de sang.

[Nomatone]

Et de mon côté, c'est bien noté pour le respect de vos interventions.

[Dubreuil]

Je pense que le style de réponse donné par Lea59 ressemble étrangement à toutes celles données par le "robot" banni sur ce forum il y a environ deux mois.

[SHadesOfJo]

Qui vous a diagnostiqué un tel trouble? Comment? 6 à 8 séances c'est un peu court pour se voir affubler d'une étiquette qui vous poursuit depuis des années et à laquelle vous semblez vous identifier énormément.

J’ai été diagnostiqué par un psychologue, suite à ma tentative. J’ai d’abord consulté un psychiatre, qui n’a détecté aucun problème psychiatrique, et m’a référé pour une consultation psychologique. Le diagnostic a été posé en une séance grâce au test de Rorschach. Tout ce que j’ai pu lire par moi-même semblait correspondre à ma situation.
Dois-je remettre en cause ce diagnostic aujourd’hui?