Je suis Borderline

[Noé]

Bonjour,
Je suis une jeune femme de 29 ans, et j'ai été diagnostiquée Borderline en 2013 par un psychiatre.

J'ai fais beaucoup de chemin depuis 2013, j'ai notamment arreter de me mutiler, chose qui était très difficile pour moi (c'etait mon refuge) aujourd'hui j'en ai plus du tout besoin ni envie.
Je ne fais plus d'insomnies, j'ai un sommeil normal comme tout à chacun.
Je ne prend plus de traitements, j'ai arreter les benzos, les anti dépresseurs, les neuroleptiques, et les hypnotiques, de manière assez brutale (sans l'accord de mon doc) le sevrage a été très très difficile car mon corps réclamait les molécules... cette dépendance m'a fait detester à vie toute sorte de médocs, au point meme que j'ai arreter la pillule pour le stérilet au cuivre.
Mais je reste quelqu'un d'une sensibilité extreme. Vraiment très extreme. Tout me met en colère, tout m'attriste, tout me réjouis, et des fois c'est tout ca en meme temps. JE suis fatiguée d'être ainsi et je ne sais plus quoi faire.
J'ai un psychiatre, qui ne me sert à rien, j'y vais une fois par mois, pour parler des actualités et de la météo... (je n'exagère pas) et puis c'est tout. Je me sens bien seule. Personne ne me comprend, beaucoup essayent, mais je reste pour eux un mystère.
J'ai un travail que j'aime énormément, qui m'a "sauvée" en 2013, grace à la confiance que l'on m'a donnée, on m'a révelée !
C'etait génial comme sensation !

J'ai l'impression que dès que je parle de mes sentiments et émotions, ou quand je dis que je vais mal, je fais pitié à mon entourage. Alors je n'en parle jamais.

Je suis célibataire, et amoureuse folle d'un homme en couple qui m'aime aussi. Un amour impossible, une relation tellement forte et intense, qu'elle en est destructrice. Mais il est ce que j'ai de plus précieux. Il m'a redonné confiance, me donne l'impression d'être jolie, désirée et surtout aimée. Il y a quelques jours, après un an et demi de relation, il m'a dit qu'il m'aimait. Ce n'est pas la peine de venir me dire qu'il ne quittera jamais sa copine, ou de venir me faire la morale, j'ai pleinement conscience de tout.

J'ai peu d'amis, mais j'en ai de très fidèles, qui seront toujours la. Je m'éloigne des amis que j'avais gardé pour me sentir moins seule, mais avec qui je n'ai plus aucun atome crochu. Je fais une rupture en douceur, pour eux comme pour moi.

J'ai pas envie de sombrer à nouveau dans une dépression, mais aujourd'hui, je vois bien qu'il y a de nombreuses choses qui ne vont pas et qui présagent une période noire...
J'ai un problème avec l'alcool, je ne bois plus seule c'est déjà ca, mais je bois avec excès quand je suis avec des amis.. hier soir lors d'un barbeuc au boulot, j'ai trop bu, j'ai fini la soirée à pleurer, avec des envies de suicide car je me sentais coupable d'avoir trop bu, et mon travail est trop important pour que je le perde ou que je perde la confiance de mes collègues... j'ai peur de ce que je suis.
Bref, je sais plus quoi faire, comment travailler sur moi encore et encore, j'ai l'impresssion que ça n'ira jamais, que je serai toujours en quete d'équilibre que je n'aurais jamais.

Je voudrais juste vivre comme tout le monde.

[nanelda]

Bonjour,

Les traitements ne font pas tout mais aident quand même beaucoup dans la situation que vous décrivez... Je suis interpellée que vous ayez tout arrêté du jour au lendemain.

Ensuite, un psychiatre est un médecin spécialiste en psychiatrie, son rôle s'il vous prescrit des médicaments n'est donc pas d'effectuer avec vous une psychothérapie. Il serait plus opportun en parallèle de rencontrer beaucoup plus régulièrement un psychologue avec qui vous pourrez aborder vos difficultés, et avancer. Avez-vous déjà effectué cette démarche?

Il existe des endroits (services publics ou associations) où les consultations avec un psychologue sont gratuites : c'est le cas des CMP (Centre Médico Psychologique) ou encore des CSAPA (Centre de Soins d'Accompagnement et de Prévention en Addictologie), étant donné votre problématique avec l'alcool cela pourrait être intéressant.

Bon courage.

[Noé]

Oui je comprend votre surprise quant à l'arret des médocs, mais ma vie n'était rythmée que par ça, j'y pensais tout le temps, j'en parlais tout le temps, j'ai meme eu besoin de conserver des boites vides et les regarder de temps en temps. Et puis ça n'allait pas mieux avec les médocs. Ils me maintenaient mais pour moi ils étaient la possibilité de me flinguer de temps en temps. Généralement j'associais Zopiclone ou Zolpidem avec de l'alcool. POur moi ils me faisaient plus de mal qu'autre chose, sans parler de la prise de poids, je me détestait encore plus. J'en ai voulu énormément à mon entourage de ne pas avoir vu ce que j'avais surmonté en les arretant, et de ne pas les sentir admiratifs. Je crois que je leur en veux toujours un peu d'ailleurs.

POur le psychiatre, du coup son comportement m'interroge! Pourquoi est ce qu'il continue de vouloir me voir, si il ne m'apporte rien? Puisque je n'ai plus de traitements, pourquoi continuer ? Pourquoi ne m'a t il jamais orientée vers un psychologue ??

J'ai pris la décision d'aller voir un psychologue, meme si c'est compliqué, car il va falloir tout recommencer, tout réexpliquer depuis mon enfance etc...
J'ai essayer l'auto hypnose, qui a solutionné mon problème de sommeil. Mais le reste je n'y parviens pas seule donc effectivement, il va falloir me faire aider

[Ouardia]

Tpl. Trouble personnalité limite. Bonsoir. C.est très dure en ce moment. Beaucoup de crises. Violentes envers moi mm. Je ne trouve plus le sommeil malgré le sommnifere. Je mange très peu. Tt ce qui me"remplie la tête, c.est infernal. Je me réfugie dans mon jardin et je parle et me reparle. Je tourne et retourne sans cesse mes pensées .j.espère parfois avoir quelque.un en face de moi. Zouna.

[Noé]

Tt ce qui me"remplie la tête, c.est infernal. Je me réfugie dans mon jardin et je parle et me reparle. Je tourne et retourne sans cesse mes pensées .j.espère parfois avoir quelque.un en face de moi. Zouna.

Il faut que tu identifies tes émotions. Tu ressens quoi ? De la colère ? De la tristesse? Tu es angoissée ? Énervée?

Poses toi ces questions et si tu le peux, écrit ça aide beaucoup à comprendre. Ne laisse pas les paroles dans tes pensées, il faut les tuer sur du papier. Pour qu'elles sortent de ton esprit

[stefany]

Bonjour,
Moi aussi je suis borderline.....depuis toujours ! Et ça me ronge, ça me détruit, ça me bouffe la vie et celle des autres, notamment de ma compagne ! Je vois depuis plus d'un mois un psychiatre, nous en sommes encore aux prémices mais j'espère avancer et pouvoir enfin trouver les clés qui feront que je pourrais apprendre à gérer mes crises. Hier, j'étais, dès le lever, triste, sans savoir pourquoi, je voyais tout en noir, je ne voyais que les choses négatives de ma vie....le tension montait, je ruminais, rien n'allait et le sentais couver cette tension que je voulais libérer...Et ce fût chose faite....sur ma compagne ! J'ai trouvé n'importe quel prétexte pour l'énerver, je lui ai fais 10000 reproches (non fondés) et je me suis énervée contre elle...allant même jusqu'à la bousculer physiquement !! Je m'en veux terriblement aujourd'hui car elle est tellement patiente avec moi et compréhensive, et rassurante, elle voit venir mes crises et essaie, par des mots apaisants ou des gestes tendres de me faire redevenir la stéfany qui est dans la lumière, et non la stéfany de l'obscurité.....mais cela n'a pas marché hier....J'en étais venu à parler de suicide....je préférerais mourir que de faire vivre ça à celle que j'aime ! Et ce matin, tout allait mieux, la crise était passée, sauf que je m 'en voulais pour hier soir !
C'est comme si il y a avait deux Stéfany, la joyeuse, la partante pour tout, la rigolote......et l'autre, la noirceur même, triste, déprimée, cherchant le conflit en permanence, sous tension (comme une cocotte minute), qui ne veut rien faire, n'aime rien, ne sait être que dans le négatif !! Je la déteste celle çi..... Je suis consciente de tout ça, mais je n'arrive pas à le maitriser...comment faire ??