Urgent, c'est le tournant de ma vie

Forum confiance en soi, psychologue confiance en soi
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LA DYSGRAPHIE

La dysgraphie est une anomalie du mouvement cursif, de la conduite du trait, qui se traduit par des difficultés de coordination, des irrégularités d’espacements entre les lettres et les mots, des malformations et des discordances de toutes sortes, souvent alliées à une qualité du trait défectueuse. Pour AJURIAGUERRA, l’enfant dysgraphique est « un enfant chez qui la qualité de l’écriture est déficiente, alors qu’aucun déficit neurologique important ou intellectuel n’explique cette déficience »

Au niveau de la scolarité, l'enfant dysgraphique est handicapé par l’inefficacité de son geste qui le rend trop lent. Pressés par le temps, les plus lents et précis sont incapables d’accélérer alors que les autres enfants dysgraphiques deviennent illisibles, produisant des écritures chaotiques ou labiles et néanmoins toujours insuffisamment rapides.

L’écriture est une activité motrice fine, hautement complexe et différenciée, longuement et difficilement construite, et par là, fragile.

De plus, le niveau général de l’écriture de l’enfant dépend autant de son développement mental et psychomoteur que de son développement affectif.

Lorsque l'enfant a des troubles graphomoteurs, il a des difficultés à se détacher de la lettre pour accéder à l'idée, il perd confiance en lui et les apprentissages scolaires peuvent devenir anxiogènes.

Causes prédisposant de la dysgraphie:
Trouble Développemental de la Coordination (TDC = Dyspraxie)
Défaut de maturité au moment de l’apprentissage,
Mauvaise perception du schéma corporel,
Problèmes de latéralité non ou mal résolus,
Mauvaise tenue de l’instrument, et une position inadéquate,
Difficultés autres, comme la dyslexie, les troubles du langage, la dysorthographie, l’hyperactivité ou la précocité,
Troubles neuro-moteurs et du tonus musculaire.
La graphomotricité est la psychomotricité appliquée à l’acte d'écriture. L’acte graphomoteur est le prolongement psychomoteur de la motricité fine. L'écriture est une praxie, motricité volontaire, fine mais il ne s'agit pas que de la main, on écrit avec son corps.

L’écriture est une coordination et le résultat de la combinaison de plusieurs mouvements:
translation du coude
rotation du poignet
rotation et flexion-extension des doigts
Ces mouvements sont liés à des éléments moteurs, spatio-temporels et kinesthésiques.

A l’origine, le graphisme, la trace est le simple résultat d’un geste. Ensuite, ces traces deviennent le motif et conduisent le geste. Chez le jeune enfant, ce sont des gribouillage qui vont évoluer pour prendre des formes identifiables. De simples traces motrices, le graphisme devient la trace d’une représentation intellectuelle et imaginaire et prend le sens de communication
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

L'INDIVIDUATION

Message par kesiaa » 09 avr. 2021, 16:05

Et si on traitait la souffrance comme une phobie d’individuation ?
Quelques cas cliniques présentés par Adeline Gardinier psychologue clinicienne et psychothérapeute

Annie
Pour exemple, Annie avait été une "enfant" docile pendant 45 ans. Elle développait, aujourd’hui, des crises d’angoisses chaque fois qu’elle s’initiait à exprimer son avis auprès de sa mère. Cette nouvelle dynamique relationnelle suscitait, en effet, bien des peurs incontrôlables. Pourtant, l’étouffement de son être l’avait obligé à se révolter.

Toutefois, chaque minime refus, chaque mécontentement et liberté prise à l’endroit de sa mère engendraient des somatisations signifiantes. Le symptôme dénonçait la phobie d’individuation sous-jacente. Sa mère l’avait surinvesti en raison d’une histoire à ses propres parents complexes. Elle avait, en effet, dû répondre à des codes familiaux chaotiques durant son enfance. Dans la négligence et l’hyper-responsabilisation de ses jeunes années, l’histoire systémique avait résonné.

Annie, sa fille, jouait un rôle de substitut affectif prégnant auprès d’elle. Le trouble révélait encore l’enchevêtrement d’Annie à une problématique groupale non résolue.

La souffrante ne parvenait pas à s’autonomiser psychiquement d’une mère carencée. Ce manque d’affirmation était devenu de plus en plus consistant au fil des années. Son démantèlement ne pouvait alors s’opérer que dans un bruit symptomatique signifiant.

La sévérité du trouble indiquait la rigidité des anciens codes de soumission. Elle traduisait ainsi les forces de résistances consistantes s’opposant à ce mouvement de transformation.

A partir du moment où le symptôme apparaît, il peut en être déduit que la charge d’inadaptation est importante. En effet, par définition, un symptôme condense en son cœur une forte tension. Là où il y a symptôme, il y a donc rigidité manifeste. Dans cette optique, il est pertinent de traiter le problème en prenant en compte sa composante phobique. Plus schématiquement, on pourrait dire que derrière un symptôme se cache systématiquement une phobie psychique.

Jeanne
Jeanne souffrait d’une dépression signifiante depuis quelques mois. Elle présentait des vertiges, des angoisses paralysantes et une addiction à l’alcool. Elle s’était séparée, depuis peu, d’un mari violent et pervers. La pathologie était apparue suite à un mouvement d’affirmation nécessaire vis-à-vis de son compagnon.

En effet, son épuisement physique et psychique l’avaient obligée à réagir. Elle avait alors présenté des comportements agressifs et des attaques de panique signifiantes. Chaque expression d’opposition provoquait des résistances internes très handicapantes.

Ainsi, sa rébellion était maladroite et intense. Le caractère extrême de sa réponse s’expliquait par la dimension non assumée de ce nouveau comportement. Elle insultait, était très hostile et hystérique. Cette attitude désadaptée portait la charge contraignante d’un élan individuation laborieux. Chaque amorce d’expression protectrice et libératrice engendrait une culpabilité prégnante. Ce mouvement était coûteux car il n’était pas habituel. Il portait l’excès de ce qui n’est pas encore assimilé.

Cette réalité structurante et paradoxale devait être également intégrée par le corps soignant afin d’offrir le meilleur cadre d’accompagnement. Ainsi, il était question de contenir mais de ne pas censurer ce temps bruyant. C’était un processus naturel dans la dynamique d’avancement. Il fallait également pouvoir proposer à la patiente des hospitalisations, des espaces ressources, en fait, l’aider à s’éloigner entre deux affirmations éprouvantes.

L’acceptation du caractère chaotique de cette phase évolutive, l’acceptation des régressions, des résistances, des phases de retrait ou de ralentissement sont ainsi les clés essentielles du traitement de la souffrance.

Pour que cette condition existe, l’aidant doit toujours avoir à l’esprit que derrière toute pathologie, il existe une phobie d’individuation.

Cet éclairage est déterminant car il permet de respecter le rythme de résolution d’un symptôme.


Zoé et le sentiment d’injustice
Zoé, 49 ans, a été hospitalisée à de nombreuses reprises pour recrudescence d’angoisses et d’idées noires. Depuis plus de trente ans, elle entretient une sorte de relation sadomasochiste avec son ex-conjoint, qui l’enferme dans une position indifférenciée très dangereuse. Lors de ses séjours, elle exprime son incapacité à énoncer ses frustrations et ses colères. Elle craint des conséquences catastrophiques si elle ose parler de son ressenti. Zoé a expérimenté, dans cette union conjugale pathogène, les résonances dangereuses de l’expression de soi. Ainsi, lorsqu’elle commence à s’affirmer, au fil d’hospitalisations renarcissisantes, le caractère encore grossier de la démarche attire les plus vives réactions de l’équipe. Zoé est dans des provocations, des refus, des comportements volages, des brusqueries verbales, des sourires ironiques et des oppositions passives irritantes. Ces excès traduisent ses propres résistances à changer. Indirectement, elle teste également le cadre thérapeutique. Pourra-t-il lui démontrer qu’elle est vraiment autorisée à moduler ses rôles et fonctions dans ses divers systèmes d’appartenance ?

Lors d’un entretien avec le psychiatre, Zoé fait une crise de nerfs impressionnante. De lourds sanglots et des raclements aigus l’empêchent de parler. À distance, cette réaction s’explique. Le médecin a demandé à ce que Zoé souffle dans un éthylotest à chaque retour de ses sorties. Cette prescription a été posée suite à de nombreuses irritations des soignants face à ses comportements croissants de désinvolture et d’agressivité. Zoé a confié que cette procédure lui rappelait étrangement l’injustice, l’insécurité et la trahison vécues dans sa relation de couple. Son corps bruyant mimait la détresse à être entravée dans une légitimité d’expression. Son état d’agitation traduisait l’avortement d’un mouvement laborieux d’autonomisation. La crise était née d’une tension à laquelle s’était surajoutée celle provoquée par l’autorité illégitime du médecin. Sa dynamique évolutive avait été court-circuitée brutalement.

La contenance des pulsions hostiles ne doit ainsi pas être confondue avec leur répression. Cet amalgame conduit le patient dans des conflits internes qui découlent des propres dysfonctionnements des soignants. Par ailleurs, l’ancien compagnon de Zoé était, de plus, gendarme ! L’équipe a reproduit, involontairement, le message sadique du mari agresseur : le non droit de choisir sa place dans un système et le devoir de répondre à des ordres groupaux arbitraires.

Léa dans le flou thérapeutique
À 17 ans, Léa est empêtrée dans un fonctionnement limite depuis plus de deux ans et elle entame un travail psychothérapeutique. Les automutilations, les passages à l’acte auto et hétéro agressifs sont réguliers. Ils s’accentuent et l’adolescente se réfugie de plus en plus dans un fonctionnement psychotique. Lors des hospitalisations, des crises anxieuses et agressives se déclarent brutalement. Cependant, si on se penche sur leur origine, les indices d’une entrave thérapeutique au processus d’individuation apparaissent systématiquement. Léa revit avec les soignants la confusion du discours contradictoire de sa famille : autonomise-toi sans t’autonomiser ! D’un côté, l’équipe lui tient un discours rassurant de contenance et d’encouragement à l’émancipation.

D’un autre coté, les actes cliniques traduisent une dynamique contraire. L’insuffisante prise en compte du contexte familial, l’attitude défensive infantilisante des soignants, le renforcement involontaire du discours enfermant des parents par l’équipe donnent ainsi lieu à de nombreuses situations paradoxales. Léa est responsabilisée dans ses décisions personnelles mais dans un même mouvement, des consignes médicales rigides lui sont administrées. Elle est régulièrement assurée du soutien de l’équipe dans sa démarche d’émancipation mais brutalement un ordre de sortie définitif par le médecin est posé sans justification et sans la consulter. Léa réagit à ce flou thérapeutique par l’expression d’une tension intenable et d’une décharge dans des passages à l’acte. Que d’énergies frustrées à être systématiquement rattrapée dans ses élans coûteux d’avancement !

L’adolescence est ainsi une des étapes où un besoin signifiant d’émancipation peut faire éclater, dans des attitudes théâtrales, un modèle de fonctionnement systémique enkysté. Toutefois d’autres événements accidentels ou du cycle de la vie sont susceptibles de venir dénoncer et débrider un processus d’individuation insuffisant. Le comportement désorganisé signe alors la frustration sévère d’une personne à être compromise, par les siens ou le monde soignant, dans un élan personnel méritant.

Définition du mot Individuation
Processus de formation de l’individu psychologique

Dans la psychologie analytique de Jung, l’individuation est le processus de formation naturel de l’individu psychologique comme être distinct de la psychologie collective. La première étape de l’individuation est donc un processus de différenciation qui a pour but de développer la personnalité individuelle. C’est la « réalisation du soi », ou « réalisation de soi-même ». Elle n’a rien à voir avec la « prise de conscience du moi », car le soi (voir « soi supérieur ») dépasse les limites de la psyché individuelle pour inclure l’univers tout entier.
Re: L'individuation
Message par kesiaa » 31 mars 2022, 16:31

Série TV sur arte : en thérapie

De l’intime au collectif
Le concept créé par la série israélienne Betipul, à la fois simple et puissant, a fait ses preuves : un psy qu’on suit en séance, semaine après semaine, dans son cabinet, en relation avec plusieurs patients choisis. Éric Toledano et Olivier Nakache en ont imaginé, avec les productrices Yaël Fogiel et Laetitia Gonzalez, l’adaptation française, lui trouvant un ancrage fort dans le traumatisme collectif des attentats de Paris, en novembre 2015. Même si les histoires personnelles d’Ariane, d’Adel, de Camille, de Léonora et Damien n’y font pas toutes référence, leur ensemble reflète l’image d’une société fragilisée, déboussolée, en quête de nouveaux repères. Ces tranches de vie se dévoilent dans des face-à-face tantôt libres, tantôt tendus, où la parole et l’écoute finissent presque toujours par apaiser. Épaulés par une fine équipe de scénaristes (David Elkaïm et Vincent Poymiro, créateurs d’Ainsi soient-ils) et de réalisateurs (Pierre Salvadori, Nicolas Pariser et Mathieu Vadepied, également directeur artistique), Toledano et Nakache proposent une œuvre collective, dont le cœur repose principalement sur le jeu des comédiens "en séance". On les regarde, on les écoute faire vivre leurs personnages, tous remarquables autour de Frédéric Pierrot, exceptionnel en thérapeute aussi investi que vulnérable.

Série TV sur arte (saison 2) : en thérapie

Cinq ans après
C’est dans le trauma sociétal causé par les attentats du 13 novembre 2015 qu’Eric Toledano et Olivier Nakache avaient trouvé le fondement de leur adaptation de BeTipul, la série israélienne de Hagai Levi : une manière d’ancrer la fiction dans une réalité vécue collectivement au présent. Une nécessité du même ordre préside à cette nouvelle saison, située dans le contexte encore plus actuel de la pandémie, et précisément datée : au mois de mai 2020, à la sortie du premier confinement. Quel meilleur terreau pour une thérapie que cette période, avec ce qu’elle a impliqué d’introspection et de repli sur soi ? La parole des patients se libère ainsi progressivement face à un Philippe Dayan dont la vie a changé. Confronté à des difficultés personnelles et professionnelles, le thérapeute cherche lui aussi des repères, et Frédéric Pierrot apporte à ce personnage une nouvelle épaisseur. Sous les regards attentifs des deux maîtres d’œuvre, entourés par les réalisateurs Agnès Jaoui, Arnaud Desplechin, Emmanuelle Bercot et Emmanuel Finkiel, les comédiens déploient avec une grande justesse toute la palette des émotions.

Qu'est-ce que le bonheur ?

"Quelle définition psychologique du bonheur proposer, suffisamment dégagée des considérations philosophiques, morales et religieuses, spéculatives et abstraites ?
Le bonheur ne se situe pas dans la réalité extérieure. Il ne se réduit pas à la satisfaction de ses vœux, désirs et besoins en l'absence de tout décalage entre la réalité et son idéal. Il ne suffit pas d'avoir tout, richesse, beauté, jeunesse et santé, pour se donner le droit d'être heureux, si l'on n'est pas soi. Enfin, le bonheur ne renvoie à aucun manque réel, de quelque chose ou de quelqu'un, ni a une quelconque méconnaissance qu'il serait possible de pallier concrètement grâce à des recettes, exercices, savoir-faire ou régimes.
Évidemment, il n'est nullement interdit, bien au contraire d'améliorer ses conditions matérielles de vie, d'habiter son corps, d'en prendre soin et de le chérir. Cependant, le corps, à l'opposé du credo de la religion moderne de consommation, ne pourrait s'ériger en la seule source, en l'unique espace de bonheur, hâtivement confondu avec le plaisir et l'agréable, le bien-être et le confort physiques.
Le bonheur vient de nous-mêmes. Il représente une disposition, une aptitude interne psychique. Il prend son origine dans cette extraordinaire mais si simple sensation d'exister, dans cette ineffable certitude d'être vivant et entier dans un corps réel. Il se trouve dans le plaisir de vivre, dans le désir et l' « en-vie » d'exister, vivant parmi les vivants et non dans les plaisirs de la vie."

Extrait du livre "Le bonheur d'être soi" de Moussa Nabati Psychanalyste, thérapeute et chercheur en psychologie

Que signifie être soi ?

Être soi ne consiste nullement, comme on le croit, à faire « ce dont on a envie », librement, affranchi de tout devoir, de toute limite et de tout sentiment de culpabilité, sans tenir compte de la volonté d'autrui. Cela ne signifie pas non plus, en se plaçant au centre du monde, sans attache ni souverain, se couper de ses origines, de ses ancêtres, de son pays, de sa religion, bref, de tout ce qu'on n'aurait pas délibérément choisi.
Paradoxalement, c'est lorsque le sujet se croit le plus libre, incapable de contrôle et de patience, qu'il est le moins autonome psychiquement, le plus prisonnier de sa toute-puissance pulsionnelle, des normes collectives et de la publicité. La liberté excessive invalide et diminue l'autonomie psychique.
Être soi veut dire s'aimer, s'accepter, se respecter tel qu'on est, dans son corps, son âge et son sexe, en jouissant notamment d'un psychisme séparé, différencié, autonome, dégagé des confusions d'identités, de places et de fonctions ainsi que des dépendances parasitaires. Lorsqu'on est soi, on ne se trouve ni enclavé par, ni inclus dans le psychisme des autres, bien qu'étant en lien et en échange avec eux, dans le respect de la différence et de la distance.

Être soi signifie pouvoir ressentir, penser, choisir, désirer, décider, s'exprimer en son propre nom, pour son compte propre et de sa vraie place, en étant conscient des enjeux et de ses responsabilités.

Mais comment le soi se met-il en place ? Qu'est-ce qui favorise ou entrave son heureuse évolution ?

Il se construit au sein du triangle père-mère-enfant à l'aide de deux ingrédients majeurs, l'amour et l'autorité. Le premier lui fournit l'énergie et la seconde l'agence, le régit en lui donnant un sens et en l'inscrivant dans un cadre, des repères et des limites. L'arbre, tout en plongeant ses racines dans la terre mère nourricière, s'élève vers le soleil, symbole par excellence de la fonction paternelle. Le soi s'élabore, sculpté par de multiples processus de différenciation lui permettant de prendre forme et contour en sortant du chaos. Lorsque l'enfant grandit dans un tel triangle, sa libido parvient à circuler naturellement, d'une manière libre et fluide, tel le sang propulsé dans les veines depuis le cœur, à travers la totalité de son psychisme, comme un fleuve irriguant les plantes du jardin intérieur sans en oublier aucune.
C'est bien cette libre circulation de l'énergie vitale, à distance des excès nuisibles de « trop » et de « peu », qui procure le bonheur, ce sentiment subjectif et singulier, à nul autre comparable, d'être soi, vivant et entier.
À l'inverse, la difficulté pour la libido de circuler librement et de façon fluide à travers des divers étages et pièces de la maison/soi trouble la certitude et la sécurité d'être vivant et entier dans un corps réel, et se traduit par l'éloignement du bonheur. Le gros rocher, le seul vrai obstacle importunant cette circulation, provient, provient de la culpabilité et de la dépression infantile précoce (DIP). Celles-ci apparaissent essentiellement dans trois situations.

L'enfant se voit parfois personnellement victime, en toute innocence, d'une maltraitance, d'un rejet, d'un désamour, d'un abus sexuel. Il assiste, à d'autres moments, en toute impuissance, à la souffrance de ses proches : maladie, dépression, décès, divorce. Enfin, en troisième lieu, branché sur l'inconscient de ses parents et donc relié à leurs enfants intérieurs, il accède au « disque dur » de l'héritage transgénérationnel. Il sait, par exemple, sans en avoir conscience, si ses parents l'aiment pour lui-même dans la gratuité du « désir » ou s'ils ont « besoin » de lui pour « rafistoler » leur union lézardée, remplacer un enfant rappelé au ciel prématurément ou encore les aimer eux, leur prodiguer l'amour dont ils ont été frustrés dans leur propre enfance. Dans ces derniers cas, il se voit érigé en enfant thérapeute, chargé d'éponger la DIP de ses parents. Les parents n'élèvent donc pas leurs enfants, comme ils me croient, par ce qu'ils disent ou font consciemment , mais par ce qu'ils sont authentiquement, au-delà des apparences.
Ce désordre ne prédispose pas l'enfant à devenir lui-même, puisqu'il se voit très tôt délogé de sa place et fonction légitimes au sein du triangle.
Les trois situations évoquées s'apparentent en ce qu'elles plongent le petit dans un contexte de pénurie narcissique, de famine dont il se croit, bien que victime innocente, foncièrement coupable, comme si c'était de sa faute si ses parents ne l'aimaient pas ou ne s'aimaient plus ou n'avaient pas été aimés dans leur Ailleurs et Avant.

En raison de cette carence narcissique culpabilisante, la libido ne peut circuler librement, en abondance et de façon fluide partout à travers la maison/soi et le jardin intérieur. Certains arbres, certaines branches se trouvent ainsi délibidinalisés, rétrécis, éteints, cassés, inanimés, rachitiques, dévitalisés, morts ! La gestion libidinale, rationnée comme en temps de guerre, occasionne la dépression infantile précoce. Toute dépression renvoie invariablement à une mort symbolique, à l'existence des fantômes errants, des cadavres intérieurs laissés sans sépulture.
La libido, afin de circonscrire la DIP, mais aussi pour sauver les autre parties saines et vivantes du psychisme des risques de contamination, se voit contrainte de s'emballer, de s'emporter, de surenchérir, de s'exciter, en sombrant dans l'excès. Cela fait tomber en panne le thermostat régulateur. Dès lors, le sujet n'est plus porté par le « désir » tranquille, serein et gratuit, mais par le « besoin » tendu, crispé, impérieux et vital d'échapper toujours et partout à la mort psychique. Celle-ci apparaît sous les formes déguisées de l'ennui, de la solitude, du vide, de la monotonie, contre lesquels l'individu se mobilise dans le but de museler la DIP. Ainsi, il se met constamment en quête intense, addictive et dépendante d'objets, de personnes et de substances lui procurant la sensation d'être vivant, entier et réel : l'hyperactivité, la surconsommation, la sexualité effrénée, l'abus de médicaments, l'utilisation de drogues, licites ou illicites… Cette mutation du désir en besoin régressif, excessif, addictif, tel l'or changé en plomb ou le bon vin en vinaigre, contraint d'hyperdévelopper un seul pan de son identité plurielle au détriment de tous les autres, laissés en jachère. Par exemple, la femme sacrifiant sa vie sentimentale et sexuelle, n'existera plus qu'à travers une maternité exagérée, tandis que l'homme immolera sur l'autel de la réussite sociale, de l'ambition et de la brillance toutes ses aspirations intérieurs.

Il s'agit évidemment là d'un paradoxe troublant, dans la mesure où toute cette agitation anxieuse, motivée par la DIP, loin de produire le bonheur escompté, n'aboutit qu'à épuiser encore plus le Moi, en dilapidant le peu de vitalité qui lui reste, en brûlant son capital santé. Parfois, l'excitation et la surenchère du « toujours plus » l'acculent dans des voies perverses.

Extrait du livre "Le bonheur d'être soi" de Moussa Nabati Psychanalyste, thérapeute et chercheur en psychologie
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

POUR FRANCOISE DOLTO LE BEBE EST UNE PERRSONNE

Son savoir de psychanalyste, dont le génie a été de repousser les limites de l’intervention psychanalytique au premier jour de la vie de l’enfant, ses intuitions thérapeutiques, son travail pédagogique en direction des parents comme des professionnels, son combat en faveur de la « cause des enfants » font de Françoise Dolto (1908-1988) un repère incontournable dans l’approche de la petite enfance.

Un des principaux apports de Françoise Dolto fut de reconnaître l’enfant, dès son plus jeune âge, comme sujet de lui-même, dans le droit-fil de la psychanalyse qui considère le patient comme le sujet de ses désirs inconscients. « Notre rôle de psychanalyste, disait-elle, n’est pas de désirer quelque chose pour quelqu’un mais d’être celui grâce auquel il peut advenir à son désir. »

Médecin, ayant mené une cure analytique, elle écoutait donc des sujets à part entière, considérant que les enfants de un an disposent, à leur manière, d’une pleine intelligence des choses. Ce faisant, elle les sortait de leur statut social d’infans, étymologiquement celui qui n’a pas droit à la parole. « C’est un scandale pour l’adulte, disait-elle encore, que l’être humain à l’état d’enfance soit son égal. »

Pour Freud, le rêve, mais aussi tout symptôme pathologique, est un langage à déchiffrer. Pour Françoise Dolto, l’être humain est un être de langage, avant même qu’il ne sache parler. Dans le ventre de sa mère, chez le fœtus, la fonction symbolique est déjà à l’œuvre. Cette certitude lui permit d’écouter et d’entendre ce qui « fait sens » par le corps du bébé.

A son grand étonnement, elle découvrit qu’une parole adressée à un nourrisson qui ne parle pas encore peut avoir des effets thérapeutiques. C’est pourquoi elle a toujours proposé aux parents de parler à l’enfant de tout ce qui le concerne, de « parler vrai », dès sa naissance. Car le pire pour un être humain est ce qui reste privé de sens : ce qui n’est pas passé dans le langage.

Pour Françoise Dolto, la conception est une rencontre à trois et pas seulement à deux : « Seul chaque enfant se donne vie par son désir de vivre. » Le fait que l’embryon vive et que la mère ne « fausse couche » pas atteste le fait qu’il y a désir partagé de vie. Dès sa conception, le fœtus est donc un être humain en devenir. Il est en communication inconsciente avec la mère. Les états émotionnels de celle-ci, comme les événements qui surviennent, marquent sa vie psychique. Une mère qui « oublie » qu’elle est enceinte peut accoucher d’un enfant qui se révélera psychotique.

Aider l’enfant à grandir
Françoise Dolto décrit le développement de l’enfant comme une suite de « castrations » : ombilicale avec la naissance, orale avec le sevrage, anale avec la marche et l’apprentissage de la propreté. Chaque fois, l’enfant doit se séparer d’un monde pour s’ouvrir à un nouveau monde. Chacune de ces castrations est une sorte d’épreuve dont l’enfant sort grandi et humanisé. La responsabilité des parents est de l’aider à les franchir avec succès.

Avec la coupure du cordon ombilical, le bébé renonce à l’état fusionnel avec la mère et gagne le monde aérien. L’allaitement ou le biberon ne représentent pas que la satisfaction d’un besoin alimentaire, car le nourrisson est également un être de désirs, c’est un moment de corps à corps et de communication. C’est pourquoi « il faut castrer la langue du téton pour que l’enfant puisse parler », déclare Françoise Dolto. En renonçant au sein et au lait, le bébé renonce à nouveau à un état fusionnel avec sa mère. Avec la distance et la libération de la bouche, il acquiert la possibilité de parler. A cette époque, plus encore qu’à aucune autre, la mère doit apporter à l’enfant un bain de langage.

Avec la marche, l’enfant s’éloigne de sa mère pour découvrir l’espace. Encore faut-il qu’il ne soit pas bridé dans cette première autonomie. L’apprentissage de la propreté doit se faire lorsque l’enfant a acquis le contrôle musculaire suffisant, et non à un âge préétabli et sous la contrainte. A cette période, les parents commencent à poser des interdits pour sauvegarder l’enfant et lui enseigner la première loi : celle de ne pas nuire à autrui et de ne pas tuer. S’ils le font de façon sadique, c’est-à-dire seulement oppressive, ils n’apprennent pas à l’enfant à transformer ses impulsions agressives en désirs socialisés. Tout au long de la vie, ces impulsions seulement refoulées se déchargeront à la moindre occasion, avec une cruauté qui sera restée infantile.

La différence des sexes
La découverte de la différence des sexes représente une perte pour tout enfant : le garçon comprend qu’il ne portera pas d’enfant comme sa maman, et la fille qu’elle ne dispose pas de cet appendice qu’elle convoite dans un premier temps. C’est l’âge (environ trois ans) où l’enfant cherche à savoir « comment on fait les bébés ». Là encore la parole des parents est essentielle pour intégrer ce qu’est la sexualité, plaisir compris. L’enfant apprend que ses parents ont été eux-mêmes engendrés selon l’ordre des générations auquel tous les humains sont soumis, et qu’il appartient à une lignée.

C’est à cette époque que le père prend toute son importance avec la découverte de son rôle procréateur. Est-ce à dire que l’enfant vit jusque-là dans le matriarcat ? Pour Françoise Dolto, le père existe dès la procréation. Il existe d’abord par la mère : il est celui qui la mobilise et la détourne de l’enfant, lequel fait alors l’expérience douloureuse et nécessaire qu’il n’est pas tout pour elle. A trois ans, tout est en place pour que l’enfant aborde, bien ou mal, le fameux complexe d’Œdipe, qui permettra au garçon et à la fille de sortir du cercle familial et d’entrer dans la société.

Quel est l’héritage de Françoise Dolto ? Ce qu’elle avançait il y a cinquante ans, et qui paraissait alors scandaleux ou absurde, est passé dans les mœurs. Si elle n’a pas souhaité faire école, son enseignement s’est pourtant diffusé auprès de tous les soignants et éducateurs de la petite enfance, notamment grâce au travail de pédagogie auquel elle se consacra personnellement à la fin de sa vie. Elle n’a eu de cesse également de toucher le grand public, à travers une production éditoriale abondante ou des interventions en direct à la radio dans les années 70. Elle a su, enfin, rendre la psychanalyse vivante et accessible, cherchant à offrir aux parents la possibilité d’élaborer leur propre pratique dans le respect, l’écoute et la confiance accordés à l’enfant.

Jean-Claude Liaudet Psychanalyste et psychosociologue
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

par Cerisier » 14 août 2022, 20:04

Hello,

J'écris ces lignes pour dire que globalement j'ai passé une bonne semaine. Je me suis sentie sereine, apaisée et confiante.
Comme j'ai eu le covid, j'ai pris congé quelques jours et j'ai télétravaillé le reste de la semaine. Et comme j'étais loin de l'agitation de mon service, de mes collègues dont les propos, comportements et aspirations ne m'intéressent pas du tout puisque ils sont en inadéquation avec mes valeurs, hé bien je me suis sentie libre et en sécurité.
Sans oublier le fait que j'ai décidé de rompre définitivement le liens avec les membres de ma famille dont j'ai enfin pris conscience de la dangerosité liée à leur besoin irrépressible de créer du drame et des situations extrêmes pour se sentir vivants (merci aux écrits que j'ai pu lire dans la rubrique "urgent, c'est le tournant de ma vie").
A vrai dire, je ne les juge plus comme étant bêtes et méchants, je me rends à l'évidence qu'ils reproduisent un schéma familial qui se transmet de génération en génération. Et de mon côté, je suis pleine de gratitude d'avoir pu réaliser que ces agissements sont malveillants et que je me bats pour sortir de ce cercle vicieux.
Je prends conscience que j'ai peu d'énergie au réveil et pour la journée et j'ai réalisé que c'était normal. En effet, mon corps est épuisé en conséquence des séquelles laissées par mon passé qui n'a été que jonché de violence.
C'est pourquoi maintenant j'ai décidé que lorsque je me sens fébrile, triste ou autre sentiment pas très confortable, je m'apporte mon propre réconfort en me repétant des phrases bienveillantes, en me reposant ou en faisant une activité qui me rassure (pour le moment, je dois admettre que c'est surtout manger en laissant mon esprit être hypnotisé par la TV).
Bref, j'apprends lentement mais sûrement à ne plus mettre la barre si haut, à accepter mes limites, mes défauts, à m'accepter telle que je suis. Je ne me culpabilise plus de ne pas avoir fait de grandes études, de ne pas avoir un emploi ambitieux et épanouissant, de ne pas être mariée avec des enfants ou encore d'avoir un cercle social riche et divertissant, de faire du sport ou de manger sainement pour me sentir irréprochable par rapport à ma santé ou à ma plastique. Et je ne me reproche plus de ne pas sauver le monde socialement et écologiquement.
Je me contente de ce que j'ai été capable d'accomplir jusqu'à présent. Je pourrais dire que je me suis pardonné e d'avoir été cette personne mal-aimée, négligée et que je commence à m'apprécier tant sur le plan physique que sur le plan de ma personnalité.
En fait j'attendais que des évènements extraordinaires se produisent pour me le permettre alors qu'en fait c'est dans les choses simples que j'ai trouvé la paix intérieure: reconnaître ma condition humaine faible, vulnérable soumise à des événements que je maîtrise rarement en prenant le soin de savourer chaque jour mes petites victoires et les moments agréables qui surviennent dans la journée.
Par exemple, cette semaine mon frigo et mon aspirateur sont tombés en panne et j'ai dû les remplacer. Il y a encore quelques semaines, j'aurais paniqué, perdu mes moyens et aurait cherché de l'aide d'une façon anxiogène. Alors que cette fois-ci, j'en ai simplement recommandé des nouveaux et avec les services express de notre système capitaliste, en 24 heures, c'était remplacé.
Bref, il n'y avait vraiment pas de quoi en faire un drame.

Je souffle enfin alors c'est fini je ne me mets plus de pression, j'avance à mon rythme et évite les situations stressantes, les personnes autoritaires, arbitraires, je ne me force plus à coller à tel ou tel précepte.
J'avance comme je peux en étant indulgente et en assumant autant que je peux mes responsabilités.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LES CROYANCES
(Annabel Glise)

Un âne dit au tigre :
– L’herbe est bleue.
Le tigre rétorque :
– Non, l’herbe est verte.
La dispute s’envenime et tous deux décident de la soumettre à l’arbitrage du lion, « le roi » de la jungle. Bien avant d’atteindre la clairière où le lion se reposait, l’âne se met à crier :
– Votre Altesse, n’est-ce pas que l’herbe est bleue ?
Le lion lui répond :
– Effectivement, l’herbe est bleue.
L’âne se précipite et insiste :
– Le tigre n’est pas d’accord avec moi, il me contredit et cela m’ennuie. S’il vous plaît, punissez-le !
– Le tigre sera puni de 5 ans de silence.
L’âne se met à sauter joyeusement et continue son chemin, heureux et répétant :
– L’herbe est bleue… l’herbe est bleue…
Le tigre accepte sa punition, mais demande une explication au lion :
– Votre Altesse, pourquoi m’avoir puni ? Après tout, l’herbe n’est-elle pas verte ?
Le lion lui dit :
– En effet, l’herbe est verte.
Le tigre, surpris, lui demande :
– Alors pourquoi me punissez-vous ?
Le lion lui explique :
– Cela n’a rien à voir avec la question de savoir si l’herbe est bleue ou verte. Ta punition vient du fait qu’il n’est pas possible qu’une créature courageuse et intelligente comme toi ait pu perdre son temps à discuter avec un fou et un fanatique qui ne se soucie pas de la vérité ou de la réalité, mais seulement de la victoire de ses croyances et de ses illusions. Ne perds jamais de temps avec des arguments qui n’ont aucun sens… Il y a des gens qui, quelles que soient les preuves qu’on leur présente, ne sont pas en mesure de comprendre. Et d’autres, aveuglés par leur ego, leur haine et leur ressentiment, ne souhaiteront jamais qu’une seule chose : avoir raison même s’ils ont tort.
Or quand l’ignorance crie, l’intelligence se tait.
Ta paix et ta tranquillité n’ont pas de prix.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

IMPUISSANCE

Sur internet lire : Le sexe tantrique
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE SYNDROME DE L'ABANDON

La blessure d’abandon trouve ses origines dans nos expériences relationnelles passées, souvent infantiles, et renvoie à une instabilité affective difficile à vivre au quotidien, qui est liée à la peur du rejet et à la crainte de ne pas être aimé et accepté.
Elle se manifeste par des troubles du rapport à soi-même : mauvaise estime de soi et sentiment de ne pas être à la hauteur, et par des comportements excessifs dans les relations affectives.
La demande d'amour est massive et les attentes démesurées. La personne blessée aura tendance à rechercher un absolu dans ses relations affectives qui fait écho à l'ampleur de ce dont elle a manqué. Dans la relation, le manque d'amour occupe une place majeure et ouvre la voie à la dépendance affective dans la mesure où la solitude est fréquemment redoutée.

La blessure d’abandon est, dans le plus souvent des cas, un ressenti vécu pendant l’enfance. Cette blessure survient à la suite d’une absence d’un parent ou d’un proche qui a provoqué un sentiment d’insécurité ou un attachement qui n’a pas pu se faire convenablement.

Freud utilise la notion d'angoisse d’abandon pour désigner le vécu précoce du bébé dès lors qu'il n'est plus en contact avec son/ses donneur de soin (le plus souvent ses parents). Lorsqu'il est laissé seul, la peur de l'abandon s'installe très rapidement chez le nouveau-né car il se sait instinctivement impuissant et incapable de survivre par lui-même. Il a peur de se sentir abandonné par sa famille et ne pas réussir à vivre seul.
Si elle est mineure et que l'absence n'est pas trop longue pour l'enfant, c'est-à-dire pour ses capacités d'intégration psychiques, cette angoisse s'efface dès le retour du parent. Il va progressivement apprendre la présence-absence de l'objet (le parent) pour s'individualiser petit à petit et se construire comme un être psychiquement distinct. En revanche, et il n'y a pas de mesure objective à cela, si l'attente dépasse les capacités d'intégration du bébé, l'angoisse d'abandon peut créer une blessure psychique et émotionnelle durable qui se réactivera au cours de sa vie.
Spitz, psychiatre et psychanalyste américain, observe ce traumatisme chez des enfants en bas âge, séparés de leur mère et placés en institution juste après la Seconde Guerre mondiale. Il montre que l'enfant a le besoin vital d'un contact humain régulier et nourrissant psychiquement pour se développer, au-delà de la satisfaction de ses besoins primaires.

Des carences dans ce domaine entraînent notamment une forme de dépression dite «anaclitique» chez le tout-petit, qui impactera lourdement son développement psychique. Au-delà de ces carences précoces et massives, une peur de l'abandon peut apparaître plus tard, au cours de l'enfance ou de l'adolescence principalement, en lien avec différents événements (deuil, départ d'un parent...) et/ou à cause d'une relation dégradée avec les figures parentales, ou de violences effectives (négligence, maltraitance...).
Il est possible d'ajouter que la profondeur de la blessure n'est pas nécessairement en rapport avec la violence objective de l'événement réel. Il est possible de souffrir d'une blessure d'abandon à l'âge adulte sans être en mesure d'en identifier les causes concrètes : chaque personne possédant une sensibilité particulière et donc des capacités d'intégration psychiques limitées et qui lui sont propres, des microtraumatismes non identifiables en tant que tels, peuvent aussi suffire à créer une peur de l'abandon. Celle-ci se traduit par un « syndrome d'abandon » qui se manifeste comme un état psychologique et émotionnel d'insécurité ayant des conséquences sur la vie relationnelle, mais aussi sur le rapport à soi-même.

La peur de l'abandon est aussi associée à une sensibilité marquée au rejet et à une grande réactivité. Les comportements qui ne permettent pas de combler la faille affective ne sont pas tolérés et déclenchent souvent une colère, voire une agressivité, qui peut sembler déplacée. En réalité, la personne se retrouve en permanence confrontée à la même douleur ancienne, réactivée par tout ce qui ne la rassure pas entièrement sur l'amour inconditionnel et absolu de son partenaire ou de ses proches.
La peur de l'abandon est en effet le plus souvent associée à une faible estime de soi, le vécu de l'abandon étant plus ou moins consciemment mis en lien avec le sentiment de notre valeur propre, selon cette logique : si nous avons pu être, ou vivre comme, abandonné, c'est sans doute parce que nous ne méritions pas autre chose.

Pour vaincre un syndrome abandonnique, il existe différentes techniques qui vont vous permettre d’améliorer votre confiance et votre estime de vous, d’apprendre à aimer la solitude ou encore à mieux gérer vos émotions. Pour vous aider à surmonter votre peur de l’abandon, voici quelques conseils :
Faire connaissance avec soi-même
Développer la responsabilité émotionnelle
Se libérer de sa colère
Se reconnecter à son enfant intérieur (hypnose humaniste)
Il est important de retenir que la dépendance affective liée à une peur de l'abandon se soigne très facilement avec un accompagnement thérapeutique régulier.
Cela commence par le repérage de certaines croyances sur vous-même qui sont le résultat d'une mauvaise estime de soi et qui bien souvent nourrissent votre peur de l'abandon.
Nos comportements sont en effet fortement déterminés par nos croyances. Prenez le temps de vous demander comment vous vous percevez véritablement. Si vous êtes persuadé que vous êtes faible et dépendant, il est normal que vous trouviez difficile d'affronter la vie sans compter sur l'appréciation d'autrui. Vous êtes alors conditionné par la logique du besoin de l'autre. Différentes méthodes permettent de travailler à transformer les croyances qui nous enferment dans une vision de nous-mêmes réductrice et dévalorisante.
En essayant d'identifier vos valeurs personnelles, c'est-à-dire en vous demandant ce qui fait que vous êtes vous-même du point de vue moral, vous commencerez à pouvoir vous définir selon des attributs objectifs, plutôt qu'en creux et selon la perspective du manque.
De la même manière, en revenant sur votre parcours de vie, sur vos réussites et vos échecs, vous serez en mesure de percevoir les qualités et les limites qui vous appartiennent et vous constituent en tant que personne.
Par une auto-observation aussi objective que possible et une attention portée à votre propre cheminement, vous vous exercez à vous percevoir selon une perspective plus riche et plus nuancée. Vous reconnaître comme une personne porteuse de qualités qui vous sont propres, indépendamment du regard d'autrui vous donnera une matière concrète pour prendre de la distance vis-à-vis de vos croyances limitantes et pour en former de nouvelles, qui soient davantage "aidantes", c'est-à-dire qui puissent vous soutenir et contribuer à améliorer votre estime de vous-même.

L’amour prend une place angoissante dans votre vie. Vous avez peur de ne pas être aimé ou pire d’être rejeté. Vous êtes dans la séduction afin de plaire à tout prix, quitte à oublier votre véritable personnalité au passage. Vous êtes terrifié à l’idée d’être abandonné alors vous êtes, soit dans le trop, soit dans le pas du tout en amour. Au fond, vous avez le sentiment que vous ne méritez pas d’être aimé parce que vous ne vous sentez pas à la hauteur. Aujourd’hui vous aimeriez qu’on vous aide à être serein avec vous-même et dans vos relations !

La colère est souvent présente lorsqu'on souffre d'un syndrome d'abandon. Elle va s'exprimer à l'égard de nos proches lorsqu'ils ne parviennent pas à combler des attentes affectives massives.
Il est important de pouvoir libérer cette colère en l'adressant aux personnes qui sont à la source de la blessure initiale ou en tout cas, à celles qui vous viennent à l'esprit lorsque vous pensez aux causes de vos souffrances affectives ; cela vous permettra d'éviter de retourner cette colère contre votre entourage, voire contre vous-même. Vous avez des choses à extérioriser et il vous appartient de vous en saisir et de vous décharger des émotions qui y sont associées.
Cela peut passer par un travail d'écriture dans lequel vous vous adressez sans retenue aux personnes concernées et par lequel vous exprimez tout ce que vous auriez voulu pouvoir dire à l'époque, mais aussi tout ce que vous avez à leur dire aujourd'hui. Vous constaterez l'effet puissant et libérateur de ce processus. Si vous ne vous sentez pas en mesure de traverser cette expérience seul, n'hésitez pas à vous tourner vers un accompagnement thérapeutique. Dans le cadre d'une thérapie, le jeu de rôles peut être un très bon support et vous serez soutenu pour traverser les émotions douloureuses qui peuvent émerger de nouveau.

La peur de l'abandon ou du rejet est la conséquence d'une blessure affective qui ne peut être soignée et guérie qu'en rejouant le passé et en réparant ce qui a été atteint si profondément à l'époque.
Plusieurs techniques peuvent être utilisées dans cette optique et l'accompagnement thérapeutique est souvent nécessaire pour agir sur ces parties de vous encore en souffrance mais difficiles d'accès la plupart du temps. Selon votre histoire et votre degré de connexion vis-à-vis de vos parts en souffrance, l'hypnose humaniste peut être une méthode utile pour ramener à la conscience les événements traumatiques douloureux que vous êtes prêt à intégrer psychiquement.

Une autre méthode efficace consiste à visualiser l'enfant que vous étiez et qui a été blessé, et à lui prodiguer l'amour que vous n'avez pas reçu au moment où vous en aviez besoin. En vous représentant consciemment l'enfant que vous avez été et en considérant sa souffrance, vous aurez la possibilité d'entrer en contact plus direct avec votre vécu passé. Cela passe souvent par un travail préalable d'exploration et d'identification des blessures fondamentales et c'est aussi pour cela qu'il est utile de vous inscrire dans le cadre d'un suivi thérapeutique.

Le jeu de rôles est là aussi particulièrement adapté. Il s'agit d'imaginer que vous avez cet enfant auprès de vous, puis de vous connecter à son vécu douloureux. Vous prenez ainsi le rôle d'un donneur de soin qui va reconnaître la légitimité de ses souffrances et lui apporter une consolation en exprimant tout ce que vous auriez eu besoin d'entendre à l'époque et qui vous a manqué. Il peut cependant être difficile de se laisser traverser par une telle empathie (y compris vis-à-vis d'une partie de soi-même) lorsqu'on est en souffrance. C'est souvent l'aboutissement d'un travail sur soi qui vous aura dans un premier temps aidé à vous reconnecter à vos émotions.

Une peur de l'abandon non soignée fait perdurer les comportements de la personne qui se sent abandonnée. En effet, la personne souffrant d'une peur de l'abandon aura tendance à être dans une quête permanente de marques d'amour, de reconnaissance et dans l'attente d'une présence et d'une disponibilité inconditionnelle de la part de ses proches.
Au niveau social, les comportements de séduction sont fréquents dans l'objectif d'être reconnu et apprécié. Il est possible de chercher à fuir la solitude le plus possible pour échapper à la difficulté de se retrouver livré à soi-même ou à l'inverse, se réfugier dans l'isolement pour se protéger de la douleur inhérente à la relation.
Le syndrome abandonnique renvoie, en effet, à une hypersensibilité vis-à-vis de tous les comportements qui ne sont pas pleinement gratifiants du point de vue affectif : la moindre manifestation de rejet, voire simplement l'absence d'une acceptation inconditionnelle de la part de l'entourage social, sera susceptible d'être très mal vécue. Dans le cadre des relations amoureuses, la peur d'être quittée, et donc de nouveau abandonné, peut mener à une crainte de l'engagement. La peur de l'abandon dans le couple peut également conduire à un agrippement excessif à l'autre.

Pour les personnes particulièrement sensibles au sentiment d'abandon, la tristesse et l'angoisse sont donc souvent accompagnées de colère, voire de rage, envers ceux qui leur font traverser ces émotions douloureuses. Porter une blessure d'abandon est une source de souffrance accentuée par le fait que bien souvent les personnes ne savent pas ce qui les pousse à agir et à réagir de manière excessive voire dysfonctionnelle dans leurs relations.

Si les manifestations actuelles de votre blessure d'abandon vous empêchent de goûter à la sérénité dans vos relations affectives, n'oubliez pas que vous avez des ressources à votre disposition pour vous en libérer. Un travail d'introspection et la mise en action concrète se révèlent être des atouts précieux pour avancer, mais ce chemin vers soi en solitaire nous confronte souvent à nos propres limites : se faire accompagner est parfois une nécessité pour pouvoir par la suite prendre soin de soi de manière autonome.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

PORTER PLAINTE

Par courrier, vous pouvez porter plainte auprès du procureur de la République de votre région.
Il faut envoyer une lettre sur papier libre au tribunal judiciaire du lieu de l'infraction ou du domicile de l'auteur de l'infraction.

Où s'adresser ?
AU TRIBUNAL JUDICIAIRE DE VOTRE REGION

La lettre doit préciser les éléments suivants :
- Votre état civil et vos coordonnées complètes (adresse et numéro de téléphone)
- Récit détaillé des faits, date et lieu de l'infraction
- Nom de l'auteur supposé si vous le connaissez (sinon, la plainte sera déposée contre X)
Noms et adresses des éventuels témoins de l'infraction
Description et estimation provisoire ou définitive du préjudice
Documents de preuve : certificats médicaux, arrêts de travail, factures diverses, constats ...
Volonté de se constituer partie civile

Vous pouvez envoyer votre plainte en lettre recommandée avec accusé de réception, par lettre simple ou par lettre suivie.
Vous pouvez aussi déposer votre plainte directement à l'accueil du tribunal.
Dans tous les cas, un récépissé vous est remis dès que les services du procureur de la République ont enregistré votre plainte.

Vous pouvez également porter plainte avec constitution de partie civile auprès d'un juge d'instruction. Cette procédure est possible si votre plainte initiale a été classée sans suite ou si vous avez porté plainte depuis plus de 3 mois et que le procureur ne vous a pas répondu.


Pour un crime sur un mineur, un nouveau délai commence à partir de la majorité de la victime. Par exemple, une victime mineure d'un viol peut porter plainte jusqu'à ses 48 ans, soit 30 ans après sa majorité (délai particulier de 30 ans qui commence à la majorité).

Quel est le coût ?
Porter plainte auprès d'un commissariat, d'une gendarmerie ou du procureur de la République est gratuit.

Quel est l'objectif ?
La plainte déclenche une enquête de police. L'enquête peut être suivie par un éventuel jugement de l'auteur des faits par le tribunal.

Enquête de police
Le dépôt de plainte déclenche une enquête pénale confiée à la police ou à la gendarmerie.

L'enquête doit permettre de vérifier l'existence de l'infraction et d'identifier l'auteur.

À la fin de l'enquête, le procureur de la République peut prendre une des décisions suivantes :

Classer l'affaire sans suite
Proposer une mesure alternative aux poursuites
Ouvrir une information judiciaire
Faire juger le suspect par une juridiction pénale
Jugement de l'affaire
Sauf exception, si l'auteur des faits est reconnu coupable par le tribunal, il est condamné à une peine pénale (prison, amende...).

Si vous vous êtes constitué partie civile, l'auteur des faits peut également être condamné à réparer votre préjudice (par le paiement de dommages-intérêts par exemple)

À savoir
Vous pouvez faire convoquer une personne dont vous vous estimez victime devant le juge pénal par une citation directe. Vous n'êtes pas obligé d'avoir déposé plainte avant.

(Justice)
Où s'informer ?
116 006 - Numéro d'aide aux victimes

Écoute, informe et conseille les victimes d'infractions ainsi que leurs proches.

Par téléphone
116 006

Appel gratuit

Ouvert 7 jours sur 7 de 9h à 19h

Le service est également accessible en composant le +33 (0)1 80 52 33 76 (numéro à tarification normale).

Par courriel
victimes@france-victimes.fr

Violences Femmes Info - 3919

Écoute, informe et oriente les femmes victimes de violences, ainsi que les témoins de violences faites à des femmes.

Traite les violences physiques, verbales ou psychologiques, à la maison ou au travail, et de toute nature (dont les harcèlements sexuels, les coups et blessures et les viols).

Par téléphone
39 19 (appel gratuit depuis un téléphone fixe ou mobile)
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

(suite)

LES INDICATIONS DE L'HYPNOTHERAPIE HUMANISTE
(exemples)


Le manque de confiance en soi
Le stress
Le traumatisme
L'angoisse
L'hypersensibilité
Les insomnies
La phobie
Les troubles obsessionnels compulsifs
Les troubles de l'enfance et de l'adolescence
Le Trouble TDAH
La dépression
Les addictions
Les problèmes de poids
L'anorexie
La boulimie
La procrastination
Le harcèlement moral au travail




EN SAVOIR PLUS

***

SOINS
Aller de l'avant

Le manque de confiance en soi

Sur le plan comportemental, cela se manifeste par de l’inhibition, de l’indécision, de la procrastination et des évitements.
C'est un enfermement dans des comportements contre-productifs qui nous rendent malheureux et dont nous avons peine à nous libérer. 
Nous finissons par nous installer dans un état émotionnel qui produit  l’isolement social et l’ inaction.

Vaincre sa timidité
Les personnes timides ont beaucoup de mal à s'exprimer devant les autres, et un grand nombre souffrent du manque de confiance en elles alors qu'elles sont à l'aise dans une relation et prennent facilement la parole en public.
En fonction de notre éducation, et de ce que nous avons subi dans l'enfance, le manque de confiance en soi est un ensemble d'idées centrées autour de la dévalorisation, du regard et du jugement d'autrui. L'autre est perçu comme meilleur, voire supérieur, et la personne qui manque de confiance en elle va dramatiquement se déconsidérer.
Retrouver équilibre et joie de vivre dans ses relations sociales
Sur le plan émotionnel, le manque d’ assurance  se traduit par une tristesse, de l’anxiété, de l’angoisse et parfois de la honte, qui nous empêchent d'agir en nous distillant des pensées dévalorisantes et négatives.
Retrouver équilibre et joie de vivre dans ses relations affectives
Bon nombre de personnes disent se sous-estimer face à un homme, à une femme, à un père, à une mère, face à son patron, n'avoir plus goût à la vie, rester en arrière-plan, et souffrir de non-reconnaissance,
C'est qu'elles ont simplement perdu confiance en elles, en perdant ainsi confiance en l'autre.
En quelques séances, l'Hypnose Humaniste va redonner à chacun(e) confiance en soi, courage et foi dans l'avenir.
***

Le stress

ll est important de faire la distinction entre stress et traumatisme
Le stress dérègle notre système nerveux mais pour une période relativement courte. C'est une réaction physique primitive du corps humain tout à fait normale. Dans le domaine professionnel, social ou familial, il se déclare lorsque le corps doit faire face à des situations dont il n'a pas trouvé les ressources nécessaires pour les surmonter.
Le traumatisme créé une détresse qui se propage dans toutes nos expériences de vie. Les symptômes du traumatisme peuvent être retardés pendant des mois, voire des années après l’événement. Il arrive également que certaines personnes ne relient pas leurs symptômes avec un traumatisme.
Nous sommes dans le domaine du stress si nous communiquons notre détresse à quelqu’un qui va réagir de manière adéquate, mais que nous revenons ensuite à un état d’équilibre,
Nous sommes dans le domaine du traumatisme si nous ne revenons pas à notre état d’équilibre, et que nous persistons dans un état émotionnel actif.

Les symptômes les plus courants du stress sont une fatigue généralisée, une irritabilité constante, une perte d'appétit, un sentiment permanent de malaise, des bouffés de chaleur, ou encore des palpitations cardiaques.

***
Le traumatisme
On peut parler de traumatisme émotionnel aujourd’hui après la survenue d’événements beaucoup courants : un accident de voiture, une rupture de relation, une expérience humiliante, une maladie potentiellement mortelle ou invalidante, une perte d’emploi
Les événements traumatisants peuvent avoir des répercussions, si la personne n’était pas préparée à le vivre ou ne pouvait rien faire pour l’empêcher de se produire.
Ce n’est pas la cause qui détermine si quelque chose est traumatisant, mais la façon dont la personne va vivre l’événement.
On ne peut pas prévoir comment une personne va réagir à un événement potentiellement traumatisant. La conséquence immédiate du traumatisme est la perte du sentiment de sécurité avec la tenace impression d’être impuissant. La personne se sent écrasée par ce qu’elle vient de vivre.
La personne traumatisée peut avoir, soit un sentiment de danger constant, soit une impression d’être déconnectée de tout sans pouvoir faire confiance à quelqu'un.

Il faut distinguer stress et traumatisme
Le stress dérègle notre système nerveux mais pour une période relativement courte. On retrouve assez vite un équilibre.
Le traumatisme créé une détresse qui se propage dans toutes les expériences suivant
Nous sommes dans le domaine du stress, si nous communiquons notre détresse à quelqu’un qui va réagir de manière adéquate, et que nous revenons ensuite à un état d’équilibre,
Nous sommes dans le domaine du traumatisme, si nous ne revenons pas à un état d’équilibre et que nous vivons toujours dans un état d’intensité émotionnelle active, Cet état est alors une réponse normale au traumatisme qui est un événement anormal.

Symptômes physiques d'un traumatisme
L’insomnie ou les cauchemars,
La fatigue
La difficulté à se concentrer
L’agitation ou la nervosité
Des maux divers ou des douleurs
Le déni ou l’incrédulité
La colère, les sautes d’humeur,
La culpabilité, la honte
Le sentiment de tristesse ou de désespoir
L'anxiété ou la peur
Ces symptômes durent généralement quelques mois et s’atténuent au fur et à mesure que le traumatisme est soigné.
Cependant, on peut être troublé de temps à autre par des souvenirs douloureux ou des émotions fortes, surtout en réponse à des déclencheurs tels que l’anniversaire de l’événement, ou une image, un son, une situation rappellant l’expérience traumatisante.
L'Hypnose Humaniste apprend à gérer les émotions fortes du passé, du présent et du futur. Elle construit, ou reconstruit, une capacité à faire confiance aux autres en rétablissant un sentiment de sécurité.
***
L'angoisse
L'angoisse dit toujours qu'il y a de la vérité qui veut se dire.
Mais quand on vit une crise de panique, on est bien loin de penser qu'elle est liée à un traumatisme, ou des événements douloureux passés, et non résolus. Quand on est angoissé on ne se demande pas si nous avons en nous du réel qui cherche à se mettre en mots à travers le corps. On perd ses repères, on a des malaises, on se sent devenir absent, on perd toute confiance, tout espoir, on croit que l'on va mourir.
Cette situation d'être en proie à quelque chose qui d'un coup nous terrasse et que nous ne comprenons pas, c'est le fait de notre inconscient qui est brutalement « saturé » d'un traumatisme dont les répercussions sont quotidiennes, ou au contraire, trop enfouies dans la mémoire pour nous puissions nous en rappeler.
Quand nous avons la sensation de vivre à côté de nous-même, d'être absent à nos émotions, c'est parce que nous n'avons pas pris garde à ce qui nous a profondément blessé, ébranlé. L'absence à soi-même, c'est être absent à son propre désir manipulé par l'autre, qui nous vole nos repères, qui tue en nous l'espoir, celui d'en découvrir de nouveaux. C'est ce manquement à nous-même qui devient insupportable, alors on préfère s'en écarter, n'y plus penser, on s'absente.
L'Hypnose Humaniste permet de cibler et de traiter très concrètement ces situations stressantes en leur apportant la réponse d'un comportement adapté.

***

L'hypersensibilité
L’hypersensibilité n’est pas un diagnostic, c’est une caractéristique qui doit s’interpréter dans un cadre plus large, en tenant compte de la personne dans sa globalité. Cela est dû la plupart du temps du temps a des problèmes de cognition qui se soignent par l'Hypnose Humaniste.
Les personnes hypersensibles disposent d’un cerveau émotionnel doté d’une grande empathie. Ils sont pleinement orientés vers la «sociabilité» et l’union avec leurs semblables. En d’autres termes, les processus cérébraux des personnes hypersensibles se traduisent par une surexcitation dans les zones neuronales relatives aux émotions et à l’interaction. Elles sont capables de déchiffrer et de deviner les sentiments des personnes qu’elles ont en face d’elles. Mais, dans le même temps, elles ont à gérer un problème très simple, les autres ne font pas preuve de la même empathie !Il y a donc un déséquilibre évident entre la sensibilité des personnes hypersensibles, et celles des personnes qui ne le sont pas.
***
Les insomnies
Il existe quatre grandes catégories des troubles du sommeil : - Les difficultés à s'endormir - Le sommeil agité entrecoupé de réveils brutaux avec impossibilité de se rendormir - Un rythme de sommeil décalé comme l'endormissement impossible avant l'aube - et L e sommeil continu non réparateur, avec la sensation d'être fatigué au réveil.
L'Hypnose Humaniste apprend à canaliser les angoisses responsables de ces insomnies, à rapidement les réduire, voire les éliminer, pour permettre au patient de retrouver un sommeil de qualité et d'en ressentir immédiatement les bénéfices.
***
La phobie

Sur le traitement des phobies, l'hypnose est non seulement un recours possible mais l'une des thérapies les plus efficaces quelque soit l'objet de la peur.
Anxiété – hyperactivité - manque de confiance en soi – dépression réactionnelle – les Tocs – les troubles obsessionnels compulsifs - questions existentielles – troubles d'identité sexuelle – rupture amoureuse – harcèlement – tabac – drogues - anorexie – boulimie - Sensation d’être dissocié, coupé de son corps, de ses émotions, de ses sentiments - Problèmes d’ordre psychosomatiques à répétition, et de cause inexpliquée

Il est important de ne pas confondre peur et phobie.
La peur apparaît dès la naissance, et se poursuit jusqu'à l'enfance, comme la peur qu'éprouvent les plus petits dès que leur mère disparaît de leur champ de vision, la peur du noir, ou la frayeur des fantômes et autres monstres imaginaires.
la phobie est un trouble d'anxiété développé durant l'enfance, suite à un vécu désagréable, mais sachant qu'il n'existe pas de frayeur rationnelle ou irrationnelle, mais seulement la peur d'une force inculte excessive, elle peut resurgir à n'importe quelle période de notre vie.
L'Hypnose Humaniste propose de libérer l'inconscient des données cachées, pour les transmettre au conscient. Une fois cette étape passée, la personne est désormais en mesure de mettre des mots sur ses maux. En second lieu, plus elle sera confrontée à sa phobie, plus le trouble d'anxiété diminuera pour finalement s'éteindre.

***
Les tocs
Troubles Obsessionnels Compulsifs

Dans le trouble obsessionnel compulsif, les pensées intrusives sont définies comme des pensées non voulues, des idées ou des images provoquant de l’anxiété, de la peur, ou de l’inconfort. Le contenu de ces pensées concerne souvent la douleur, la violence, les agressions, le sexe. Parce qu’elles provoquent de la peur et de l’anxiété, les personnes tentent de résister, de les stopper ou de les contrôler. Mais cela ne fonctionne pas souvent ou seulement pendant un petit moment. Les pensées reviennent alors et développent une vie propre.
Les recherches ont montré que certaines personnes traitent leurs pensées intrusives comme un bruit de fond, en reconnaissant ce type de pensée comme normal et sans intérêt, tandis que d'autres vont tenter de donner un sens à ces pensées, une importance, comme si c’était un signe, ou encore la vérité et qu’elles étaient dangereuses.
Les pensées négatives sont une partie de l’esprit humain et de sa capacité créative. Avec cette capacité d’imaginer et d’anticiper toutes sortes de scénarios aussi bien agréables que désagréables, notre esprit est hautement développé pour protéger et résoudre efficacement les problèmes.
Les pensées intrusives négatives n’ont pas de réelle importance, elles sont inoffensives et flottent dans notre esprit.
Pour illustrer cette idée, imaginez le cerveau humain comme étant un ordinateur ou un réfrigérateur. Ces machines, quand elles fonctionnent correctement, font régulièrement des bruits étranges (des cliquetis,des bourdonnements), mais ces bruits ne sont pas préoccupants, ils paraissent plus graves que ce qu’ils sont en réalité. Nos pensées, comme le bruit de l’ordinateur, semblent donc plus graves qu’elles ne le sont.

***
Les troubles de l'enfance et de l'adolescence

Les troubles de l'enfant
Les rêves et cauchemars (lien) - énurésie – tics - traumatismes – anxiété - hyperactivité.
A travers son imaginaire et sa créativité, dans ses jeux, ses pensées, l'enfant a déjà l'habitude d'être à la fois ici et ailleurs. L'Hypnose Humaniste est une connexion à soi-même, et l'enfant est déjà dans son état naturel, connecté à lui-même, éveillé. Il ne se pose pas de questions, il ne se met pas de barrières, il est habitué à vivre dans le monde de l'imaginaire, il est spontané, et comme en Hypnose Humaniste nous travaillons de manière ludique, bienveillante et juste, il se prête facilement au jeu.

Les troubles de l'adolescence
Manque de confiance en soi – dépression réactionnelle – questions existentielles – troubles d'identité sexuelle – rupture amoureuse – harcèlement – tabac – drogues - anorexie – boulimie...
Le cerveau se développe très rapidement durant la petite enfance puis adopte une vitesse de croisière assez lente jusqu’à l’âge adulte.
Le cerveau est formé à 95/100 dès l’âge de 5 ans, mais les secteurs les plus sophistiqués ne complètent leur développement qu’à la fin de l'adolescence.
Dans le cerveau, la partie appelée corps calleux est un ensemble de nerfs réunissant tous les secteurs du cerveau qui participent à son bon fonctionnement, par exemple dans la prise des décisions. Cet ensemble de «câbles» est indispensable à l’intelligence, à la conscience, à la connaissance de soi.
.Au tout début de l'adolescence le cortex préfrontal connaît une poussée de croissance spectaculaire. L’essentiel de la maturation de cette partie du cerveau a lieu entre 12 et 20 ans. Vers 20 ans le cortex est pratiquement maître du contrôle des émotions, de la maîtrise de soi, et de la rationalité des décisions. Tant que le cortex frontal est inopérant les systèmes de compréhension de soi et des autres sont plus ou moins anarchiques.
Il se peut que les années de l'adolescence soient marquées par la rage, la dysfonction, et la désaffection, et ces aspects peuvent restés « gravés » dans la tête de l’adolescent à son passage adulte.
Tout comme le cerveau de l’enfant, celui de l’adolescent est parfois instable, dys-fonctionnel, et imprévisible. On pourrait dire qu’ils ont des circuits nerveux tout neufs qui se déclenchent souvent de façon inattendue. Ils sont momentanément inaptes à contrôler leur impulsivité, à anticiper, et à comprendre les conséquences probables de leurs actes.
Impulsivité et goût du risque sont extrêmement importants dans le développement de la maturité et de l’identité de l’adolescent.
Il est dangereux de demander à un adolescent de se conduire comme un adulte, ou qu’il le fasse en croyant disposer de tous les privilèges de cet état. Il ne sera pas encore en mesure de gérer son autonomie, l’indépendance de ses décisions, et l’évaluation de sa propre conduite, son cerveau ne maîtrise pas tout. Les impulsions cérébrales l’emportent sur le jugement, le comportement souvent particulier est dû à des « ratés » du système nerveux, sans plus. Il faut attendre que ça passe.
La croissance désordonnée du cerveau peut se traduire par d’imprévisibles modes de pensée, où les réactions subites l’emportent sur le jugement rationnel.
Une déficience neurologique peut empêcher l’enfant, puis l’adolescent à bien identifier et se servir correctement des émotions sociales, telles que la peur ou la colère.
Tout ceci ne sont pas des défauts de caractère, de la méchanceté, de la perversion narcissique, mais le résultat transitoire d’un vice de «câblage» qui se réglera avec le temps !
Avec ses techniques adaptées, l'Hypnose Humaniste aide les enfants et les adolescents à retrouver leur état de conscience élevée en leur permettant de traiter rapidement certains troubles ou blocages dont ils souffrent.
Les jeunes adolescents vivent encore beaucoup dans leurs mondes imaginaires, il leur apparaît donc naturel de résoudre leurs problèmes en utilisant les outils symboliques de l'Hypnose Humaniste en utilisant spontanément des techniques dont ils connaissent déjà intimement les codes.
***
Le trouble TDAH
Trouble du Déficit de l’Attention, avec ou sans Hyperactivité
Le « Trouble Déficit de l’Attention/Hyperactivité » est un trouble neuro-développemental répondant à un diagnostic médical. Il se caractérise par l’expression de symptômes d’inattention, d’impulsivité et d’hyperactivité, et peut s’associer à des troubles de l’apprentissage ou des troubles psychiatriques, alors que l’intelligence est souvent au dessus de la moyenne

Le TDAH est l’un des troubles comportementaux le plus fréquent chez les enfants et adolescents.
Il existe trois formes de TDA/H en fonction de la répartition des symptômes suivants :
1) Hyperactivité -impulsivité dominante
2) Hyperactivité avec inattention dominante
2) Hyperactivité avec symptômes « mixtes »

Chez l’enfant hyperactif, l’activité motrice est augmentée et désordonnée, accompagnée d’impulsivité, de réactions plus ou moins agressives, et d’un trouble déficitaire des fonctions attentionnelles portant préjudice à son efficience scolaire.
L’agitation psychomotrice est due autant par la mauvaise perception du monde où il vit, que par la nécessité de devoir répondre à des impératifs scolaires et sociaux dont il pressent les enjeux sans être en mesure de les anticiper, encore moins de les satisfaire.
Son déficit attentionnel, ses actes interprétés comme irréfléchis mais liés à des troubles praxiques et ses stratégies hasardeuses quelque peu déconcertantes pour l’entourage, se majorent d’un légitime état d’angoisse réactionnel relevant d’une douloureuse prise de conscience identitaire.
On assène à cet enfant hypersensible, la certitude « qu’il est intelligent, et peut mieux faire ». Intelligent, il l’est certainement, mais il ne peut pas mieux faire ! Il fait ce qu’il peut avec ce que ses troubles lui permettent. Il se ressent dramatiquement limité dans ses difficultés d’apprentissage et son retard de développement global.
Avec la conviction qu’il n’est pas en capacité d’honorer l’espoir des adultes, l’enfant porteur d’un trouble TDAH vit dans un univers subjectif où l’agitation impulsive et les décharges motrices sont présentes pour diluer sa dépréciation narcissique et sa grande déception de n’être pas là où on l’attend.
Ainsi limité, nommé comme « différent » au sein de l’école et de sa famille, il peut en venir à présenter fidèlement à l’opinion générale les troubles de l’attention et du comportement attendus pour s’en faire sinon reconnaître, du moins accepté.
Avec le recours de l'Hypnose Humaniste, ces enfants gagnent en confiance, ressentent une diminution de leur stress et une bien meilleure concentration. Les symptômes diminuent considérablement et favorisent, à leur rythme, la gestion de leurs troubles en leur offrant ainsi un soulagement rapide et durable.

***

La dépression

Dans l'évolution de la dépression, ce sont nos propres réactions aux événements, notre interprétation des événements sous notre contrôle, qui finissent par affecter notre qualité de vie. Plus généralement, il s’agit d’un état d’impuissance et de désespoir profond qui semble insurmontable, et qui survient souvent après un trop grand stress ou de trop grandes difficultés.
Cliniquement parlant, la dépression nerveuse survient lorsqu’il y a un dérèglement d’humeur. Selon les causes et les formes de la dépression, l'Hypnose Humaniste rétablit l’équilibre physique tout en agissant au niveau psychique. Cela accroît l’efficacité des antidépresseurs et augmente les chances de guérison.
En complément du médecin et des éventuels antidépresseurs, l’hypnothérapie humaniste est très indiquée pour rediriger l’attention des personnes qui souffrent. Du fait des changements dans la cognition (pensées) qui alimentent des cycles vicieux de sentiments négatifs et de ruminations, l'Hypnose Humaniste s'est révélée prometteuse comme approche pour aider à lutter contre la dépression post-partum après l'accouchement, et en complément du traitement médicamenteux pour les patients bipolaires.
Du fait des changements dans la cognition (pensées) l’Hypnose Humaniste est l'un des traitements le plus efficace pour la dépression. Des études montrent qu'elle aide les patients à surmonter les symptômes, comme le désespoir, la colère et le manque de motivation, il réduit également leur risque de rechute dans le futur.

***

Les addictions
L'addiction crée un comportement de dépendance de l'organisme à un produit. En l'absence du produit, la personne se trouve dans un état de manque. Sur le plan médical, l'addiction se définit par un besoin compulsif. Elle englobe divers types de dépendances, comme : - les troubles alimentaires, anorexie, boulimie – la dépendance aux boissons, alcool, drogues douces ou dures, aux médicaments, somnifères – la dépendance aux jeux, argent, vidéos – les achat compulsifs – les dépendances affectives, addictions sexuelles.
La recherche a montré l'efficacité de l'Hypnose Humaniste dans le traitement de l’addiction au cannabis et d'autres dépendances aux drogues, comme la dépendance aux opioïdes et l'alcool, les jeux du hasard, et d'aider les gens à cesser de fumer des cigarettes.
Le thérapeute aidera la personne à créer un dialogue entre son conscient et son inconscient, de cette communication rétablie elle va constater qu'elle n'est pas victime d'une quelconque dépendance, qu'il n'y a pas de sa part une absence de volonté, mais un conditionnement.
L'Hypnose Humaniste réduit les comportements addictifs et la toxicomanie. Contre ces dépendances tout autant physiques, que psychologiques, il existe peu d'outils aussi efficaces que l'Hypnose Humaniste.

Addiction au tabac
L'hypnose humaniste apprend à découvrir ce qui différencie le besoin, l'envie, le désir. Arrêter de fumer n'est pas une question de volonté. Nous décodons mal les signaux de notre désir, c'est une envie de fumer, pas un besoin.

Addiction à l'alcool
Il y a dépendance, même en cas de consommation modeste, quand celle-ci est devenue régulière, que le besoin en est impérieux, ou que les doses ont tendance à progressivement augmenter.
Quand une situation douloureuse du passé amène la personne à éprouver le besoin d'en éloigner le souvenir, elle pense que l’alcool va l'aider à augmenter cette distance en anesthésiant la blessure. Mais cette sensation anesthésiante s'étend sur sa vie sociale, et l’alcool produit un éloignement entre elle-même et les autres. Elle devient insupportable et son entourage la met à distance. Inversement, une rupture de sa part avec autrui se développe car elle veut échapper aux conseils, reproches ou jugements des autres.
Par la suite, elle méprise secrètement la personne dépendante qu’elle est devenue. Elle en vient même à détester l’alcool dont pourtant elle ne peut se passer. Mais comme dit l’adage, elle doit maintenant boire pour oublier qu’elle boit.

Addiction aux jeux du hasard
Le joueur a tendance à surestimer ses probabilités de gain, il pense pouvoir influencer favorablement le jeu par ses compétences ou son expérience. L'Hypnose Humaniste considère que les croyances, les comportements et les émotions des personnes sont intimement liés et s’influencent réciproquement. Elle s'emploie alors à remettre en question ces croyances inadaptées, son objectif étant une modification du comportement aux jeux.

Addiction à la pornographie
Elle a l’attrait de l’interdit, et le même résultat au niveau du cerveau que la consommation de produits tels que l’alcool ou l’héroïne.
Certaines régions de notre cerveau, comme le système dit « de récompense » sont surstimulées et suractivées, et notre évolution ne nous a pas préparé à cette suractivation.
Ce sont des relations affectives précaires qui sont à l’origine de cette dépendance, l'Hypnose Humaniste propose de les comprendre et d'y remédier

***
Les problèmes de poids

Que votre prise de poids soit d'origine hormonale, et/ou un moyen d'atténuer une douleur morale, l'Hypnose Humaniste va vous permettre de jouir d'un équilibre psychologique et physique où vous mangerez non plus par pulsion mais en ressentant réellement la sensation de faim.
Vous ne vous servirez plus de la nourriture pour apaiser votre stress et compenser vos émotions négatives, vous rééduquerez votre cerveau en lui permettant d'éviter les excès à l'aide d'une meilleure image de vous-même et du renforcement de votre motivation.
L'hypnose Humaniste est devenue le traitement de choix pour traiter l'anorexie, la boulimie nerveuse, et les « troubles de l'alimentation non spécifiés », les trois diagnostics les plus courants du trouble de l'alimentation.
Il est également prouvé qu’elle sera utile pour traiter environ 60 pour cent des patients atteints d'anorexie, considérée comme l'une des maladies mentales les plus difficiles à traiter.

L'anorexie

La personne qui souffre d'anorexie mène un combat acharné et dangereux contre toute prise de poids. Elle est la victime de nombreuses peurs irraisonnées pouvant s'apparenter à de véritables phobies en lien avec les conséquences de s’alimenter, comme prendre du poids ou devenir obèse. Le résultat est une restriction alimentaire obstinée et souvent dangereuse.
Le contrôle qu'exerce la personnes anorexique sur son alimentation est excessif et permanent. L'appétit est la plupart du temps conservé mais la personne lutte contre le besoin et le désir de s'alimenter. Elle s’impose une perte de poids graduelle pouvant aller jusqu'à l’émaciation (maigreur extrême).

Différence entre anorexie ou anorexie mentale
L'anorexie est un symptôme qu'on retrouve dans de nombreuses pathologies (gastroentérite, cancer, etc) qui correspond à la perte d'appétit.
L'anorexie mentale est une maladie où l'appétit est préservé alors que la personne refuse de s'alimenter.
Sur le plan psychologique, de nombreuses études ont fait le lien entre l'apparition d'une anorexie mentale et une estime de soi négative (sentiment d'inefficacité et d'incompétence) ainsi qu'un grand besoin de perfectionnisme.
Les hypothèses et études analytiques retrouvent certaines constantes dans la personnalité et les sentiments éprouvés par les personnes anorexiques. L'anorexie toucherait souvent de jeunes personnes qui évitent des situations de danger même très faible et qui sont très dépendantes du jugement


***
La boulimie
La boulimie fait partie des troubles alimentaires ou des troubles du comportement alimentaire (TCA) tout comme l'anorexie mentale et l'hyperphagie.
La boulimie se caractérise par la survenue de crises de suralimentation durant lesquelles la personne ingurgite d'énormes quantités de nourriture sans pouvoir s'arrêter. Les personnes boulimiques ont l'impression de perdre totalement le contrôle pendant les crises et se sentent honteuses et coupables après celles-ci.
Après la survenue d'une crise, les personnes mettent en place des comportements compensatoires non appropriés afin d'essayer d'éliminer les calories ingurgitées et d'éviter de prendre du poids. Elles ont souvent recours aux vomissements, à l'usage abusifs de médicaments (laxatifs, purgatifs, lavements, diurétiques), à la pratique intensive d'exercices physiques ou encore au jeûne.

L'hyperphagie boulimique
L'hyperphagie boulimique est un autre trouble du comportement alimentaire. Il est très proche de la boulimie. On observe la présence de crises de suralimentation mais il n'y a pas de comportements compensatoires permettant d'éviter la prise de poids. Les personnes atteintes d'hyperphagie boulimique sont souvent en excès de poids.

Anorexie avec crises de boulimie
Certaines personnes présentent à la fois les symptômes de l'anorexie mentale et de la boulimie. Dans ce cas, on parle non pas de boulimie mais d'anorexie avec crises de boulimie.

Troubles associés à la boulimie
On retrouve principalement des troubles psychopathologiques associés à la boulimie. Toutefois, il est difficile de savoir si c'est l'apparition de la boulimie qui va entraîner ces troubles où si la présence de ces troubles conduira la personne à devenir boulimique
Tout comme l’anorexie, la boulimie est une maladie psychiatrique qui ne guérit pas.
La boulimie, ce n'est ni de la gourmandise ni du grignotage, c'est un faux appétit.
Etre boulimique, ce n'est pas manger au delà de sa faim, ni manger sans faim, c'est avoir toujours faim. !
Ce faux appétit impérieux a une partie liée avec le noyau anorexique dans un rapport d’inversion, la boulimie fait son apparition comme inversion de l’anorexie et peut former un système d’alternance. Si les processus psychiques ne sont pas les mêmes, tout comme une addiction alcoolique, anorexique ou boulimique, la personne reste pourtant toute sa vie fragilisée par le risque d’une rechute.
Dans la boulimie il y a toujours l’existence d’une phase préalable donnant lieu à une lutte pour repousser l’acte qui n’en finit pas moins par se produire sur le mode impulsif :
- Manger très peu, tantôt énormément
- Justifier l’ouverture de la boite
- Vivre cette impression de faim, d’angoisse, irritable ou de malaise
- Choisir la nourriture la plus riche
- Ne pas attendre, prendre tout ce qui est à sa portée
- Manger les aliments faciles de suite
- Subir une solitude pesante
- Manger très vite.
***

La procrastination
Les causes de la procrastination sont psychologiques, c'est à dire reliées à des traits de personnalité et/ou des difficultés cognitives. Ces difficultés sont elles-mêmes partiellement expliquées par les gènes et la neurobiologie.
Parmi les causes de procrastination psychologiques, on retrouve :

La peur de l'échec
La peur de l'échec est une des causes principales de la procrastination. Le procrastinateur a souvent peur de ne pas être à la hauteur, et c'est pour cela il n'arrête pas de repousser sa réalisation. Toutefois, assez fréquemment, il n'admet pas qu'il a peur d'échouer. Les personnes qui ont une tendance à la procrastination sont en effet des perfectionnistes. Souvent, elles procrastinent parce qu'elles ont peur de ne pas pouvoir exécuter une tâche comme il faut. Ces personnes sont rarement satisfaites de leur travail ou de leur vie, et pensent toujours qu'elles pourraient «faire mieux».

La peur de perdre le contrôle
Une autre cause qui peut être à l'origine de la procrastination est la peur de perdre le contrôle. Le procrastinateur a envie d'avoir le pouvoir décisionnel sur les tâches à accomplir : c'est lui qui doit pouvoir décider comment et quand s'en occuper.

Le manque de motivation
Le manque de motivation peut aussi expliquer la procrastination. Si on ne voit pas l'utilité d'une tâche, ou que l'on n'anticipe pas de plaisir immédiat, il est moins aisé de passer à l'action !

Les difficultes de concentration
Parfois, des difficultés de concentration peuvent être la cause d'une tendance à la procrastination. Plus particulièrement, la procrastination - et les difficultés d'organisation au sens large - est fréquente chez les personnes qui souffrent de TDA/H (Trouble de déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité).
***
Le harcèlement moral
Les agissements du harcèlement moral, qui de l’extérieur paraissent anodins, ont un effet dévastateur pour la santé physique et psychique des victimes. Nous pouvons tous supporter une certaine hostilité, sauf si cette hostilité est permanente ou répétitive, ou si on est placé dans une position où il est impossible de répliquer ou de se justifier.
Au stress, s’ajoutent un sentiment d’impuissance, d’humiliation et l’idée que « ce n’est pas normal».

Les Troubles psychosomatiques
Un choc physique peut avoir un retentissement psychique, et un choc émotionnel peut avoir des incidences somatiques, on passe ainsi du physique au psychique et réciproquement.
Le corps enregistre une agression physique avant le cerveau qui a besoin d'un temps pour comprendre, et plus tard il se souviendra également du traumatisme, et les symptômes risqueront de se poursuivre avec du stress post-traumatique

La dévalorisation
Elle persiste, même si la personne est éloignée de son agresseur. Elle porte une cicatrice psychologique qui la fragilise et l’amène à vivre dans la crainte et à douter de tout et de tout le monde.
individuel.

La perte de sens
Ce qui rend malade, c’est l’incompréhension, ce sont les discours destinés à déstabiliser. Le double langage familial peut rendre un individu schizophrène, mais le double langage dans une entreprise ou un institut, peut détruire les employés et les rendre paranoïaques.
Les injonctions paradoxales (dire une chose et exprimer son contraire) sont souvent utilisées comme technique de harcèlement. Il s’agit d’empêcher l’autre de comprendre, de le paralyser.
On reproche à quelqu’un de ne pas travailler, mais on ne lui donne pas les moyens de travailler, ou bien, on prescrit à un employé une tâche dont tout le monde sait qu’elle est inutile. Ainsi il doute de sa santé mentale, ce qui est suffisamment éprouvant, et cela peut être aggravé par un comportement inconscient de collègues qui font comme si de rient ne s’était passé ou qui, au contraire, laissent entendre qu’on doit bien y être pour quelque chose pour être traité ainsi. Dans ces conditions, d'une façon ou d'une autre, les personnes ne peuvent que décompenser

La pseudo-psychose
C’est un mécanisme de défense que notre psychisme met en œuvre pour résister dans un contexte hostile et qui consiste à s’identifier à ce qu’on nous reproche d’être. Quand on dit à quelqu’un : « Tu es fou » ou bien « Tu es paranoïaque », il devient effectivement fou ou paranoïaque. De même, quand on lui dit : « Tu es nul », la personne concernée perd ses moyens et se sent devenir nulle. On la traite de paranoïaque et, après un certain temps, on la pousse à devenir méfiante, rigide, procédurière. C’est le pouvoir des mots qui fait acte et qui, par injonction, transforme l’autre. Le harcèlement moral est un processus particulier où une personne finit (le sujet harcelé) par devenir ce qu’on lui reproche d’être.

Le Traumatisme
Les événements traumatisants peuvent avoir des répercussions émotionnelles graves sur certaines personnes. Même si l’événement n’a pas de conséquences physiques, l’événement est inattendu, la personne n’était pas préparé à le vivre, la personne ne pouvait rien faire pour l’empêcher de se produire.
Ce n’est pas la cause qui détermine si quelque chose est traumatisant, mais la façon dont la personne va vivre l’événementLes agissements du harcèlement moral, qui de l’extérieur paraissent anodins, ont un effet dévastateur pour la santé physique et psychique des victimes. En effet, nous pouvons tous supporter une certaine hostilité, sauf si cette hostilité est permanente ou répétitive, ou si on est placé dans une position où il est impossible de répliquer ou de se justifier.
Les facteurs aggravants du harcèlement moral
Le harcèlement par un supérieur hiérarchique est plus grave que le harcèlement par un collègue, car la victime a le sentiment, souvent justifié, qu’il y a moins de recours possibles, et qu’il y a un chantage implicite à l’emploi.
Les conséquences sur la santé à long terme, sont plus graves lorsqu’il s’agit de harcèlement moral proprement dit, qui vise une personne isolée, que lorsqu’il s’agit d’une maltraitance managériale où tout un groupe est victime d’un même supérieur caractériel. Dans le dernier cas, les victimes peuvent se regrouper pour se plaindre et se défendre collectivement
Gravité des conséquences sur la santé de la victime
Elle dépend effectivement de plusieurs facteurs, mais les plus importants sont :
- La durée du harcèlement
- L’intensité de l’agression
- La vulnérabilité de la victime, sa fragilisation due à des agressions antérieures ou au manque de soutien familial et/amical ou à une mauvaise estime de soi avant l’agression.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

(suite)

A V A N C E E S P S Y C H O L O G I Q U E S
Le harcèlement moral au travail
Le syndrome post-traumatique
Le syndrome abandonnique
L'anorexie
La boulimie
Le bébé et la nourriture
Le Burn-out
Coaching
Réorientation professionnelle. Entraînement à la concentration, à la performance. Etudes, examens, prise de décision importante

LE HARCELEMENT MORAL
les symptômes
Le stress
Lorsque le harcèlement moral est récent et qu’il existe encore une possibilité de riposte ou un espoir de solution, les symptômes sont d’abord très proches du stress, avec ce que les médecins appellent des troubles fonctionnels : fatigue, nervosité, troubles du sommeil, migraines, troubles digestifs, lombalgies. C’est la réponse de l’organisme à une hyperstimulation et une tentative d’adaptation du sujet pour faire face à cette situation.
Toutefois, au stress, qui provient d’une situation de harcèlement moral, s’ajoutent un sentiment d’impuissance, d’humiliation et l’idée que « ce n’est pas normal
A ce stade, la personne peut récupérer rapidement si elle est éloignée de son harceleur ou si on lui fait des excuses. Alors, elle retrouve son équilibre, sans plus de conséquences à long terme.
La dépression
Si le harcèlement se poursuit dans le temps ou s’il se renforce, un état dépressif majeur peut s’installer, La personne harcelée présente alors une humeur triste, un sentiment de dévalorisation ou de culpabilité excessif ou inapproprié, la perte de tout désir et un manque d’intérêt pour tout ce qui l’intéressait jusqu’alors.
Très souvent l’employé masque ses symptômes à son entourage et même à son médecin, car il se culpabilise de ne plus être à la hauteur des attentes de sa hiérarchie. Il est important de ne pas négliger ces états dépressifs car le risque suicidaire est élevé à ce stade.
Les Troubles psychosomatiques
Dans le harcèlement, les troubles psychosomatiques sont presque toujours au premier plan. Le corps enregistre l’agression avant le cerveau qui refuse de voir ce qui n’a pas été compris. Plus tard, le corps se souviendra également du traumatisme, et les symptômes risquent de se poursuivre avec du stress post-traumatique
Le cortège des troubles psychosomatiques est impressionnant et est de gravité rapidement croissante :
- Des amaigrissements spectaculaires
- Des prises de poids rapides
- Des troubles digestifs (gastralgies, colites, ulcères d’estomac)
- Des troubles endocriniens (problèmes thyroïdiens, troubles du cycle menstruel
- Des poussées d’hypertension artérielle incontrôlables malgré les traitements
- Des malaises et des vertiges
- Des maladies de la peau (dépigmentation, blanchissement des cheveux…
- Des cancers (seins, ovaires, surrénaux, vésicaux...)
Il n’est pas toujours possible d’établir un lien direct entre un cancer et le stress professionnel, mais plutôt sur l’évolution rapide du cancer et l’ambiance difficile du travail, dans ce sens que l’individu craque là où il est génétiquement prédisposé.
Un choc physique peut avoir un retentissement psychique, et un choc émotionnel peut avoir des incidences somatiques. On passe ainsi du physique au psychique et réciproquement.
La représentation ou la crainte de l’événement (hurlements, insultes, humiliations, paroles sarcastiques, prévarication verbale, arrogance professionnelle ou de position de type : « on ne s’adapte pas aux désirs des employés, c’est à eux de s’adapter »), cela crée à son tour le même syndrome que l’acte lui-même
Evolution
Dans toutes les souffrances au travail, et en particulier en cas de trop forte pression professionnelle, si le stimulus cesse, la souffrance cesse et la personne peut recouvrer son état normal.
Le harcèlement moral, au contraire, laisse des traces indélébiles qui peuvent aller du stress post-traumatique à un vécu de honte récurrent, ou même à des changements durables de la personnalité.
La dévalorisation persiste, même si la personne est éloignée de son agresseur. Elle porte une cicatrice psychologique qui la fragilise et l’amène à vivre dans la crainte et à douter de tout et de tout le monde.

Les symptômes traumatiques
La reviviscence des scènes de violence et d’humiliation s’impose à la personne traumatisée qui ne peut pas ne pas y penser. Ces traumatismes entraînent une distorsion du temps : la mémoire stagne sur l’événement traumatisant, comme par hypermnésie, et le présent devient irréel, entraînant l’oubli ou un détachement des sentiments quotidiens. Pr exemple : - « Même mon mari et mes enfants ne comptent plus vraiment pour moi. Pourtant, je sais que je les aime, mais je n’éprouve plus rien pour eux»
La conséquence de la reviviscence est la désillusion, la victime est usée, minée par le souvenir des événements du harcèlement, jusqu’à perdre toute illusion et tout espoir. L’écroulement narcissique est d’autant plus fort qu'elle avait surinvesti son travail affectivement. Il y a là une situation de ratage, d’existence gâchée, de paradis perdu.
La prédominance de la honte et de l’humiliation
C'est ce qui fait la singularité des tableaux de harcèlement par rapport aux autres formes de souffrance au travail. Cela va de pair avec une absence de haine envers l’agresseur : les victimes veulent seulement être réhabilitées et récupérer leur honneur bafoué ; c’est cela qui explique leur envie de se cacher, de se retirer du monde.
La honte explique la difficulté qu’ont les victimes à s’exprimer, surtout lorsque le harcèlement est individuel. Comme dans les cas d’abus sexuel, la réalité est souvent pire que ce que les victimes racontent dans un premier temps, car elles ne trouvent pas les mots. Comment dire, à un moment donné, que l’on se sent maltraité, alors qu’on n’en a rien laissé transparaître jusqu’alors ? Comment justifier à ses propres yeux de n’avoir pas protester tout de suite ? Comment expliquer aux autres pourquoi on réagit à ce moment-là ?
Une agression dont on réussit à se défendre, même tardivement, ne produit pas tant d’effets à long terme. Ce qui blesse, en définitive, c’est n’avoir pas su (ou pu) faire ce qu’il fallait pour arrêter le processus, ce sont les humiliations subies en faisant bonne figure, les messages venimeux qu’on n’a pas décryptés à temps. La honte vient de ce qu’on n’a pas su ou pu réagir.
Le passage à l’acte agressif
Il est la conséquence directe de la perte de sens et de l’impossibilité de se faire entendre. On voit des employés avoir des gestes impulsifs de colère, qui peuvent aller jusqu’à casser du matériel sur le poste de travail, détruire toute une base de données informatique, ou téléphoner à leur agresseur pour l’injurier (acte suicidaire). Il va sans dire que ces actes impulsifs se retournent toujours contre l’employé, trop réactif, qui passe pour caractériel.
Les modifications psychiques
« On peut guérir d’un coup d’épée mais pas d’un coup de langue » (proverbe mossi). Ainsi quand le but de l’agression est de détruire l’autre, de le priver de son identité, on n’a, pour se protéger, que deux solutions : Se dédoubler (dissociation), ou bien renoncer à son identité. Ces événements provoquent une rupture, plus rien ne sera jamais pareil. On en ressort changé. Ce changement se fait parfois dans un sens positif, comme un apprentissage (prudence/méfiance dans les situations analogues), mais ce n’est malheureusement pas toujours le cas.
Deux registres d’évolution sont possibles : la dévitalisation et la rigidification.

La dévitalisation
La personne harcelée s’installe dans une névrose traumatique et son état dépressif devient chronique. C’est comme si elle n’arrivait pas à se désengluer de l’emprise. Elle rumine la situation et devient comme écrasée, perdant tout élan et toute étincelle de vie. Il n’y a plus aucun mouvement en elle puisque la personne est figée, parfois définitivement. C’est dans ce cas que l’on parle de « meurtre psychique » : elle est toujours en vie, mais elle est devenue comme un zombie. Elle porte désormais un bout de son agresseur en elle. Elle a incorporé ses paroles. Dans une autre culture, on dirait qu’elle et « possédée » ou bien « envoûtée »
La rigidification
D’autres fois, les personnes harcelées évoluent vers une rigidification de leur personnalité et présentent des traits paranoïaques.
En effet, il facile de passer d’une méfiance légitime à une paranoïa induite. La limite est subtile et bien souvent celle-ci vient fausser le diagnostic. Pourtant, ce serait un abus de savoir psychiatrique que d’attribuer ces troubles à une pathologie antérieure. Quand la confiance est bafouée, quand on a été trahi et manipulé, il est normal de devenir méfiant. Quand on a été surveillé, piégé, il est inévitable que l’on prenne ensuite des précautions. Toute situation professionnelle où il faut être en permanence sur ses gardes, peut entraîner une méfiance généralisée et une rigidification de la personnalité
Il arrive souvent que les victimes de harcèlement rencontrent méfiance et incrédulité, même parmi les thérapeutes et les avocats. On leur dit qu’elles ont été trop naïves, et elles se reprochent de n’avoir pas vu venir l’agression. En réaction, elles s’installent facilement dans une méfiance généralisée et en viennent à douter de tout le monde. On voit alors apparaître une rigidification réactionnelle avec souvent un sentiment de persécution, qui peut aller jusqu’au délire. La voie de sortie d’une telle situation est la reconnaissance extérieure (objective) de la violence subie.

ETAT DE STRESS POST-TRAUMATIQUE
Les troubles psychiques spécifiques liés aux traumatismes sont liés à des mécanismes de sauvegarde exceptionnels, psychologiques et neurobiologiques déclenchés lors d'un stress extrême et du risque vital que génère le traumatisme. Ces mécanismes sont responsables d'une déconnection du circuit de réponse au stress entraînant une mémoire traumatique, une dissociation avec anesthésie affective et physique. Par ex - pour qu'une victime puisse vivre malgré cette insurmontable horreur, son inconscient va faire en sorte qu'elle ne se rappelle plus des deux ans de sa vie avant le drame, et deux ans après, afin qu'elle ne puisse faire aucun lien entre un souvenir anodin durant cette période, et la scène traumatique.
Pour la victime, la répétition des chocs émotionnels ont comme « anesthésié» ses relations à autrui. Le fait que l’on ait pu se servir de son corps comme un objet de jouissance sexuelle la distancie dramatiquement de ses affects.
Symptômes de l'état pos-traumatique
Angoisse réactionnelle
Difficulté d’anticipation se traduisant par la nécessité de ne plus réfléchir, cela risquant de lui rappeler l’impact émotionnel.
Troubles dissociatifs post traumatiques (LHT)Troubles de la mémoire et de la concentration
Sentiment d’être spectateur de sa vie
Banalisation de son état de victime
Sentiment de vide
Troubles d’hyperactivation neurovégétative
Déni de reconnaissance
Distanciation des affects, froideur
***
LE SYNDROME DE L'ABANDON
La peur de l'abandon est le plus souvent associée à une faible estime de soi, le vécu de l'abandon étant plus ou moins consciemment mis en lien avec le sentiment de sa propre valeur. Selon cette logique, si nous avons pu être, ou vivre comme abandonné, c'est sans doute parce que nous ne méritions pas autre chose.
La peur de l'abandon est associée à une sensibilité marquée au rejet et à une grande réactivité. Les comportements qui ne permettent pas de combler la faille affective ne sont pas tolérés et déclenchent souvent une colère, voire une agressivité, qui peut sembler déplacée. En réalité, la personne se retrouve en permanence confrontée à la même douleur ancienne, réactivée par tout ce qui ne la rassure pas entièrement sur l'amour inconditionnel et absolu de son partenaire ou de ses proches.
La blessure d’abandon trouve ses origines dans nos expériences relationnelles passées, souvent infantiles, et renvoie à une instabilité affective difficile à vivre au quotidien, qui est liée à la peur du rejet et à la crainte de ne pas être aimé et accepté.
Elle se manifeste par des troubles du rapport à soi-même : mauvaise estime de soi et sentiment de ne pas être à la hauteur, et par des comportements excessifs dans les relations affectives.
La demande d'amour est massive et les attentes démesurées. La personne blessée aura tendance à rechercher un absolu dans ses relations affectives qui fait écho à l'ampleur de ce dont elle a manqué. Dans la relation, le manque d'amour occupe une place majeure et ouvre la voie à la dépendance affective dans la mesure où la solitude est fréquemment redoutée.
La blessure d’abandon est, dans le plus souvent des cas, un ressenti vécu pendant l’enfance. Cette blessure survient à la suite d’une absence d’un parent ou d’un proche qui a provoqué un sentiment d’insécurité ou un attachement qui n’a pas pu se faire convenablement.
Il est possible de souffrir d'une blessure d'abandon à l'âge adulte sans être en mesure d'en identifier les causes concrètes : chaque personne possédant une sensibilité particulière et donc des capacités d'intégration psychiques limitées et qui lui sont propres, des microtraumatismes non identifiables en tant que tels, peuvent aussi suffire à créer une peur de l'abandon. Celle-ci se traduit par un « syndrome d'abandon » qui se manifeste comme un état psychologique et émotionnel d'insécurité ayant des conséquences sur la vie relationnelle, mais aussi sur le rapport à soi-même.
L'hypnose Humaniste ramène à la conscience les événements traumatiques douloureux que nous sommes prêts à intégrer psychiquement. Un travail d'introspection et la mise en action concrète se révèlent être des atouts précieux pour le processus de guérison.

L'ANOREXIE DU COTE PSYCHANALYTIQUE

La psychanalyse considère que c'est surtout le cas de certaines mères des enfants anorexiques qui auraient besoin de soins thérapeutiques.
Dans le cliché le plus sombre, la mère pathologique serait une mère étouffante, ou indifférente, qui ne chercherait pas à savoir qui est son enfant. Elle pense qu'il est comme elle le croit, ou comme elle le veut. Et elle se sent trahie quand elle voit que ce dernier lui démontre qu'il est différent.
L'enfant qui reçoit ce message ne sait plus où commence et où finit l'intrusion de la mère, où commence et où finit l'image de son propre corps. Il ne sait plus faire la part des choses. Et un jour où l'autre, pour se défendre il pense inconsciemment qu'il ne sera jamais assez maigre, jamais assez « rien », pour se soustraire du regard étouffant de cette femme.
Dramatiquement, pour l'adolescente concernée, à côté du cliché des gravures de mode, la jeune fille cherche un moyen de s'émanciper, de s'échapper du carcan maternel, et l'anorexie semble être l'une des meilleures façons de « sortir du corps de sa mère » sans avoir à s'opposer verbalement à elle. Ce qui veut à peu près dire ceci :
- « Maman, je sais ce que je veux être, mais toi tu en as peur. Tu n'es pas dans l'amour de me laisser me démarquer de ton propre désir, tu veux que je sois ce que tu désires pour moi. Alors en ne mangeant plus ce que tu veux que je mange, ou même ce que j'aimerai manger, je me soustrais à toi, même si je dois en mourir ! Car je t'aime tant que je vais en mourir. »
Comme la mère s'est emparée de tout son être, qu'elle a tout touché, calculé, qu'elle cherche à tout contrôler, l'adolescente anorexique doit absolument trouver « le rien », cette absence de tout. Et dans ce rien, dans cet espace vierge symbolique elle va essayer de se reconnaître. Elle fait en sorte que son corps devienne absent du réel, absent du regard de la mère. Elle s'amenuise, elle cherche la possibilité d'exister hors du désir pathologique d'incorporation de la mère. Elle recherche « le rien. »
La jeune adolescente ne peut se séparer de sa famille, parce que son corps semble n'appartenir qu'à ses parents. Et dans le même temps, l'absence du regard des parents sur son quotidien déclenche chez elle une panique indicible, les angoisses de séparation avec l'environnement familial, et la mère en particulier, sont incontrôlables.
Convaincues de ne pouvoir quitter la cellule familiale, les adolescentes sont dans l'incapacité de décrypter leurs propres ressentis, elles refusent et nient farouchement leurs changements corporels hormonaux (seins, fesses, formes). En maîtrisant ainsi les besoins de leur corps elles abolissent la domination de l'autre sans remettre en question les liens qui les unissent.
L'adolescente n'a pas de « poids » dans le regard d'une mère qui lui dit :
- « Ma fille, tu es mon objet complet. C'est moi qui sait ce qui est bon pour toi. Alors crois-moi sur parole, si je décide pour toi, si je prends ton espace et ta parole c'est pour ton bien. »
De ce fait, l'anorexique avale symboliquement sa mère, ses désirs et ses certitudes. Elle les avale jusqu'à enfin décider de s'en libérer, à en vomir. Jusqu'à en mourir.
L'adolescente se force à vomir cette mère qui habite son corps, et qui refuse de la voir vivante, libre, et autonome.
Dans l'inconscient de sa mère l'adolescente est restée cet enfant qui n'est jamais sortie (symboliquement) de son ventre, et qui ne doit pas en sortir. Elle l'accapare et le retient dans ses injonctions d'amour :
- « Je t'aime trop, il faut que tu manges pour faire plaisir à maman, sois ce que je veux que tu sois. »
De son côté l'anorexique cherche sans cesse à déjouer la projection. Elle se forge un Moi tout puissant, et dans l'extérieur d'elle même elle travaille assidûment à interpeller, à choquer, à provoquer le regard de sa mère :
- « Maman tu m'as dessiné comme ça, mais moi je vais trahir ton dessin (ton dessein). Ton dessein de me faire mourir puisque tu ne peux pas supporter que je sois moi. Tu dis à tort que tu m'as voulue mais moi je te réponds que non tu ne m'auras pas. Je vais me soustraire à ton regard, à ton désir, je vais me redessiner moi-même comme je le veux, et surtout comme tu ne peux pas supporter que je sois ! Ta grande peur c'est que je meurs, mais au moins c'est là où tu ne pourras pas m'accompagner, alors je vais vers la mort, je la frôle, je joue avec elle, je la nargue, et je te sais enfin impuissante. Tu ne sais plus comment faire ni quoi dire pour me remettre en toi ! A force de trop mauvais amour tu n'as plus de pouvoirs sur moi et quand je maigris je gagne le combat ».
L'anorexie est donc une mise en acte de rébellion envers la mère. Un long et terrible passage à l'acte ( la mort ) distillé pour se défendre, pour pouvoir à la fois haïr et adorer cette mère hyper-protectrice et totalement rejetante.
C'est un « passage à l'acte » (cette mort annoncée et distillée) qui lui apporte une jouissance (symbolique) dans la sensation euphorisante qu'elle peut à sa guise maîtriser sa faim, dompter son corps.

LA BOULIMIE DU COTE PSYCHANALYTIQUE
Manger c’est incorporer, garder en soi, mais détruire, c’est du cannibalisme. Dans la boulimie l’avidité dépasse ce que l’on veut et ce que l’on nous donne.
En s’appuyant sur la théorie des pulsions de Mélanie klein, psychanalyste, ces pulsions iraient sur tout ce qui est mangeable, la nourriture n’existant pas en elle même.
Manger est un fait social avec des normes conventionnelles, petit déjeuner, déjeuner, goûter, dîner. Ces fonctions apparemment innées sont en fait particulièrement acquises par un apprentissage primitif qui les complètent, les organisent en sensations distinctes efficaces ou totalement anarchiques pour le bébé.
La mère répond normalement aux sensations de faim de son enfant avec une nourriture appropriée, l’enfant développe l’engramme de faim et apprend ainsi à le reconnaître et à le distinguer de ses autres tensions ou besoins.
Le boulimique n’a pas de repères physiologiques, il y a confusion dans les signaux du corps. Dans des besoins identifiés la sensation de faim est très souvent absente. Les boulimiques sont des mangeurs sans repères physiologiques, ils mangent par accès brutaux et ne sont pas particulièrement enclins à s’asseoir à table en toute convivialité.
La mère de l'enfant boulimique est perdue dans ses problèmes personnels elle ramène à elle tous les faits et gestes de son enfant, si par ex, quand il pleure, elle a mal, quand il ne mange pas il lui est hostile, quand il mange c’est pour lui faire plaisir, - et si ses réponses ne sont pas appropriées, si elle néglige, inhibe, force ou entérine indistinctement tous les messages de l’enfant, celui-ci est dans la plus grande confusion. Plus tard cet enfant sera incapable de faire la différence entre faim et non faim. D’où la peur de mourir de faim de l’obèse.
Chez le bébé, l’aliment est associé à l’excitation du besoin qui amène le souvenir de la satisfaction, c’est ce qu’on appelle le désir. La satisfaction orale est une satisfaction érotisée, celle du plaisir de jouir du lait.
La suralimentation est un retournement auto-érotique lié à la perte de l’objet, une régression vers la « sexualité » orale
Normalement perdre le sein c’est le désirer. Il y a donc une différenciation de fait entre le lait et le sein. Dans la boulimie il n’y a pas d’objet perdu ( le lait ) car le lait et la satisfaction-jouissance ne font qu’un, la fonction reste uniquement sur elle-même.
Il n’y a pas le deuil de la symbiose, il n’y a pas de séparation donc pas de désir de retrouver. Le désir va rester sur la nourriture.
Ne pas manger ou manger trop sont toujours les signes d’une recherche de limites.
La boulimie se vit comme un refuge, un fonctionnement désespéré dans la confrontation avec la réalité chez des sujets qui se débattent avec l’incertitude des frontières entre l’intérieur et l’extérieur, entre leurs pensées et celles des autres, entre le rêve et la réalité.
Dans la normalité, ce qui est associé à l’excitation du besoin amène le souvenir de cette satisfaction et on la désire à nouveau, c’est le désir. L’aliment est associé à l’excitation du besoin, et le souvenir de la jouissance procurée ramène le désir.
Dans la boulimie il n’y a pas de vie possible quand il n’y a pas de nourriture, on ne peut que mourir. Il n’y a pas de recul entre le lien du désir créé par le manque, et la différenciation entre l’objet et la satisfaction. On ne peut donc que manger.
De même que la nourriture ne nourrit pas, qu’elle n’a pas de goût, la sexualité n’a pas de désir.
Chez la personne boulimique la suralimentation est une masturbation. Une régression à la première sexualité qui était orale
Entre ce qui se perd et n’est pas perdu, le sein érotisé qui est soi, et ce qui ne peut pas se retrouver puisque c’est là, il n’y a pas de deuil possible
Manger est la nécessité de retourner avant la parole sans avoir besoin de la parole pour exister.
Pour éviter le déplaisir la nourriture est alors considérée comme seule désirable, on tourne en rond sans l’autre, on s’auto-récupère pour ne jamais se perdre.
La boulimie est entre la négation du plaisir, et la tentative du plaisir, pour ne pas aller vers la réalité.
Le boulimique jouit seul, il se donne ce souvenir érotisé, il jouit de lui.
Le corps ignoré fuit, laissé à l’abandon. Il y a une distorsion du fait de cette manipulation, les anorexiques ne se voient pas maigres, les obèses ne se voient pas maigrir.
Manger pour le boulimique c’est comme une hallucination, le passage de la bouche pleine d’aliments à une bouche pleine de mots. Mais la bouche reste vide.
Le manque est nommé par la bouche qui n’en parle pas et l’engouffre.
Manger c’est ne rien dire, le discours du plaisir est parfait, les ots y perdent leur sens, on ne cherche plus les mots, la nourriture les habitent. Tout ne devient que besoin sourd, machinal, comportementaliste, sans travail, sans objet ni désir
Manger c’est transgresser un interdit, on est gros, on ne doit pas manger, on se fait honte et on fait honte aux autres, alors on mange quand même en sachant que ce n’est pas ce que l’on désire, et on se punit de manger en mangeant
Si on mange on nie tout, donc on mange tout. Jusqu’à ce que l’on ne puisse rien retrouver, que l’on ne voit plus rien, que ça n’existe pas 
***
LE BEBE ET LA NOURRITURE
L’alimentation est un événement important dans la vie du nourrisson et du jeune enfant. Elle représente le centre de l’attention pour les parents et les autres donneurs de soins, ainsi qu’une source d’interaction sociale par la communication verbale et non verbale. L’expérience alimentaire apporte non seulement une valeur nutritive, mais aussi des occasions d’apprentissage. Elle affecte la croissance et la santé physique des enfants ainsi que leur développement psychosocial et affectif. La relation alimentaire subit l’influence de la culture, de l’état de santé et du tempérament.
Mélanie Klein pense que dès le début de la vie, le petit enfant a déjà un Moi archaïque livré à la peur et à l’angoisse. De plus, il aurait déjà un surmoi lui interdisant de satisfaire ses désirs
Elle divise cette première périodes de la vie en deux positions
- La position paranoïde-schizoïde
- La position dépressive

La position paranoïde-schizoïde
Elle se situe vers 4 mois, dans le stade oral. Elle est liée à l’instinct de vie et de l’instinct de mort de la personnalité.
D’une part les pulsions sexuelles et d’auto-conservation, d’autre part les pulsions agressives et d’auto-destruction. Ce sont ces pulsions qui sont en œuvre dans la position paranoïde-schizoïde, ainsi qu’entre les conflits entre le moi et le surmoi.
Au stade oral le bébé ne fait pas de distinction entre lui-même et le sein nourricier. Il ne voit que les objets partiels et non l’objet entier. Le sein de la mère est un objet partiel
Dès que le déplaisir ou la frustration se fait jour le bébé projette à l’extérieur ce qui lui est intolérable, mais cela lui revient automatiquement et l’habite entièrement.
A la fois il devient mauvais et à la fois il est mauvais. De même pour le bon ressenti, à la fois il est bon et à la fois le bon lui revient. Dans son omnipotence il peut donc être bon et mauvais ( caractère des enfants-rois )
Il clive ainsi l’objet en deux parties : le bon et le mauvais sein. Et il est aussi la bonne et la mauvaise mère.
Quand l’objet lui semble mauvais il développe une agressivité fantasmatique et attaque le sein.
Cette agressivité lui est aussitôt rendue et peut le détruire ( fantasme ) d’où les peurs et les angoisses.
En incorporant le bon et le mauvais sein il devient identifié à ces objets.
Il en prend les attributs et la puissance, bonne ou mauvaise. Ce qui est détruit fantasmatiquement chez l’une est détruit chez l’autre.
En ethnologie, il a été prouvé qu’à des périodes lointaines les parents dévoraient véritablement leurs enfants. Ces comportements ne pouvant qu’engendrer l’horreur, n’ont pu être assumés et ne le sont encore aujourd’hui que par le biais des contes de fées.
Cette animalité dévorante de l’homme le dépasse lui-même dans son entendement, et force lui est, pour l’expurger, de la banaliser dans un imaginaire collectif ou symbolique.
L’enfant en garde inconsciemment le souvenir et l’anticipe en dévorant symboliquement la mère potentiellement dévoreuse. ( d’où le désespoir des enfants qui veulent « réparer » les parents )
Ensuite, plus élaborée l’angoisse devient soit persécutrice, soit dépressive.
L’enfant n’arrivera à se dégager de cette position paranoïde-schizoïde qu’à la position dépressive
La position dépressive
Le clivage du bon et mauvais sein, de la bonne et mauvaise mère s’atténue par la suite, mais les pulsions destructives ont fait naître une grande culpabilité provoquant une angoisse dépressive.
Là intervient alors le fantasme de réparation et de protection de l’objet détruit.

LE BURN - OUT
Le burn-out est un état d’épuisement physique, émotionnel et mental. Il est lié à la dégradation du rapport qu’un salarié peut avoir à son travail, causant un stress professionnel chronique.
Causes associées provoquant le burn-out
Surcharge de travail, pression temporelle 
Faible contrôle sur son travail ;
Manque de reconnaissance ;
Sentiment de manque d’équité ;
Conflits de valeur, demandes contradictoires ;
Manque de clarté dans les objectifs, les moyens ;
Insécurité de l’emploi.

Le burn-out se caractérise par 3 dimensions :
Un épuisement émotionnel 
Une dépersonnalisation ou du cynisme, avec une insensibilité à l’environnement de travail et une déshumanisation des autres 
Un sentiment de non-accomplissement et de dépréciation.

Différence entre dépression et burn-out
Le burn-out ne survient que dans la sphère professionnelle
La dépression survient dans tous les domaines de la vie
Le burn-out est un processus de dégradation lié au rapport au travail
La dépression entraîne un état dépressif caractéristique, avec troubles de l’humeur, baisse de l’estime de soi et perte d’intérêt pour les activités habituellement agréables.

La dépression se concentre sur le patient en matière de traitement et de prévention
Le burn-out peut faire intervenir toutes les personnes qui sont dans la sphère professionnelle du malade.

Symptômes émotionnels du burn-out
anxiété 
tristesse ou manque d’entrain ;
irritabilité, hypersensibilité
absence d’émotion
pensées suicidaires, dans les cas les plus graves

Symptômes cognitifs du burn-out
Troubles de la mémoire
troubles de l'attention
Difficulté de concentration
troubles des fonctions exécutives : penser, s'organiser, apprendre, etc...

Symptômes comportementaux ou interpersonnels du burn-out

Repli sur soi isolement social avec comportement agressif, parfois violent
diminution de l’empathie 
Ressentiment et hostilité à l’égard des collaborateurs
Troubles du comportement alimentaire, toxicomanies

Symptômes physiques du burn-out
Tensions musculaires diffuses, crampes
asthénie (fatigue) 
troubles du sommeil et musculo-squelettiques 
céphalées (maux de tête) 
vertiges 
troubles gastro-intestinaux, maux de ventre
infections fréquentes 
troubles cutanés
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum confiance en soi »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 108 invités