Coupures relationnelles

[Minijeune]

Il se passe des choses autour de moi qui ont un impact assez intense sur moi...

C'est en lien avec des ruptures de lien. Et qui dit ruptures relationnelles chez moi, dit côté TPL qui ressort plus.
C'est terminé avec mon copain. J'ai discuté avec lui mardi dernier pour lui parler de moi. Je ne vivais plus de positif dans la relation... Je suis trop mélangée au niveau affectif et j'ai beaucoup de trucs à démêler au niveau de la sexualité/abus dans mon enfance qui commencent à faire de plus en plus de sens... Il en reste que dans ma relation de couple, parce que je savais que j'étais rendue là, je ne tolérais plus du tout la proximité, et encore moins l'intimité. Je faisais des crises d'anxiété en recevant un texto de sa part... Alors n'imaginez pas un baiser, ou une caresse... J'avais l'impression d'être en danger et submergée, dans un état d'hypervigilence... Bref, je n'étais plus bien du tout. J'ai mis fin à la relation parce que c'était trop pour moi, parce que je n'étais plus capable de me tolérer et que je devais trouver un moyen de me sentir mieux. La fin de la relation m'a toutefois mise dans un état de crainte pour lui... Et de mal-être parce que je me sentais vraiment coupable d'être la méchante dans l'histoire... La mauvaise fille, celle qui ne faisait que du mal autour d'elle... Celle à qui on ne doit pas s'attacher car je suis vampirique... Le côté monstrueux dont je parle tout le temps.

En fait, je n'ai jamais voulu mal faire... Je suis un peu prisonnière de mon passé...
Tout ça m'a rendu fébrile, bien que le but premier était que j'essaie de retrouver mon équilibre... Au moins, plus de crise d'angoisse à son contact car plus de contact avec lui... Ou presque.

Sinon, une autre coupure de lien super importante... Mon intervenante qui assurait mon suivi dans la ressource où j'habite est partie mercredi...
C'était la fin de son contrat. J'avais réussi à lui faire confiance... Chose qui est positive dans un sens quand je pense que j'ai cette capacité là intérieure. Mais chose déchirante... Ça fait depuis avant Noël qu'on préparait son départ. On a peint une toile ensemble, que j'ai pu mettre dans ma chambre. Cette activité nous a permis de vivre des étapes du deuil... Le deuil de son départ dans un sens. Elle est parti le mercredi. En plus, j'ai appris que ma psychiatre allait prendre sa retraite bientôt... Tout en même temps!

En deux jours, deux gros changements importants.
Je sais tellement que c'est ma peur de l'abandon et les éléments relationnels qui sont venus allumer quelque chose à l'intérieur. Mon côté réactionnel... La petite fille en colère qu'on ne puisse pas rester auprès d'elle... Et la grande qui essaie de pallier à ces situations sans trop perdre le nord et me laisser emporter dans des envies auto-destructrices. J'ai eu envie de me faire mal... Les pulsions sont remontées et ça faisait vraiment longtemps que je ne m'étais pas sentie comme ça. C'est drôle dans un sens parce que je sais exactement pourquoi est-ce que ça crie si fort à l'intérieur de moi. Je sais que c'est ma sphère affective qui est en demande pour gérer ce qu'il se passe, et je sais qu'elle n'a pas un développement qui a suivi mon développement normal. Je suis une petite fille encore. Et le pire c'est que depuis toujours, cette petite fille ne peut pas s'exprimer... Je n'ai pas pu faire de crise petite... Il n'y avait personne pour me ramasser ou me sécuriser, ou pour me mettre des limites... À la place, j'avais le droit à une mère qui criait plus fort que moi, et ce n'était pas mon père qui en prenait soin... C'était moi... Rien ne sert de crier quand tu n'es jamais entendue... Et maintenant, rien ne sert de me désorganiser pour autant, avec l'impression qu'on peut enfin m'entendre si je me ramasse hospitalisée et que je me rends compte que là, ils peuvent m'arrêter. Je dois trouver des bons moyens pour faire sortir ma colère qui a raison d'être à mon avis.

Je réagis quand même bien... Quoique j'ai l'anxiété dans le tapis. Je fais des crises d'angoisse à répétition et je prends ma médication au besoin pour essayer de rester saine à travers tout ça. J'ai l'impression de me droguer, mais c'est déjà moins pire ça que de tomber dans des acting out... Je pense que pour une fois, mon côté rationnel m'est profitable... De comprendre, ça fait en sorte que je n'ai pas de réaction aussi explosive que lorsque j'agissais sans penser... Là, je pense aux conséquences, je pense à ce qui est bon pour moi et j'essaie de m'ajuster. C'est sûr que dans une crise de panique, j'ai moins accès à la partie de moi cognitive... Mais je pense que je fais quand même les bons choix.

Demain, je recommence ma session à l'école...
La danse, ça arrive au bon moment... J'ai besoin de mettre mon énergie dans quelque chose.
Pouvoir compulser dans du positif. La compulsion n'est jamais bonne mais si je vais dans l'optique de la réduction des méfaits, c'est moins dommageable de danser que d'avoir une phase d'automutilation ou boulimique!!

[Dubreuil]

C'est dur tout cela... mais vous en avez vu d'autres !
Ca aussi, ça passera..
Lisez vos premiers posts et celui-ci, vous verrez le changement de ton, et le chemin accompli.
COURAGE.
Bien à vous.