j'ai perdu toute motivation à continuer à vivre.

[Vincent75]

J'ai 40 ans, je suis divorcé depuis quelques mois et j'ai deux garçons dont j'ai la garde alternée. Je suis rongé par le stress de mon boulot, de ma situation financière, des choix passés qui me poursuivent. Malgré une psychothérapie et la prise de médicaments, je sens que je m'enfonce petit à petit.
J'ai peur de tout, de la boite aux lettres, de la solitude, de décevoir mes enfants, de sombrer financièrement.
Je ne sais pas pourquoi je suis là à dire tout ça... Hier et aujourd'hui je n'ai pas su trouver le courage d'aller au bureau, de sortir de chez moi. Je suis pourtant certain que les gens qui me connaissent pensent que je vais bien.
J'ai perdu toute estime de moi et il m'arrive de vouloir en finir.
Une seule chose m'en empêche, mes enfants.
Je n'ai pourtant pas de problèmes majeurs. Je suis en bonne santé, mes enfants aussi, j'adorais ce boulot que je suis incapable de faire pour l'instant. J'ai rencontré quelqu'un. Tout semble s'arranger, en tout cas c'est ce qui devrait se passer... pourtant rien ne va.

[nanelda]

Bonjour,
Voyez-vous un psychologue pour votre psychothérapie ou un psychiatre? Depuis combien de temps?

Depuis quand ressentez-vous ce mal être?

Vous parlez de votre divorce en premier lieu, ce n'est sans doute pas pour rien. Dans quel contexte s'est fait ce divorce?

Vous vous dites "rongé par le stress de votre boulot, de votre situation financière, des choix du passé qui vous poursuivent". Pouvez-nous nous préciser un peu plus ce que vous entendez par là?

Ne banalisez pas votre souffrance, vous avez des difficultés psychiques importantes, votre santé psychique (si je puis dire ainsi) semble ne pas aller bien du tout!

Comme vous l'illustrez très bien ce n'est pas parce qu'on rencontre quelqu'un qu'on va forcément mieux. Cela dépend de chacun, et surtout de ce que cette rencontre fait surgir en nous... Pourquoi cela vous déstabilise-t-il à votre avis?

Cordialement.

[Vincent75]

Bonjour et merci de votre réponse,

Je rencontre un psychiatre depuis plus d'un an. La fréquence a varié suivant les périodes et mes moyens financiers. Actuellement une fois par mois. Si je parle de mon divorce en premier c'est, je pense juste une question de chronologie. Cela a été l'élément déclencheur de mon mal être, de mon sentiment d'échec (éducation judéo-chrétienne, abandon des enfants, vente de la maison...). Nous avons divorcé par consentement mutuel, notre séparation s'est effectuée en février 14 et nous étions officiellement divorcé au 1 octobre.
L'état d'esprit dans lequel je me trouve me fait certainement surdimensionner mes problèmes.
Difficile pour moi de détailler ma vie sur un forum et pas vraiment les moyens de faire appel à vos services en privé. Je suis indépendant et je suis rémunéré sous la forme de commission. Impossible d'être performant avec tellement peu d'envie, mes réserves ont fondu comme neige au soleil et je me retrouve acculé...je reste pourtant pratiquement inactif et je m'en veux énormément pour ça, parce que je connais les conséquences et je sais que je suis la seule solution. J'ai vendu une société il y a maintenant deux ans. le repreneur vient de déposer le bilan. Je me retrouve inquiété ainsi que mon ex-femme financièrement à une hauteur considérable. De nouveau, une grande source de stress. Mes enfants reviennent à la maison avec des questions, des choses qu'ils ont entendues et je dois me justifier, expliquer. Ils sont mon seul encrage sur cette terre et je ne supporterais pas de les perdre.
Seul point ensoleillé, j'ai rencontré quelqu'un de bien. Je pense qu'au départ je voulais retrouver "un esprit de famille". Il m'a fallut un temps pour me rendre compte que je ne pourrais jamais recréer cela. Nous nous voyons quand je n'ai pas les enfants et de façon occasionnelle quand ils sont avec moi. Je tiens à ce qu'ils la découvrent par étape sans brusquer les choses. Cette année a été difficile pour eux aussi.
Je ne suis pas la personne que je décris ci-dessus. Je suis un épicurien qui dévore la vie, qui aime les promenades, les amis, la famille, les petits plaisirs quotidiens qui bout à bout sont ma recette du bonheur. A l'instant ou j'écris ces lignes, je suis seul, enfermé chez moi, volets baissés et je veux juste que ça passe. Je ne vois aucune solution et je suis terrorisé.