Angoisses, dépressions, pensées suicidaires.

Forum dépression nerveuse, thérapie dépression
Griffith
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Inscription : 02 avr. 2017, 09:28

Angoisses, dépressions, pensées suicidaires.

Message par Griffith »

Bonjour,

Je ne suis pas du tout habitué à m'exprimer alors j’espère être le plus concis et claire possible.
J'ai actuellement 19 ans et mes soucis ont commencés vers l'age de 12 ans. D'un naturel angoissé depuis mon enfance, je parvenais pourtant à tenir le même rythme de vie que mes camarades de classes, obtenant même d'excellentes notes et pratiquant plusieurs sports à la fois. Cependant, durant mon année de cinquième,mes notes ont drastiquement chuté. je ne m'en souviens pas exactement mais je crois tout simplement avoir fait un burn-out. Mes parents n'ont pas compris ce qu'il se passait( J'étais jusqu'alors très autonome). J'ai vraiment eu l'impression d'être ostracisé à partir de ce moment là. Et par mes professeur et par mes parents. Je me suis renfermé sur moi-même et les psychologues et les psychiatre que je voyais n'ont eu aucun impact sur ma situation. J'y allais surtout pour rassurer mes parents car je pensais et c'est toujours le cas aujourd'hui que j'allais parfaitement bien. Le "problème" était que je refusais tout autorité qui me paraissait vide de sens. Je pense avoir pris beaucoup de maturité à cette période. Malgré tout, le collège devient un enfer et j'ai l'impression de rentrer chaque matin dans une prison. Les heures passés en salle de classes sont insupportables et le fait d'avoir conscience de certaines choses n'aide pas ( Les messages véhiculés par les cours d'histoires ect...) à partir de ce moment-la,j'ai senti un énorme décalage entre moi et mes camarades de classe. Les années passent, Mes parents acceptent de m'inscrire en école d'arts. Je m'y sens mieux car j'y trouve beaucoup de personnes un peu perdus, plus âgées aussi mais rien à faire, j'ai toujours beaucoup de mal à faire ce qu'on me demande de faire. Je suis du genre perfectionniste et les notes dans mon esprit était moins importante que la qualité de mon travail. L'année est un échec et je redouble en France par choix. J'ai honte de moi et ne souhaite pas que mes parents paient une autre année dans cette école. Je tiens six mois jusqu' à mes seize ans et me retire épuisé. Les mois suivants sont plutôt agréables je passe mon temps à lire, dessiner et faire des recherches sur mille et un sujets. L'année suivante ma grand-mère propose de payer les frais d'une année en école d'Arts et je retente ma chance ( je précise que c'est ma troisième année de 3'ème). Je tiens à peine deux mois et retourne à mes activités favorites. Malgré cet échec, je me sens bien. C'est plutôt mes parents qui désespèrent de moi. J'accepte donc de suivre les cours du CNED à domicile avec beaucoup de difficultés. Pendant cette période, je découvre Spinoza et sa pensée me libère de l'amertume et la misanthropie qui m'accompagnait depuis mes 12-13 ans. L'année scolaire suivante,j'intègre avec désespoir un nouvel établissement en seconde professionnelle ( j'ai 17 ans) dans le but de réintégrer un parcours générale. J'ai le but secret de faire des études de philosophie plus pour y rencontrer des gens que pour les cours en eux-même. J'adore apprendre seul et déteste qu'on me prémâche les choses. En fait, je considère que rien ce qui à été crée par l'humain n'est inaccessible aux autres humains. Bref, je supporte plutôt bien cette nouvelle année ( je prenais des antidépresseurs pour la première fois, ayant toujours refusé les traitements) mais je me retrouve face à un choix: intégrer une seconde générale grâce à mes excellents résultats ou rester dans cette classe avec les personnes qui ont sympathisé avec moi? J'arrête les antidépresseurs ayant l'impression d'être endormis par le traitement et décide de me laisser le temps de la réflexion. Plus le temps passe et plus je m'attache à mes nouveaux camarades mais la constante impression de ne pas être assez "stimulé" et de perdre mon temps ne me quitte pas (Depuis mes 13 ans). Et puis, un jour de février, du jour au lendemain, c'est le burn-out total. Je me sens épuisé psychiquement et j'angoisse de plus bel. Je précise que j'en connais la raison précise mais ne souhaite pas en parler. Tout ce que je peux dire c'est que j'ai transgressé une règle que mes obsessions m'interdisait de franchir. je fini l'année sur les rotules et cherchant un appui humain, me rapproche d'une fille. Je l'ai su tout de suite qu'elle me quitterait au bout de quelques mois, je me souviens même lui avoir dit au début de notre relation. Simple déduction due à sa personnalité et à son âge ( 15 ans avec un comportement encore infantile signe d'une évolution psychologique majeure à venir). Malgré tout je voulais essayer et je me sentais bien en sa compagnie. Seulement comme je l'avait prévu, son comportement à changé. C'était durant le mois de juillet. Elle s'est éloigné de moi comme de ses parents. je suis parti dans le sud de la France avec mes parents pendant deux semaines et la dernière fois que nous nous somme vus avant mon départ, j'ai senti que quelque chose avait irrémédiablement changé entre nous. Lorsqu'elle est partis, je me suis effondré et j'ai pleuré comme je n'avais jamais pleuré. j'ai expérimenté une douleur que je ne connaissait pas. A cause de ma dépression, elle était devenue le centre de mon monde. Depuis le burn-out je ne prenais gout à rien, je n'arrivais plus à lire ni à dessiner. La peur de ne plus pouvoir aimer la lecture, la musique ( J'avais un comportement obsessionnel avec mes passions). De ne plus comprendre la pensée de Spinoza et de tous mes guides qui depuis mon adolescence ont développés ma vision du monde. Je pense avoir fortement régressé intellectuellement et dans tous les domaines qui m'animait. J'ai oublié de préciser que mon but depuis que j'ai 10 ans est de devenir auteur de bande-dessinés et que je prenais plaisir à voir mes scénarios prendre de la maturité suite à mes expériences de vie. Mais l'horreur devant le constat de ma régression technique et intellectuelle m'obsède.Bref l'année scolaire suivante commence et je suis au bout du rouleau, je ne dors pas depuis un mois mais je me console en me disant qu' Elle est toujours là. Je précise que ma décision définitive de rester en professionnelle à été prise dans le but de rester avec elle à l'époque ou le fait que je m'éloigne trop longtemps d'elle la faisait souffrir. La rentrée se passe mal, on ne communique pas et je m'absente quelque jours. Elle m'envoie un message annonçant son envie de rompre. Je lui demande de réfléchir mais c'est vain.
Je retourne en cours, j'ai perdu une dizaine de kilos et je ne mange plus. Suite à une maladresse de ma part, elle ne souhaite plus me voir du tout. Je quitte l'école pour ne plus y revenir. Depuis je fais des crises d'angoisses, J'ai fréquemment des douleurs au coeur, je fais de la psoriasis, je commence à me dégarnir et parfois j'ai d'atroces mal de crâne. Je me demande souvent qui je suis et ce qu'il m'est arrivé. Je ne récupère pas et j'ai l'impression de vivre dans une cage mentale. Réfléchir, trouver des idées était une drogue pour moi idem pour la littérature la musique et le dessin. Maintenant, ça fait plus d'un an que ma dépression dure et tous les jours je pense à mettre fin à mes jours. Mais depuis toujours, il y a une rage de vivre qui m'anime et parfois quelques heures, elle reprend le dessus. Je crois être victime du syndrome maniaco-dépressif et parfois je me dis que si je sors de cette deuxième dépression, il y en a une autre qui m'attendra dans quelques années. Je voudrais juste ajouter que l'été dernier, j'ai voulu reprendre les anti-dépresseurs mais les cachets empiraient mon état et depuis j'essaie de m'en sortir seul. j'ai peur de devenir dépendant d'un traitement mais parfois je me demande si je n'aurais pas dû tenter tout de même quelque chose en attendant d'aller mieux.

Voilà, désolé pour ce long pavé décousu. Je ne sais pas si j'en ai trop dit ou pas assez. Je suis naturellement porté sur l'auto-analyse et je ne voulais pas trop influencer le jugement ou l'analyse du lecteur. Je cherche surtout des solutions pour sortir de cette situation mais j'ai les oreilles grandes ouvertes à toutes explications.
jessmackenzie
Messages : 2
Inscription : 06 juil. 2017, 12:38

Re: Angoisses, dépressions, pensées suicidaires.

Message par jessmackenzie »

Coucou,
Comment te sens-tu ?
J'ai lu attentivement ton message qui m'a touché...
Beaucoup de maturité malgré ton jeune âge. Cependant, sache que malgré les nombreux " bas " de la vie, les obstacles, elle vaut la peine être vécue. Tu es jeune, tu as le temps de découvrir tellement de choses, de vivre tellement d'expériences..
Donne nous de tes nouvelles...
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Angoisses, dépressions, pensées suicidaires.

Message par Dubreuil »

Vous devriez rentrer dans un troupeau de zèbres. Vous y seriez libre, et à la fois compris, voire aimé...
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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