Votre avis sur le mépris et les insultes de la société et des medias sur les malades psychiques

Forum borderline, état limite
Leonidas
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Votre avis sur le mépris et les insultes de la société et des medias sur les malades psychiques

Message par Leonidas »

Bonjour à toutes et à tous,

J'aimerais aborder un sujet auquel nous sommes tous confrontés en tant que borders ou bipolaires qui est le mépris et les insultes socialement acceptés vis à vis des personnes comme nous.

Nous vivons dans la société de la tolérance : tout est permi, présumé respectables tu incriticable sous peine de poursuites judiciaires. Nous en arrivons meme à devoir respecter pedophilie, inceste et terrorisme sous peine d'être considéré comme d'immondes reacs presque fachos...Or je remarque que seul les maux dont nous souffrons sont tolérés : quand l'on veut discriminer quelqu'un, il est de bon ton et meme humoristique de le traiter de "malade mental", de relevant de la psychiatrie, la "schizophrènie" est même devenue une insulte pour la plupart des gens ( les mêmes complètement soumis au politiquement correct dont je parlais ci-dessus ).
Le summum provenant des medias où la maladie psychique est devenue l'unique argument pour discréditer quelqu'un qui soit accepté unanimement.

Je voudrais d'abord savoir si vous partagez mon point de vue ainsi que vos impressions sur le sujet ?

Ayant dialectiquement et socialement les moyens de me défendre, je m'en accommode mais je côtoie des amis borders qui, en plus de de devoir assumer et gérer leur maladie, souffrent en silence de cette humiliation permanente ( au point de le cacher à leur entourage parfois...).
Je me demandais si nous ne pouvions pas attaquer l'oppresseur sur son propre terrain comme les innombrables collectifs subventionnés contre toute les discriminations imaginables.
Je songe ainsi à créer une asso visant à défendre nos intérêts, créer un réseau solidaire de borderline et attaquer systématiquement en justice tous ceux qui se permettent de nous humilier de la sorte.

Qu'en pensez-vous et seriez-vous partant pour vous engager dans une telle démarche ?

En vous remerciant par avance
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Votre avis sur le mépris et les insultes de la société et des medias sur les malades psychiques

Message par Dubreuil »

Je songe ainsi à créer une asso visant à défendre nos intérêts, créer un réseau solidaire de borderline ( ??????????????? )
Hum... quant on sait ce que véhicule le terme " borderline " ( terme psychiatrique ) je crains que vous ne soyez pas pris au sérieux...


et attaquer systématiquement en justice tous ceux qui se permettent de nous humilier de la sorte.
Comme " délit de faciès ", peut-être, mais cela n'ira pas loin. Surtout quand on voit comment sont " défendus " les droits des femmes et des enfants " face à un traumatisme reconnu.


Qu'en pensez-vous et seriez-vous partant pour vous engager dans une telle démarche ?

Non.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Votre avis sur le mépris et les insultes de la société et des medias sur les malades psychiques

Message par Dubreuil »

- « Moi, Nadir Adam subrogé fou, propriétaire de la bouffée délirante réactionnelle décompensatoire majoritaire sur personnalité borderline C.I.M.9/298-80/29540/ DSM 3 révisé, chambre 32 du Pavillon 4 de St Martin, je témoigne céans de mon plus viscéral mépris pour tous les psychiatres sévissant à ce jour en institutions, cabinets ou milieux ouverts ! Que ces meurtriers de l'âme soient hommes ou femmes, religieux ou athées, à obédience D.S.M.4, I0, 12, 14, 15 ou pas, je leur vomis à la gueule, me déculotte sur leur passage, je leur pisse à la raie et leur chie dans les godasses, c'est peu je le sais, mais ça les ferait jouir si je me tuais, alors je les encule tous !
L'autre jour, je marchais dans le parc de l'hôpital et brusquement je n’ai plus eu aucune force dans mes jambes, quelque chose comme un vide unique occupait mon esprit, anéantissait mes énergies, d'un coup tout avait perdu sa couleur, rien ne justifiait que je vive, tout était devenu subitement vide, dénaturé. Mon corps était littéralement entravé, et mon esprit atterré par la plate manifestation de l'inutilité de la vie et des choses. Une fois dans ma cellule, j’ai interprété cette expérience comme un phénomène étranger à mon état conscient, un ratage de neurones me laissant entrevoir la décantation d'un passage à vide dans mon pauvre cerveau humain, l'outrage sidérant, ou sidéral, d'une bâche subitement levée sur la machinerie grossière de la création terrestre, ou bien le paradoxe scopique de ma recherche identitaire où mon espoir est aussi profond que mon désespoir ! Alors m’est venue l'image de lessiveuses s’entrechoquant, et ces heurts de lessiveuses qui vous résonnent aux tripes jusqu'à l'occlusion, m'ont circonvolutionné vers ces encéphalopathes du pouvoir, ces psychiatres décervelés du cœur qui ont fait vœu d'aliénation sur leurs patients, et posent leurs fesses soi-disant pensives sur des fauteuils en cuir, parce qu'à force de péter d'orgueil et de suffisance il n'y a que le cuir qui tienne le choc. Les lessiveuses, c'est le corps qu'ils ont avec soudé sur l'estomac un bureau protecteur plein de dossiers et d'ordonnances contre l'espoir contagieux de la rencontre ! La lessiveuse par excellence, c'est le corpus-satanicus du psychiatre orthodoxisé à mort. Regardez-le, la plupart du temps il ferme les yeux en parlant, tout juste si parler convient à la parcimonie du souffle qu'il vous accorde pour vous honorer de son caca-boudin. Et si par hasard ses yeux sont ouverts, ils se posent sur vous vides et ronds comme ceux d'une poule couvant son œuf clair. Tout pénétré de lui-même il n'a rien d'humain, pas de cœur, pas de viscères, pas de couilles ! Entre sa bouche et son cul un simple tube où le vent l'enfile des deux côtés. Qu'allez-vous chercher le frisson dans un film d'horreur, regardez cet homme qui marche dans la rue, c'est un psychiatre ! Il part à sa boucherie quotidienne, comme le bourreau il est toujours très propre sur lui, l'âme ça n'éclabousse pas sous la torture, ça se saigne petit à petit.
Une fois par semaine, le mardi en général, protégé derrière son bureau, le lessiveur-psychiatre entouré de sa cour, les lessiveuses-acolytes-homogènes, dirige un groupe de parole entre saignés-saignants. Ce rituel d'excision hebdomadaire sur le moi-conscient du patient-lessivable entretient un refoulement des plus heureux. Il va sans dire, que si traînait chez un lessiveur-psychiatre-tueur le plus infime sentiment humain dans le cloaque de sa constipation affective, le patient-lessivable pourrait l'interpréter sur le mode délirant et faire un essai de dialogue, force alors serait de l'instruire à nouveau sur la reconstruction des ghettos et du mur de Berlin !
Vénérables-lessiveurs-psychiatres, et vous lessiveuses-acolytes homogènes, ici se passe le procès journalier du désir, en telle urgence un jugement n'est plus à donner mais à reconduire. Ce patient-lessivable qui présente ses torchons et serviettes sales à votre Puanteur ne doit pas se relever de vos mauvais soins. Si par la plus terrible des malchances il avait jusqu'à ce jour échappé au sanies-broyeur de votre inquisition, prescrivez-lui diligemment une médication pour aphoner sa vigilance ! Et si malgré tout, une quelconque velléité de rébellion se manifestait encore chez ce délateur, déclarez-le fou et passez-le au Traitement, qu'il ne fiche pas la pagaille dans le service.
Notre société dévoyée présente un prodrome de gourmandises en crémation, ses arrière-boutiques regorgent de clandestins psycho-meurtriers s'activant à éponger la liberté d'expression de leurs semblables sous des buvards parfumés aux neuroleptiques ! Chaque groupuscule ne peut opérer s'il n'est réquisitionné par la Toute-puissante-autarcie-psychiatrique, grand vivier de psychiatres-fascistes-lessiveurs, intronisant dans la gorge du patient-lessivable n’importe quel maître ou bizut écarteleur-de-l'âme, pourvu qu’il sache magnifier l'art de s’y branler et d’y jouir sa cruauté mentale !
Heil Hitler !
N.B. Etes-vous des leurs ? »
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Votre avis sur le mépris et les insultes de la société et des medias sur les malades psychiques

Message par Dubreuil »

- Selon l’axe psychiatrique, on me dit psychotique ou bipolaire. C’est en cela qu’on m’a décrété psychotique ou psychopathe. Ah oui, et schizophrène aussi… pourquoi pas. Quand on est psychiatre on peut dire tout et n’importe quoi ! Dans la normalité ce sont toujours les mots utilisés pour retirer un droit de vie décent à toute personne considérée comme marginale ou différente. Mais tout de même, pour que les psys écrivent des traités sur la folie, c’est quand même bien aux fous de leur dire ce qu’ils savent, ce qu’ils ressentent, non ? C’est tout de même bien à moi, le psychotique, ou quelque chose comme ça, quelque chose de croisé, de décalé dans son contexte, c’est tout de même bien à moi de dire le sens que cela prend de me faire classer selon une norme sociale qui m’emmerde ?
- « Dans la normalité », ou l’a-normalité. Dans ce qui pour vous ne semble pas normal.
- Ce qui n’est pas normal c’est qu’une personne cesse d’être une personne lorsqu’elle est diagnostiquée bipolaire, autiste, schizophrène, ou sous le terme réducteur de fou ou de folle. Parce qu’ils ne suivent pas le mouvement de masse, on confine les différents, les extravagants, dans la pernicieuse et perverse destitution de leur dignité humaine, on expédie ainsi vies et fureurs légitimes à la médicalisation… on ne se choque pas des traitements dégradants à l’encontre de ces personnes présentant des troubles du comportement. De ce fait, et quoi qu’on en dise, et idem pour les personnes âgées, c’est à partir de cette appellation contrôlée qu’elles seront d’emblée classées, répertoriées, écartées de la normalité, voire inhumainement traitées ! Pourtant certains fous sont des crus de meilleure qualité que la plupart des gens dits normaux. Je dirai même que leur seul handicap réside dans le fait qu’ils se présentent d’emblée marginalisés de leurs décalages. Pour moi, la normalité c’est l’évidence d’un nous humain héritier du pire, avec un meilleur ne sachant plus avancer ni reculer, comme si être normal était dans le renoncement et la démission de soi.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Re: Votre avis sur le mépris et les insultes de la société et des medias sur les malades psychiques

Message par Dubreuil »

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