J'ai besoin d'aide pour des troubles psychologiques importants mais je ne sais pas lesquels j'ai besoin

Centreaide est un forum de psychologie encadré par des psychologues en ligne (psychologue clinicien, psychologue scolaire, psychologue du travail, psychothérapeute, sexologue) et un chat psychologie. Il permet aussi de réaliser un entretien psychologique avec un psychologue en ligne.
The3jessica3
Messages : 1
Inscription : 04 janv. 2017, 09:42

J'ai besoin d'aide pour des troubles psychologiques importants mais je ne sais pas lesquels j'ai besoin

Message par The3jessica3 »

Je suis une fille de 22 ans diagnostiquée asperger depuis l'âge de 15 ans. Je ressent un mal-être depuis toujours. Je ne sais pas comment régler mes problèmes qui sont malheureusement récurrents et impossibles au quotidien. Je n'ai pas la possibilité de voir un psychologue actuellement car je n'en ai pas les moyens. Durant les 3 dernières années j'ai résidée au Québec (Saint-Hyacinthe) où j'ai eue accès à des services pour la première fois. Je m'étais présentée afin de voir un psychologue mais au lieu de ça, on m'a mise sur une liste d'attente pour des services en autisme. Au bout de presque 6 mois j'ai reçu un premier appel, une éducatrice spécialisée est entrée dans le dossier et m'a aidée beaucoup en faisant peu. -Je suis tellement sans moyens depuis toujours que le moindre aide est énorme pour moi- Ensuite de quoi je me suis à nouveau retrouvée seule pendant presque 6 mois avant de recevoir une travailleuse sociale. c'est justement elle qui devait me permettre de voir un psy. On m'a alors expliquer qu'un psychologue ne peut pas m'aider puisque mon cerveau est différent : la psychanalyse ne fonctionne pas apparemment. J'ai quitté pour Toronto. Ici, pas moyen de trouver des psys gratuits et surtout francophones. Selon moi, j'ai besoin de voir un psy malgré tout. Je vous explique pourquoi.

J'ai grandi avec un père qui m'a toujours repoussée. Il ne m'a jamais accepté car j'étais différente (même si à l'époque on ne savait pas pourquoi). Il préférait ma jeune sœur et a commencer à développer un lien de jalousie malsaine entre nous. Ce sentiment de rejet m'a poussée (j'imagine) a agir comme je le faisais. Je fonçais sur les autres pour socialiser. Je voulais tellement qu'au final on me repoussait. -Je ne m'en rendait pas encore compte- Ça m'a causé un paquet de problèmes à la garderie, j'ai même fini par me faire renvoyer de 3 d'entre elles.

Au primaire c'était encore pire. J'étais tout de même sans aucune méchanceté ni aucune agressivité. En deuxième année, on m'a renvoyé de l'école et redirigé vers des classes spécialisées (Troubles de Comportement). Ma nature rigide me poussais constamment à m'opposer au professeur. On me punissait dans le but de me briser. Plus ils le faisaient, plus j'étais rigide. Ils ont commencer à m'enfermer dans un local très petit sans aucune fenêtre, ni aucune lumière. Seule dans noir pendant une heure à pleurer et à appeler ma mère en vain. Ils venait ensuite me demander pourquoi j'étais là. Je ne savais pas mentir et ça ne m'avais jamais traverser l'esprit de le faire. Je répondait non à chaque fois. Ils devaient croire que je les narguaient car ils répondaient en me punissant. Pour chaque fois où l'on me posais cette question sans que j'aie de réponse, ils m'enfermaient pour une heure. Ils recommençaient toujours. Chaque fois que je m'opposais à eux. J'ai commencer à avoir des réactions négatives à la maison.

Ma mère s'est aperçue que quelque chose clochait lorsqu'en 4ème année, je suis revenue à la maison le bras plein d'ecchymoses. Les profs, en plus de me séquestrer, me serrais et me tordait les bras, on pouvait aussi me plaquer au sol, la tête compressée durant plusieurs minutes. Je n'étais toujours pas violente mais lorsqu'ils employaient la force, je me débattais. Mon crime, celui qui justifiait un telle force était l'opposition de plus en plus rigide. Ma mère s'était levée contre l'école mais sans aucun appui, elle n'est jamais parvenue à rien.

À l'âge de 9 ans j'avais de sérieux troubles d'insomnie. Je me réveillais chaque nuit ver 1 heure du matin et attendais dans le salon que mes parents se réveillent. À 4 pieds 11 pouces je pesais seulement 60 livres. J'étais donc anorexique de stresse. Je suppliais ma mère de me faire l'école à la maison sans jamais réussir. J'avais essayé de m'étrangler pour mettre fin à ma souffrance psychologique. Ça n'avait pas fonctionné et j'ai donc compris qu'il était impossible de s'étrangler soi-même. On m'a envoyer à l'hôpital 5 semaines pour régler mon anorexie. Là-bas ils m'ont diagnostiqué un trouble d'opposition. De retour en classe, de retour dans mon enfer. Un samedi j'ai pris une corde et je l'ai attaché solidement à mon lit baldaquin. Je venais de me faire renvoyer des scouts alors je savais faire des nœuds coulant. Je me suis pendue. Pour une raison que je comprendrais jamais, ma grand-mère est monté dans ma chambre. Elle a su je ne sais trop comment que quelque chose n'allait pas malgré le fait que j'étais silencieuse. -Ce qui, faut le dire, n'étais pas vraiment dans mes habitudes- Elle m'a décroché et on m'a retirer tout ce qui pouvais servir de corde. L'idée m'est sortie temporairement de la tête. Durant cette période j'ai commencer à faire de grosses crises de colère chez moi -jamais à l'école-. Je pouvais tout briser et même frapper ma sœur ou ma mère.

À la fin ( 5ème année) j'étais devenue très agressive. Je répondais à leur violence par la violence. J'étais désormais assez grande et forte pour me défendre un minimum. Je n'étais toujours pas violente sans raisons. J'attaquais lorsqu'un prof ou un éducateur voulait me conduire dans la chambre noire. Je ne me gênais plus pour causer des dégâts en classe non plus. Une fois j'y ai passé toute 2 jours d'affilés -en y retournant le lendemain-. Mes crises de colères étaient de plus en plus fréquentes et violentes. Toute la douleur que je pouvait ressentir se convertissait en colère. Je détestais les adultes et l'autorité en général. En tout ça a duré 4 ans et s'est produit dans 4 écoles différentes.

Mon adolescence a très mal démarrée. Je suis allée au pensionnat privé -qui m'a évidemment renvoyée au bout de 5 mois- pour éviter les classes TC du secondaire régulier. J'avais essayé de me suicider en avalant une grande quantité de médicament. Ça n'a pas marché car l'école s'en ait rendue compte. On m'a envoyé à l'urgence. Ils m'ont fait un lavement intraveineuse. À l'été J'ai recommencé. J'ai cette fois-ci essayé de m'intoxiquer avec une grande quantité d'alcool pour me jeter dans la piscine. Ma sœur et maintenant mon frère mon trouvé et m'ont sorti de là. La dispute houleuse avec ma mère m'a poussée à fuguer.

On m'a donc enfermée dans un centre jeunesse. -On peut facilement comprendre pourquoi- J'ai redécouvert les salles noires, illuminées cette fois-ci. Mon record c'est 14 heures d'affilés sans boire ni aller aux toilettes car ce n'est pas possible là-dedans. On m'envoyait dans les salles illuminées chaque fois que je m'opposais. Une manière d'essayer de me briser qui n'a encore une fois pas aboutie. Au contraire, je les contredisais constamment allant jusqu'à protéger mes compagnes d'infortunes lorsque je jugeais qu'elles étaient punies injustement. J'ai réussi à ravaler ma colère durant les deux ans où j'y ai séjournée. J'avais vu ce qui arrivais à celles qui osaient s'en prendre à des éducatrices ou des agents de sécurité. Une fille de 12 ans s'est fait cassé le bras, tandis qu'une autre de 14 ans s'est fait frappée dans le ventre alors qu'elle était enceinte de 6 mois. Une amie à moi s'est rassembler avec d'autres pour essayer de changer les conditions de vie dans ces établissements. Elle a échoué. J'ai surtout appris que la justice n'existe pas et que ceux en position de force voudront toujours écraser ceux qu'ils peuvent. J'ai reçu mon diagnostique d'asperger durant cette période. J'ai sorti car mes parents ont déménagé hors Québec lorsque j'avais 16 ans.

Mon mal-être s'est manifesté très fortement à cette période. J'ai commencer à rencontrer d'autres adolescents et j'ai réalisé à quel point mes compétences sociales n'ont jamais pu être développé. Je n'avais jamais eu d'aide. J'étais comme une enfant plongée dans un monde d'adulte. J'enchaînais les bêtises sociales. J'ai quitté l'école à 17 ans et suis partie en appartement. Ça été un choc. J'ai enchaîné les épisodes dépressifs. J'ai fait plusieurs tentatives de suicides. J'ai fini par sortir avec un garçon de 23 ans qui n'a pas hésiter à profiter de ma naïveté. Il a pris le contrôle de mon compte de banque a coupé le peu de liens que j'avais avec mes proches et je me suis retrouvée à sa merci. Il m'a battue et infligé divers sévices sexuels. Après 9 mois parmi les pires de mon existence j'ai réussi à sortir grâce à mon cousin -entre autres-. Ces épisodes m'ont causé des cauchemars durant presque 2 ans.

J'ai essayé de me refaire une vie en allant travailler. Chaque nouvel essai était un nouvel échec. Je ne suis jamais parvenue à franchir la barre des 3 mois au même emploi. À travers ça, j'ai expérimenté la rue. Me cacher dans les toilette d'un McDo la peur au ventre et dormir dans des parcs. Je ne connais rien du monde dans lequel je vis. Depuis ma naissance j'ai déménager environs 30-31 fois -j'ai perdu le compte après 25 il y a 4 ans-. J'ai fréquenté 16 écoles primaires(7), secondaires(7) et adules(2). Je sais même pas comment avoir une routine, comment travailler. L'école a toujours été synonyme de souffrance et le travail également. Je suis complètement détruite psychologiquement. Ce qui permet de mettre un pied devant l'autre chaque jour c'est mon syndrome d'asperger. Mon cerveau est d'abord rationnel avant d'être émotionnel. Je me questionne sur ma raison d'être chaque jour. Chaque jour je remet en question mon existence. C'est pourquoi je pense avoir besoin de voir un psy ou peut-importe ce qui pourrait m'aider.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: J'ai besoin d'aide pour des troubles psychologiques importants mais je ne sais pas lesquels j'ai besoin

Message par Dubreuil »

The3jessica3 a écrit : On m'a alors expliquer qu'un psychologue ne peut pas m'aider puisque mon cerveau est différent : la psychanalyse ne fonctionne pas apparemment.
- On vous a tout simplement laissé à votre sort, il n'y a pas Un cerveau qui fonctionne différemment, il y DES TRAUMATISMES qui affectent le psychisme d'un cerveau, et au contraire, il y a par ex en France de nombreux professionnels qui reçoivent des personnes présentant les mêmes symptômes que les vôtres, et qui progressivement peuvent s'insérer dans la vie sociale, grâce à la psychologie clinique et la psychanalyse.
Toute votre enfance est une lutte permanente pour revendiquer votre désir de vivre et de communiquer.
Vous avez été une enfant martyre, et aujourd'hui vous êtes une jeune femme souffrant de troubles post-traumatiques dus à votre passé dramatique.
Vous avez été torturée parce que vous étiez " différente " et non violente.
Votre volonté de survivre, votre " résilience " sont ahurissantes. Vous avez survécu par votre propre volonté, votre propre énergie.
Votre entourage ressemble à ce qui se passait au moyen-âge, quand un enfant était plus intelligent que les autres et faisait peur.

J'ai surtout appris que la justice n'existe pas et que ceux en position de force voudront toujours écraser ceux qu'ils peuvent.
- Là, vous avez raison, et cela n'a pas changé en France non plus. La faiblesse excite toujours le sadisme et la perversion.Autant pour les tortionnaires que pour ceux chargés de les juger.
Ce n'est pas la Justice qui est pourrie, ce sont les hommes qui l'appliquent.

J'ai quitté l'école à 17 ans et suis partie en appartement. Ça été un choc. J'ai enchaîné les épisodes dépressifs. J'ai fait plusieurs tentatives de suicides. J'ai fini par sortir avec un garçon de 23 ans qui n'a pas hésiter à profiter de ma naïveté. Il a pris le contrôle de mon compte de banque a coupé le peu de liens que j'avais avec mes proches et je me suis retrouvée à sa merci. Il m'a battue et infligé divers sévices sexuels. Après 9 mois parmi les pires de mon existence j'ai réussi à sortir grâce à mon cousin -entre autres-. Ces épisodes m'ont causé des cauchemars durant presque 2 ans.
J'ai essayé de me refaire une vie en allant travailler. Chaque nouvel essai était un nouvel échec. Je ne suis jamais parvenue à franchir la barre des 3 mois au même emploi. À travers ça, j'ai expérimenté la rue. Me cacher dans les toilette d'un McDo la peur au ventre et dormir dans des parcs. Je ne connais rien du monde dans lequel je vis. Depuis ma naissance j'ai déménager environs 30-31 fois -j'ai perdu le compte après 25 il y a 4 ans-. J'ai fréquenté 16 écoles primaires(7), secondaires(7) et adules(2). Je sais même pas comment avoir une routine, comment travailler. L'école a toujours été synonyme de souffrance et le travail également.
Je suis complètement détruite psychologiquement. Ce qui permet de mettre un pied devant l'autre chaque jour c'est mon syndrome d'asperger. Mon cerveau est d'abord rationnel avant d'être émotionnel. Je me questionne sur ma raison d'être chaque jour. Chaque jour je remet en question mon existence. C'est pourquoi je pense avoir besoin de voir un psy ou peut-importe ce qui pourrait m'aider.
- Il serait important que vous puissiez enfin être prise en charge dans un Centre où travaillent des psys formés aux troubles post-traumatiques.
Si ce n'est déjà fait, je vous invite déjà à vous documenter sur internet concernant la mémoire traumatique et le comportement des personnes ayant subi des sévices d'ordre physique ou mental, ainsi que l'accompagnement thérapeutique dont ils font l'objet ( EMDR par exemple )

J'attends votre ressenti...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Frego39230
Messages : 2
Inscription : 12 janv. 2017, 23:01

Re: J'ai besoin d'aide pour des troubles psychologiques importants mais je ne sais pas lesquels j'ai besoin

Message par Frego39230 »

Bonsoir je ai également des troubles qui gâche ma vie de couples alors si tu veux en parler hésite pas☺️
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: J'ai besoin d'aide pour des troubles psychologiques importants mais je ne sais pas lesquels j'ai besoin

Message par Dubreuil »

Oui, si cela vous aide toutes les deux à " surpasser " ces troubles. Sinon, c'est dangereux et stérile.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Le site Centreaide »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 36 invités