Je suis perdu, je ne comprend pas ce qu'il se passe

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anisa
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Je suis perdu, je ne comprend pas ce qu'il se passe

Message par anisa »

Bonjour, je ne savais ou poster mon message, donc désolé si ce n'est pas au bon endroit.
Je précise que je suis majeure.
Voilà depuis quelques mois j'ai un collègue au boulot qui me touche les fesses et dautres chose disons, je nen ai jamais parlé à personne même à mon copain. Je crois que j'arrivais à vivre avec plus ou moins. Mais aujourd'hui j'ai pété un câble au boulot et quand mon collègue est passé j'a lâché un "pointeur" et mon copain à entendu. Il m'a bien sûr demandé pourquoi et j'ai fini par le lui dire et il a pété un plomb et il la dot au patron. C'était sur le coup de la colere mais maintenant il veut me voir et quon constitue un dossier et une enquête interne et tout...

Ai départ je ne voulais pas y aller mais après mon copain ma fait comprendre que c'est soit je fais le dossier soit il le défonce, et toutlemonde le sait maintenant dans mon entreprise.
Je me disait avant et encore maintenant que sa ne servait à rien de le dire parce que je suis la seule fille dans mon entreprise et il le fait quand on est seuls, et puis quand il le faisait j'ai pas réagis je la laissait faire en le repoussant mais sur le coup j'ai juste bloqué, et je fesais comme si de rien n'était .be lui ai même mis des mains au fesses... j'imagine que c'était pour rigoler pour fais genre tout va bien. Et j'allais bien j'arrivais à vivre avec mais maintenant tout le monde le sait et je vais devoir en parler dans tous les cas je ne pourrais pas éviter tout sa , à moins de démissionner mais mon copain le tuerait je crois . Jai juste pqs envie den parler pas envie quil y est une enquete et aussi quil sache que jelui ai touché les fesded et ni qu'on sache qu'il la fait à moi, ni qu'il perdre son boulot et peut être moi aussi.
Et j'ai peur j'arrête ps de me dire que si javais rien dit j'aurais été peinarde. Je ne sais pas quoi faire Et je ne ai pas commnt le dire à mon copain et à mes collegues, je comprend à peine tout ce qu'il se passe.
Dubreuil
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Re: Je suis perdu, je ne comprend pas ce qu'il se passe

Message par Dubreuil »

Vous devriez avoir du respect POUR VOUS MEME
Ne rien dire c'est consentir
C'est également cautionner le comportement des prédateurs sexuels
C'est aussi MEPRISER toutes les femmes qui sont harcelées par des pervers.

C'est bien que cela se sache, levez la tête, soyez fière de vous, cet homme doit être puni.
Et votre compagnon est quelqu'un de BIEN !
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anisa
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Re: Je suis perdu, je ne comprend pas ce qu'il se passe

Message par anisa »

Je sais mais je ne sais pas comment le faire et si ça vaut vraiment le coup. Je n'ai aucune preuve, c'était quand on était seuls et juste avec moi. Je ne sais pas quoi dire ou comment réagir...
Dubreuil
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Re: Je suis perdu, je ne comprend pas ce qu'il se passe

Message par Dubreuil »

Vous allez à la police avec votre compagnon.
Il dit que vous lui avez dit ce qui vous est arrivé avant, et qu'il vous a conseillé de venir.
Vous donnez tous les détails, âges, lieux, circonstances, noms et adresses à ce moment là. Et c'est tout.
Iln'y aura pas de vraies poursuites, tout au plus sera-il a son tour entendu.
L'important c'est QUE VOUS L'AYEZ FAIT et que si il a recommencé, ou s'il recommence vous ne soyez pas considérée comme" complice " pur n'avoir rien dit .
Car c'est si il recommence qu'il risque d'être jugé, si vous ne le souhaitez pas aujourd'hui.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Je suis perdu, je ne comprend pas ce qu'il se passe

Message par Dubreuil »

Quelques réponses à d'autres internautes
Messagepar Dubreuil » 30 avr. 2018, 10:02
LES PLAINTES POUR VIOL

Cet homme recommence son harcèlement. Pourquoi s'arrêterait-il ? Il n'a pas été inquiété, il sait qu'il ne risque rien et que vous n'êtes pas " défendue ».
Cela lui donne un culot et une force de persuasion totale. Il va donc essayer de recommencer.
Il se croit tout puissant et à l'abri de la loi. Et il l’est. Vous n'êtes sans doute pas sa seule victime. Il continue peut-être en ce moment, ailleurs.
Les pervers jouissent de la peur qu'ils procurent, de l'embarras où ils mettent leurs victimes autant avec leurs paroles que leurs actes.
Ils ignorent le remords, et le mal qu'ils font ne les intéressent pas, seul leur but de satisfaire leurs pulsions est important.

NE PAS PORTER PLAINTE

" Je ne veux pas porter plainte, mais j'ai du mépris pour son violeur, ça peut le faire cesser, non ?"
Penser cela, c'est ne pas avoir conscience du mal " psychique " qu'il vous a causé.
Comment dans ces conditions vous aider à agir, à vous enfuir de cette relation - bourreau-victime - qui s'est mise en place, dans l'ombre, depuis votre enfance ?
Comment vous croire " choquée " et " décidée à vous en sortir " si déjà vous vous offusquez à mon premier message où je vous dis " de vous réveiller " de ce cauchemar ?
Car si vous ne rebondissez pas sur une proposition d'aller porter plainte, n'importe qui de sérieux et de sensé sera en droit de se poser la question :
- Elle n'écrit cela que pour le dire ? Sans aucune envie d'écouter autre chose que ce qu'elle veut bien entendre : consolations et apitoiements sur elle -même.

SE CONSIDERER VICTIME SANS RIEN FAIRE

"Ha bon, je me suis faite violée et en plus je n’ai pas le droit de me plaindre !"
Par le simple fait que vous continuez à vous plaindre pour attirer la sympathie de vos amies, elles ne peuvent rester que des " voyeurs " malgré elles.
Du fait, que ne donnant pas l'impression de lire ce que l'on vous écrit, de ne pas répondre, ou à côté comme si cela ne vous concernait pas, on pourrait en effet penser que vous ne savez que demander, et n'avez pas vraiment envie d'agir.
Votre questionnement n'est pas mûr. Il est juste là pour dire aux autres ce qui vous est arrivé. Juste peut-être, pour vous attirer des sympathies, en plus de celles que vous dites avoir reçues dans votre entourage. Alors pourquoi s'investir pour vous dans une réflexion, si vous n'êtes pas encore partante pour vous-même ?
Celui qui lit votre drame ne peut que compatir. Mais si vous ne faites rien il aura bientôt l'impression que vous lui avez juste montré " le mal " sans autres pensées que de le faire participer à ce qui vous est arrivé.
Votre violeur est un pervers. Il essaie de vous pervertir. Vous risquez à votre tour de " pervertir " votre relation aux autres si vous ne vous défendez pas pour le faire punir.
Vous risquerez de penser secrètement que " tous les hommes " sont comme cela.
De par l'irruption malsaine de cet homme dans votre enfance, il y a nécessairement eu en vous, comme chez toutes les victimes, cette " torsion " dans votre vie psychique, quelque chose de faux, d'ambivalent, qui aujourd'hui transparaît dans vos paroles, vos jugements, vos relations sociales, et qui à nouveau, un jour ou l'autre, attirera vers vous, un autre pervers.
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Dubreuil
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Re: Je suis perdu, je ne comprend pas ce qu'il se passe

Message par Dubreuil »

LES VIOLENCES SEXUELLES

Mon père est furieux parce que j'ai couché avec mon copain, il le cherche pour le tuer !
Aussi choquant que cela puisse être, chez certains parents ( pères et mères ) la transformation corporelle de leur enfant devient très vite une provocation sexuelle, voire une invite. Ils doivent lutter contre l'inceste.
Certains hommes, qui sont par ailleurs de bons pères, seront plus que d'autres sensibles aux transformations sexuelles de leurs enfants, filles ou garçons. L'inceste leur traversera l'esprit et c'est normal. Il sera refoulé aussitôt et ne posera pas de problèmes.
Mais pour d'autres, si le copain " commet " ce que ce père s'interdit, les réactions peuvent être multiples : colère contre sa fille qui n'a pas su se défendre et devient la tentatrice, " la vicieuse " ( ! ), pulsion de vengeance contre le rival qui " a fait " ce qu'il s'est lui-même interdit de faire depuis si longtemps !
Et du côté pathologique, sadisme et jouissance, comme si le passage à l'acte du copain devenait également le sien, par " violeur " interposé.
Lors du processus de victimisation qui se met en place après une agression, la personne voit sa vie radicalement changer. Et l'attitude de son entourage aussi.
Alors que certaines victimes sont cruellement jugées et délaissées, votre amie s'est vue au contraire plus entourée, plus écoutée. Elle sent de la compassion autour d'elle, de la sympathie, de l'intérêt. Et c'est réconfortant. Et cela devrait toujours être ainsi.
Mais si cet ensemble de " regain " d'intérêt de la part des autres peut un temps lui être indispensable, il est également à double tranchant.
Ce qu'elle vit alors après son drame est un " bénéfice secondaire ". C'est à dire que c'est " grâce à ce drame " que soudain elle reçoit des gratifications et du réconfort.
C'est une situation qui peut, sans qu'elle s'en rende compte, devenir plus importante que le drame lui-même.
Elle peut alors " oublier " qu'elle a été traumatisée, ne plus vouloir " y toucher ", en parler, laisser " courir " pour ne pas perdre l'affection qu'on lui témoigne maintenant. Elle peut penser que cela va " réparer " ce qui s'est passé.
Le fait qu'on la plaigne et qu'elle soit devenue " quelqu'un " grâce à ce qu'elle a vécu lui donne " une importance " qu'elle n'avait pas auparavant, et peut lui faire croire que maintenant tout va bien.
Ce " bénéfice secondaire " est très dangereux, car il fausse la perception des choses et de sa propre morale, il donne l'illusion que ce n'était pas grave, que tout passera avec le temps.
C'est oublier que l'inconscient a été profondément ébranlé et qu'un jour ou l'autre il va vouloir " se débarrasser " de cet impact traumatique en déclenchant une impression de mal-être diffus, des troubles psychosomatiques, une dépression nerveuse, des troubles sexuels...
Chaque personne est différente. Pour certaines c'est un état de souffrance permanent, des comportements comme si l'événement allait se reproduire, des cauchemars, des phobies, le dégoût des sentiments et de la vie. Certaines peuvent occulter totalement le moment traumatique, et vivre comme si jamais rien ne s'était passé, mais avec des comportements auto-destructeurs, des mutilations, des troubles de l'attention et de la mémoire, l'impression d'être dissocié, de se regarder vivre. D'autres peuvent idéaliser leur agresseur, rechercher la dépendance, la soumission, faire partie d'une secte. Aussi des moments d'intense tristesse, ou des revendications délirantes, de la paranoïa, un grand défaitisme. Mais également une " jouissance pathologique " de se dire que l'on est victime, seule, incomprise et rejetée par tous.
Tout est à craindre, la personne peut porter atteinte à sa vie, ou devenir ingérable pour la société.

chez le petit enfant il y a un changement brutal de comportement, il a peur de tout, il ne joue plus, il ne veut plus rester seul, il refuse d'aller à l'école, il a mal au ventre, à la tête, il dit qu'il veut vomir. En général il ne peut plus supporter d'aller aux toilettes, il devient soudain excessivement méticuleux, veut toujours se laver, refait les mêmes gestes, les mêmes dessins reproduisant de la violence. Il peut reprendre son pouce, se balancer sur lui-même, perdre son autonomie, régresser, comme vouloir être porté, avoir des troubles du langage, refaire pipi et caca dans la culotte...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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