Harcèlement scolaire

[lelex]

Bonjour,
Il y a 3 ans, un gars est tombé amoureux de moi et en a parlé à ses copains "populaires" sauf que ceux-ci lui ont dit pendant une année entière que j'étais trop folle pour lui, que j'étais bizarre du visage, ils lui ont demandé s'il me suivrait si j'allais dans un hôpital psychiatrique, etc...Ils étaient tellement pas discrets que tout le collège ou tout du moins notre niveau, le niveau 3eme était courant, ils en parlaient aussi tout le temps, dans les couloirs, partout. Ensuite, est venue la fin de l'année et l'été. Pendant l'été, ils étaient derrière chez moi, pas tous les jours mais certains jours. J'ai commencé à devenir parano à partir de cette période, à plus savoir si ce que j'entendais était vrai, à me sentir espionnée constamment. Je croyais qu'ils me suivaient partout. Après, je suis arrivée en seconde, je suis vraiment pas sûre que tout ce qui suit est vrai tellement j'étais dans un état lamentable. J'ai découvert que le gars qui m'aimait était dans mon lycée, ses copains du collège non. On a arrêté de m'harceler, je crois qu'il s'est rendu compte que c'était pas normal cette histoire. Je crois même qu'avant ça, il m'a appelé pour sortir avec lui mais j'en suis pas vraiment sûre. J'ai cru entendre même un soir qu'il pleurait vers 22h derrière chez moi et qu'il me traitait de connasse mais je ne suis sûre de rien. C'était vraiment une année de merde la seconde, j'étais seule, exclue de tout. Le gars ne "supportait" pas de me voir triste et seule apparemment mais j'en ai aucune preuve vu que je ne lui ai jamais parlé de ma vie. Il me regardait d'un air de pitié. En mai de l'année de seconde , j'ai décidé de parler à son copain sur twitter pour demander des excuses tellement je ne me sentais pas bien. J'avais cru entendre qu'il m'avait traité de salope dans la cour un vendredi soir quand le gars qui m'aimait avait piscine. Il s'était aussi moqué de moi toute l'année. Le gars a tout nié en bloc disant que c'était bien un pote du gars qui m'aimait mais qu'il ne voyait vraiment pas qui j'étais. Il m'a aussi screen une conversation avec le gars qui m'aimait mettant son numero de tel où il disait que fallait que j'arrête de raconter de la merde sur eux deux, que sinon ça allait pas le faire. Je lui ai donc envoyé un message au gars qui m'aimait disant de se méfier de son pote et tout et lui fin psychologue m'a dit que fallait que j'arrête de raconter de la merde sur son meilleur pote, que c'était pas son problème, etc.. Aujourd'hui un an après ça, j'y pense encore, peut-être que je l'aimais, je ne sais pas. Mais Je hais ce gars quand je le vois en selfie avec un de ces potes qui m'a harcelé sur insta je vois ça comme de la provocation. Je le hais, peut-être parce qu'il a une vie mais pas moi, je hais aussi le voir avec ses autres amis, je hais aussi ses autres amis, je les trouve faux-cul surtout une meuf qui suit 2 gars qui m'ont harcelé mais eux ne la suive même pas en retour et elle me fait souvent des grands sourires faux-cul. Jeudi, je les ai tous revus pour le bac ou presque et ça m'a fait grave mal de les voir tous parler ensemble devant moi, ponctués de sourires désolés. A l'heure d'aujourd'hui, je les hais tous, plus particulièrement le gars qui m'aimait, oui mais me diriez-vous comme on a tant l'habitude de le faire que ce n'est pas de sa faute, qu'il s'est fait manipulé. Puis, j'en peux plus aussi que lui soit super drôle, faisant rire tout le monde super gentil, etc.. moi je me sens nulle. J'ai le bac de sciences lundi mais je n'arrive pas à réviser à cause de ça entre autres...
S'il vous plait aidez -moi !
Ah oui autre petit détail, j'ai appris récemment que le copain à une amie à moi fait son anniversaire avec le gars qui m'aimait voilà ca me rend hyper mal puisqu'elle y va aussi.
Autre petit détail, je me sens aussi agressée par le nombre d'abonnés sur insta des gens qui m'ont harcelé, en plus il y a des gens que j'aime bien dedans. Ca fait les desoles et tout bon apres c'est normal
Merci à eux qui ont lu ce pavé !

[010011011]

Bonjour.

Parfois c'est très difficile et frustrant de voir que ceux que l'on tient pour responsables d'une partie de son mal-être et par qui on aurait voulu être accepté et aimé, sont heureux sans soi et rendent heureux d'autres que soi, pendant qu'on se morfond dans notre propre malheur.

Aussi, en n'arrêtant pas d'y penser et d'envier ceux qui les rejoignent, ne risque-t-on pas de nourrir l'impression qu'on nous a volé "notre place" ?
Et en pensant qu'on nous a volé notre place, ne risque-t-on pas de finir par croire qu'il n'y a qu'à cette place là qu'on aurait pu être heureux ?
Puis, croyant qu'il n'y a que là qu'on aurait pu être heureux, ne risque-t-on pas de croire qu'on ne pourra plus jamais être heureux autrement, ailleurs et avec d'autres ?

Ce qui est cruel, je trouve, c'est que tu aies fini par douter de toi au point que tu éprouves du mal à interpréter la réalité et tes souvenirs, et peut-être aussi à distinguer ce que tu aurais aimé qu'il se soit passé de ce qui s'est le plus probablement passé ...

Dans cette situation d'incertitudes, peut-être que le plus sage serait de ne pas chercher à tout interpréter, et de se contenter des faits ?

Par exemple, cette nuit là, derrière chez toi, vers 22h, tu avais entendu des sons qui t'ont fait penser à des pleurs et à des mots. Mais tu n'as pas assez bien entendu et tu n'as rien su de ce qu'il avait en tête.
Ce sont les faits.
Peux-tu t'en contenter ?
Peux-tu les accepter sans chercher à les interpréter ?
A quoi te-servirait-il de les interpréter ? et dans quel sens préfères-tu les interpréter ?

Plutôt que de t'affaiblir avec des incertitudes, te contenter de faits objectifs pourrait te rendre ta force : car ce serait une forme de sagesse sur laquelle tu pourrais t'appuyer fortement pour retrouver ton équilibre et ne plus douter de toi.

Ensuite, je voudrais te dire que les gens évoluent. Parfois lentement, parfois plus rapidement.
Mais que tu n'es pas obligée d'attendre que les autres évoluent pour t'autoriser à évoluer toi même.
Que ce qu'il s'est passé au collège, au lieu de s'étaler constamment dans ton présent, ce pourrait devenir du passé si tu le décides, si tu décides d'évoluer, de passer à la suite.
Car ton bonheur présent et à venir ne dépend pas d'eux.