Divorce compliqué de mon conjoint, garde de son fils

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Scratch
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Divorce compliqué de mon conjoint, garde de son fils

Message par Scratch »

Bonjour,

Après réflexion, je décide de poster dans cette section car je pense que c'est à celle-ci que correspond le plus ma problématique, même si elle est multiple. J'avais déjà commencé à rédiger un message mais je pense qu'il est trop détaillé et revient trop sur le passé, néanmoins je pourrai toujours le poster si quelqu'un pense que ça peut apporter un certain éclaircissement.

Je suis en couple depuis un an avec un homme en instance de divorce et qui a, pour le moment, la garde de son fils de cinq ans et demi. Le petit a des troubles envahissants du développement qui ont été diagnostiqués peu avant la fin de la relation.
J'ai rencontré mon conjoint par internet et étais donc parfaitement au courant de tout cela, néanmoins à l'époque il m'avait dit que le divorce se faisait à l'amiable et que les choses se passaient bien. Il s'est avéré qu'il en était tout autrement, disons que les choses se passaient probablement bien jusqu'à ce que j'arrive dans sa vie. Il lui avait "promis" qu'à terme elle récupérerait la garde de leur fils.

Le petit garçon, quand je l'ai rencontré, faisait énormément de crises. Il frappait dans les murs, se tapait lui-même, hurlait et pleurait pendant des heures pour une broutille en étant incalmable. Il passait son temps sur la tablette et mangeait biberon matin et soir... Face à tout cela et voyant que le père était ouvert à mes conseils, à ce que je m'implique, j'ai commencé à m'investir davantage mais surtout en lui permettant de prendre du recul et de voir ce qui n'allait pas. Je n'ai jamais essayé de forcer la relation avec l'enfant, pas de bisou ou câlin forcé, pas d'obligation de m'appeler je ne sais pas comment, mais néanmoins j'ai pris petit à petit de l'assurance afin de mettre des limites et de me poser comme adulte responsable moi aussi, vecteur d'autorité. C'était difficile au début, on ne sait pas comment se faire sa place, si on a le "droit"... Mais comme mon conjoint a toujours accepté mes conseils et que je prenne ma place, cela s'est fait naturellement.

Au fil du temps, un rythme et un cadre se sont installés : un week-end sur deux chez maman plus les mercredis après-midis où elle venait le garder au domicile de mon conjoint (moments d'angoisses terribles pour moi qui me demandais toujours quelles nouvelles remarques ou choses sordides elle pourrait dire à mon conjoint en le croisant le matin et le soir), les week-ends avec papa où ils venaient tous les deux chez moi ou moi chez eux. Je me suis par la suite installée chez mon conjoint début juillet et nous avons donc entamé une véritable vie de famille recomposée. Petit à petit, malgré une interruption d'au moins six mois du suivi de son fils au CMPP pour des raisons de sécurité sociale, les choses se sont stabilisées, calmées : moins de crises, moins de petites choses susceptibles de conduire à ces crises, et des crises moins longues... J'ai en quelque sorte instauré pas mal de cadre, de règles, qui me semblaient essentielles à la vie d'un enfant même si je n'en ai pas moi-même et que j'ai été très peu entourée de jeunes enfants voire pas du tout. Un repas à table le soir tous ensemble, plus de biberon ; un lever moins chaotique pour que celui-ci soit habillé dans sa chambre, puisse manger tranquillement et se brosser les dents avant de partir ; terminé la tablette à volonté, d'ailleurs il n'y a plus accès du tout, et ne regarde la télé que pendant son petit-déjeuner ou à l'occasion lorsque l'on met un dessin animé, etc...
Ce qui m'a rapidement interloquée face au petit garçon, c'est qu'il avait été diagnostiqué avec des troubles et que pourtant, ça ne semblait pas inquiéter davantage les parents. Au fur et à mesure, j'ai eu le sentiment qu'il fallait faire quelque chose pour lui et c'est en cela que je continuais à organiser la vie, la maison, que je donnais des conseils au papa, etc. J'ai insisté pour que le suivi au CMPP soit repris dès la rentrée, que les choses bougent. Il est maintenant suivi, a fait suffisamment de progrès pour intégrer un groupe, voit une orthophoniste pour continuer à développer le langage.

Les histoires avec l'ex et les facettes qui s'en révélaient au cours du temps m'ont amené à penser que la laisser récupérer la garde n'était peut-être pas une chose à faire pour le bien de l'enfant. Nous avons tourné et retourné cette question dans tous les sens avec mon conjoint. Les difficultés au quotidien, l'envie de pouvoir nous construire nous aussi en tant que couple nous amenait forcément à l'envie égoïste, parce qu'il ne s'agit que de ça, de "le lui rendre". Mais qui aurais-je été pour ne pas voir plus loin que le bout de mon nez ? Qui aurais-je été pour laisser mon compagnon faire ce qui allait peut-être à long terme être une "erreur" ? Comment pouvions-nous savoir, sauf en jugeant, d'un autre côté, comment elle allait s'en occuper à l'avenir ? ... Je n'ai toujours aucune réponse à ce jour. Le fait est que mes scrupules ont amené mon conjoint à décider de ne pas "tenir sa promesse" et de demander lui aussi la résidence.
Forcément, les choses ont donc commencé à tourner plus mal encore. Le divorce amiable qui aurait dû se faire dans un mois est plus que compromis puisque madame ne veut signer la convention en l'état et souhaitait y apporter des modifications concernant la garde. Mon conjoint lui a demandé très simplement si elle faisait le choix d'un divorce contentieux ou celui de finir à l'amiable et de saisir par la suite le JAF. Cela a été des mois d'hypothèses les plus folles, d'incompréhensions, parce que nous n'avions pas de réponse... Aujourd'hui nous sommes dans le flou par rapport à tout : notre avenir, le divorce, nos choix... Et toute cette histoire passe son temps à tourner en boucle dans ma tête, m'obsède. On m'a dit que je n'avais qu'à me mêler de mes affaires... mais nous sommes un couple, je l'ai choisi lui avec son passé et son fils, je ne vois pas en quoi ça ne me concerne pas... Enfin, je comprends cela dit que l'on puisse penser que ça ne les concerne qu'eux puisqu'il s'agit de leur mariage, de leur fils. D'un autre côté je me dis que si je ne m'étais mêlée de rien, nous en serions à un stade d'apaisement dans l'attente de la prononciation du divorce et que ça s'arrêterait sûrement là. J'ai peur de l'influence que j'ai pu avoir sur mon conjoint et me sens d'autant plus coupable que je ne sais pas ce qu'il aurait fait comme choix "par lui-même". J'ai l'impression que ma vie ne tourne plus qu'autour de cette problématique alors que c'est une véritable impasse sachant que l'on ne peut passer à travers les délais de la justice, leurs rouages complexes, et que l'on ne peut pas atteindre la "raison" de son ex avec des arguments qui pourtant semblent objectivement valables. Je suis fatiguée et lui aussi, nous avons peur de ce qu'un contentieux nous coûtera sur tous les plans, surtout psychique, émotionnel, amoureux, avec l'inquiétude de surcroît que malgré des aspects très favorables à mon conjoint, la garde ne lui soit pas accordée sous prétexte qu'il n'est qu'un père (comme j'ai pu le lire régulièrement sur le net).

J'ai conscience que ce message est déjà très long et j'en ai pourtant retiré d'énormes paragraphes... cela risque d'ailleurs de créer un effet partial car j'ai volontairement retiré les passages qui appuyaient certains aspects négatifs de son ex, afin de ne pas me montrer médisante car je sais que petit à petit tout cela m'a conduit à ressentir de la haine et je pense même une forme de jalousie à son égard.

Merci à ceux qui auront lu jusqu'au bout et qui pourront m'apporter un quelconque éclaircissement sur tout cela.
Tout tend à l'équilibre.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Divorce compliqué de mon conjoint, garde de son fils

Message par Dubreuil »

Très respectueusement, je dirai le contraire de votre affirmation ( au dessous de vos posts ), bien au contraire ( et c'est tant mieux ) tout tend au déséquilibre....
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Divorce compliqué de mon conjoint, garde de son fils

Message par Dubreuil »

Que représente l'image-personnage sur votre post ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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Scratch
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Re: Divorce compliqué de mon conjoint, garde de son fils

Message par Scratch »

Ce qui est sûr, c'est qu'actuellement, tout tend au déséquilibre :)

Il s'agit de Lucy, personnage principal de Sleeping Beauty. Je cherchais une autre image d'elle que celle-ci, plus poignante, je ne l'ai pas retrouvée... mais celle-ci m'a attirée.
Tout tend à l'équilibre.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Divorce compliqué de mon conjoint, garde de son fils

Message par Dubreuil »

Que lui est-il arrivé ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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Scratch
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Re: Divorce compliqué de mon conjoint, garde de son fils

Message par Scratch »

Elle a accepté un travail plutôt étrange qui consiste à se faire endormir pour être à la disposition de "clients" dont elle ignore tout : qui ils sont, ce qu'ils comptent lui faire, ce qu'ils lui font réellement. Si mes souvenirs sont bons, à la fin du film, elle se réveille à côté d'un de ses clients, mort. La situation est tout à fait anormale puisque d'habitude elle n'entre jamais en relation avec eux et qu'elle se réveille seule.
Elle se met donc à pleurer (l'image que je cherchais), et le film s'arrête là.
Tout tend à l'équilibre.
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