le droit d'exister ?
Publié : 20 déc. 2017, 01:20
Bonjour à tous, je suis nouvelle, même si je lis ce forum tous les jours depuis des mois.
Je suis suivie par une psy qui ne me dit pas exactement ce que j'ai. Elle me dit que je ne perçois pas la réalité comme elle l'est vraiment, mais à part ça, pas grand chose. C'est 30 minutes chrono à pouvoir me lâcher verbalement, une ordonnance et à dans deux semaines. Je sais que je devrais me tourner vers un psychologue, mais là où j'habite, ça coûte un bras et je n'ai pas les moyens.
Borderline, bipolaire, je ne sais pas, peut-être que vous pourrez m'aider.
Je suis née parce que ma grande soeur voulait une petite soeur. Prématurée, les médecins avaient dit que je ne marcherai pas et que je serai à moitié débile. Mais non, j'ai marché, parlé et grandi comme la plupart de mes copines, dans la classe moyenne.
Mon père a du être déçu de ne pas avoir de garçon. Ma soeur, c'était la première et moi, j'étais déjà une déception qui posait problème (néonat, je pesais moins d1,5 kg)
A l'école, j'étais la meilleure de la classe. C'était "normal" pour tout le monde, puisque ma soeur était très intelligente. En primaire, on me comparait tous les jours à ma soeur.
En 6ème, je suis devenue une nullité à l'école. Il n'y avait plus personne pour me comparer à ma soeur et j'ai voulu devenir "moi". J'ai pas réussi. J'ai commencé à pleurer tous les jours parce que les garçons n'aimaient que L. , parce qu'elle pouvait inviter des mecs quand elle voulait chez elle (parents jamais là), qu'elle avait internet (ouais, à l'époque c'était une qualité mdr) et qu'à 11 ans, elle était déjà branchée sex. Peu importe mes bonnes notes et mon comportement exemplaire en cours, les garçons s'en fichaient.
De mocheté, je suis devenu un stéréotype et je me suis comportée comme une trainée. J'étais tout le temps à fond dans la séduction. Je trompais mes mecs alors que de ma vie, je n'ai JAMAIS réussi à prendre mon pied avec un mec. Filez-moi un vibro et l'orgasme est bouclé en moins de 46 secondes. Mais avec un mec, orgasme impossible. Faut que je pense à cacher on ventre, me mettre dans telle position pour cacher le bourrelet x23-70, veiller à garder la bouche fermée, faire tel mouvement suivi de tel autre et youpi, les messieurs sont aux anges et moi je me dis que j'ai gagné un bon point parce que j'avais fait plaisir. A quoi bon s'être faite sauter autant de fois puisque je n'y ai jamais pris le moindre plaisir.
Le sexe était un pouvoir avant parce qu'on s'intéresse un mimimum aux trucs avec lesquels on couche. Alors qu'en y pensant, ben normalement, c'est pas un pouvoir, c'est un moment de partage. Et moi je ne sais pas partager ou communiquer.
J'ai envie d'être la meilleure et je ne veux pas, du coup, rester ou discuter avec des gens médiocres. Mais comme je me trouve moi-même vraiment médiocre, j'applique ma règle à moi-même: si je suis médiocre, je n'ai pas à imposer ma présence au monde. A part tailler une pipe, finalement, je ne sais pas faire grand chose, alors je me vois mal intégrer une "bande de potes", même si j'en rêve.
Je ne sors pas, je ne fais pas de shopping, je n'ai pas de copines, je baise pas, je vais pas en sortie, je ne suis pas sur les réseaux sociaux, je n'ai pas d'argent. Ce sont des faits, pas des plaintes. J'ai un copain pour qui j'essaye d'être parfaite, mais ce n'est jamais assez je crois. Je bosse (lui non), je fais le ménage, la cuisine, les factures, les courses, je lui fais des surprises, des massages. Mais pas de câlins (sauf pr niq***), pas de bisous, pas de cadeau, pas d'attention, même pas de photo avec moi sur son FB, tjs à me trouver tous les défauts ("gros cul", "grosse vache, tu va finir comme ta mère", "arrête de bouffer, regarde ton cul", pour rire, tjs pour rire. Je sais qu'il a un humour de merd**, mais ça fait quand même mal. Surtout qu'il s'extasie sur Beyonce juste après. ("Rhooo, mais c'est bon, tu vas pas faire la gueule parce que j'ai dit que Beyonce est magnifique ! c'est pas être méchant, c'est un constat". Je sais que Beyonce est 12 000 fois mieux que moi, mais ça fait juste mal de l'entendre)
Ma psychiatre me voit 30 minutes toutes les 2 semaines. Elle ne me dit pas ce que j'ai ("vous ne voyez pas la réalité comme elle l'est vraiment, les gens ne se moquent pas de vous, ils s'en fiche royalement de vous ils ne savent même pas que vous existez voyons. Alors il faudrait peut-être arrêter de faire la petite martyre parce que vous n'intéressez personne. Faites autre chose, quittez votre copain si vous n'êtes pas satisfaite).
J'aimais bien la franchise, mais depuis ça, je e suis encore plus enfermée dans un foutu cercle auto-destructeur. J'ai tout le temps la sensation d'être de trop, et je deviens méchante quand les gens essayent de me faire sortir de MA réalité. Parce que MA réalité, ce sont mes vérités. Et changer d'avis, pour moi, c'est comme dire à l'autre "tu as raison, tu es meilleur que moi".
J'ai envie qu'on m'aime, mais pour moi, les choses "biens" que je fais, je ne m'autorise pas à en parler parce que mon père m'a toujours répété que la modestie est la chose la plus importante pour qu'on t'aime:
- je fais des donc aux associations d'animaux ... toujours dans une enveloppe blanche anonyme ...
- je répare la barrière des voisins à 3h du mat (ils ont cru à un miracle le matin et ils ne savent tjs pas que c'est moi)
- j'entend ma collègue se disputer avec son mec au tél qui ne peut pas lui déposer de sandish le midi à cause d'un problème de voiture, j'ai culpabilisé de manger le sandwich que je venais d'acheter. Je lui ai posé sur son bureau sans qu'elle me voit. Et au final, c'est moi qui avait faim et j'ai fini en pleures dans les toilettes en me disant "personne ne remarquera que je n'ai pas mangé. On s'en fiche de moi. Je ne suis importante pour personne."
Et ça part toujours d'une bonne intention ... C'est impensable de dire que c'est moi, mais ça me met en colère qu'on ne le sache pas.
Je déteste ma vie, je ME déteste: besoin d'être la meilleure, besoin que tout le monde m'aime parce que je ne suis même pas foutue de m'aimer toute seule, tout le temps entrain de me comparer, toujours entrain de chialer, soit je me sens comme une merde, sois je considère les autres comme de la m***.
Sous zyprexa et Seroplex.
Comment faire pour arrêter de culpabiliser d'exister svp ? Je culpabilise de sourire, je trouve ça trop simple (avoir passé tellement de temps à pleurer et tout s'efface avec un sourire ? pffff...).
J'essaye de quitter mon copain avec qui je suis depuis plus de 2 ans mais il me retiens en me disant qu'il m'aime, mais je sais que c'est juste parce qu'il ne travaille pas et que c'est moi qui paye le loyer. Il me trouve tous les défauts du monde et ne devient câlin que quand il sent que je vais me barrer.
Tout le monde me dit que je suis "jeune et jolie" mais à chaque fois je me dis qu'ils se moquent de moi. Et je me dis toujours "ça sert à quoi d'être jolie si t'es pourrie de l'intérieur". Mon homme m'aime parce que je fais bien la cuisine, que je fais le ménage et que je suis soumise (je ne réponds pas, même aux insultes), mais pourquoi est-ce qu'on ne peut pas m'aimer en tant que personne et pas en tant que serpière ?
Dslée, j'ai été longue.
A bientôt j'espère. Ma psy ne m'aide pas, e ne sais plus où trouver de l'aide.
Je suis suivie par une psy qui ne me dit pas exactement ce que j'ai. Elle me dit que je ne perçois pas la réalité comme elle l'est vraiment, mais à part ça, pas grand chose. C'est 30 minutes chrono à pouvoir me lâcher verbalement, une ordonnance et à dans deux semaines. Je sais que je devrais me tourner vers un psychologue, mais là où j'habite, ça coûte un bras et je n'ai pas les moyens.
Borderline, bipolaire, je ne sais pas, peut-être que vous pourrez m'aider.
Je suis née parce que ma grande soeur voulait une petite soeur. Prématurée, les médecins avaient dit que je ne marcherai pas et que je serai à moitié débile. Mais non, j'ai marché, parlé et grandi comme la plupart de mes copines, dans la classe moyenne.
Mon père a du être déçu de ne pas avoir de garçon. Ma soeur, c'était la première et moi, j'étais déjà une déception qui posait problème (néonat, je pesais moins d1,5 kg)
A l'école, j'étais la meilleure de la classe. C'était "normal" pour tout le monde, puisque ma soeur était très intelligente. En primaire, on me comparait tous les jours à ma soeur.
En 6ème, je suis devenue une nullité à l'école. Il n'y avait plus personne pour me comparer à ma soeur et j'ai voulu devenir "moi". J'ai pas réussi. J'ai commencé à pleurer tous les jours parce que les garçons n'aimaient que L. , parce qu'elle pouvait inviter des mecs quand elle voulait chez elle (parents jamais là), qu'elle avait internet (ouais, à l'époque c'était une qualité mdr) et qu'à 11 ans, elle était déjà branchée sex. Peu importe mes bonnes notes et mon comportement exemplaire en cours, les garçons s'en fichaient.
De mocheté, je suis devenu un stéréotype et je me suis comportée comme une trainée. J'étais tout le temps à fond dans la séduction. Je trompais mes mecs alors que de ma vie, je n'ai JAMAIS réussi à prendre mon pied avec un mec. Filez-moi un vibro et l'orgasme est bouclé en moins de 46 secondes. Mais avec un mec, orgasme impossible. Faut que je pense à cacher on ventre, me mettre dans telle position pour cacher le bourrelet x23-70, veiller à garder la bouche fermée, faire tel mouvement suivi de tel autre et youpi, les messieurs sont aux anges et moi je me dis que j'ai gagné un bon point parce que j'avais fait plaisir. A quoi bon s'être faite sauter autant de fois puisque je n'y ai jamais pris le moindre plaisir.
Le sexe était un pouvoir avant parce qu'on s'intéresse un mimimum aux trucs avec lesquels on couche. Alors qu'en y pensant, ben normalement, c'est pas un pouvoir, c'est un moment de partage. Et moi je ne sais pas partager ou communiquer.
J'ai envie d'être la meilleure et je ne veux pas, du coup, rester ou discuter avec des gens médiocres. Mais comme je me trouve moi-même vraiment médiocre, j'applique ma règle à moi-même: si je suis médiocre, je n'ai pas à imposer ma présence au monde. A part tailler une pipe, finalement, je ne sais pas faire grand chose, alors je me vois mal intégrer une "bande de potes", même si j'en rêve.
Je ne sors pas, je ne fais pas de shopping, je n'ai pas de copines, je baise pas, je vais pas en sortie, je ne suis pas sur les réseaux sociaux, je n'ai pas d'argent. Ce sont des faits, pas des plaintes. J'ai un copain pour qui j'essaye d'être parfaite, mais ce n'est jamais assez je crois. Je bosse (lui non), je fais le ménage, la cuisine, les factures, les courses, je lui fais des surprises, des massages. Mais pas de câlins (sauf pr niq***), pas de bisous, pas de cadeau, pas d'attention, même pas de photo avec moi sur son FB, tjs à me trouver tous les défauts ("gros cul", "grosse vache, tu va finir comme ta mère", "arrête de bouffer, regarde ton cul", pour rire, tjs pour rire. Je sais qu'il a un humour de merd**, mais ça fait quand même mal. Surtout qu'il s'extasie sur Beyonce juste après. ("Rhooo, mais c'est bon, tu vas pas faire la gueule parce que j'ai dit que Beyonce est magnifique ! c'est pas être méchant, c'est un constat". Je sais que Beyonce est 12 000 fois mieux que moi, mais ça fait juste mal de l'entendre)
Ma psychiatre me voit 30 minutes toutes les 2 semaines. Elle ne me dit pas ce que j'ai ("vous ne voyez pas la réalité comme elle l'est vraiment, les gens ne se moquent pas de vous, ils s'en fiche royalement de vous ils ne savent même pas que vous existez voyons. Alors il faudrait peut-être arrêter de faire la petite martyre parce que vous n'intéressez personne. Faites autre chose, quittez votre copain si vous n'êtes pas satisfaite).
J'aimais bien la franchise, mais depuis ça, je e suis encore plus enfermée dans un foutu cercle auto-destructeur. J'ai tout le temps la sensation d'être de trop, et je deviens méchante quand les gens essayent de me faire sortir de MA réalité. Parce que MA réalité, ce sont mes vérités. Et changer d'avis, pour moi, c'est comme dire à l'autre "tu as raison, tu es meilleur que moi".
J'ai envie qu'on m'aime, mais pour moi, les choses "biens" que je fais, je ne m'autorise pas à en parler parce que mon père m'a toujours répété que la modestie est la chose la plus importante pour qu'on t'aime:
- je fais des donc aux associations d'animaux ... toujours dans une enveloppe blanche anonyme ...
- je répare la barrière des voisins à 3h du mat (ils ont cru à un miracle le matin et ils ne savent tjs pas que c'est moi)
- j'entend ma collègue se disputer avec son mec au tél qui ne peut pas lui déposer de sandish le midi à cause d'un problème de voiture, j'ai culpabilisé de manger le sandwich que je venais d'acheter. Je lui ai posé sur son bureau sans qu'elle me voit. Et au final, c'est moi qui avait faim et j'ai fini en pleures dans les toilettes en me disant "personne ne remarquera que je n'ai pas mangé. On s'en fiche de moi. Je ne suis importante pour personne."
Et ça part toujours d'une bonne intention ... C'est impensable de dire que c'est moi, mais ça me met en colère qu'on ne le sache pas.
Je déteste ma vie, je ME déteste: besoin d'être la meilleure, besoin que tout le monde m'aime parce que je ne suis même pas foutue de m'aimer toute seule, tout le temps entrain de me comparer, toujours entrain de chialer, soit je me sens comme une merde, sois je considère les autres comme de la m***.
Sous zyprexa et Seroplex.
Comment faire pour arrêter de culpabiliser d'exister svp ? Je culpabilise de sourire, je trouve ça trop simple (avoir passé tellement de temps à pleurer et tout s'efface avec un sourire ? pffff...).
J'essaye de quitter mon copain avec qui je suis depuis plus de 2 ans mais il me retiens en me disant qu'il m'aime, mais je sais que c'est juste parce qu'il ne travaille pas et que c'est moi qui paye le loyer. Il me trouve tous les défauts du monde et ne devient câlin que quand il sent que je vais me barrer.
Tout le monde me dit que je suis "jeune et jolie" mais à chaque fois je me dis qu'ils se moquent de moi. Et je me dis toujours "ça sert à quoi d'être jolie si t'es pourrie de l'intérieur". Mon homme m'aime parce que je fais bien la cuisine, que je fais le ménage et que je suis soumise (je ne réponds pas, même aux insultes), mais pourquoi est-ce qu'on ne peut pas m'aimer en tant que personne et pas en tant que serpière ?
Dslée, j'ai été longue.
A bientôt j'espère. Ma psy ne m'aide pas, e ne sais plus où trouver de l'aide.