Rechute en dépression... ?

Forum dépression chronique
Sasory
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Rechute en dépression... ?

Message par Sasory »

Bonsoir,

J'aimerai que l'on m'éclaircit, sur plusieurs points. Je suis une fille de 18 ans, et j'ai quelques soucis depuis 3/4 mois. Je vais faire un bref résumé de mon petit chemin jusque là, excusez-moi pour le pavé...

Mes parents se sont séparés avant ma naissance, et on vécu jusqu'à mes 2/3 ans dans le même appartement. Mon père à des soucis avec l'alcool et la drogue, et ma mère était énormément prise par son travail, très tôt le matin, très tard le soir. Au bout d'un moment, j'ai été chez ma grand-mère, qui faisait office de nounou "gratuite". Jusqu'à mes 11/12 ans, j'ai vécu avec elle, et voyait régulièrement mon père. Je voyais ma mère 2 à 4 fois dans le mois, le week-end. J'ai pas mal de mauvais souvenirs, de mauvaises expériences avec mon père. J'ai beaucoup fréquenté les bars, et a toujours baigné plus ou moins dans la drogue "douce". Je veux dire que cela était normal pour moi. Je me rends compte également que j'ai développé des troubles alimentaires à cette époque, je me nourrissais souvent de graines et de kebab lorsque j'étais de sortie avec mon père, et à la maison c'était toujours viande/féculent. J'en ai été écœuré. Bref. Quelques jours après mes 13 ans, la personne qui m'était la plus importante en ce monde, celle qui m'a élevée, celle qui m'a tout donné, est décédée. Je me suis littéralement retrouvée seule, abandonnée, avec mon père. J'ai fait une dépression, je me suis auto-mutilée, j'ai vécu toutes ces émotions négatives et angoissantes pour la première fois. Durant quasiment deux ans, je ne passais pas une seule nuit sans faire une crise d'angoisse. Absolument aucune, c'était terrible.

// Mon problème actuellement, est que je ne me remémore absolument pas lorsque cette période est survenue. Car j'ai des souvenirs dans deux
appartements différents qui ne concordent pas. Je ne me souviens pas, j'ai un énorme trou. Néanmoins, je pense, avec mes souvenirs, que j'ai commencé l'auto-mutilation un peu avant ce décès. J'ai des périodes dont j'ai du mal à me rappeler, et je ne comprends pas pourquoi. //



Suite à cela, je n'ai plus eu de domicile "fixe". Je suis restée environ 6 mois chez mon père après le décès, puis avec ses problèmes, je ne pouvais plus, je suis alors partie chez ma mère qui s'était rapprochée de la ville où j'ai grandit. C'était spécial, je n'ai quasiment aucune affinité avec cette personne. Bref, au bout de 6 mois, je suis retournée chez mon père, puis j'ai divagué chez une de ses ancienne amie (ancienne belle-mère pour moi). J'y suis restée un an, le temps de ma seconde. A cette époque j'ai rencontré mon premier amour, à distance (300km). A cette époque, j'ai eu beaucoup de troubles alimentaires. Sur l'année, j'ai fait 6 mois de boulimie vomitive, suivi de 6 mois d'alimentation restrictive, à compter les calories et à tenir un journal. Ma compagne à été au courant de ma restriction seulement, lorsque je suis venue chez elle pendant les grandes vacances. Et au bout de 8 mois de relation, pendant ces vacances, j'ai eu pour la première fois mon coeur brisé. Elle à été très distante (pas intentionnellement), et je l'ai très mal vécu. Ma dépression qui s'était bien calmée depuis environ 1 an, donc mon année de seconde, s'est remise en place tout doucement.
Lorsque je suis rentrée, j'étais très mal, mais je restais indifférente, je n'ai pas versé une larme, c'était bizarre. Puis quelques jours après, j'ai voulu me changer les idées, j'ai commencé alors à sortir avec des amis. Je ne voulais ne plus penser du tout, j'ai commencé à consommer de la drogue, et quelques gouttes d'alcool (très léger vu mon expérience). A cette période de "libération", c'était vraiment bien dans ma tête. J'ai rencontrée une fille (que je connaissais de mon lycée), et nous avions à ce moment le même "délire", elle sortait d'une relation d'un an et demi. Nous nous sommes beaucoup fréquenté, et au final nous avions été en couple quelques jours après. LA rentrée. Première, le même lycée, une catastrophe. J'étais tombée dans le cercle de la drogue, et lentement depuis quelques semaines en arrière dans la dépression (dont une infirmière très gentille m'en a informé). J'allais en cours, et aucune concentration, aucune envie, aucune motivation, moi qui aimait l'école, une élève curieuse et avec des résultats corrects, j'ai tout gâché. J'ai quitter mon lycée, avec ma petite-amie qui était dans le même cas que moi, au mois de décembre (fin). Suite à ça, c'était vraiment une autre vie, de drogue, de soirées, de dodo. J'ai recommencée à avoir des crises d'angoisses (j'était retournée chez ma mère), et le seul moyen que j'ai trouvé pour les calmer, c'était d'être avec ma petite-amie. Suite au répétitions, j'ai créer sans m'en rendre compte une dépendance à elle. [...]

Nous allons faire un saut plus loin. Novembre 2015. Me voilà chez ma copine, chez ses parents, et sur le point de retournée chez ma mère. Nous nous séparions après 2 ans et 2 mois, et cela faisait déjà 1 an que j'avais déménagée chez elle, et repris une formation (CAP, le plan B..). Donc à ma deuxième année de ce CAP, j'arrête tout. Il ne me plaisait absolument pas, ma seule motivation était ma copine (et j'étais très motivée). Bref.
Je suis chez ma mère depuis 3 mois. il y a un mois, je me suis rendue compte que je retombait dans cette dépression. Lorsque je suis retournée chez ma mère, le premier mois était plutôt bizarre, le temps d'adaptation, les changements de plan.. J'ai décidée de reprendre à domicile toute seule mes cours (que j'ai arrêté en première). J'étais plutôt motivée les premiers jours. Puis au bout d'un mois, je me suis vraiment fait entourée par tout pleins de choses négatives. J'ai commencé à beaucoup dormir, à ne plus sortir, à ne plus ouvrir mes volets, à ne plus avoir de personnes à qui parler. (Ça remonte à loin, mais les "amis" que j'avais sont "parti" lorsque j'ai déménagé chez ma copine, je n'avais besoin que d'elle et ça me suffisait).
Mes humeurs ont commencée à changées, par 1/2 semaines d'intervalles. J'étais très motivée pendant une semaine, très positive, avec de l'énergie, puis je retombais un soir (ou un matin en me levant..) dans une déprime totale, d'une semaine minimum. Puis depuis un mois, je suis dans la déprime totale. J'ai constamment des pensées suicidaires. Des pensées très négatives, très bizarres.

// Mes problèmes actuellement.
- Je ne veux pas rester dans cette déprime qui m'a bouffé de longues années. J'ai constamment peur de revivre des crises d'angoisses, et ce mois-ci j'en ai fait deux petites. J'arrive je ne sais comment à bloquer ces crises pour ne pas qu'elles deviennent disproportionnées, mais c'est terriblement effrayant. Je veux m'en sortir, et je sais que je n'ai pas toujours voulu cela, mais là j'en suis certaine. J'ai d'autres petits soucis au niveau de mes pensées, mais ça reste anodin comparé au reste, pour moi.
- Je n'ai plus aucune concentration, j'ai du mal à lire, je ne mémorise plus. Et c'est ce qui m'empêche de continuer d'apprendre pour mes études, ainsi le fait que je n'ai aucun rythme, et je sais que le rythme scolaire est impossible à reprendre, en tout cas au lycée. Je n'aime pas le système scolaire, et je n'aime pas la foule, c'est très angoissant.
- Je me demande si, avec mes problèmes actuels, je pourrais faire le métier que je souhaite. Je me demande si cela passera pour toujours, pour me laisser en paix. Je souhaite devenir infirmière, en psychiatrie, j'adore ce domaine, c'est vraiment une passion que je ne peux approfondir totalement avec mes problèmes de mémoire etc, actuellement. Je veux vraiment faire ces études, je veux vraiment travailler dans ce domaine qui me plait.. Néanmoins je sais qu'il faut être robuste mentalement. Je sais que je le suis, mais cette dépression qui me suit, dont j'ai l'impression qu'elle est là depuis toujours et que je suis naturellement comme ça, m'affaiblie. Sauf que non, ce n'est pas vrai, ce n'est pas inné chez moi, je le sais, et je m'en suis rendue compte il y a peu.
- Je m'intéresse à beaucoup de choses. Et quelque chose me freine lourdement à approfondir un sujet. Je vais vous donner un exemple. J'aime beaucoup l'astronomie et la philosophie. Sauf que lorsque j'approfondis mes connaissances, la pensée de l'absurde me fait basculer vers un début d'angoisse. Je ne sais pas si j'arrive à l'expliquer, mais cela est un très gros gros gros problème pour moi. Il suffit d'un sujet très réfléchi (j'adore ce genre de choses), et j'ai comme un début de crise d'angoisse qui remet toute cette existence en question. Ceci m'arrive depuis mes premières crises d'angoisse, sauf qu'à l'époque je ne m’intéressais pas à autant de choses. Si vous voyez de quoi je parle.. J'aimerai que l'on me dise ce qu'il ne va pas, c'est très problématique pour moi.. //


Voici mes principaux soucis, et je n'en peux plus, je n'arrive pas à vivre avec ceux-ci. J'ai contacté un CMP au milieu du mois de janvier, je suis sur liste d'attente, je pense en avoir pour au moins 1 mois encore. Jusque là, je ne parle à personne de mes petits soucis, et ça me pèse, car je ne veux pas me faire engouffrer dans toutes ces choses négatives. Je me demande, j'appréhende et j'ai peur, des jours à suivre.
Je sais que mon état est dû également à mon mode de vie alimentaire. Depuis peu, je recommence petit à petit (2jours, seulement 2jours en tout ce mois de janvier où je ne faisais absolument rien) le sport (que j'adore), et à manger à ma faim de bons aliments (végétalienne depuis 6 mois) en majorité des fruits et légumes (qui m'empêchent les crises de boulimie suivi d'un jeûne de 2/3jours). J'ai un métabolisme très lent également, depuis toujours. J'ai souvent froid. Enfin bref. J'essaie de m'aider moi-même et de me rassurer, mais j'ai vraiment peur, et parfois je sens cette solitude intérieure et extérieure qui me pèse vraiment beaucoup.

Ne me conseillez aucuns médicaments, j'ai une opinion très brute sur ça. Je m'excuse, c'est un peu fouillis. J'ai sauté des petits détails, mais l'important est là. Je suis aussi très réticente au sujet de la thyroïde, si vous avez autre chose que ces deux points à me parler, merci à vous.
Je m'excuse d'exposer mes problèmes dans ce gros pavé qui n'est même pas bien formé, et sûrement compliqué à lire...
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doc smiley
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Re: Rechute en dépression... ?

Message par doc smiley »

si je résume ton histoire, une enfance pas facile, des problèmes de drogue, une dépression tenace, des études difficiles et des problèmes de cœur. Ca fait beaucoup pour une jeune de ton âge! Je pense maintenant qu'il te faut surtout de la modération et une vie simple et tranquille. Il faut trouver un équilibre qui te donne une stabilité qui te permette de construire sur du solide. Et cela dans tous les domaines: affectif, scolaire, alimentation, sportif, etc.. Evite les excès et pense à long terme.
Mon aide t'a plu ou t'a été utile? J'en suis heureux. Bonne chance dans ta vie.
Sasory
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Re: Rechute en dépression... ?

Message par Sasory »

doc smiley a écrit :si je résume ton histoire, une enfance pas facile, des problèmes de drogue, une dépression tenace, des études difficiles et des problèmes de cœur. Ca fait beaucoup pour une jeune de ton âge! Je pense maintenant qu'il te faut surtout de la modération et une vie simple et tranquille. Il faut trouver un équilibre qui te donne une stabilité qui te permette de construire sur du solide. Et cela dans tous les domaines: affectif, scolaire, alimentation, sportif, etc.. Evite les excès et pense à long terme.
Merci d'avoir pris le temps de lire mon gros pavé.. Je suis consciente et je veux me rééquilibrer dans tous les points. Je me sens vraiment instable, et ce n'est absolument pas gérable pour moi. J'ai pris contact avec le CMP, pour essayer d'avoir un contact, un suivi, quelque chose sur lequel je pourrais m’appuyer, car je n'ai personne. Je n'aime pas trop me confier à des inconnus, ma première approche au CMP il y a 2ans s'est avérée inutile, je suis plutôt timide et à cette époque j'étais très très renfermée, je le suis encore d'ailleurs, et la personne qui m'a reçue n'a pas su me mettre en confiance, c'était de simple échanges de questions qui m'ont mise mal à l'aise, avec cette impression que le personne restait spectatrice, qu'elle ne comprenait pas. Enfin voilà. J'avais abandonné cette idée de se confier pour se soulager, je n'y croyais plus.
Je suis seule sur cette voie de guérison, ça me fait peur, et je sais qu'il y a 50% de chance que le CMP ne parvienne pas à m'aider.
Je dois également trouver un job pour pouvoir financer mes études que je compte faire, mais je sais pertinemment qu'un rythme de travail dans mon état actuel est impossible, ce changement serait trop brut, je suis seule, je ne peux pas faire ça. Pourtant je suis très déterminée, mais j'ai très peur.
Ma mère qui n'a pas conscience de tout cela, mais qui sait que je ne vais pas très bien, me dit gentillement que je dois trouver un job d’appoint, car c'est important pour les années à suivre. Rien que ça, ça me met une pression, qui me donne encore plus envie de guérir, mais dont je me rends compte que ça ne va pas se faire en quelques semaines...
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doc smiley
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Re: Rechute en dépression... ?

Message par doc smiley »

Aie confiance, tu y arriveras. ;)
Mon aide t'a plu ou t'a été utile? J'en suis heureux. Bonne chance dans ta vie.
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