Chut dans un abîme sans fond ou ma vie ratée...

Forum dépression chronique
Elisa3657
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Inscription : 19 mai 2018, 01:38

Chut dans un abîme sans fond ou ma vie ratée...

Message par Elisa3657 »

Je n'attends pas que quelqu'un lise tout ce blablz sans aucun interêt si ce n'est pour moi... Ce soir, cetre nuit alors que tout'le,monde dort, j'avais envie, ou même peut-être besoin de faire le triste bilan de ma vie ratée...

Aujourd'hui j'ai eu 61 ans et ma vie n'est qu'une succession de malheurs, un fiasco total. Ca a commencé alors que j'avais 7 ans par des abus sexuels alors que j'etais en vacances chez des cousins. Ca a vraiment perturbé ma sexualité qui est devenje totalement débridée. Je pensais que pour être aimée il fallait "coucher"...

Ma mére ne m'a jamais aimée et j'ai perdu l'amour et surtout le respect que me portait mon père lorsque je me suis retrouvée enceinte sans être mariée, que j'ai caché ma grossesse afin que me parents ne me fassent pas avorter. Je ne l'aurais pas supporter, mais pour mon père, être une fille mère était une honte suprême. Le plus dingue c'est qu'il est devenu fou de ma petite fille qui est devenje sa petite fille préférée, mais moi , il ne m'a jamais pardonnée, c'est un peu comme si j'étais devenue une etrangère. Je ne pouvais plus lui parler, tout ce que je disais était mesonges ou idiotie que je racontais pour me rendre intéressante...

C'était humiliant et j'en ai souffert atrocement. J'ai donc voulu me marier a tous prix. Avoir un père pour ma fille, que ma "batarde" comme l'appelait mon père au debut, ait un père légitime. J'ai commencer a grossir, à manger tout et n'importe quoi. J'ai vecu'2 ans avec un homme que je n'aimais pas vraiment, mais qui semblait m'aimer et ma,petite aussi. Seulement il était alcoolique et j'ai commencé à boire aussi à prendre du poids. Je n'étais pas heureuse...

Puis j'ai passé un concours pour renter à la poste. Je suis partie pour Paris à 2h30 de train, ce qui m'a permis de mettre un terme à ma relation. Ma fille est restée chez mes parents. Je gagnais trop peu pour avoir un logement en dehors d'une sordide chambre d'hôtel,proche de mon lieu de travail et mes horaires étaient peu appropriés au bien-étre d'une petite fille. Je rentrais le,plus'souvent possible et le dimanche soir on devait m'arracher ma petite des bras, elle hurlait, criait, ne voulait pas que je parte. Je pleurais tout'le long du voyage. La blessure que ca m'a causé n'est toujours pas refermée, les,larmes montent chaque fois que je repense a cette période.

Et j'ai rencontré un homme à Paris, il frequentait le même groupe de jeunes que moi. Nous étions tous dans la vingtaine, issus de province, obligés de monter à Paris pour bosser... Je suis tombée amoureuse, nous avons commencé à nous frequenter, il était de Nice et il passait donc souvent le WE avec moi chez mes parents qui l'ont adoptés de suite tout comme ma petite fille. Tout semblait aller bien...

Il m'a demandée en mariage et a voulu reconnaître ma fille lorsqu'il,a eu sa mutation pour Nice. C'était le bonheur, enfin, c'est ce que je croyais.
Les premières années ont été très bien... Et puis j'ai commencé a avoir des doutes au sujet du comportement de mon mari vis à vis de ma fille... Mon instinct me disait qu'il ynavait quelque chose qui n'allait pas, mais rien de plus.
Tout le monde adorait mon mari, il etait séduisant, souriant, toujours prèt à aider. Mes,parents l'aimaient'plus que moi, ma,mére l'appelait " Mon Gillou chéri" et mon père ne jurait que par lui, comme un peu tout le monde. Donc si j'avais le,malheur de le critiquer ou de faire une remarque le concernant je me faisait rembarrer....

Son attitude vis à vis de moi s'est mise a changer peu à peu. Il, tait horriblement jalous, il m'était difficile d'avoir des amis propres, seuls ses amis à lui comptaient. La tendresse a fait place a des reproches a des moqueries, il ne ratait jamais une occasion de me rabaisser.... Il est devenu distant, ne pensais au divorce mais ma fille l'adorait et ne voulait mas en entendre parler. C'est vrai qu'ils étaient devenus très proches. Comme il m'avait demandé en mariage au moment de Noël alors qu'elle avait 5 ans, elle avait dit, c'est le Père Noël qui lui'avait apporté un papa. Je n'avais jamais réalisé que de ne pas avoir de papa la peinait à ce point. Donc la priver de ce père m'etait impossible...

Mais je trouvais leur complicité étrange, je me.posais des questions... Elle n'aimait pas l'école et refusait de faire ses devoirs, et'se,plaignait tout le temps d'avoir,mal,au ventre sans que le docteur ne diagnostique quoi'que ce soit...j'ai donc decidé de la conduire chez une psy pour enfant afin de voir oû etait le problème, enfin s'il y en avait un... Le bilan est que ma petite était simllement un peu paresseuse, mais intelligente qu'il'fallait la secouer un peu...
Je me suis dit que j'etais dingue, qu'avec ce qu'il m'était arrivé j'etais devenje trop soupçonneuse... et pourtant, une petite voix en moi me disait "attention !"... J'ai fini par demander à ma fille s'il ne se passait pas quelque chose avec son papa, que si c'était le cas, elle devait me le dire... Ce a quoi elle m'a répondu que tout allait bien... J'ai reposé cette question plusieures fois au fils des mois des années... la réponse etait toujours la même et a la fin'elle semblait fâchée par mes questions. Je me suis'dit que j'étais folle et la depression est revenue petit à petit...

Je ne dormais presque plus, je suis tombée da's la spirale des somniféres et anti dépresseurs. J'ai tenté de parler de mes doutes a mes proches et je me suis faire rembarrée proprement...
Et puis est arrivé novembre 1994, mon mari avait pris quelques jours de congé à l'occasion du pont du 11 novembre afin d'aider un ami pour'réaliser des travaux dans un chalet en montagne. Dès qu'il est parti ma fille m'a dit "maman ol faut que l'on parte ou je tue papa !"... Le ciel m'est tombé sur la téte... Elle m'a tout raconté, son enfer depuis notre mariage jusqu'à maintenant. Il l'avait menacer de se suicider après avoir massacrer toute la famille et de la,laisser toute seule... Elle,l'a cru,lui, plus que moi, elle n'a jamais ej assez confi2nce en moi pour en parler avant.

Donc appel a ma famille, mon frère, des amis son,venus avec un camion pour nous chercher.Nous avons emballe ce que nous pouvions et en 2 jours nous prenions le cnemin pour retourner chez mes parents. J'étais effondrée, laminée, réduite a neant...
Je me suis enfermee dans ma chambre, me gavant de sucrerie jusqu'a peser 130 kg...

Et puis un jour le téléphone a sonné, c'était mon premier amour au téléphone, j'en était tombée amoureuse a 12 ans, j'etais folle de lui, j'aurais fait n'importe quoi pour lui. Mais c'était un vrai Casanova, il a eu des relations avec toutes mes amis et copines... Donc notre relation etait en "pointillés" mais il est resté mon grand Amour, celui'avec un grand A et ce tout au long de ma vie. Il a toujours pensé étre le pére de ma fille mais ce n'était pas lui...
Il m'a dit être divorcé et papa de 2 filles de 9 et 12 ans. Une voisine et amie de mes parents qui connaissait notre histoire passée l'a informé de mon retour, de ce qu'il s'etait passé. Il,voulait me voir et moi j'ai refusé parce que je n'étais plus la jolie gamine d'autrefois, que je pesais 130 kg que je refusais qu'il me voit comme ça. Il m'a dit "si tu ne maigris pas pour toi, fais le pour moi" et je l'ai fait... Je'suis descendue à 65kg'en quelques mois et je suis'allée le voir.
Il a rapidement voulu que je vienne vivre chez lui mais rapidement je me suis aperçue qu'il n'avait,pas,perdu'ses bonnes vieilles habitudes de coucher avec toutes les femmes qui le voulaient bien... Il m'avait pourtant assuré avoir changé et qu'il,ferait tout pour'me rendre heureuse... Et pire, j'ai'découvert qu'il avait beaucou de dettes au'point que j'ai du lui faire monter un dossier de surendetement...

Moi, j'avais perdu mon boulot de conseiller financier de la poste parce'que j'ai quitté Nice et que j'ai abandonné mon poste, je suis passée en comission paritaire et j'ai'été virée pour absence injustifiée. Je m'etais repliée sur moi même aprés être arrivée chez mes parents, je ne sortais plus du lit incapable de faire quoi que ce soit en dehors de ma toilette et manger. Je n'arrivais plus a parler avec qui que ce soit... Difficile de retrouver un job ensuite une fois que je suis sortie de ma prostration. Je n'etais plus capable de faire le boulot de conseiller financier parce que c'est un travail sous pression car on doit faire "du chiffre". Je n'etais plus assez solide pour faire ça et mon grade d'inspectrice de la poste ne m'apportait rien pour bosser dans le privé. Je me suis donc retrouvee au RSA et puis'j'ai'pu faire'un contrat emploi consolide de 5 ans dans un lycée comme aide documentaliste. J'avais une passion pour l'informatique et les,profs dj lycée étaient tous agès de plus de 50 ans, ou presque et l'informatique les effeyait, j'ai donc fait le profs d'informatique pour profs...
J'adorais ce que je faisais, je suis totalement extravertie, toujours souriante, méme quand ça ne va pas. J'ai toujours eu un excellent feeling avec les enfants comme avec les adultes. J'ai donc vite trouvé m place. Au terme des 5 ans plus de contrat, je devais partir, les,profs ont fait une petition pour que je sois embauchée, la,proviseure est même montée au rectorat pour plaider ma cause en expliquant tout ce que j'apportais mais refus... il fallait me,pauer un salaire alors qu'en contrat la region enpayait 80%... et 'e ne pouvait'plus refaire de contrat.... J'ai vraiment trés mal vecu cette rupture, très mal.

Après 5 ans passés avec mon ami je suis partie, il dépensait tout son argent en jeux a gratter ou loto, il ne p1y1it,pas les,loyers alors qu'il disait le faire tandis que moi je dépensais jusqu'à mon dernier centime pour'faire "tourner la maison" sans,parler de ces tromperies. Je pleurais presque toutes,les nuts, ce ''etait plus'vivable. Même si'j'etais toujours aussi dingue de lui j'ai decidé de partir parce que vivre avec lui etait un enfer...
Et je'suis retombée dans la dépresssion. De plus'on m'a diagnostiqué une arthrose précoce, mon squelette a le double de mon âge aujourd'hui'je suis'beneficiaire de l 'AAH l'allocation d'adulte handicapé.
Je me suis refugiée dans les jejx video dirant un temps, plus rien d'autre ne comptait, petit à petit j'ai perdu le gout, l'envie de faire des choses, méme celles que j'adorais.

Je m'occupais de mes parents vieillissants. Mon père a eu une fin trés difficile et aucun de mes frères et soeur ne m'a aidée lorsque tout était difficile, puis ça a été autour de ma mère, ce qui m'a valu de l'entendre me dire "je t'aime" à plus de 50 ans.. et ils sont partis...

Ma fille m'a hebergée chez elle, ils m'ont amenagé un petit studio à l'etage de leur maison. Après bien'des difficultés elle a enfin trouvé un homme merveilleux qui la rend heureuse. Ils m'ont donné 3 magnifiques petits enfants qje j'adore plus que tout, qui sont ma seule raisonde vivre aujourd'hui.
Mais ma santé s'est degradée, et je me suis enfoncée dans la dépression... Plus envie de rien, plus d'intérét'pour rien... J'ai petit a petit cessé de prendre ma douche quotidienne, ne me lavant que pour aller au toubib, je ne range rien, mon studio est dans un desordre incroyable. Je souffre beaucoup a cause de l'arthrose quk est aggravé par ma reprise de,poids, je suis'à nouveau à 130 kg...

Même descendre manger avec eux pour des fêtes ou anniversaires, quand ils m'invitent est un vrai défi poir moi. Tout me coute, tout est difficile. Je reste en chemise de nuit allongée sur mon lit devant la tv, j'attends que le temps passe. Mes,petits enfants viennent me voir le plus souvent possible, ils,aime't'être avec moi assis sur le lit, on joue a minecraft avec les tablettes on papote. Je les gate beaucoup. Ma vie se limite à ça...
De plus ma fille a une spondylartrite ankylosante, elle peine déjà beaucoup à faire son ménage donc elle ne peut assurer le mien en plus, elle est désolée de me voir comme ça. Je sais que je lui fait de la peine...

j'ai honte et j'en souffre mais je ne sais que faire. J'ai tenté de voir un psy mais ça ne m'a rien apporté au contraire, ras le bol de devoir raconter encore et encore toutes ces histoires à des personnes qui ecrivent sans cesse et qui à la fin de la séance vont se contenter de me faire une ordonnace pour des médocs inutiles, qui masquent le problème un temps sans appoerter de reméde...

Je ne sais pas pourquoi j'écris tout ça ici... peut-étre un besoin d'écrire ma douleur, ma détresse... Mais je n'attends plus rien de la vie, ni des autres... et pourtant la mort qui approche me fait peur, allez savoir pourquoi....

J'ai le sentiment d'être passée à côté de ma vie, d'avoir tout raté. J'ai donné tout l'amour que je pouvais aux autres sans arriver a me faire aimer vraiment par un homme... Et j'en souffre vraiment. Voilà, ce 18 mai j'ai eu 61 ans et je ne suis plus qu'une ombre qui se demande pourquoi rien n'a marché...
Marbella
Messages : 3
Inscription : 30 sept. 2018, 14:50

Re: Chut dans un abîme sans fond ou ma vie ratée...

Message par Marbella »

wouah… ce n'est sûrement pas le mot que tu devais t'attendre à lire, mais ton histoire est juste wouah. Je me présente, j ai 15 ans et je veux me suicider. Tu te demandes pourquoi tu as écrit ici? je pense que tu cherches de l'aide, quelqu'un à qui t'accrocher, une personne qui te réponde, ainsi tu auras une impression d'etre aimé, car on cherche tous à recevoir de l'affection. Tu as vécu avec un casanova et moi je suis pratiquement tomber amoureuse d'un mec qui couchait avec son plan cul que j'ai accessoirement rencontré, qui a organisé une sorte de course. Je m'explique, il flirtait avec plusieurs filles, et la récompense c'est lui. C'était une course à laquelle j'ai participé involontairement… au moins je me dis que j'étais la favorite mais ce n'est qu'un piètre réconfort. Tu dis que tu as l'impression de passer à coté de ta vie? Fais en sorte de la vivre maintenant! dans ton esprit, tu dois te dire que c'est plus facile à dire qu'à faire, mais s'il te plait essayes. Tu as dit que tu avais peur de la mort si j ai une bonne mémoire, moi j'essayes de faire en sorte de ne pas la provoquer, il y a 20 minutes par exemples, j ai hésité de tomber de 2 mètres de haut. La souffrance est différente mais dans les deux cas elle est à son Zénith… je pense que tu devrais peut-être essayer chaque jour, de faire un nouveau truc, genre t'habiller(jour 1), te laver (jour 2), puis faire un gâteau… que sais je, mais toi tu as la chance de vouloir vivre! Donc vis, si ton arthrose est accentué par ton poids, modifies ton alimentation, et puis petit à petit essayes de te lever , de descendre les marches.

Essayes car dis toi que quelque part en France il y a une jeune fille qui ne connaît rien à la vie et qui veut déjà mettre fin à la sienne. Franchement je suis jalouse, car tu veux vivre, en tout cas c'est l'impression que tu m'as donné, et malgré ton histoire boulversante tu es resté vivante, moi j'en aurais été incapable. J'éspère que tu verras ma réponse et que tu m'n voudras pas pour le tutoiement :lol:
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