borderline et cannabis

Forum borderline, état limite
Lou
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borderline et cannabis

Message par Lou »

Bonjour,

Diagnostiquée borderline depuis maintenant cinq ans, je suis seule. Même si des fois il y a des gens autour de moi, je suis bloquée dans mon incapacité à communiquer. Je vous raconte pas le mal que j'ai à écrire ici, alors qu'il n'y a pas de risques! J'angoisse en fait, beaucoup, et les psys n'y comprennent rien, j'en vois depuis que j'ai 18 ans, j'en ai 30...
Et j'ai beau me creuser la cervelle à chercher le pourquoi je viens à vous, je ne trouve pas de raisons plausibles : je me suis volontairement enfermée dans ce tunnel et je n'ai même pas franchement l'envie d'en sortir. Et pour cause, personne n'a jamais rien compris à mes problèmes, pas même ma mère dont je suis plus que proche. Elle aussi s'éloigne et laisse tomber, croyant en l'illusion que je lui donne d'aller bien.
J'ai passé 19 années dans une secte "familiale", née dedans. J'ai connu l'amour aussi, le vrai celui qui te retourne l'âme et l'apocalypse aussi. Quand ma vie s'est effondrée, quand ils m'ont dit m'avoir menti tout ce temps.
Puis j'ai essayé tant bien que mal de remonter la pente en faisant des formations. Dures, très dures, si dures que j'ai complètement replongé. Aujourd'hui je ne peux plus vivre avec mes parents, j'ai 30 ans, c'est ma mère qui gère mes sous car bien trop d'addictions en tout genre. De ce fait et pour d'autres encore, la cohabitation est impossible (mon père n'accepte pas que j'ai des soucis, ça fait monter les tensions). A l'hôpital je voudrais éviter d'y retourner, j'y ai passé trop d'années déjà. En formation, à l'autre bout de la France c'est devenu impossible. Alors j'ai pris un appart, avec peu de sous, avec des responsabilités et la solitude.
Et j'avoue je n'y arrive pas, mais je n'ai pas le choix, je vis recluse entre quatre murs. Je ne suis pas ici pour demander de l'aide, car je sais que personne sur cette terre, si ce n'est moi, ne pourra me sortir du trou béant qu'est devenu ma vie. Je ne sais pas ce qui me fait écrire ici, peut-être juste pour le minuscule espoir qui scintille entre ces lignes, celui d'être peut-être un peu comprise. Peut-être que quelqu'un va se reconnaître et on pourra tisser un lien. Une vraie amitié ou ptet même bien l'amour, qui sait? Moi je meurs de ne pouvoir parler, de ne pouvoir exister par peur d'être incomprise ou bien même jugée.
Voici un truc que j'ai écrit ce matin, en pensant ne jamais être lue :
"Je voudrais démêler les nœuds que j’ai au cerveau, tout délier pour être enfin libérée. Mais le chemin est encore long ! Quand le jour se lève, j’ai juste envie qu’il se couche. Comme moi et je me lasse et me prélasse dans cette vie, dans mon ennui. Cette vie qui ne veut pas s’arrêter alors que j’ai déjà tout vécu ! C’est vrai, que me reste-t-il à vivre ? J’ai connu l’extase, l’amour, la fin du monde aussi. L’impression d’avoir fait le tour de ce que j’avais à voir ici-bas. Bien sûr les milles contrées enchanteresques je ne les toucherai plus. Bien sûr son dos nu ne m’apparaîtra plus que dans mes rêves. Et oui, ce corps foutu et gros n’attend plus que la mort. La seule l’unique quoi qu’on y fasse pour essayer de l’en changer !
Retour à moi dans le chaos d’un désert maudit. Retour aux sources dans l’ignorance totale.
Je puise mes forces ici, quand j’écris parce que l’ici et maintenant se dessinent entre les lignes .Mais j’ai le moi qui bug : je ne suis personne que j’apprécie personne dont j’ai une estime, c’est moche mais c’est comme ça ! Et tout le monde semble connaître cette vérité que j’ose à peine m’avouer, tout juste me l’imaginer.
Et je voudrais passer mon temps à écrire, à être là, au plus profond de moi au plus joli que cette vie ait à offrir !
On peut me qualifier de noire et de toute pessimiste, mais ceux qui me connaissent savent que c’est erroné. Et moi aussi je le sais car tout ceci n’est que vérité ! Je voudrais vraiment mourir ; ma vie est finie, je survis depuis tant d’années, je voudrais pouvoir mettre fin à ma souffrance mais dans ce monde ci cela n’est pas permis !
Entre le noir et le blanc, mon cœur diverge, il ne sait plus bien où il en est. Entre la vie et la mort, le choix se fait attendre ! Je suis bien incapable de mettre fin à mes jours, mais j’attends, j’attends impatiemment le jour où elle voudra bien m’emmener bien loin. Je ne vois aucune solution, aucune fin à ma souffrance si ce n’est cette dernière. Qu’elle soit douce ou meurtrière, belle ou tragique c’est elle qui aura le dernier mot que je cherche depuis tant de lignes…
Lou
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Re: borderline et cannabis

Message par Lou »

Voilà ce qu'un monsieur que nous appellerons XXX m'a répondu, plus loin ma réplique

Bonjour,

Tout d'abord je tenais à vous dire que vous méritez d'être heureuse, ensuite vous avez besoin pour l'instant d'être guidé jusqu'à ce que vous puissiez vous débrouiller seule, c'est le rôle d'un thérapeute.

Posez-vous les bonnes questions, ai-je oui ou non envie de me sortir de l'état dans lequel je suis pour enfin m'épanouir dans ma vie de femme, que suis-je prête à faire pour y arriver..

Si je peux me permettre une suggestion ne vous enfermez plus chez vous c'est le meilleur moyen de ruminer votre mal être, ce soir ou demain matin forcez-vous à sortir, allez vous promener dans un parc, faire les boutiques, bref rencontrer du monde et vous couper de votre solitude, au début cela ne sera pas simple mais essayez tout de même.

Courage



Sujet: Seule et borderline


Lou a écrit:Apparemment mon histoire est si mal tournée qu'elle n'interresse personne
Pourtant j'ai bel et bien besoin d'aide
Un joint, quelques cérestats et je suis à vous..

Je m'appelle Laurène, j'ai bientôt 30 ans et je ne sais pas me définir autremet!
J'essaye de m'enlever l'étiquette de borderline que je me suis collée après un diagnostic depuis bientôt 5 ans. Avant on me disait psychotique et toutes sortes de maladies psys. Je sais que j'ai des soucis d'ordre psychiques : tous ceux que vous décrivez j'en souffre ou j'en ai souffert.

Aujourd'hui j'avoue je fume mais ça m'empêche de toucher le fond : je réfléchis différemment. Je ne le conseille pas à tout le monde car l'effet est différent d'une personne à l'autre
Aussi je me sens si mal à longueur de temps que ces moments où je fume où je prends des trucs me donnent l'impression de prendre congé de ma douleur vous comprenez? C'est bien connu un congé a un début, mais une fin aussi. Je me sens souvent encore plus mal quand j'arrête, mais je suis pas la moitié d'une débile, j'ai bel et bien peser le pour et le contre* depuis mes 15 ans..(j'en ai passé 19 dans une secte,éducation psychotique=facile à décompenser")Et les produits me ramène à ma folie, m'aidant à vaincre cette peur de cette même folie.
Un psy un jour m'a dit ke je resterai ma vie en hp, alors que depuis 2007, l'année où j'en suis sortie contre avis médical,je n'y suis plus retournée, enfin jusqu'à aujourd'hui
Un autre m'a suggéré ou plutôt suggéré à ma mère (moi pas besoin j'en suis convaincu) que cette douce drogue n'était autre que simple automédication...
J'espère avoir suscité des réactions chez vous, je ne demande qu'à m'enrichir...
D'ailleurs vous la psy qu'en dite vous? (c'est loin d'être péjoratif, c'est ma façon d'être lol et je suis prête à endosser tous les maux que vous voudrez...
Et vous les borderline fumez-vous? Quels bénéfices? Quell désastre? Racontez!!
Lou
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Re: borderline et cannabis

Message par Lou »

Ne me dites pas que personne ne fume en étant Borderlineline lol, dites moi !!
Certaines maladies se font aider par le cannabis, pourquoi pas nous?
Ne serait-ce pas un moyen de guérison pour que dans notre vie ça aille?
Bien sûr il y a toute une tecnique mentale pour apprivoiser le shit et sa folie. Qui demande maints efforts je vous l'accorde!!, mais c'est probable, je m'en considère la preuve, sans mauvaise vantardise hein!
Toujours est-il que perso j'appréhende mieux les difficultés de ma vie et les noeuds que j'ai au cerveau en fumant..
Mais je suis un cas extrême, loin de mo l'idée de me vanter, j' m'en passerais bien!!
Fumer et l'instant présent, si vous le voulez, vous entraîne...dans le "bonheur" ou dans diverses antres pas agréables du tout, à vous de décider :mrgreen:
Cenis

Re: Seule et borderline

Message par Cenis »

Perso, je dirais que c'est du grand n'importe quoi, la fumette empire les symptômes, c'est ouvrir des fenêtres vers le délire. Ce que tu n'as pas l'air de savoir ou comprendre c'est que même si sur le moment fumer t'apporte un "bien être" (et encore t'as pas du faire encore ton bad trip) c'est après surtout que les ennuies commencent, et surement que tu confonds les effets secondaires du cannabis avec ce que tu penses être les "symptômes liés à l'état limite".
Ensuite, le canna pour traiter les cancers et maladies physiques ok, mais pour aider un état psychique ?? Comment veut tu aider ton cerveau à être mieux dans la réalité si le traitement est de l'éloigner encore plus ....

Perso, arrêtes de fumer, tu verras par toi même l'amélioration! :geek:
Lou
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Re: Seule et borderline

Message par Lou »

Tout ce que je sais c'est que fumer de temps en temps réduit mes symptômes
Et le temps que je fume je ne me tape pas de tout en bas, je me maintiens. Si j'augmente oui je plonge.
Ma vie est devenue un enfer, depuis que je refume, j'en vois le bout, mais je combine aux philosophies orientales, la méditation tout ça, si tu veux te renseigner
Cenis

Re: Seule et borderline

Message par Cenis »

Je connais la méditation, j'en ai fait, j'ai aussi fait du yoga et du Tai Chi, et là je suis encore plus surprise, car ce genre "d'exercices" donnent plutôt envie de vivre sainement, et tu sais très bien que SURTOUT aujourd'hui le canabis n'a rien de naturel et sain, attends, c'est fini l'époque du bon shit naturel, aujourd'hui c'est beuh vert fluo avec des taux de THC de malade bourré de trucs chimiques et toxiques, pareil pour la résine !!

A mon avis, soit t'es dans un sorte de bouffé délirante sans le savoir, soit ton dealeur se fou de toi et te donne des trucs placebo :geek:
Lou
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Re: Seule et borderline

Message par Lou »

je change de dealers toutes les semaines, et une fois c'est bon d'autres fois non. Le cannabis est un produit naturel, fumé depuis l'antiquité. C'est le genre de diabolique que l'on en fait qui produit tant de mal. Si chacun qui en a envie parvient à se réguler et à ne pas aller plus haut, je pense que la légalisation est une bonne chose.
En ce qui me concerne, là de suite j'arrête, c'est hp direct avec épisode dépressif majeure. Tu peux me dire que ça viendrait de l'herbe, mais non j'ai essayé d'arrêter et j'ai tenu, mais la maladie ne s'est pas atténuée, avec le joint si. Je répète ce n'est pas valable pour tout un chacun! Je suis borderline, les fluctuations je les connais et j'essaye avec l'aide de ma substance magique de les atténuer et tu sais quoi lol ça marche!!
Cenis

Re: Seule et borderline

Message par Cenis »

Je n'ai pas la science infuse donc tu as peut être raison, et puis il faut toujours une exception pour confirmer la règle, c'est peut être toi l’exception ... et dans ce cas, je dirais : "ouha la chance !!!" :lol:
Lou
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Re: Seule et borderline

Message par Lou »

Non je pense qhu chacun peut trouver sa voie, avec ou sans la fume!
Juste pour moi avec ben c'est plus simple
Lambdaaa
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Inscription : 14 mai 2014, 01:48

Re: Seule et borderline

Message par Lambdaaa »

Salut ! Je suis aussi Borderline et je me suis vraiment pas mal reconnu dans ta "biographie". Sache que tu n'es pas la seule à souffrir, mais, à mon humble avis, le cannabis ne fait qu'empirer et dégénérer la chose.

Dans mon cas, j'étais pris dans la tourmente entre plusieurs mondes "ma famille" aussi très sectaire, en fait c'était carrément ça ouais, un foyer où j'avais été placé de 12 à 14 ans (ou j'ai connu et imité le monde de la "racaillerie") et mon "autre famille", c'est-à-dire la famille de ma tante et de mes cousins qui ont toujours représenté le bonheur et l'épanouissement pour moi.
Avant j'avais parfois des problèmes de conscience et de valeurs difficiles à gérer, surtout dans des périodes décisives. Mais le fait d'avoir commencé le cannabis en étant étudiant m'a libéré d'une part des blocages de ma vie antérieure, je croyais à une totale libération et émancipation, devenu plus fort et meilleur que tout le monde, mais en fait, sans m'en rendre compte, tout l'inverse se produisit, toute la confiance et l'identité et enthousiasme que j'avais durement gagné dans la vie, je perdais tout cela d'un coup sous l'influence du cannabis qui m'enlevait toute constance, volonté.
De plus, me victimisant de plus en plus dans des conflits que j'aurais souhaité éviter, me réfugiant dans le cannabis, je commencais à me détacher du monde, des gens et des comportements, modèles, pensées "normales".
En fait je sombrais lentement mais sûrement dans une "psychose cannabique" (=la schizophrénie", en gros). Je perdais de + en + toute confiance. Moi aussi j'étais comme toi (et je le suis toujours), à toujours juger tout le monde, à les aimer (ou y être attaché), mais au fond de moi à ressentir tout de même du mépris pour eux.
Je n'arrivais pas à me défaire de ces schémas de pensée, je badais de plus en plus et après une grosse psychose "déréalisation/dépersonnalisation", je me suis enfermé dans un mode de vie léthargique, solitaire, que j'aime méditatif mais qui est en fait surtout détaché de la réalité et de l'humanité, je ne suis plus qu'une loque qui est bien loin d'une réconciliation qu'elle aurait espérée.

Voilà pour mon cas, je pense qu'un trouble Borderline peut être apaisé sur le coup par le cannabis mais est au final aggravé et même transformé en SCHYZOPHRENIA YEAH.
C'est bad, surtout que maintenant je regrette mon cher petit symptôme Borderline qui m'était bien familier et attaché à des bonnes valeurs (malgré la violence de la chose parfois), alors que cette "psychose cannabique", pour moi ce n'est que de la pure et grosse connerie, un détachement total de la réalité et même des gens, plus de contrôle de soi plus de lucidité plus de vie plus rien.

Mais bon, gardons espoir, et surtout, arrêtons de nous auto-satisfaire dans nos schémas et essayons de confronter et accepter la réalité, ce qui est dur mais nécessaire pour vivre dans ce monde.
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