Urgent, c'est le tournant de ma vie

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Dubreuil
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Message par Dubreuil »

9 Techniques de manipulation - Apprenez à les Reconnaître
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Message par Dubreuil »

IDENTITE DE GENRE

On envisage souvent l’identité de genre comme une constante : on naît homme ou femme et on le reste toute sa vie, de l’enfance à l’âge adulte.

Pourtant, chez les jeunes enfants, le concept est flexible. J’ai moi-même constaté, lors de mes recherches, que les enfants ne comprennent et n’adoptent les comportements stéréotypés (comme préférer le bleu ou le rose) qu’à deux ou trois ans. Quelques années après, leur vision de l’identité de genre passe par une phase bien plus rigide et, si elle redevient moins extrême vers le milieu de l’enfance, les adultes eux-mêmes ont du mal à penser qu’elle peut varier avec le temps.

Comment les enfants en viennent-ils à l’appréhender ? À quel moment la perçoivent-ils comme une caractéristique arrêtée ?

Qu’est-ce que le genre ?
En général, on croit que le genre correspond aux différences biologiques entre les hommes et les femmes.

Certes, il commence à se construire dès la conception. Chaque cellule de notre corps comporte 46 chromosomes. Les spermatozoïdes et les ovules en contiennent 23 chacun et, lors de la fécondation, ils se combinent pour former 22 paires identiques, plus une 23e paire, les chromosomes sexuels. La plupart du temps, les chromosomes XX deviennent ceux d’une femme et les XY, ceux d’un homme.

Mais ce n’est pas toujours le cas. Le genre, c’est ce qui se manifeste dans les faits : notre apparence, notre comportement et notre ressenti. Le sexe est dicté par les chromosomes et par les informations génétiques de notre organisme, notre génotype. Le genre, lui, est influencé par l’interaction entre les gènes (le génotype) et l’environnement.


Le sexe biologique des bébés ne détermine pas forcément leur genre. Anthony J/Flickr, CC BY
Sexe et genre ne coïncident pas toujours car l’environnement participe à définir le genre de chacun.

Cela n’a rien d’étonnant quand on pense que, chez un grand nombre d’espèces animales, le sexe est défini uniquement par l’environnement et non selon des critères biologiques. Par exemple, certains types de corail peuvent changer de sexe si besoin. D’autres espèces, comme les alligators, les crocodiles, les tortues et certains lézards, n’ont même pas de chromosomes sexuels. Leur sexe est déterminé par la température du nid durant l’incubation.

Il est vrai que sexe et genre sont similaires la plupart du temps, mais ce n’est pas automatique. Les gens se sentent désormais un peu plus à l’aise avec le transgendérisme (le fait de développer une identité de genre différente du sexe de naissance) et la limite entre ces deux notions est donc devenue plus imprécise ces dernières années. Pour certains, le genre serait même non-binaire, avec tout un spectre de possibilités, allant du très masculin au plus féminin.

Les premières perceptions du genre par l’enfant
Le genre est donc plus souple que ce qu’on croit. Étonnamment, cette idée est bien plus naturelle chez l’enfant que chez l’adulte.
Avant cinq ans, le genre n’a rien de définitif pour l’enfant. Une petite fille demandera parfois à sa maîtresse si elle était un garçon quand elle était petite. Il n’y a rien d’étrange non plus à ce qu’un petit garçon dise vouloir être une maman quand il sera grand.
La science corrobore cette idée. Par exemple, dans une étude célèbre, la psychologue Sandra Bem a montré à des enfants de moins de six ans trois photos où figurait un petit garçon ou une petite fille.
Sur la première, l’enfant était nu. La deuxième le montrait avec des attributs typiques de son genre (une robe et des couettes pour la fille, une chemise et un ballon pour le garçon). Enfin, sur la troisième, l’enfant était vêtu d’habits associés au genre opposé.
Sandra Bem a notamment demandé aux enfants de l’étude quel était le sexe de l’enfant de la première et de la deuxième photo.
Les tout-petits pensent que changer de vêtement modifie le genre. Donnie Ray Jones/Flickr, CC BY
Ensuite, elle leur a montré la troisième photo en leur disant bien que l’enfant jouait à se déguiser. La première photo restait en évidence pour qu’ils ne l’oublient pas. L’enfant sur la troisième photo était-il toujours du même sexe ?
La plupart des trois à cinq ans ont cru qu’un garçon déguisé en fille avait vraiment changé de sexe. Ce n’est que lorsqu’ils comprennent que les garçons ont un pénis et les filles, un vagin qu’ils se rendent compte que les vêtements n’ont pas d’incidence sur le genre.

Développement de l’identité de genre
D’autres études laissent penser que la perception du genre par les enfants se forme progressivement entre trois et cinq ans, après quoi la plupart cessent de croire que les changements extérieurs influent sur le genre.
Une fois qu’ils ont assimilé le genre à une caractéristique fixe, ils commencent à l’intégrer à leur identité propre.
C’est vers cette période de leur vie qu’ils manifestent le désir de s’identifier aux membres de leur groupe et se mettent en quête d’informations sur le genre. Ils finissent même par adhérer complètement aux stéréotypes. Entre trois et cinq ans, par exemple, ils préfèrent souvent jouer avec des camarades du même genre et ont une certaine prédilection pour les jouets et activités genrés.
Ce n’est que quelques années après, entre sept et dix ans, qu’ils sont moins à cheval sur les codes et comportements considérés comme strictement féminins ou masculins. C’est en effet vers cet âge que certains garçons avouent « aimer jouer à la poupée » et certaines filles, « aux petites voitures ».

En avance sur leur temps ?
Il y a peu, Caitlyn Jenner (autrefois Bruce Jenner) a annoncé son transgendérisme, démontrant une fois de plus que si les chromosomes définissent notre sexe, ils sont loin d’être le seul facteur à influer sur notre genre.
C’est une chose que les enfants semblent savoir dès leur plus jeune âge, même s’ils l’oublient généralement dès qu’ils s’intéressent un peu plus à l’anatomie et se mettent à associer cette information à leur identité de genre.
Souvent considérés comme immatures, nos bambins sont peut-être simplement en avance sur leur temps…

Traduit de l’anglais par Maëlle Gouret pour Fast for Word.
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Message par Dubreuil »

J'ATTIRE TOUJOURS LE MEME TYPE D'HOMME

En tout premier lieu comment était votre père durant votre enfance ? A-t-il eu des problèmes avec la boisson ?
Quelles étaient vos relations ?

Le fait d’attirer le même type de personnes est, entre autres choses, une question d’énergie relationnelle. Donc pour répondre à LA question parmi toutes les questions, demandez-vous :
Quelle énergie relationnelle je dégage ?
Additionnez vos peurs, vos croyances sur vous-même et sur les autres, votre confiance en vous, votre estime de vous, vos stratégies de survie, vos blessures non guéries et les schémas relationnels dans lesquels vous avez grandi et vous avez votre énergie relationnelle.
Nous vivons tous des expériences heureuses et douloureuses, nous grandissons tous dans un type de famille, face à un certain type de relations, nous avons tous reçus des messages positifs et négatifs, nous avons tous développé des stratégies de survie. Toutes ces choses sont inscrites quelque part en nous et conditionnent nos comportements, nos attitudes et notre énergie relationnelle. Ainsi, si vous avez tendance à vous accrocher à des relations douloureuses, c’est probablement parce que les dysfonctionnements relationnels vous paraissent être la norme. Ces dysfonctionnements sont votre zone de confort, ce pourquoi vous avez appris les codes et développé des stratégies de survie. Naturellement, une sorte de réflexe vous conduit vers les schémas affectifs, émotionnels et relationnels que vous connaissez. La fameuse zone de confort.
Vous avez probablement reçu des messages (directs ou indirects) qui sont à l’origine de vos croyances sur vous-même ou sur les autres. Autre façon de faire naître des croyances : les expériences que vous vivez ou desquelles vous avez été spectatrice). Par exemple, si vous avez grandi au sein d’une famille où le mode de communication est basé sur les conflits, il y a fort à parier que vous aurez développé la croyance « pour me faire comprendre je dois créer une dispute ». Si au contraire, vous avez grandi dans une famille qui n’exprime pas ses émotions et ses ressentis, vous devrez apprendre à communiquer pour attirer un autre type de personnes.
À la question « pourquoi j’attire toujours le même type de personnes », j’ai aussi envie de répondre : la vie s’arrange pour mettre aussi sur votre route des personnes et des situations qui, si l’on y fait attention, pourraient bien être des opportunités de guérison de blessures et d’évolution. Tant que vous ne saisissez pas ces opportunités, elle continuera à vous envoyer le même type de personnes.

Qu’est-ce que ça me dit de moi ?
Les personnes que vous attirez, ainsi que les relations, sont souvent le reflet de vous-même, des perceptions que vous avez de vous, de votre relation à vous-même, des croyances que vous avez,… Donc, il est toujours intéressant de vous demander ce que cette personne et cette relation vous dit de vous.
Par exemple, si vous ne vous sentez jamais respecté(e) dans vos relations, demandez-vous si vous vous respectez vous-même ? Demandez-vous aussi qui ne vous a pas respecté, à quand cela remonte ? Il se peut que n’ayant pas été respectée vous n’ayez pas appris à le faire. Et la vie vous envoie donc des occasions d’apprendre.
Si vous n’avez que des aventures sans lendemain et que vous n’arrivez pas à prolonger une relation, demandez-vous de quoi vous avez peur. Quel est votre rapport à l’engagement ? Envers les autres, mais aussi envers vous.
Dans le cas où vous attirez toujours des personnes déjà prises, demandez-vous, par exemple, qui n’a jamais été entièrement disponible pour vous.
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Message par Dubreuil »

POURQUOI LES PERSONNES HAUT POTENTIEL SONT ATTIRREES PAR LES PERVERS NARCISSIQUES ?

Je me suis rendue compte, au fil des années de ma vie et de mes recherches que lorsqu’on est zèbre, on a tendance à être fascinés par les pervers narcissiques. Pour que ça n’arrive plus, j’ai décidé d’essayer de comprendre notre lien et notre rôle en tant que profil à haut potentiel dans cette relation toxique.

Le pervers narcissique : le talon d’Achille des petits zèbres.
Nous avons des structures totalement opposées avec des failles, qui, lorsqu’on est ensemble, se complètent. Explications.

Haut Potentiel et Pervers Narcissiques, des structures opposées, qui se complètent
Le pervers narcissique va rechercher des personnes optimistes, sympas, fun, toujours de bonne humeur, gentilles, à l’écoute et bienveillantes, qui aiment aider et surtout réparer les autres. Pourquoi les profils à haut potentiel sont les cibles favorites des pervers narcissiques ?

La surefficience mentale est un fonctionnement cognitif qui implique un haut niveau de pensées. Ce haut niveau de pensées explique que le cerveau remet en question tout ce sur quoi il s’interroge et il s’interroge en permanence.

Ce qui guide une personne surdouée c’est en premier lieu le doute parce qu’il y a une remise en question perpétuelle de tout ce qui l’entoure, y compris lui-même et sa vision sur le monde.

Ajouté à cela de fortes capacités d’empathie et un syndrome du sauveur assez prononcé et vous avez tous les ingrédients d’une personne facilement manipulable.

Les zèbres sont des idéalistes, ils veulent changer le monde et cherchent le meilleur partour, y compris chez des personnes avec des structures défaillantes au niveau émotionnel.

Pourquoi le pervers narcissique est une personnalité défaillante au niveau émotionnel ?

Le pervers narcissique : un enfant en manque
On ne peut sortir un pervers narcissique de sa pathologie.
Le pervers narcissique est souvent un enfant qui a souffert de manques ou qui s’est senti rejeté lors de sa phase de construction.

Je vous laisserais approfondir le sujet dans l’article sur les pervers narcissiques : c’est quoi un pervers narcissique

Vous y trouverez mes analyses suite à mes diverses lectures sur le sujet dont celle de Paul Claude Racamier, un des plus grands spécialistes des pervers narcissiques. On lui doit d’ailleurs le terme de pervers narcissique.

Paul-Claude Racamier dit que la perversion narcissique viendrait d’un problème de développement lié au Moi.

Le pervers narcissique agit comme un enfant capricieux dénué d’empathie.

Le pervers narcissique, l’enfant mal-aimé !
Paul Claude nous explique que le pervers narcissique réclame, manipule, ment, blesse, jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il veut. Ce qu’il veut c’est faire porter son mal-être à sa victime, car, pour lui, ce mal-être est insupportable.

Ne vous y trompez pas, derrière une personnalité toxique, blessante et manipulatrice, les pervers narcissiques sont des personnes extrêmement malheureuses et très seules.

Ils sont incapables d’aimer et leur palette d’émotions est très limitée voire quasi inexistante. Ce manque d’émotions les pousse, encore une fois à se tourner vers des personnalités plus empathiques, sensibles et qui souffrent généralement de la peur de l’abandon.

HPI, le besoin irrationnel et constant d’amour du surdoué
Autre caractéristique des surdoués qui fait qu’il a tendance à être très attiré par les pervers narcissiques le besoin irrationnel et constant de fusion et d’amour ! Ce besoin d’être aimé pour ce que l’on est, cet insatiable besoin de reconnaissance et cette très mauvaise tendance qui consiste à chercher l’approbation dans le regard de l’autre.

Le pervers narcissique sent ces différents besoins qui correspondent, chez les surdoués, à ses plus grandes peurs et ses plus grandes failles…
Pour un pervers narcissique il est alors très c’est facile de rendre un zèbre dépendant affectivement.

Les Zèbres, surdoués, HPI et le manque de confiance en soi
Une fois que le pervers narcissique a décelé ces failles, la relation et le jeu vont pouvoir débuter. Le pervers narcissique va entrer en phase de séduction et devenir aux yeux du zèbre, la personne parfaite. En questionnant sa victime de façon assez habile pour connaître qu’elles sont ses attentes, quels sont ses rêves mais aussi ses peurs, il va avoir toutes les cartes en main pour manipuler sa victime. C’est ce qu’on appelle le LOVE BOMBING.

En quoi consiste le Love Bombing du Pervers Narcissique ?
Le love bombing consiste à donner des signes d’amour intenses très rapidement. En traduction française c’est littéralement le bombardement d’amour.

Cela se traduit par des déclarations d’amour, des attentions qui peuvent sembler démesurées, des cadeaux, un week-end, des bijoux, des invitations au restaurant, le besoin de se voir tout le temps, des messages du matin au soir, des projets sérieux après quelques semaines voire quelques jours…

La personne est enjouée, vous êtes l’homme où la femme de sa vie. Tout est beau, magique, magnifique, merveilleux. Il y a cet effet conte de fées. Très vite, on ne peut plus vivre l’un sans l’autre et l’ensemble des pensées est accaparé par la relation amoureuse.

Cette méthode sert à rapidement créer une dépendance affective et déployer le piège dans lequel le pervers enferme sa victime.

Evidemment pour le zèbre qui s’est souvent senti rejeté ou en décalage, pour une fois que quelqu’un s’intéresse à lui et en plus lui fait croire qu’il aime pour sa différence, il a du mal à prendre du recul et comprendre qu’il se fait manipuler.

C’est toute la force et le pouvoir du pervers narcissique, nous faire croire que c’est l’homme ou la femme idéale !

Durant cette phase là, le pervers narcissique lui-même essaye de se convaincre qu’il est tombé sur la bonne personne, que cette fois ça y est, lui et sa faille de la taille des abysses seront comblés !

C’est d’ailleurs plus ou moins le seul moment de sincérité qu’il y aura dans la relation.

La lune de Miel avec le pervers narcissique, les premières failles.
Durant cette phase de lune de Miel, le PN essaye de nous montrer son visage idéal, idyllique et utilise la méthode de love bombing pour convaincre. La victime a l’impression de n’avoir jamais été aussi amoureuse, jamais aussi en phase avec quelqu’un, jamais aimé avec autant de passion et de fusion… On partage les mêmes passions, les mêmes centres d’intérêt. On a les mêmes références, les mêmes attentes, les mêmes envies, la même vision du futur. L’idylle absolue. Ce que recherche le zèbre qui a besoin d’un amour intense et passionnel pour se sentir vivant.

Cependant, même lors de cette phase de lune de miel durant laquelle le pervers narcissique essaye de montrer son plus beau visage, il a des ratés ! Surtout que les surdoués sont très bien armés pour déceler le malaise ou le mensonge.

L’intuition et le ressenti du zèbre : I’ve got the power !
Les zèbres ont un fonctionnement cognitif qui leur permet d’avoir des sens très affûtés. Ils ressentent les émotions des autres. Même si le pervers narcissique est un acteur très habile, il est dénué d’émotion et les zèbres se rendent très vite compte de leur petit jeu sournois.

C’est ici que réside toute la contradiction et la perplexité de la relation surdoués / pervers narcissiques.

Pourquoi alors que ce sont des profils avec des capacités d’analyse des comportements humains exceptionnelles, ils n’arrivent pas à mettre des limites aux pervers narcissiques ?

Relation avec un PN, les premières doutes
Les zèbres possèdent une mémoire performante et repèrent facilement les choses illogiques ou qui n’ont pas de sens. Quand le pervers narcissique ment, et cela dès la période de lune de miel, un zèbre le sent et le sait !

Il y a cette petite voix qui l’accompagne et qui l’alerte, il sent qu’il y a un truc pas net, comme si quelque chose clochait. La première fois, on n’y prête pas attention, puis la deuxième, on le lui fait remarquer… Souvent, à cet instant, c’est la première douche froide, et malgré le love bombing, un petit doute s’installe.

Le pervers narcissique montre déjà une partie de son véritable visage et de ce qu’il est réellement. Le pervers narcissique est froid et calculateur. Il déteste perdre le contrôle et, durant cette phase de lune de miel, il va tester les limites de sa victime et voir ce qu’elle est capable d’endurer pour savoir jusqu’où il peut aller.

L’échelle progressive de l’emprise du Pervers narcissique sur sa victime
C est à la fois progressif car la manipulation mentale et l’emprise psychologique se fait au fur et à mesure et en même temps la violence physique peut arriver assez rapidement. J’entends souvent que chez le pervers narcissique, il n’y a pas de violence pysique mais uniquement de la violence psychologique.

Ce n’est pas tout à fait vrai, certains pervers narcissique vont être seulement dans la culpabilisation et l’emprise mais ceux qui souffrent d’une mauvaise gestion de la frustration et de la colère pourront en arriver aux mains et devenir violents.

La lune de miel peut durer de plusieurs semaines à 18 mois, notamment chez les femmes perverses narcissiques qui sont plus habiles à garder leur masque plus longtemps et à se convaincre qu’elles sont amoureuses de leur victime.

Le risque pour un zèbre c’est de ne pas écouter sa petite voix. Même s’il sent qu’il y a ce truc un peu malaisant, par manque de confiance il va préférer se persuader qu’il est parano, qu’il exagère la situation, que ce n’est pas si grave, on a tous nos défauts etc. Le PN va profiter de cette clémence pour prendre l’ascendant sur lui et développer de plus en plus son emprise.

Mon conseil, si vous êtes surdoués et que vous rencontrez quelqu’un qui met votre petite voix en alerte, laissez tomber et partez le plus loin possible de cette personne ! Quand il y a un doute, il n’y a pas de doute !

Faites-vous confiance, si vous trouvez que c’est louche,
c’est que ça l’est.

Peut-on changer un pervers narcissique ?
La relation HPI / pervers narcissique, est un sujet qui me tient particulièrement à coeur parce que j’ai eu besoin de comprendre pourquoi ces personnes étaient devenues comme ça. Pourquoi, on vit dans un monde où les gens ont tellement souffert qu’ils ont fini par se couper de leurs émotions positives : l’amour, le partage, la bienveillance, l’empathie, la joie…

Quand on est zèbre, on a tous un côté « Mère Thérésa ». On est persuadé qu’on peut aider et changer les autres. On a le syndrome de l’imposteur mais on a aussi le syndrome du sauveur. Pourtant, on ne peut pas changer un pervers narcissique, c’est lui qui nous change, et plus on passe de temps a ses côtés plus il nous rend fou.

Le pervers narcissique modifie notre façon de penser, c’est ce qu’on appelle le décervelage, et franchement, c’est super flippant. Non, on ne peut pas changer un Pervers Narcissique !

N’essayez pas de les faire changer parce que vous allez vous épuiser à croire que c’est possible et cela va vous user et vous coûter énormément d’énergie pour… RIEN ! De nombreux spécialistes dont Racamier, Bouchoux ou Nazare-Aga utilisent le qualificatif de vampires pour décrire leur fonctionnement. Un surnom qui leur va à la perfection.

Le pervers narcissique, un vampire moderne ?
Le pervers narcissique va aspirer votre vitalité, votre force mentale et physique, votre joie, votre bonne humeur, votre identité, votre structure, TOUT ce qui fait que vous êtes vous !

En plus de perdre votre temps, vous allez perdre votre joie de vivre, votre patience, votre bienveillance… Vous serez fatigué, épuisé et sur les nerfs la majorité du temps. Auprès d’une telle personne, vous deviendrez fade et l’ombre de vous même.

Lorsqu’on côtoie un pervers narcissique, le plus grand risque est la perte d’identité. A force d’être malmené, vous perdez vos repères. Cela crée une confusion et vous finissez par ne plus savoir qui vous êtes.

Le pervers narcissique : une modification en profondeur de ce que vous êtes !
Je l’ai vécue. Je sais que les gens qui m’entourent ne comprennent pas. Tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne peut pas comprendre. Je ne leur en veux pas. C’est ce qui est difficile après une telle relation. Le sentiment de solitude face à ce qu’on a pu ressentir et ce qu’on ressent encore !

Victime de PN, faire face au sentiment de solitude
Il y a celle que j’étais avant cette histoire et celle que je suis maintenant. La manipulation mentale est une expérience vraiment traumatisante. On ne sait plus qui on est, ce qui est normal, quel comportement avoir. L’estime de soi et la confiance en soi sont juste anéanties… Et même après un énorme travail, il reste toujours à l’intérieur quelque chose qui est définitivement brisée.

Je suis heureuse aujourd’hui, je me suis reconstruite, j’ai des personnes adorables et géniales autour de moi. Mais je ne serai plus jamais la même qu’avant et je l’accepte.

Accepter que l’on est changé par une histoire avec un PN
Le pervers narcissique vient complètement déstructurer nos perceptions mentales et il modifie en profondeur la logique de fonctionnement de nos cerveaux.

Aussi fou que cela puisse paraître, là encore, nous sommes des cibles privilégiées dans ce processus de manipulation et de déstructuration mentale et ce, malgré notre finesse d’esprit et notre grande intelligence.

Soyez intelligents, soyez résiliants, soyez forts !
La meilleure façon de se remette d’un pervers narcissique c’est d’être heureux. Alors on profite de nos points forts et de notre facilité à nous remettre en question pour repartir dans la bonne direction.

Pourquoi se distancier du point de vue du PN est essentiel.
Le pervers narcissique vous fera plus facilement croire que tout vient de vous et que tout est toujours de votre faute… Il va alterner entre chaud et froid, un jour il va être adorable, gentil, prévenant, séduisant et le lendemain froid, distant, sans raison apparente. Dans nos caractéristiques, on retrouve une forte tendance à nous culpabiliser et à nous remettre en question.

Ces doutes perpétuels peuvent parfois altérer notre jugement, bien que nous sommes plus qu’apte à avoir, en général, le bon jugement ! Mais, nous aimons faire plaisir aux autres et surtout à celle ou à celui qu’on aime d’amour…

Trouver le juste équilibre entre faire plaisir et se respecter sans outrepasser ses valeurs
On va donc vivre et se plier en quatre pour que l’autre est accès au bonheur et souvent au détriment de nous-mêmes… Je crois que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin ! Ça va être un régal pour cette personne qui vous côtoie.

L’avantage d’être surdoué, c’est notre faculté de résilience.
On peut, je pense plus facilement que des personnes non-surdouées, se remettre d’une relation avec un pervers narcissique, mais attention, cela demande du travail, de la patience et aussi l’envie et la volonté de demander de l’aide et de l’accepter.
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Message par Dubreuil »

LES 30 CARACTÉRISTIQUES DU MANIPULATEUR

1. Il culpabilise les autres au nom du lien familial, de l’amitié, de l’amour, de la conscience professionnelle.
2. Il reporte sa responsabilité sur les autres, ou se démet des siennes.
3. Il ne communique pas clairement ses demandes, ses besoins, ses sentiments et opinions.
4. Il répond très souvent de façon floue.
5. Il change ses opinions, ses comportements, ses sentiments selon les personnes ou les situations.
6. Il invoque des raisons logiques pour déguiser ses demandes.
7. Il fait croire aux autres qu’ils doivent être parfaits, qu’ils ne doivent jamais changer d’avis, qu’ils doivent tout savoir et répondre immédiatement aux demandes et questions.
8. Il met en doute les qualités, la compétence, la personnalité des autres : il critique sans en avoir l’air, dévalorise et juge.
9. Il fait faire ses messages par autrui.
10. Il sème la zizanie et crée la suspicion, divise pour mieux régner.
11. Il sait se placer en victime pour qu’on le plaigne.
12. Il ignore les demandes même s’il dit s’en occuper.
13. Il utilise les principes moraux des autres pour assouvir ses besoins.
14. Il menace de façon déguisée, ou pratique un chantage ouvert.
15. Il change carrément de sujet au cours d’une conversation.
16. Il évite ou s’échappe de l’entretien, de la réunion.
17. Il mise sur l’ignorance des autres et fait croire en sa supériorité.
18. Il ment.
19. Il prêche le faux pour savoir le vrai.
20. Il est égocentrique.
21. Il peut être jaloux.
22. Il ne supporte pas la critique et nie les évidences.
23. Il ne tient pas compte des droits, des besoins et des désirs des autres.
24. Il utilise souvent le dernier moment pour ordonner ou faire agir autrui.
25. Son discours paraît logique ou cohérent alors que ses attitudes répondent au schéma opposé.
26. Il flatte pour vous plaire, fait des cadeaux, se met soudain aux petits soins pour vous.
27. Il produit un sentiment de malaise ou de non-liberté.
28. Il est parfaitement efficace pour atteindre ses propres buts mais aux dépens d’autrui.
29. Il nous fait faire des choses que nous n’aurions probablement pas fait de notre propre gré.
30. Il fait constamment l’objet des conversations, même quand il n’est pas là.
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Message par Dubreuil »

POURQUOI LES "HAUT POTENTIEL INTELLECTUEL" ET LES PERVERS NARCISSIQUES S'ATTIRENT-ILS ?


Je me suis rendue compte, au fil des années de ma vie et de mes recherches que lorsqu’on est zèbre, on a tendance à être fascinés par les pervers narcissiques. Pour que ça n’arrive plus, j’ai décidé d’essayer de comprendre notre lien et notre rôle en tant que profil à haut potentiel dans cette relation toxique.

Le pervers narcissique : le talon d’Achille des petits zèbres.
Nous avons des structures totalement opposées avec des failles, qui, lorsqu’on est ensemble, se complètent. Explications.

Haut Potentiel et Pervers Narcissiques, des structures opposées, qui se complètent
Le pervers narcissique va rechercher des personnes optimistes, sympas, fun, toujours de bonne humeur, gentilles, à l’écoute et bienveillantes, qui aiment aider et surtout réparer les autres. Pourquoi les profils à haut potentiel sont les cibles favorites des pervers narcissiques ?

La surefficience mentale est un fonctionnement cognitif qui implique un haut niveau de pensées. Ce haut niveau de pensées explique que le cerveau remet en question tout ce sur quoi il s’interroge et il s’interroge en permanence.

Ce qui guide une personne surdouée c’est en premier lieu le doute parce qu’il y a une remise en question perpétuelle de tout ce qui l’entoure, y compris lui-même et sa vision sur le monde.

Ajouté à cela de fortes capacités d’empathie et un syndrome du sauveur assez prononcé et vous avez tous les ingrédients d’une personne facilement manipulable.

Les zèbres sont des idéalistes, ils veulent changer le monde et cherchent le meilleur partour, y compris chez des personnes avec des structures défaillantes au niveau émotionnel.

Pourquoi le pervers narcissique est une personnalité défaillante au niveau émotionnel ?

Le pervers narcissique : un enfant en manque
On ne peut sortir un pervers narcissique de sa pathologie.
Le pervers narcissique est souvent un enfant qui a souffert de manques ou qui s’est senti rejeté lors de sa phase de construction.

Je vous laisserais approfondir le sujet dans l’article sur les pervers narcissiques : c’est quoi un pervers narcissique

Vous y trouverez mes analyses suite à mes diverses lectures sur le sujet dont celle de Paul Claude Racamier, un des plus grands spécialistes des pervers narcissiques. On lui doit d’ailleurs le terme de pervers narcissique.

Paul-Claude Racamier dit que la perversion narcissique viendrait d’un problème de développement lié au Moi.

Le pervers narcissique agit comme un enfant capricieux dénué d’empathie.

Le pervers narcissique, l’enfant mal-aimé !
Paul Claude nous explique que le pervers narcissique réclame, manipule, ment, blesse, jusqu’à ce qu’il obtienne ce qu’il veut. Ce qu’il veut c’est faire porter son mal-être à sa victime, car, pour lui, ce mal-être est insupportable.

Ne vous y trompez pas, derrière une personnalité toxique, blessante et manipulatrice, les pervers narcissiques sont des personnes extrêmement malheureuses et très seules.

Ils sont incapables d’aimer et leur palette d’émotions est très limitée voire quasi inexistante. Ce manque d’émotions les pousse, encore une fois à se tourner vers des personnalités plus empathiques, sensibles et qui souffrent généralement de la peur de l’abandon.

HPI, le besoin irrationnel et constant d’amour du surdoué
Autre caractéristique des surdoués qui fait qu’il a tendance à être très attiré par les pervers narcissiques le besoin irrationnel et constant de fusion et d’amour ! Ce besoin d’être aimé pour ce que l’on est, cet insatiable besoin de reconnaissance et cette très mauvaise tendance qui consiste à chercher l’approbation dans le regard de l’autre.

Le pervers narcissique sent ces différents besoins qui correspondent, chez les surdoués, à ses plus grandes peurs et ses plus grandes failles…
Pour un pervers narcissique il est alors très c’est facile de rendre un zèbre dépendant affectivement.

Les Zèbres, surdoués, HPI et le manque de confiance en soi
Une fois que le pervers narcissique a décelé ces failles, la relation et le jeu vont pouvoir débuter. Le pervers narcissique va entrer en phase de séduction et devenir aux yeux du zèbre, la personne parfaite. En questionnant sa victime de façon assez habile pour connaître qu’elles sont ses attentes, quels sont ses rêves mais aussi ses peurs, il va avoir toutes les cartes en main pour manipuler sa victime. C’est ce qu’on appelle le LOVE BOMBING.

En quoi consiste le Love Bombing du Pervers Narcissique ?
Le love bombing consiste à donner des signes d’amour intenses très rapidement. En traduction française c’est littéralement le bombardement d’amour.

Cela se traduit par des déclarations d’amour, des attentions qui peuvent sembler démesurées, des cadeaux, un week-end, des bijoux, des invitations au restaurant, le besoin de se voir tout le temps, des messages du matin au soir, des projets sérieux après quelques semaines voire quelques jours…

La personne est enjouée, vous êtes l’homme où la femme de sa vie. Tout est beau, magique, magnifique, merveilleux. Il y a cet effet conte de fées. Très vite, on ne peut plus vivre l’un sans l’autre et l’ensemble des pensées est accaparé par la relation amoureuse.

Cette méthode sert à rapidement créer une dépendance affective et déployer le piège dans lequel le pervers enferme sa victime.

Evidemment pour le zèbre qui s’est souvent senti rejeté ou en décalage, pour une fois que quelqu’un s’intéresse à lui et en plus lui fait croire qu’il aime pour sa différence, il a du mal à prendre du recul et comprendre qu’il se fait manipuler.

C’est toute la force et le pouvoir du pervers narcissique, nous faire croire que c’est l’homme ou la femme idéale !

Durant cette phase là, le pervers narcissique lui-même essaye de se convaincre qu’il est tombé sur la bonne personne, que cette fois ça y est, lui et sa faille de la taille des abysses seront comblés !

C’est d’ailleurs plus ou moins le seul moment de sincérité qu’il y aura dans la relation.

La lune de Miel avec le pervers narcissique, les premières failles.
Durant cette phase de lune de Miel, le PN essaye de nous montrer son visage idéal, idyllique et utilise la méthode de love bombing pour convaincre. La victime a l’impression de n’avoir jamais été aussi amoureuse, jamais aussi en phase avec quelqu’un, jamais aimé avec autant de passion et de fusion… On partage les mêmes passions, les mêmes centres d’intérêt. On a les mêmes références, les mêmes attentes, les mêmes envies, la même vision du futur. L’idylle absolue. Ce que recherche le zèbre qui a besoin d’un amour intense et passionnel pour se sentir vivant.

Cependant, même lors de cette phase de lune de miel durant laquelle le pervers narcissique essaye de montrer son plus beau visage, il a des ratés ! Surtout que les surdoués sont très bien armés pour déceler le malaise ou le mensonge.

L’intuition et le ressenti du zèbre : I’ve got the power !
Les zèbres ont un fonctionnement cognitif qui leur permet d’avoir des sens très affûtés. Ils ressentent les émotions des autres. Même si le pervers narcissique est un acteur très habile, il est dénué d’émotion et les zèbres se rendent très vite compte de leur petit jeu sournois.

C’est ici que réside toute la contradiction et la perplexité de la relation surdoués / pervers narcissiques.

Pourquoi alors que ce sont des profils avec des capacités d’analyse des comportements humains exceptionnelles, ils n’arrivent pas à mettre des limites aux pervers narcissiques ?

Relation avec un PN, les premières doutes
Les zèbres possèdent une mémoire performante et repèrent facilement les choses illogiques ou qui n’ont pas de sens. Quand le pervers narcissique ment, et cela dès la période de lune de miel, un zèbre le sent et le sait !

Il y a cette petite voix qui l’accompagne et qui l’alerte, il sent qu’il y a un truc pas net, comme si quelque chose clochait. La première fois, on n’y prête pas attention, puis la deuxième, on le lui fait remarquer… Souvent, à cet instant, c’est la première douche froide, et malgré le love bombing, un petit doute s’installe.

Le pervers narcissique montre déjà une partie de son véritable visage et de ce qu’il est réellement. Le pervers narcissique est froid et calculateur. Il déteste perdre le contrôle et, durant cette phase de lune de miel, il va tester les limites de sa victime et voir ce qu’elle est capable d’endurer pour savoir jusqu’où il peut aller.

L’échelle progressive de l’emprise du Pervers narcissique sur sa victime
C est à la fois progressif car la manipulation mentale et l’emprise psychologique se fait au fur et à mesure et en même temps la violence physique peut arriver assez rapidement. J’entends souvent que chez le pervers narcissique, il n’y a pas de violence pysique mais uniquement de la violence psychologique.

Ce n’est pas tout à fait vrai, certains pervers narcissique vont être seulement dans la culpabilisation et l’emprise mais ceux qui souffrent d’une mauvaise gestion de la frustration et de la colère pourront en arriver aux mains et devenir violents.

La lune de miel peut durer de plusieurs semaines à 18 mois, notamment chez les femmes perverses narcissiques qui sont plus habiles à garder leur masque plus longtemps et à se convaincre qu’elles sont amoureuses de leur victime.

Le risque pour un zèbre c’est de ne pas écouter sa petite voix. Même s’il sent qu’il y a ce truc un peu malaisant, par manque de confiance il va préférer se persuader qu’il est parano, qu’il exagère la situation, que ce n’est pas si grave, on a tous nos défauts etc. Le PN va profiter de cette clémence pour prendre l’ascendant sur lui et développer de plus en plus son emprise.

Mon conseil, si vous êtes surdoués et que vous rencontrez quelqu’un qui met votre petite voix en alerte, laissez tomber et partez le plus loin possible de cette personne ! Quand il y a un doute, il n’y a pas de doute !

Faites-vous confiance, si vous trouvez que c’est louche,
c’est que ça l’est.

Peut-on changer un pervers narcissique ?
La relation HPI / pervers narcissique, est un sujet qui me tient particulièrement à coeur parce que j’ai eu besoin de comprendre pourquoi ces personnes étaient devenues comme ça. Pourquoi, on vit dans un monde où les gens ont tellement souffert qu’ils ont fini par se couper de leurs émotions positives : l’amour, le partage, la bienveillance, l’empathie, la joie…

Quand on est zèbre, on a tous un côté « Mère Thérésa ». On est persuadé qu’on peut aider et changer les autres. On a le syndrome de l’imposteur mais on a aussi le syndrome du sauveur. Pourtant, on ne peut pas changer un pervers narcissique, c’est lui qui nous change, et plus on passe de temps a ses côtés plus il nous rend fou.

Le pervers narcissique modifie notre façon de penser, c’est ce qu’on appelle le décervelage, et franchement, c’est super flippant. Non, on ne peut pas changer un Pervers Narcissique !

N’essayez pas de les faire changer parce que vous allez vous épuiser à croire que c’est possible et cela va vous user et vous coûter énormément d’énergie pour… RIEN ! De nombreux spécialistes dont Racamier, Bouchoux ou Nazare-Aga utilisent le qualificatif de vampires pour décrire leur fonctionnement. Un surnom qui leur va à la perfection.

Le pervers narcissique, un vampire moderne ?
Le pervers narcissique va aspirer votre vitalité, votre force mentale et physique, votre joie, votre bonne humeur, votre identité, votre structure, TOUT ce qui fait que vous êtes vous !

En plus de perdre votre temps, vous allez perdre votre joie de vivre, votre patience, votre bienveillance… Vous serez fatigué, épuisé et sur les nerfs la majorité du temps. Auprès d’une telle personne, vous deviendrez fade et l’ombre de vous même.

Lorsqu’on côtoie un pervers narcissique, le plus grand risque est la perte d’identité. A force d’être malmené, vous perdez vos repères. Cela crée une confusion et vous finissez par ne plus savoir qui vous êtes.

Le pervers narcissique : une modification en profondeur de ce que vous êtes !
Je l’ai vécue. Je sais que les gens qui m’entourent ne comprennent pas. Tant qu’on ne l’a pas vécu, on ne peut pas comprendre. Je ne leur en veux pas. C’est ce qui est difficile après une telle relation. Le sentiment de solitude face à ce qu’on a pu ressentir et ce qu’on ressent encore !

Victime de PN, faire face au sentiment de solitude
Il y a celle que j’étais avant cette histoire et celle que je suis maintenant. La manipulation mentale est une expérience vraiment traumatisante. On ne sait plus qui on est, ce qui est normal, quel comportement avoir. L’estime de soi et la confiance en soi sont juste anéanties… Et même après un énorme travail, il reste toujours à l’intérieur quelque chose qui est définitivement brisée.

Je suis heureuse aujourd’hui, je me suis reconstruite, j’ai des personnes adorables et géniales autour de moi. Mais je ne serai plus jamais la même qu’avant et je l’accepte.

Accepter que l’on est changé par une histoire avec un PN
Le pervers narcissique vient complètement déstructurer nos perceptions mentales et il modifie en profondeur la logique de fonctionnement de nos cerveaux.

Aussi fou que cela puisse paraître, là encore, nous sommes des cibles privilégiées dans ce processus de manipulation et de déstructuration mentale et ce, malgré notre finesse d’esprit et notre grande intelligence.

Soyez intelligents, soyez résiliants, soyez forts !
La meilleure façon de se remette d’un pervers narcissique c’est d’être heureux. Alors on profite de nos points forts et de notre facilité à nous remettre en question pour repartir dans la bonne direction.

Pourquoi se distancier du point de vue du PN est essentiel.
Le pervers narcissique vous fera plus facilement croire que tout vient de vous et que tout est toujours de votre faute… Il va alterner entre chaud et froid, un jour il va être adorable, gentil, prévenant, séduisant et le lendemain froid, distant, sans raison apparente. Dans nos caractéristiques, on retrouve une forte tendance à nous culpabiliser et à nous remettre en question.

Ces doutes perpétuels peuvent parfois altérer notre jugement, bien que nous sommes plus qu’apte à avoir, en général, le bon jugement ! Mais, nous aimons faire plaisir aux autres et surtout à celle ou à celui qu’on aime d’amour…

Trouver le juste équilibre entre faire plaisir et se respecter sans outrepasser ses valeurs
On va donc vivre et se plier en quatre pour que l’autre est accès au bonheur et souvent au détriment de nous-mêmes… Je crois que je n’ai pas besoin de vous faire un dessin ! Ça va être un régal pour cette personne qui vous côtoie.

L’avantage d’être surdoué, c’est notre faculté de résilience.
On peut, je pense plus facilement que des personnes non-surdouées, se remettre d’une relation avec un pervers narcissique, mais attention, cela demande du travail, de la patience et aussi l’envie et la volonté de demander de l’aide et de l’accepter.

Par contre, j’insiste vraiment, s’obstiner et rester dans une relation avec un pervers narcissique est une erreur et cela fait de vous sa ou son complice !

Quoiqu’il en soit, si vous avez des doutes sur une personne qui vous entoure, je vous souhaite beaucoup de courage et de force pour sortir de cette emprise.
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Dubreuil
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Message par Dubreuil »

QUELS SONT LES SYMPTÔMES DE LA SCHIZOPHRÉNIE ?
Les psychiatres distinguent des symptômes dits positifs, qui ne sont pas observés chez les personnes en bonne santé, et des symptômes dits négatifs, qui sont un affaiblissement de capacités psychologiques normalement présentes. Souvent, les deux types de symptômes coexistent. La prédominance des uns ou des autres va influencer l’évolution de la maladie et le choix du traitement.

Quels que soient les symptômes exprimés, les schizophrènes ont beaucoup de mal à effectuer les tâches de la vie quotidienne. Leur pensée n’est pas claire, leurs rapports avec les autres deviennent difficiles, ils ont des difficultés à contrôler leurs émotions et à prendre des décisions.

LES SYMPTÔMES DITS POSITIFS
LES HALLUCINATIONS
Le malade perçoit des sensations qui n’existent pas. Les hallucinations peuvent concerner tous les sens, auditives, visuelles, olfactives ou encore cénesthésiques (sensation de courant électrique). Les hallucinations auditives sont les plus fréquentes. Le patient atteint de schizophrénie entend des voix qui peuvent commenter son comportement, le juger, l’insulter, l’avertir de dangers imaginaires ou lui ordonner d’accomplir certains actes.

LES DÉLIRES
Ils peuvent survenir ponctuellement ou être présents en permanence. Le délire peut s’élaborer autour de différents thèmes (persécution, mégalomanie, mysticisme, etc.) sans qu’il y ait forcément de lien entre les diverses idées délirantes. Le schizophrène croit à son délire, il est impossible de le raisonner. Dans un tiers des cas, les malades souffrent de symptômes de type paranoïde, se sentent persécutés, trompés, harcelés, espionnés, ou ont l’impression que les autres devinent leurs pensées.

LES TROUBLES DE LA PENSÉE ET DU LANGAGE
Le schizophrène ne parvient pas à organiser ses idées, il n’a plus de raisonnement logique, son discours devient incohérent. Son esprit peut rester longtemps fixé sur une idée, et des pensées parasites entravent le déroulement de son raisonnement. Il peut s’arrêter net au milieu d’une phrase et en commencer une nouvelle sans aucun rapport avec la précédente. Il peut également utiliser un langage qui ne suit pas les règles habituelles de grammaire et de syntaxe et inventer des mots. Il arrive aussi que le malade ne parvienne plus à interpréter correctement des mots pourtant courants. Communiquer avec lui devient extrêmement difficile.

L’AGITATION ET LES TROUBLES PSYCHOMOTEURS
Une multitude d’attitudes peuvent se retrouver chez les schizophrènes, par exemple des gestes impulsifs, des mouvements répétés (se balancer, se gratter compulsivement), des grimaces (mâchoires serrées, paupières fermées), des sourires ou des rires paradoxaux sans rapport avec la situation. Les schizophrènes peuvent être en constant déplacement, toujours actifs, ou au contraire rester assis, rigides, silencieux et immobiles pendant des heures.

LES SYMPTÔMES DITS NÉGATIFS
Le schizophrène peut paraître insensible, froid, distant, dépourvu d’émotions. Sa capacité à exprimer ses sentiments est fortement diminuée. Il rechigne à s’engager dans une conversation. En réalité, il est souvent en proie à des émotions intenses et à des pulsions contradictoires. Il a généralement une sensibilité exacerbée et un fort besoin d’affection, mais il existe une discordance totale entre ses émotions et la façon dont il les exprime.

LA DÉMOTIVATION
Les schizophrènes manquent souvent d’énergie, d’initiative, et ont du mal à s’engager dans toute forme d’activité. Ils peuvent passer des journées à ne rien faire, négligeant même leur hygiène personnelle. Il ne faut pas confondre ces symptômes avec de la simple paresse.

L’APATHIE ET LE RETRAIT SOCIAL
Le schizophrène tend à se replier sur lui-même et à se protéger des conflits liés à une mauvaise communication en se réfugiant dans la solitude. Aggravé par la démotivation, ce symptôme peut provoquer indifférence et absence totale d’intérêt pour le monde extérieur.

LA DÉPERSONNALISATION
C’est la perte du sentiment d’être soi-même qui s’accompagne souvent d’anxiété. Le schizophrène a l’impression que son corps est dissocié de sa personne, ou que ses membres pourraient se détacher. Cette peur peut se traduire par des attitudes d’autocontemplation : le malade observe attentivement ses mains, passe des heures devant un miroir à regarder son visage, palpe certaines parties de son corps.

QUELLES SONT LES DIFFÉRENTES FORMES DE SCHIZOPHRÉNIE ?
La schizophrénie peut se présenter sous des formes diverses et de gravité variable.

LA SCHIZOPHRÉNIE SIMPLE
Le malade manifeste une froideur affective, semble incapable d’exprimer ses sentiments, marque un désintérêt pour les autres, se complaît dans la solitude. Parallèlement, il a des comportements étranges, des croyances bizarres, et perçoit des choses inhabituelles.

LA SCHIZOPHRÉNIE PARANOÏDE
Les idées délirantes sont très présentes, parfois permanentes. Cette forme de schizophrénie est la plus fréquente ; elle répond bien au traitement qui permet au patient de reprendre une vie sociale et professionnelle satisfaisante.

L’HÉBOÏDOPHRÉNIE
Cette forme de schizophrénie est caractérisée par le comportement antisocial des malades : délinquance, vols, agressions, vagabondage, toxicomanie, par exemple. Elle se rencontre fréquemment chez des personnes en rupture sociale. Le délire se manifeste par épisodes.

L’HÉBÉPHRÉNIE
Elle représente 20 % des schizophrénies. Les malades hébéphréniques présentent peu de délires. Ils vivent dans un repli profond, passent beaucoup de temps au lit ou devant la télévision. Leur langage est incohérent, ils paraissent indifférents au monde extérieur malgré une forte anxiété. Ces malades refusent souvent les traitements.

LA SCHIZOPHRÉNIE CATATONIQUE
Le malade ne répond à aucune sollicitation. Il peut rester prostré, en position fœtale, sans faire le moindre mouvement. Il peut aussi répéter, comme un écho, les derniers mots des phrases qu’il entend, ou imiter les gestes qu’il observe chez les autres.

LES TROUBLES SCHIZO-AFFECTIFS
La personne atteinte de trouble schizo-affectif (ou schizophrénie dysthymique) présente des signes de schizophrénie accompagnés de signes de dépression ou de manie. Ces troubles ressemblent aux troubles bipolaires mais ils s’en distinguent par la présence d’idées délirantes ou d’hallucinations pendant au moins deux semaines.
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Message par Dubreuil »

LES MALADIES PSYCHOSOMATIQUES

Les maladies psychosomatiques présentent des symptômes d’ordre physique dont l’origine est au moins en partie liée à l’état psychique. Elles apparaissent donc comme l’expression corporelle de tensions psychologiques. Comme disait Freud “le psychique fait alors un saut dans l’organique”.

Qu'est-ce qu'une maladie psychosomatique ?
Des douleurs physiques pour des causes psychologiques
Des douleurs, des paralysies, des crampes, des spasmes, des crises convulsives…, les maladies psychosomatiques se matérialisent par des symptômes physiques qui affectent un organe et dont les causes sont essentiellement émotionnelles. Ces causes psychologiques peuvent être brutales (décès, divorce, séparation, accident, perte d’emploi, …), provoquer la chute brutale nos défenses naturelles et engendrer une affection. Mais pas seulement.


« La chute des défenses naturelles qui peut provoquer une affection ne résulte pas uniquement d’un traumatisme, précise Maria Hejnar. Elle peut survenir chez les personnes ayant un niveau d’anxiété durablement élevé, ou présentant des états dépressifs, ou encore vivant dans des situations de détresse morale, de stress et de tensions de manière prolongée. Lorsque ces conditions durent longtemps, l’appareil psychique épuisé peut cesser d’être capable de maintenir l’équilibre et décompenser sur un mode psychique ou sur un mode somatique ».

Une maladie qui touche plus les femmes que les hommes
On estime que 38% des femmes et 26 % des hommes sont touchés par une maladie de ce type à un moment de leur vie. « Les hommes viennent moins consulter et ont plus de mal à accepter la causalité psychique que les femmes. De plus ils ont davantage recours à des produits psychotropes (alcool, cannabis) pour gérer les émotions qu’elles soient liées aux tensions internes (comme des conflits intérieurs) qu’externes (liée au stress) ».

Symptômes d'une maladie psychosomatique
Généralement, les troubles gastro-intestinaux (comme l’ulcère de l’estomac) constituent les maladies psychosomatiques les plus fréquentes.

Les maladies de peau si elles ne sont pas liées à une affection ou un virus, auraient aussi une origine psychique. Le psoriasis, les verrues, l’herpès, la couperose, les dartres, les aphtes apparaissent en cas d’anxiété et d’émotivité.

« L’anxiété se trouve à la base de ces symptômes. Elle se définit comme un sentiment de manquer de sécurité intérieure. Le sujet qui n’a pas acquis le sentiment de sécurité intérieure, s’inquiète pour tout ».

Chez les bébés
Ces affections concernent aussi les enfants : le nourrisson, incapable de parler de son mal-être, va exprimer sa détresse d’une autre façon avec l’eczéma, l’insomnie, l’asthme « L’expression des émotions est une notion clé dans l’évitement de nombreuses affections psychosomatiques. En effet, ce sont souvent les émotions réprimés (tristesse, colère) qui viennent s’exprimer par des décharges « directes » dans le corps provoquant des symptômes physiques ».

Un mauvais état psychologique peut également entraîner des angines, des bronchites ou des rhino-pharyngites... à répétition « car l’épuisement de nos ressources psychiques provoque la fatigue et affaiblit le système immunitaire. Les maladies infectieuses sont d’autant plus graves pour l’individu que son système immunitaire est affaibli. Le stress, la surcharge psychique, le manque de sommeil, la fatigue affaiblissent le système immunitaire et nous rendent plus vulnérables aux infections. Les maladies auto-immunes sont un autre exemple d’affections dont le développement est lié aux facteurs psychologiques. La préexistence de conditions psychologiques défavorables (deuil, trauma…) est observée mais les relations entre ces facteurs et sont encore peu connues ».

L’hypertension artérielle et les migraines font également partie des symptômes de ces maladies.

Des symptômes différents d'une personne à l'autre
Les symptômes des maladies psychosomatiques sont très différents selon les personnes (variations individuelles). « Certains symptômes peuvent coexister chez la même personne. Notamment, en ce qui concerne l’adrénaline, son action stimule le système nerveux central et peut donc influencer plusieurs fonctions organiques y compris celles de l’intestin par exemple et ceci de différentes façons (par exemple provoquer des contractions).
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LA SUPERVISION DU PSYCHOLOGUE CLINICIEN OU DU PSYCHANALYSTE
La supervision psychanalytique, le quatrième métier impossible ?
Jean-Pierre Chartier

1La supervision est un élément fondamental dans la formation du futur analyste, laquelle lui permet de déposer les difficultés inhérentes à l’émergence de l’inconscient dans le cadre de la cure. Sont évoqués ici quelques points cruciaux de ce travail, points qui peuvent être bien différents suivant la formation et l’orientation du… superviseur.

2Aux trois métiers impossibles évoqués par S. Freud – éduquer, gouverner, psychanalyser – s’ajouterait, en plus difficile, superviser. Pourquoi ? Parce que cette fonction subsume les trois précédentes. Il s’agit à la fois d’éduquer, c’est-à-dire de transmettre les bonnes pratiques de l’art analytique, de diriger le jeune professionnel dans son apprentissage de la technique et de l’aider à poursuivre son analyse à travers ses réactions contre-transférentielles avec son patient.

3Le Dr X me dit pratiquer des psychothérapies « médicales ». Il me rapporte une réaction violente qu’il ne comprend pas, qu’il eut à la suite des propos d’une de ses patientes, étudiante en psychologie, qui lui relatait tout le bonheur qu’elle vivait depuis qu’elle avait une liaison idyllique avec un de ses enseignants, marié et psychanalyste de surcroît. Il lui avait répondu : « Ce n’est qu’un petit adultère bourgeois à la Feydeau. » À ma question : « À qui ce professeur vous a-t-il fait penser ? » Il retrouva que, pendant un instant, il avait cru qu’il s’agissait de moi. Son superviseur était alors devenu le rival œdipien dont il continuait de jalouser les succès amoureux supposés.

4Cent fois sur le métier ou ce qu’il convient de faire en supervision au « divan bien tempéré » qui décline les harmoniques des difficultés que nous pouvons rencontrer dans cette activité, voilà ce que je vais essayer de présenter brièvement.

Le divan bien tempéré
5La règle d’or que nous devons sans cesse avoir à l’esprit : comme au jeu de dames, souffler n’est pas jouer, ou encore le conseilleur n’est pas le payeur, le contrôleur n’est pas l’analyste du patient dont on lui parle. Ce n’est pas l’interprétation qu’il aurait peut-être aimé faire qui sera d’une quelconque aide pour l’analyste en formation ni d’un grand secours pour son patient. À l’inverse, j’ai pu vérifier dans ma propre formation que d’utiliser celles fournies par mes superviseurs était le moyen le plus sûr pour faire fuir mes analysants.

6La psychanalyse est le seul métier artisanal des professions dites « intellectuelles », puisque le praticien débutant, l’apprenti, a l’obligation de se référer à un compagnon plus chevronné qui oriente et contrôle son travail. Mais, à la différence de l’ajustage ou de l’ébénisterie, l’analyste ne doit surtout pas imposer sa technique, mais respecter les idiosyncrasies tant de celui qu’il forme que du patient. Comme S. Freud l’avait déjà précisé dans « Analyse avec fin et analyse sans fin », il ne doit en aucun cas lui inculquer ses idéaux et le modeler à son image avec l’orgueil d’un créateur.

7Certes, le « fantasme du Pygmalion » est présent chez chaque formateur, mais l’analyste, s’il est analyste, se devra avant tout d’échapper à cette tentation de clonage réifiant.

8Malheureusement, le spectacle désolant de collègues devenus psittaciques ne peut que nous interroger sur le respect de cette règle, selon moi fondamentale, de toute supervision.

9Il faut proscrire ce que J. Lacan avait institutionnalisé, à savoir que la cure analytique digne de ce nom avait forcément une visée didactique et qu’elle se prolongeait par un contrôle en face-en-face avec l’analyste quand celui-ci n’alternait pas les deux types de séance, comme le pratiquent encore aujourd’hui certains de ses épigones. Et, pourtant, il avait aussi dénoncé le « discours du maître », tout en l’idéalisant et en exigeant de ses disciples, dont je fus, qu’ils soient lettrés et se rapprochent de ce « savoir absolu » qu’avait évoqué G. W. F. Hegel.

10Exigence démesurée qui traduit chez le superviseur un désir d’aliénation et le besoin d’être l’objet d’une idéalisation constante.

figure im1
11Une jeune collègue me demande un rendez-vous. Elle me raconte s’être fait embaucher dans un établissement de l’enfance inadaptée en prétendant qu’elle faisait un contrôle avec moi, ce qui avait décidé le directeur de l’institution. Je ne pus que l’adresser à un collègue pour faire un travail sur elle-même avant de revenir me voir des années plus tard pour parler de sa pratique comme elle l’avait anticipé.

12Si le contrôleur est soumis à la tentation de se faire des élèves (et de l’argent), l’impétrant sait et peut utiliser le fait que ses perspectives de carrière sont largement tributaires de l’opinion que son superviseur se fait de lui, sans compter, évidemment, l’envoi éventuel de patients.

13Le superviseur, comme l’analyste dans la cure, risque parfois de ne pas suffisamment analyser son contre-transfert sur son (sa) jeune collègue. Les difficultés surgissent alors, comme S. Freud a pu les décrire, en 1912, dans l’article sur « La dynamique du transfert », du transfert négatif et du transfert érotique qui, sous une apparence inverse, en serait une modalité. Résister aux sirènes séductrices du narcissisme et analyser son contre-transfert négatif, telle est alors la « voie royale » de la pratique de la supervision, pour reprendre l’expression de S. Freud à propos de l’interprétation du rêve.

14Faute de quoi, la relation s’interrompt ou vire à la « folie passionnelle », selon l’expression de J. Mac Dougall (les antianalysants en analyse). L’idéalisation passionnelle apparaissant comme le péril majeur de notre pratique, la formation réactionnelle contre celle-ci, à savoir la focalisation exclusive sur la transmission de règles techniques, la fétichisation du cadre passé de « cadre a priori de la sensibilité », comme aurait pu le dire E. Kant, à celui d’objet transcendantal, stérilise et détruit toute possibilité créatrice chez le supervisé.

15J’en fis aussi l’expérience dans ma formation quand un analyste célèbre pour ses écrits qui restent d’actualité sur le symbolique ne supporta pas que je n’accordasse pas d’importance à l’endroit de mon bureau où les patients déposaient le paiement des séances ! Un contrôleur obsessionnel supportera difficilement une jeune collègue hystérique, et réciproquement, sans parler des plus redoutables que sont les praticiens que leur analyse n’a pas guéri de leur structure perverse ou paranoïaque. La glose talmudique des saintes écritures du maître remplace alors le débat nécessaire, et l’anathème et l’exclusion deviennent des modalités relationnelles qui n’auraient pas désavoué l’Inquisition.

16Le danger est celui du fidéisme, voire du piétisme, qui peut facilement virer à une attitude de fanatisme quasi religieux qui a d’ailleurs contribué à discréditer gravement notre exercice professionnel. L’inculture de beaucoup de thérapeutes relative aux approches qui ne sont pas celles auxquelles il a été formé est préjudiciable à notre activité de superviseur. Je suis parfois sollicité par des collègues pratiquant les thérapies cognitivo-comportementales qui souhaitent un regard d’analyste sur leur travail et les difficultés qu’ils rencontrent et non seulement j’y consens, mais j’ai pu vérifier la fécondité réciproque de ces rencontres hors des sentiers battus.
Cent fois sur le métier
17Que doit donc faire le superviseur ? Qui doit-il incarner pour remplir sa tâche impossible qui est de fournir un savoir-faire et surtout un savoir-être ?

18Comme l’amoureux, selon R. Char, il doit être à la fois un « guetteur de signes », un gardien de phare et un sage stoïcien.

19Tout d’abord, il nous faut aider le jeune collègue à repérer et à traquer les symptômes clefs et leur organisation souterraine chez son patient, au-delà de la souffrance évoquée et de la plainte invoquée.

20Certes, le savoir et l’expérience psychanalytiques sont indispensables, mais il nous faut aussi posséder une culture psychopathologique étendue et la perfectionner sans cesse. L’importance de la compréhension d’une tentative de suicide d’un patient(e) dispense d’avoir à étayer davantage ce point cardinal de la connaissance des différentes pathologies, et donc de la sémiologie psychiatrique.

Découvrir Cairn-Pro21En gardien de phare, le superviseur veille à signaler au collègue en formation les écueils qui ne manquent pas dans la pratique de la psychanalyse, qui navigue entre le char ybde du contre-transfert non analysé et le scylla de l’interprétation sauvage… Comme l’a dit P. Aulagnier, l’interprétation vise un double but, à savoir « nourrir les possibilités d’insight du patient et restaurer l’homéostasie émotionnelle optimale de l’analyste ». La tentation du débutant est donc d’en user immodérément et de manière intempestive. Comme S. Freud l’a écrit en 1910, « jeter brutalement à la tête du patient les “secrets” que le thérapeute a cru deviner entraîne l’inimitié du malade et souvent sa fuite du traitement ». Le moment de l’interprétation conditionne son efficacité.

22Postulons qu’il faut attendre et repérer les signes cliniques qui indiquent que la distance entre les données conscientes et inconscientes est suffisamment réduite pour que l’intervention de l’analyste ait un effet de pontage qui permette le passage du refoulé au conscient.

23Au superviseur-gardien de phare de fournir les balises ad hoc et l’éclairage nécessaire pour éviter à la cure de s’échouer et au collègue, comme l’avait écrit J. Lacan, d’« ahaner à la rame sur le sable ».

24La communication d’inconscient à inconscient qui est le moteur central qui permet l’interprétation dans la cure est aussi celui de la supervision réussie. Pour J.-D. Nasio, le contrôleur doit développer un « inconscient instrumental ». J’entends que loin d’instrumentaliser son patient, il se sert de son inconscient qui, selon l’auteur, « s’est affiné avec sa propre analyse, son travail d’analyste et qui s’est assoupli à force de capter, interpréter et traduire l’inconscient des patients » comme un outil, un récepteur malléable et sensible aux variations inconscientes de l’autre. Il s’agit alors de capter les messages, de les conscientiser et de les mettre en mots. Comme l’a écrit S. Freud, « il n’est pas facile de jouer de l’instrument psychique », j’ajouterai « surtout quand on a un trio d’inconscients à accorder ».

25Finalement, ce que peut transmettre le superviseur au supervisé en matière de savoir-faire, c’est un style de traitement des données inconscientes et du maniement de la cure. Certains caricaturent au carré le sujet supposé savoir avec les conséquences aliénantes que nous avons évoquées ; pour moi, le superviseur, s’il occupe aussi cette place, est avant tout un clinicien qui cherche à comprendre à deux un troisième qui est absent : le patient.

26Au quatrième groupe, J.-P. Valabréga est allé plus loin dans la réflexion, d’où son concept d’analyse quatrième. Celui-ci fait intervenir dans la dramaturgie de la formation analytique, en plus du patient, du supervisé et du superviseur, l’analyste du supervisé en ce que son style, mais aussi ses tâches aveugles, ont pu orienter inconsciemment l’écoute et les modes d’intervention de l’impétrant. Le contrôleur se doit alors d’aider son « jeune » collègue à analyser et à liquider, s’il le faut, les résidus transférentiels qui ne l’ont pas été dans son analyse personnelle. En 1919, dans un article au titre significatif « Doit-on enseigner la psychanalyse à l’université ? », S. Freud évoquait en sus de la nécessité d’une analyse du futur thérapeute celle d’une analyse de contrôle, celui-ci devant « s’assurer du contrôle et du conseil de psychanalystes confirmés ».

27En 1922, M. Eitingon, dans son rapport présenté au viie Congrès international de psychanalyste, fort de son expérience à la polyclinique de Berlin dirigée par K. Abraham, insistait sur la nécessité d’un contrôle institutionnel du praticien en formation : « […] nous protégeons les patients qui sont confiés aux débutants par le contrôle que nous exerçons sur leur traitement. »

28L’Association internationale de psychanalyse (Ipa) retiendra cette mesure et en fera un élément fondamental de la formation. J.-P. Valabréga théorisera le fait qu’il s’agit aussi d’une relance et d’un approfondissement de l’analyse du candidat. Mais, sans dériver vers l’analyse mutuelle pratiquée en son temps par S. Ferenczi, on peut imaginer une analyse « pentique » où le travail entre supervisé et superviseur permettrait aussi à celui-ci de questionner sa propre analyse, tant le procédé et le processus mis en place par S. Freud, par essence d’origine inconsciente, sont intemporels et, pour tout dire, interminables.

29Mais notre fonction surnuméraire n’est-elle pas d’être à l’image du sage stoïcien imprégné des pensées de Marc Aurèle qui distingue et permet à l’autre de discriminer ce qui dépend de nous de ce qui nous échappe : celui qui enseigne l’humilité et la patience, en termes freudiens le respect des défenses du patient et de ses choix, fussent-ils névrotiques s’ils représentent un mieux-être qui lui évite une décompensation radicale. Souvenons-nous de S. Freud qui insistait pour que soient respectées les capacités sublimatoires limitées de certains patients. N’avons-nous pas rempli notre rôle quand nous renonçons de concert à l’illusion de la toute-puissance et au désir d’immortalité ?

30Comme me disait cette collègue en supervision : « Depuis que je vous rencontre, je suis beaucoup moins anxieuse de guérir mes patients le plus rapidement possible. J’interprète moins et je me sens beaucoup moins atteinte par ce qu’ils me font vivre. En réalité, parce que je m’implique moins, je suis beaucoup plus présente à leurs fantasmes et à leur réalité psychique et j’accepte de devoir attendre… » L’analyse sera toujours une longue patience de celui qui a appris « qu’il n’y a pas de remède à la maladie humaine », comme l’a écrit F. Camon.

31Devenir analyste aujourd’hui, et a fortiori superviseur d’analystes, c’est renouer et incarner la dimension subversive de la découverte freudienne. Tourner le dos à la mode du hic et nunc et accepter la temporalité et la rythmicité des processus psychiques du patient et du supervisé. Aussi devons-nous assumer d’endosser le rôle de Sysiphe cent fois sur le métier, celui de Prométhée qui se voit dévoré pour avoir transgressé et apporté aux hommes de quoi s’éclairer et se réchauffer et, enfin, celui d’Œdipe à Colone qui a développé des sublimations artistiques après avoir compris que la relation duelle et incestueuse ne pouvait être que mortifère.

32Bref, il nous reste à transformer la pomme de discorde de nos sociétés analytiques en fruit merveilleux de l’arbre de la connaissance.

Mis en ligne sur Cairn.info le 01/12/2010
https://doi.org/10.3917/jdp.270.0038
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Dubreuil
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

"Bip boup bip boup, je suis ChatMmeDubreuil, quel est votre problème ?"
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