Inhibition

Forum dépression chronique
Sasory
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Inhibition

Message par Sasory »

Bien le bon jour,

Je ne pense pas avoir de réponses très utiles, néanmoins puisque je suis ici. Je vais sur mes 19 ans, et je souffre d'inhibition.
Depuis 10 mois, ma "dépression" est revenue, et je ne m'en sors pas. Il y a 6 mois, j'ai commencé un suivi psychologique, dans le seul but d'avoir une sorte de sécurité, car je sais que ce n'est pas quelque chose qui m'aide. Parler de mes soucis, et encore, je ne les cites pas tous dans les moindres détails, ne m'est d'aucune aide. J'ai vu un psychiatre, quatre fois. Qui ne pouvait rien faire pour moi, étant donné qu'à ces quatre échanges, j'ai refusé le traitement médicamenteux qu'il me proposait. Je suis très réticente, et je suis le genre de personne qui angoisse à en pleurer rien qu'en prenant un paracétamol.

J'ai voulu essayer toute seule, j'ai voulu m'en sortir toute seule. Mais tous ces efforts depuis des mois m'épuisent, et je n'en peux plus. J'en reviens toujours au même point de départ. Etant un être de dualité, je suis tiraillée constamment, et cela me fatigue énormément psychiquement.
Je m'en sors, niveau projet de vie. C'est-à-dire que j'ai pris des initiatives pour reprendre des cours dans un lycée à la rentrée, et que j'ai quelques projets pour l'avenir. Tout est en place, néanmoins cette peur d'accomplissement n'est pas très loin. Physiquement et psychiquement, pas du tout. Je ressens mon inhibition chaque jours, elle me pèse, me guette, m’oppresse. Je ne suis pas à l'abri d'une tentative de suicide, néanmoins je sais que mon heure n'est pas prochainement.

Je ne sais plus quoi faire. Je songe à un traitement, mais je suis énormément réticente. Rechuter après plusieurs années serait vraiment sadique.
Je souhaite vivre. Je souhaite en finir. Mais je suis coincée, entre les deux, et je suis épuisée.

Un traitement m'aiderait-il ? Ou camouflera t-il seulement ces aspects là ?
Je pense aussi, qu'il y a un rapport avec le fait que je n'accepte peut-être pas l'absurdité de cette existence.
Je n'ai plus assez d'espoir pour vivre, mais assez pour ne pas mourir.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Inhibition

Message par Dubreuil »

Voulez-vous nous dire depuis quand est venue cette " inhibition ". Et pourquoi ? Et comment elle se manifeste concrètement.
En psychomotricité, l’ajustement du couple impulsion/inhibition est un mécanisme d’adaptation essentiel. Vouloir agir - impulsivité - et tout à la fois ne pas pouvoir agir - inhibition - sont deux manifestations de l’expression d’une épreuve psychique, et il n’est pas rare que ces deux troubles coexistent, ou se succèdent dans le temps.
Les troubles du tonus sont également en lien avec les contextes psychoaffectifs et émotionnels du sujet. C’est à la suite de la perception d’un stimulus identifié au niveau du système nerveux central que va surgir une émotion. Cette émotion positive ou négative va provoquer une expression émotionnelle physique qui va aller se montrer dans une posture du corps.
De tels symptômes correspondent le plus souvent à une immaturité psychomotrice dont les causes sont exclusivement anthropologiques - socio-éducatives ou psychosociales.
Donc pas besoin de traitement psychiatrique pour des symptômes qui ne relèvent pas d'une pathologie psychique.
Ps. Ce n'est pas tant des traitements que l'on doit se méfier, mais plutôt de l'ignorance ou de l'inconséquence morbide de ceux qui les prescrivent.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Sasory
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Re: Inhibition

Message par Sasory »

Je vous remercie de votre réponse et de votre investissement.

Voulez-vous nous dire depuis quand est venue cette " inhibition ". Et pourquoi ? Et comment elle se manifeste concrètement.

Cette inhibition est venue au mois de Novembre 2015. Suite à un déménagement et une rupture, j'ai tout d'abord changé mes plans au niveau de ma vie étudiante / professionnelle. J'ai eu pour projet de prendre des cours à distance, et de travailler en parallèle pour subvenir aux frais. C'est au cours du mois que je me suis aperçu que j'avais de grandes difficultés, à réviser, à assimiler, et surtout l'envie (cette étincelle à l’intérieur) se perdait peu à peu. Etant une personne qui se dénigre pour un rien, cela m'a fait me mettre en "retrait".
Je me suis vu, tourmentée vis-à-vis de plusieurs choses. Principalement dans ma façon de pensé, dans mes idées, mes opinions. Je peux avoir mon opinion sur un sujet, mais aussi en avoir une divergente, en même temps, et elle peuvent être opposées. Je me suis également vu, à bloquer sur mes nouvelles rencontres. A me renfermer, jusqu'à ne plus parler à personne. Je suis restée des semaines enfermée chez moi, à ne pas sortir de ma chambre, avant de ne prendre cette initiative dans un CMP.

Comment décrire son manifestement.. Je pense que mes pensées ont un impact. Je suis quasiment continuellement entrain de me suggérer des choses à faire. Etant curieuse, il y a d’innombrables domaines que je souhaite exploiter. En me suggérant des options, j'évalue en même temps mon étincelle. Je le fais sans le vouloir, parfois. Les raisons ne sont pas vraiment apparentes, ou alors elles le sont tout le temps. C'la peut-être un moment d'ennui, de fatigue, d'énervement (étant une personne à une activité nerveuse très peu existante, je ressens cet état comme un volcan jaillissant à l'intérieur de moi, mais je ne le manifeste pas à l'extérieur, ou il m'arrive de lâcher quelques larmes lorsque mes nerfs se lâchent) , de vision des choses, de pensées, de mélancolie. Je me suis également vu commencer des tas de choses, lors de mes moments d'envie, et ne jamais les finir, suite à leur interruption.

En psychomotricité, l’ajustement du couple impulsion/inhibition est un mécanisme d’adaptation essentiel. Vouloir agir - impulsivité - et tout à la fois ne pas pouvoir agir - inhibition - sont deux manifestations de l’expression d’une épreuve psychique, et il n’est pas rare que ces deux troubles coexistent, ou se succèdent dans le temps.
Les troubles du tonus sont également en lien avec les contextes psychoaffectifs et émotionnels du sujet. C’est à la suite de la perception d’un stimulus identifié au niveau du système nerveux central que va surgir une émotion. Cette émotion positive ou négative va provoquer une expression émotionnelle physique qui va aller se montrer dans une posture du corps.


Souvent, j'essaie de me motiver, en recherchant cette étincelle que je connais, mais en vain. Je sais que j'ai un coté curieux de tout, dynamique et passionné dans ce que j'entreprends, et voir, ressentir ces choses négatives qui entravent cette personne, j'ai vraiment l'impression de me gâcher. Et pourtant, je suis cette personne qui n'envie rien, ou je m'y suis habituée, je ne sais pas, mais j'ai le ressentis d'être comme cela, et en même temps, parfois je vois cette personne comme étrangère, entravente. J'ai entendu parler de l'influence des pensées à la posture du corps. Le contraste dos rond/ dos droit est flagrant pour ma part. J'ai déjà essayé de changer ma posture lors de mes émotions négatives, mais impossible de la tenir. Désagréable, mal à l'aise..

De tels symptômes correspondent le plus souvent à une immaturité psychomotrice dont les causes sont exclusivement anthropologiques - socio-éducatives ou psychosociales.
Donc pas besoin de traitement psychiatrique pour des symptômes qui ne relèvent pas d'une pathologie psychique.
Ps. Ce n'est pas tant des traitements que l'on doit se méfier, mais plutôt de l'ignorance ou de l'inconséquence morbide de ceux qui les prescrivent.

Je n'ai pas saisie les causes. Sont-elles imprégnées en ma personne ?

Edit: Mes suggestions sont tellement intéressantes, j'ai vraiment envie d'accomplir mes petits projets quotidiens et ceux un peu plus gros, et de voir que je n'ai pas la force, ni l'envie profonde d'entreprendre quoi que ce soit, me rend tellement triste. Je me sens bloquée.
Sasory
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Re: Inhibition

Message par Sasory »

Pourrais-je avoir une réponse ?
Quelle est la solution à cette inhibition ? Est-ce un symptôme de la dépression ?
En sachant que j'essaie tant bien que mal à faire des choses physiquement, et que cela devient frustrant voyant mon début d'envie s’évaporer peu à peu.
Mes interactions avec le monde extérieur me fatiguent beaucoup également, étant une personne introvertie.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Inhibition

Message par Dubreuil »

]
Sasory a écrit : Suite à un déménagement et une rupture
*** Cela ressemble à une dépression réactionnelle bien naturelles après de telles épreuves.

C'est au cours du mois que je me suis aperçu que j'avais de grandes difficultés, à réviser, à assimiler, et surtout l'envie (cette étincelle à l’intérieur) se perdait peu à peu. Etant une personne qui se dénigre pour un rien, cela m'a fait me mettre en "retrait".
*** Parce que vous avez besoin de vivre avec les autres, d'échanger, de vous distraire de vos déceptions. Et la concentration laisse à désirer quand on souffre de mal-être affectif.

C'la peut-être un moment d'ennui, de fatigue, d'énervement (étant une personne à une activité nerveuse très peu existante, je ressens cet état comme un volcan jaillissant à l'intérieur de moi, mais je ne le manifeste pas à l'extérieur, ou il m'arrive de lâcher quelques larmes lorsque mes nerfs se lâchent) , de vision des choses, de pensées, de mélancolie. Je me suis également vu commencer des tas de choses, lors de mes moments d'envie, et ne jamais les finir, suite à leur interruption.
*** Si vous êtes une personne passionnée et que vous jugulez sans cesse votre énergie, elle implose à l'intérieur de vous et se transforme en tensions négatives.

j'ai vraiment envie d'accomplir mes petits projets quotidiens et ceux un peu plus gros, et de voir que je n'ai pas la force, ni l'envie profonde d'entreprendre quoi que ce soit, me rend tellement triste. Je me sens bloquée.
*** commencez par faire un examen sanguin de votre thyroïde, qui est le siège des émotions, et peut bien être responsable de votre épuisement nerveux.
Faites une cure de magnésium, ou autre reconstituant minéraL[/quote]
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Sasory
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Re: Inhibition

Message par Sasory »

Merci de votre réponse.

Je ferais cela dès que possible.

Cela pourrait-être plus compliqué étant donné que c'est ma troisième "rechute" réactionnelle ?
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Inhibition

Message par Dubreuil »

C'est surtout une véritable prise de conscience avec un psy, qui vous aiderait.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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