Urgent, c'est le tournant de ma vie

Forum confiance en soi, psychologue confiance en soi
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

PSYCHOLOGIE

Quand le corps est blessé ou qu'il présente une anomalie, consulter un médecin semble être la réaction la plus adaptée, et la plus sensée. Mais quand on parle d'aller voir un thérapeute, les gens portent un jugement plus critique.
Si un ami vous dit: "J'ai rendez-vous chez le médecin", votre premier réflexe ne sera pas de penser qu'il est plein aux as, qu'il est faible ou qu'il est dingue. Quand le corps est blessé ou qu'il présente une anomalie, consulter un médecin semble être la réaction la plus adaptée, et la plus sensée.
Mais quand on parle d'aller voir un thérapeute, les gens portent un jugement plus critique.

Témoignage :
- " Personnellement, j'en discute très ouvertement. Dans l'ensemble, ma famille et mes amis me soutiennent. Mais, comme tout le monde, ils posent aussi des questions ou font des commentaires qui me rappellent combien cette démarche n'est pas encore aussi courante et anodine que je le souhaiterais.
Je sais que mon entourage me veut du bien, et que j'ai de la chance qu'il en soit ainsi. Mais quand je dis, d'une manière ou d'une autre, que "je vois un psy", il y a toujours cette microseconde de silence qui précède une réponse polie (et souvent à côté de la plaque). Le flot de pensées et d'interrogations se traduit par un léger trouble, une gêne dans le regard de mes interlocuteurs.
Cette microseconde trahit la stigmatisation dont nous faisons l'objet. Dans son ombre se dissimulent toutes les idées reçues, générées par la peur, le manque d'intérêt et la parfaite ignorance des psychothérapies et de la santé mentale. C'est un ensemble complexe qu'il nous faut disséquer, morceau par morceau, pour tout reprendre à zéro et repartir sur de bonnes bases.

*** Afin de mieux comprendre ce que recouvre le mot "thérapie", voici une liste de 14 idées reçues sur les personnes qui consultent.

1. On est faibles
Suivre une thérapie demande en réalité beaucoup de courage et de force. On me dit parfois que ça doit être agréable de prendre une heure par semaine pour "m'occuper de mes soucis". C'est effectivement agréable. Mais c'est aussi l'heure la plus épuisante de toute ma semaine sur le plan affectif. Il faut accepter d'explorer chaque recoin de sa pensée et de son cœur, et évoquer sans complexe toutes ses peurs, ses secrets, son vécu, afin de bénéficier au maximum de l'aide du thérapeute. Il faut beaucoup de force pour se confronter aux limites de ses émotions et de sa pensée, pour se laisser guider sur des chemins que l'on n'aurait pas empruntés, afin d'en tirer des leçons et chercher activement une façon d'aller mieux.

2. On est fous
Qu'un patient suive une thérapie parce qu'il souffre d'une maladie mentale ou qu'il cherche de l'aide pour mettre un peu d'ordre dans des sentiments ou des pensées envahissantes, le traiter de fou n'est, en aucun cas, adapté. Ça renforce la stigmatisation, et ça explique pourquoi certains n'iront jamais chercher de l'aide pour trouver l'apaisement dont ils ont tant besoin.

3. On gaspille notre argent
Chacun utilise son argent en fonction de ses propres priorités. De la même manière que quelqu'un paiera pour écouter les conseils d'un coach personnel qui l'aidera à atteindre ou retrouver un certain niveau de forme physique, je considère l'argent que je dépense chez le psy comme un investissement pour ma santé et mon développement personnel.

4. On est riches
Une thérapie peut coûter cher, mais il existe différentes manières de la financer. D'expérience, la plupart des médecins acceptent d'appliquer des tarifs dégressifs quand on n'a pas de mutuelle. Et beaucoup d'entreprises et d'établissements scolaires offrent (au moins en partie) des séances gratuites à leurs salariés ou élèves.

5. On a personne à qui parler
On ne va pas chez le psy parce qu'on n'a pas de vie sociale. La psychothérapie ne remplace pas les relations d'amitié, et le thérapeute n'est pas un ami. L'amitié fonctionne dans les deux sens: les points de vue qui s'échangent peuvent être biaisés par l'expérience personnelle et les circonstances. Ça renforce la stigmatisation, et ça explique pourquoi certains n'iront jamais chercher de l'aide pour trouver l'apaisement dont ils ont tant besoin. Il est accompagné par un professionnel qualifié qui va l'aider à affronter ses difficultés et ses besoins.
Consulter un thérapeute ne sous-entend pas non plus que l'on a de mauvaises relations avec ses parents. C'est effectivement dans l'enfance qu'on développe des compétences sociales et une façon de percevoir les autres, ses propres besoins et le monde en général. Mais tout ce qui nous arrive par la suite ne peut être constamment ramené à la relation que l'on entretient avec ses parents. Ce qui m'amène au point suivant.

6. On parle de vous pendant nos séances
Ne nous demandez pas ce que le thérapeute sait sur vous parce qu'il y a de grandes chances qu'on ne parle jamais de vous. Même si c'était le cas, ça ne vous regarderait pas. Alors, quand on discute ou qu'on s'engueule, ne vous abaissez pas à dire des choses comme "J'imagine que tu vas en parler à ton psy!" La thérapie est un espace sacré où le patient évoque ses relations et ses sentiments sur qui il veut et ce qu'il veut. Et si nous en parlons au médecin, ce sera pour de bonnes raisons. On n'est pas là pour échanger des ragots.

7. C'est parce qu'on était en dépression ou qu'il s'est passé quelque chose de précis
Il y a généralement un élément déclencheur. Expérience traumatisante, tensions dans ses relations, impression de ne plus parvenir à gérer le quotidien, les raisons de consulter sont multiples. Il ne suffit pas de cocher des cases pour savoir si on a besoin de voir un psy. Sauf à coller des étiquettes aux patients ou à les enfermer dans des cases. En fait, il y a toujours une bonne raison de consulter, raison qui peut évoluer par la suite: on peut partir d'une certaine expérience, puis en explorer d'autres.

8. On ne va pas bien
Il n'y a pas besoin d'être en danger pour aller chez le psy. Comme nous venons de le voir, il existe souvent un élément déclencheur, mais cela peut aussi être la conséquence d'une série d'expériences ou de sentiments. J'ai la vingtaine, je travaille, je suis heureuse, en bonne santé. Je ne souffre pas de mon travail, de mes relations sociales ou de mes loisirs. Je me rends sereinement à ces séances hebdomadaires. Pourquoi donc? Comme je l'ai dit, les raisons peuvent évoluer. En ce moment, je sens que j'ai encore beaucoup apprendre sur moi et sur la manière de gérer certains sentiments, certaines situations, certains besoins.

9. Une thérapie suit un calendrier précis
La durée idéale d'une thérapie est sujette à débat. Personnellement, j'ai commencé il y a six mois, et même si je suis très contente de mon psy, j'espère bien que je finirai par ne plus avoir besoin de consulter aussi souvent. J'ai un ami qui a suivi des séances pendant deux ans, un autre, deux mois, à raison de deux fois par semaine, pour surmonter un évènement traumatisant. La durée et la fréquence des séances font l'objet d'une discussion avec le thérapeute et le patient a la possibilité d'arrêter à tout moment.

10. On ne sait pas lâcher prise
Suivre une thérapie ne signifie pas qu'on a du mal à se détacher du passé. Pour travailler sur les difficultés du présent, il faut souvent évoquer le passé. Cela ne veut pas dire pour autant que l'on vit dans le passé. On y fait de simples incursions pour tenter de disséquer et de comprendre certaines connexions et certains problèmes sous-jacents qui se posent à l'heure actuelle.

11. Vous devriez être triste pour nous, ou avoir peur de nous, toutes ces choses que vous n'auriez pas ressenties si on ne vous en avait pas parlé
Cela ne fait que renforcer la stigmatisation de ceux qui cherchent à se faire aider. Inutile de nous regarder ou de nous parler différemment sous prétexte qu'on vous a dit qu'on voyait un psy! Il n'y a pas de honte à cela, ni de mal à chercher l'aide ou les conseils d'un professionnel. Si vous devez en pensez quelque chose, soyez fiers de nous. Applaudissez notre décision de travailler sur nous-mêmes.

12. On prend des médicaments
Notre société a tellement l'habitude de chercher des solutions rapides qu'on n'envisage pas qu'un patient puisse suivre une thérapie sans prendre de médicaments. Ce n'est pourtant pas systématique. Certes, certaines maladies nécessitent un traitement, mais la thérapie développe notre capacité à faire face et à résoudre nos problèmes pour vivre plus heureux et en meilleure santé.

13. Nos psys nous disent ce qu'il faut faire et ce qu'il faut penser
Ne demandez jamais: "C'est ton psy qui t'a dit ça?" Le fait de voir un thérapeute ne signifie pas que nous avons abandonné le contrôle de nos pensées et de nos sentiments. Nous restons des êtres humains qui, au bout du compte, font appel à leur instinct et leurs connaissances pour prendre des décisions appropriées. Le thérapeute est là pour nous aider à trouver la force d'affronter les difficultés, et faciliter notre accès à une vie plus heureuse et plus saine. Son rôle n'est pas de nous dire ce que nous devons faire.

14. Mon psy peut aussi t'aider, ou aider ton ami
Je soutiens tous ceux qui cherchent un thérapeute, mais je rappelle que chaque psy ne convient pas forcément à l'ensemble des patients. Il faut éplucher les annuaires pour trouver celui qui sera le plus adapté à ses besoins et à ses envies. J'admets que ce n'est pas simple. Trouver un psy est en soi épuisant et peut décourager les plus hésitants. Mais beaucoup vous proposeront une séance de découverte, ou accepteront d'avoir un échange préalable par mail, ce qui vous permettra de faire le choix approprié.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LA CRISE D'ORIGINALITE CHEZ L'ADOLESCENT

Une horreur de la banalité, une propension à faire de soi quelqu’un d’exceptionnel et d’unique, caractérise l’adolescent. Ce désir d’originalité débute aux environs de 14 ans pour la fille et 15 ans pour le garçon. Il constitue un des premiers éléments de la "puberté mentale" qui accompagne les transformations d’ordre physiologique. La crise d’originalité désigne la forme la plus visible et la plus complète du désir d’originalité. Cette crise n’est pas permanente, elle présente des fluctuations. Son début est très souvent rattaché à un événement tel que l’éloignement, la mort d’un être aimé, un brusque changement dans l’existence, un chagrin d’amour, une ambition déçue, etc. Cette crise éclate soudainement et avec violence et présente deux faces :
- une face individuelle se caractérisant par l’affirmation de soi avec exaltation, une contemplation et une découverte du Moi comparable à la découverte du corps chez le bébé. Elle peut se traduire par un goût de la solitude, du secret, par des excentricités vestimentaires, comportementales, langagières ou épistolaires. La pensée est avide d’inédit et de singulier. La passion de réformer, de moraliser ou de bouleverser le monde est intense. Plusieurs degrés existent. - Une face sociale se manifestant par la révolte juvénile : révolte à l’égard des adultes, des systèmes de valeurs et des idées reçues. Les adolescents adressent deux griefs à l’égard des adultes : leur manque de compréhension et le fait qu’ils attentent à leur indépendance. En fait, il s’agit d’une révolte vis à vis de tout ce qui peut gêner cette affirmation de soi.

LA CRISE JUVENILE SIMPLE

Dans les crises juvéniles simples, l’acceptation de l’image de soi est assez facile, les réactions de l’adolescent sont liées à des motivations vivantes et chargées d’angoisse. En consultation, le médecin ou le psychologue apparaît réel, solide dans l’esprit de l’adolescent. Si les attitudes d’échec sont observables, elles sont réversibles et l’intelligence reste disponible.
Au contraire, dans les crises juvéniles sévères, l’acceptation de l’image de soi est difficile. En consultation, le praticien semble flottant, incertain, décevant aux yeux de l’adolescent. Trois tableaux caractéristiques sont décrits :
- La névrose d’inhibition, avec des inhibitions multiples, une difficulté à s’exprimer, une crainte de la personne du sexe opposé, une inhibition intellectuelle et sociale avec souvent des traits phobo-obsessionnels. - La névrose d’échec avec échec scolaire, échec sentimental, expression brutale d’interdit surgissant de l’inconscient, refusant le succès que semble souhaiter le conscient. La pensée devient perturbée, labile, instable, investie par des problèmes névrotiques ; - La morosité, qui n’est ni la dépression ni la psychose, mais un état proche de l’ennui infantile : "je ne sais pas quoi faire, à quoi m’intéresser, à quoi jouer, etc.". C’est un état qui manifeste un refus d’investir le monde, les objets, les êtres, la sexualité, plutôt qu’une perturbation thymique véritable. La vigilance est de mise en raison des risques passages à l’acte : fugue ou délinquance, drogue, suicide.
Ces crises sévères doivent cependant être distinguées des aspects dissociatifs où l’image de soi n’est plus acceptée du tout, et où, en plus, on observe parfois une division de la personnalité avec des bizarreries sortant du cadre de la simple originalité. Une schizophrénie débutante doit naturellement être évoquée, mais sans précipitation, et une consultation spécialisée s’impose. Le devenir avec le temps semble un des meilleurs critères diagnostiques.


L’AGIR ET LE PASSAGE A L’ACTE

L’opposition entre conduite agie et conduite mentalisée prend toute son importance à l’adolescence. À cet âge, l’agir est considéré comme un des modes d’expression privilégiés des conflits et des angoisses de l’individu. Il se manifeste dans la vie quotidienne de l’adolescent dont la force et l’activité motrice se sont brutalement développées avec la puberté. Une des représentations les plus concrètes de la rupture de l’adolescent avec son contexte familial ou institutionnel est le départ du milieu dans lequel il vivait.
Dans les fugues, le voyage est un départ, mais il est préparé à l’avance, pour un temps déterminé, solitaire ou plus souvent en groupe, dans un but précis avec un retour prévu. Il fait appel à des motivations individuelles : découverte, aventure ou fuite de la vie quotidienne routinière. Le voyage a plusieurs fonctions : manifestation d’indépendance de l’adolescent par rapport à sa famille, rituel socialisé d’éloignement accepté par les parents… Il est parfois l’occasion d’une décompensation anxieuse : crise d’angoisse aiguë, épisode dépressif momentané, trouble particulier des conduites (anorexie, insomnie) voire même épisode délirant aigu, les premiers signes d’un état psychopathologique. La fugue est un départ impulsif, brutal, le plus souvent solitaire, limité dans le temps, généralement sans but précis, le plus souvent dans une atmosphère de conflit (avec la famille ou avec l’institution où est placé l’adolescent). Cette discontinuité dans les interactions entre l’adolescent et son environnement est provoquée par l’adolescent. Mais ce comportement peut renvoyer à de semblables ruptures, plus anciennes, où l’enfant n’avait aucun moyen de maîtriser la situation, d’agir (ou de réagir). Abandonner est souvent plus facile à vivre qu’être abandonné !

VIOLENCE ET DELINQUANCE

La violence contre les biens n’est pas un des délits les plus fréquents mais elle frappe généralement l’opinion publique par son aspect "gratuit": il n’y a souvent aucun mobile apparent à la conduite destructive. On peut distinguer la violence en bande ou vandalisme, et la violence solitaire.
- Le vandalisme : Il est toujours le fait d’une bande qui s’attaque à des biens collectifs (lampadaires, plaques indicatrices) ou individuels (voitures garées). On peut retrouver une motivation apparente, mais le plus souvent elle est hors de proportion des dégâts provoqués. La gravité des actes commis n’est pas toujours correctement évaluée par l’adolescent. - Les conduites destructrices solitaires sont plus rares. L’exemple typique en est la conduite pyromane, toujours fascinante et longtemps considérée comme un crime. Le feu renvoie à une intense excitation que l’adolescent ne peut ni maîtriser ni évacuer autrement. Parfois elle ponctue une longue période de lutte accompagnée de la pensée obsédante du feu. La conduite de pyromane renvoie alors à des structures de type névrotique, d’autant que l’adolescent éprouve un sentiment de malaise, de culpabilité ou de honte. Mais souvent l’impulsivité et la destructivité sont au premier plan. Cette conduite peut alors constituer la mise en acte des pulsions et des fantasmes agressifs, la perception de la réalité s’estompant derrière l’envahissement fantasmatique. C’est ce qu’on observe dans les structures psychotiques ou en cas de psychopathie grave.
Une autre conduite destructrice solitaire est représentée par la crise de violence de l’adolescent dans l’appartement familial : brusquement, l’adolescent se met à casser du mobilier dans l’appartement. Les objets détruits peuvent appartenir à l’adolescent luimême ou à l’un de ses proches, ce qui oriente souvent le sens à donner à ces conduites. En dehors de la psychopathologie de l’adolescent lui-même, ces conduites destructrices signent toujours des perturbations profondes dans la dynamique familiale : mésentente parentale voire scènes de violence verbales ou agies entre conjoints. L’absence physique d’un des parents, en particulier du père, s’observe parfois, mais dans d’autres cas il peut s’agir d’une absence totale d’autorité parentale, malgré les apparences…
- Violence contre les personnes La violence intra-familiale est une maltraitance des parents. Il s’agit surtout de garçons occupant en général une position particulière dans la fratrie. La violence extra familiale concerne presque exclusivement des garçons. La majorité de ces adolescents présente déjà des antécédents de délinquance, de drogue, d’alcoolisme et parfois des antécédents psychiatriques.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

COMPORTEMENTS AGRESSIFS CHEZ L'ENFANT

Les comportements agressifs ne sont pas pathologiques en eux-mêmes; ils sont nécessaires à l’évolution de l’enfant. C’est grâce à l’expression de son agressivité que l’enfant s’affirme face à autrui comme un sujet, lieu de désirs et de volonté, et qu’il conquiert les limites de son Moi et de sa propriété (ses jouets, sa chambre, etc.). L’absence de sens de la propriété peut être pathologique (indistinction entre soi et les autres), comme l’est un sens de la propriété exagéré (trop grande jalousie fraternelle, vols, etc.).
- Les violences
Ces comportements en réponse à une frustration sont banaux entre 1 et 4 ans. Ils sont plus fréquents chez les enfants actifs et hypertoniques et chez les garçons. Malgré leur banalité, il faut signaler les problèmes d’adaptation qu’ils posent dans les collectivités d’enfants, crèches ou maternelles (en particulier quand l’enfant mord), alors qu’ils sont en général beaucoup mieux tolérés dans le milieu familial. L’erreur la plus couramment commise face à ces comportements est d’y répondre sur un mode analogue : mordre l’enfant qui mord, frapper celui qui donne des coups. Cela peut entraîner un cercle vicieux d’agressivité réciproque et de désir de vengeance, ou angoisser l’enfant en alimentant ses fantasmes de châtiment et de culpabilité. Au-delà de 4 ans, l’enfant a habituellement acquis de nouveaux moyens de s’affirmer et de réagir à la frustration, en particulier grâce à la maîtrise du langage. La persistance de violences est le signe soit d’une immaturité du Moi - c’est le cas d’enfants ayant souffert d’une carence affective précoce) soit d’un déficit instrumental ou sensoriel qui empêche l’enfant d’accéder à de nouveaux modes d’expression - c’est le cas des enfants souffrant de retard de langage, de surdité, etc.
Les enfants psychotiques peuvent avoir de brusques passages à l’acte agressifs, non motivés et parfois d’une extrême violence, s’adressant à leur entourage du moment, sans provocation de celui-ci. Ce sont des crises clastiques.

LES COLERES CHEZ L'ENFANT

La rage correspond à un type de réaction de l’enfant très jeune (jusqu’à un an) à une frustration : décharge de mouvements anarchiques, accompagnés de cris inarticulés et de phénomènes vasomoteurs (pâleur, rougeur du visage, sécheresse de la bouche). Elle peut persister bien au-delà chez des enfants impulsifs qui réagissent ainsi à de trop grandes frustrations, avec une certaine obnubilation de la conscience et une amnésie partielle de la crise. Les colères proprement dites sont une expression émotionnelle plus contrôlée et marquée surtout par une agressivité verbale, des injures, des critiques blessantes. La colère est une manifestation banale chez l’enfant de 2 à 4 ans, au moment où se développe en lui un besoin d’indépendance et d’affirmation de soi.

L'OPPOSITION CHEZ L'ENFANT

On distingue cliniquement deux types d'opposition : L’opposition active, le plus souvent normale, marque une période dans l’évolution psychologique de l’enfant : apparition du "non !" dans le courant de la 2ème année, crise d’opposition de la 3ème année. Toutefois, certains enfants vivent en permanence en opposition à leur entourage et tendent à recréer partout une relation d’opposition sur un mode sadomasochiste. L’opposition passive : l’enfant se contente de ne pas faire ce qui lui est demandé ou de traîner pour tout. C’est un symptôme très souvent rapporté par les mères qui se plaignent de devoir répéter de nombreuses fois les mêmes choses, du fait que l’enfant met un temps interminable pour faire la moindre chose imposée - alors qu’il fait rapidement ce qui l’intéresse. Assez souvent, l’opposition passive cache des troubles dépressifs latents chez l’enfant.

LES MENSONGES CHEZ L'ENFANT

On ne parle pas de mensonge chez l’enfant avant 6 ou 7 ans, l’âge dit "de raison". L’enfant jeune déforme souvent les faits ou en invente, mais on ne peut attribuer à cela la valeur d’un mensonge, car il n’a pas encore acquis une notion claire du vrai et du faux, de l’imaginaire et du réel.
- Le mensonge utilitaire
Il est naturel à l’enfant. Son premier mouvement est de faire correspondre la réalité à ses désirs et au besoin de la fausser, soit pour obtenir un avantage, soit pour éviter un désagrément. Ce n’est que l’intériorisation progressive d’une loi sociale et d’une éthique personnelle qui lui fera respecter la vérité. Un "certain respect" du mensonge de l’enfant jeune est capital : l’adulte doit savoir se laisser berner, abuser ("Ha bon ? Tu crois vraiment ?"). En effet, il importe de ne pas lui donner l’impression que l’adulte lit dans ses pensées, dévoile sa ruse ou sa manipulation. Le risque d’une grande intrusion psychique (mes pensées sont les siennes) est ici très grand. Le mensonge le plus fréquent chez l’enfant plus grand est celui de la dissimulation ou de la falsification de mauvais résultats scolaires. Elles peuvent conduire l'enfant à un enchaînement de mensonges et de falsifications de plus en plus angoissant.
- Le mensonge "névrotique"
Il a pour fonction de compenser, au niveau imaginaire, une infériorité ou une insuffisance que l’enfant ressent. Il s’inventera un père beaucoup plus riche et puissant que la réalité, se vantera d’exploits imaginaires, etc. Cette forme de travestissement de la réalité mérite le nom de fabulation, plutôt que de mensonge. Il ressemble au "roman familial", plus tardif, où l’enfant dissimule sa déception vis à vis de ses parents en en imaginant de "meilleurs" et "tout puissants". Les constructions sont parfois riches (cf. le personnage d’Harry Potter, enfant carencé et maltraité dans la réalité, qui se protège en devenant sorcier). Au maximum, c’est le tableau de la mythomanie (rare). Une autre forme de fabulation est l’invention d’un double, en général du même sexe, le plus souvent un frère ou une sœur, parfois un ami. L’invention d’un double est fréquente chez l’enfant de moins de 6 ans, sans trouble psychopathologique notable. Chez l’enfant plus âgé, l’invention d’un double peut signifier un trouble profond de l’identité des personnes et de soi-même et peut prendre une allure inquiétante car elle fait craindre une organisation psychotique ou prépsychotique de la personnalité.


LES VOLS CHEZ L'ENFANT

On ne parle de vol chez l’enfant avant 6-7 ans. Ici ce n’est pas le sens de la réalité qui est en jeu, mais celui de la propriété. Pendant longtemps, ce qui intéresse le plus l’enfant est justement ce qui appartient à l’autre, son intérêt pour les objets passe par l’intérêt de l’autre. Les garçons en sont responsables dix fois plus souvent que les filles. La proportion des délits pour vol augmente avec l’âge. La première personne victime du vol de l’enfant est un membre de la famille, le plus souvent la mère (on parle de vols "domestiques"). Dans certains cas, les trésors du porte-monnaie de la mère représentent les richesses qu’elle renferme dans son corps, son ventre, d’où viennent les enfants. Puis l’enfant vole à l’extérieur de sa famille, mais d’abord des personnes connues, ses camarades ou sa maîtresse d’école, puis des personnes inconnues. L’objet volé est d’abord un objet alimentaire (bonbons…) puis l’enfant vole de l’argent ou divers objets chargés pour lui de signification symbolique. A partir de la puberté, on peut voir des vols fétichistes (vols de lingerie féminine par des garçons, rares), mais aussi vols de véhicules (de loin les plus fréquents). C’est à propos du vol que l’on remarque l’influence des perturbations affectives de la petite enfance et en particulier des séparations (observation des 44 voleurs de Bowlby) sur les comportements délinquants. C’est aussi à propos du vol que Winnicott a développé une théorie du "comportement antisocial" : le vol répond à un sentiment précoce de défaillance de l’environnement (un exemple en est une dépression de la mère, alors moins disponible pour son enfant). L’enfant voleur cherche inconsciemment à combler un manque, à prendre quelque chose qui lui était dû et qui lui a été refusé. Les facteurs affectifs (carence ou séparation) sont presque toujours présents dans la genèse des comportements de vols répétitifs.
Parfois, le vol de l’enfant s’inscrit dans un devenir caractéropathique, voire psychopathique. C’est le mode d’entrée le plus fréquent dans la délinquance. Il s’associe alors fréquemment à d’autres troubles du comportement telles les fugues.


LES FUGUES CHEZ L'ENFANT
La fugue est le fait pour l’enfant de partir sans autorisation et sans prévenir du lieu où il est sensé être, pour déambuler, le plus souvent sans but pendant plusieurs heures, parfois pendant des journées entières. Là encore, il faut attendre 6-7 ans pour parler de fugue. Les déambulations de l’enfant plus jeune qui s’éloigne de sa mère, sans que celle-ci s’en aperçoive, n’ont pas la valeur ni l’intentionnalité d’une fugue. Il est très important d’avoir un emploi du temps très détaillé du fugueur. Le plus souvent, le fugueur est seul, mais parfois s’organisent des fugues en bande, sous l’impulsion d’un leader. En général, le fugueur n’a pas de but précis, il ne sait où aller et déambule au hasard. Bientôt, il cherche un refuge, ne tarde pas à se faire remarquer par son comportement indécis. Il est très soulagé d’être découvert et ne tarde pas à avouer sa fugue. D’autres fois l’enfant a un but qui est presque toujours le retour à un endroit investi par lui comme sécurisant, voire idyllique. Les fugues de l’école méritent une mention spéciale. L’école buissonnière peut être le fait d’enfants à tendances psychopathiques, peu motivés pour l’école. Mais très souvent, c’est un mécanisme phobique qui sous-tend la fugue, laquelle masque en fait une phobie de l’école. Il en existe deux formes : - Celle des enfants au début de leur scolarité primaire, vers 6-7 ans, qui sont angoissés par toute séparation d’avec leur mère - Celle d’enfants plus âgés, vers 10 ans, qui sont spécifiquement angoissés par l’école. Ils partent le matin à l’heure habituelle, se dirigent vers l’école, mais arrivés à destination ils sont envahis d’angoisse et ne peuvent entrer. La phobie scolaire renvoie aux difficultés de séparation chez un enfant intelligent, qui travaille ses cours à la maison, en présence de sa mère. Une phobie sociale (les camarades de classe) et une agoraphobie (le trajet jusqu’à l’école) peuvent être associées (cf. Item 41).


LES TROUBLES OBSESSIONNELS COMPULSIFS CHEZ L'ENFANT

Que certains enfants présentent des troubles de type obsessionnel, associés ou non à des compulsions, la clinique nous l'enseigne et ceci n'est pas discutable. Toute la question est de savoir s'il s'agit d'une entité morbide isolée (T.O.C.) ou si ces troubles s'insèrent dans le cadre d'une personnalité et d'une histoire humaine singulière (organisation névrotique obsessionnelle). Le T.O.C. est caractérisé par la présence de deux types de symptômes spécifiques (associés ou non): obsessions et/ou compulsions, à l'origine de sentiments marqués de détresse, de perte de temps considérable ou interférant de façon significative avec les activités habituelles du sujet. Les obsessions sont des idées, des pensées, des impulsions ou des représentations persistantes qui sont vécues comme intrusives et inappropriées et qui entraînent une anxiété et une souffrance importante. Les compulsions sont des comportements répétitifs (ex. : se laver les mains, ranger dans un certain ordre, vérifier…) ou des actes mentaux (ex. : compter, repérer des mots de manière silencieuse…) dont le but est de prévenir ou de réduire l'anxiété ou la souffrance et non de procurer plaisir ou satisfaction. Selon la théorie psychanalytique, ces modalités de penser et/ou de comportement correspondent à un mode d'aménagement psychique, régressif, lié à la confrontation à la problématique œdipienne. Toute la question étant alors pour le sujet d'aménager des stratégies, conscientes et inconscientes, de mise à distance de l'objet du désir.
La prévalence du T.O.C. chez les enfants et adolescents est comprise entre 0,5 et 3 %. Les premiers symptômes d'obsessions et de compulsions apparaissent généralement autour de l'âge de 10 ans, avec une prédominance masculine dans les formes prépubères.
Le trouble obsessionnel compulsif chez l’enfant et l'adolescent est proche, dans les grandes lignes, de la sémiologie de celui de l’adulte. Certaines particularités méritent cependant d’être soulignées.
A noter l’importance des crises de colères impulsives et anxieuses. Lorsque ces enfants sont peu à peu submergés par les obsessions et prisonniers des actes compulsifs éreintants, l’angoisse et la détresse sous-jacentes ne sont contenues que de manière provisoire et modérée. D’où la fréquence élevée d'explosions émotionnelles, de crises aiguës de colères avec insultes, de bris d’objets et parfois de coups et blessures dirigés vers les proches avec forte culpabilité a posteriori. Ces phénomènes de colères se manifestent classiquement lorsque les rituels sont perturbés, voire empêchés, volontairement ou involontairement, par l’entourage.
Près de 75 % des enfants souffrant de T.O.C. présentent également un autre trouble psychiatrique. Il s'agit principalement de l'association à d'autres troubles anxieux : attaques de panique, angoisse de séparation, troubles anxieux généralisés ou phobiques.
La prise en charge thérapeutique comporte 2 volets : la psychothérapie et la psychopharmacologie. La psychothérapie est principalement d'origine psychanalytique et replace les T.O.C. dans le cadre plus général des conflits conscients et inconscients liés à la mise en place d'une structure obsessionnelle de la personnalité et tente d'améliorer l'ensemble du fonctionnement psychique. Les psychothérapies familiales et les thérapies cognitives et comportementales auraient démontré leur efficacité sur les symptômes obsessionnels et compulsifs.
La psychopharmacologie fait appel aux médicaments inhibiteurs de la recapture de la sérotonine. En France, en 2003, seule la sertraline (Zoloft ®) a l'AMM dans cette indication, dès l'âge de 6 ans. En pratique, il convient de débuter à faible posologie : 25 mg/jour chez les enfants de moins de 40 kg, et 50 mg/jour pour les autres. La prise du Zoloft® se fait en une prise par jour, matin ou soir, au cours d’un repas. Par la suite, les doses seront progressivement adaptées jusqu’à l’obtention d’une amélioration (posologie maximale : 200 mg/jour). Les effets thérapeutiques sont en règle générale ressentis dès la troisième semaine de traitement (soit plus rapidement que chez l’adulte). Insistons ici sur la nécessité de prolonger le traitement au moins 12 mois après une stabilisation de la symptomatologie.

LA CRISE DE LA PUBERTE

La phase pubertaire marque le début de la crise juvénile. Elle apparaît dans les deux sexes, débutant vers 10-11 ans et se terminant vers 15-16 ans. Chez la fille l’apparition des règles signale apparemment un début franc ; chez le garçon le début est plus difficile à préciser. Deux points essentiels caractérisent cette crise : - Le doute de l’adolescent sur l’authenticité de soi et de son corps. L’adolescent hésite à assumer son corps au point d’avoir constamment un doute et un besoin de réassurance. La crainte d’être observé, les longues stations devant le miroir en sont les expressions les plus manifestes. - L’entrée en jeu de la tension génitale ou de la masturbation. L’évolution vers la sexualité adulte est parfois difficile à assumer, source de culpabilité. Les premières expériences auto-érotiques ou les premières relations sexuelles suscitent parfois des inhibitions considérables. La puberté donne de nouveaux moyens, psychiques et physiques, de s’affirmer face aux parents. Cette nouvelle capacité doit être gérée, assimilée, ce qui demande du temps.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE FETICHISME DES PIEDS

je vais essayer d'être claire dans mes explications. Aussi saugrenue que vous apparaitra ma réponse, sachez qu'elle a des bases bien solides, révélées et vérifiées par de nombreux patients qui sont venus en parler sur un divan en psychanalyse, et ce, depuis Freud ( années 1900 ).
Il y a bien sûr des personnes qui vivent fort bien avec cette déviance et ne connaissent aucun problème lié à leur goût érotique.
Dans la petite enfance, le petit garçon n'a pas connaissance de la différence des sexes. Il est naturellement persuadé que tout le monde possède un pénis comme lui : son papa, sa maman, tous les autres garçons et toutes les autres filles.
Arrivé à l'âge de 4 à 5 ans, ( fin de l'Oedipe ) il saisit que quelque chose est finalement différent dans le comportement des petits garçons qui jouent avec des voitures ( je schématise ! ) et les petites filles à la poupée, il accède également à la prise de conscience que sa maman n'est pas faite comme papa, que les petites filles ne sont pas faites comme lui. Il leur manque quelque chose !
Et dans cette fraction de seconde, dans ce laps de temps où la vue découvre l'impensable mutilation, la terrible différence, le psychisme du petit garçon est sidéré.
D'un coup il découvre qu'il manque quelque chose à sa maman, aux petites filles, et que s'il elles n'ont pas de pénis, c'est qu'on leur a coupé !
Et que cela va lui arriver aussi !
C'est ce qui s'appelle en psychanalyse " l'angoisse de castration. "
MAIS.. comme l'épouvante est insupportable et que le petit garçon ne peut accepter cette idée de mutilation, sous peine d'en mourir d'horreur sur place, IL REFUSE LA REALITE, il refus le vide qu'il voit chez la petite fille et IL " HALLUCINE " qu'elle a quand même un pénis !
C'est à dire, qu'il est sûr qu'elle a un pénis, alors qu'il sait qu'elle n'en a pas !
Il voit qu'elle n'en a pas, mais il voit qu'elle en a un quand même !
Il sait qu'elle n'en a pas, mais il est sûr qu'elle en a un.
C'est ce qui s'appelle en psychanalyse : le clivage.
Je sais, c'est un peu compliqué à intégrer, mais nous y sommes tous passés !!!!!!

SAUF..
que la majorité des petits garçons ne se sont pas arrêtés à cette façon de penser du clivage. Ils ont pu dans le même temps intégrer ( accepter ) le manque de pénis de la petite fille, et sont passés vite à autre chose, ils ont eu la chance " d'occulter " cette horreur. Ils ont refoulés.
C'est à dire qu'ils savent qu'ils ont un pénis, et que les petites filles n'en ont pas. Ils savent que c'est normal, que ce n'est pas un danger pour eux, que personne ne viendra leur couper, que c'est la nature, et qu'ils sont du côté des hommes, du côté du papa.

Pendant ce temps.. le petit garçon qui est resté dans l'horreur du manque, du vide, du néant de la petite fille, va tellement avoir peur, que non seulement il va HALLUCINER qu'elle à quand même un pénis, mais qu'en plus, il va chercher un moyen REEL de le remplacer pour se rassurer.
C'est à dire qu'il va " inconsciemment " mettre en place dans son esprit, un SUBSTITUT de pénis chez la petite fille. Il va faire en sorte de se prouver qu'elle en a vraiment un. Ceci surtout au moment de ses premiers émois sexuels avec les jeunes filles, ou les femmes.

En somme, les pieds que vous adorez, que vous vénérez, sont les remparts contre votre épouvante infantile, du manque de pénis chez la petite fille. Tout simplement.

Vous savez toujours que la femme n'a pas de pénis, mais votre inconscient vous leurre sans que vous vous rappelliez pourquoi, il vous fait croire que LE PIED DE LA FEMME, C'EST SON PENIS QUI A TOUJOURS EXISTE ET QUI EST SIMPLEMENT DEPLACE AILLEURS.
Du coup vous êtes totalement rassuré, vous pouvez vivre sans crainte, vous avez tout seul " réparé " le manque, vous vous êtes consolé, réconforté tout seul.
Ainsi, ce plaisir à fantasmer sur les pieds de votre bien-aimée équivaut au soulagement intense, jubilatoire, de n'avoir rien perdu, ni de votre côté, ni du côté de la petite fille.

Cependant vous êtes resté dans le clivage. Vous êtes toujours ce petit garçon qui vit la peur intense de la castration. Vous voyez qu'il n'y a pas de pénis, mais dans le même temps vous en mettez un !
D'autre part, on peut aussi avancer que ce pied que vous vénérez est propre partie " symbolique " de vous-même. Que donc, vous vous auto-masturbez, auto-aimez, auto-jouissez. Que vous vous procurez du plaisir tout seul.
Sauf.. que vous n'êtes pas seul, que vous êtes avec votre compagne, et que vous lui donnez peut-petre aussi du plaisir ( est-ce le cas ? ) Ainsi vous n'êtes plus dans la solitude " masturbatoire ", mais le plaisir partagé.

Pour conclure, IL N'Y A RIEN DE MONSTRUEUX là-dedans, les conduites sexuelles sont de toute sorte.
La vôtre est ainsi, et elle reste particulière parce qu'elle ne provient pas véritablement du plaisir d'un fantasme, mais de L'IMPACT D'UNE DOULEUR PSYCHIQUE INTENSE. C'est en cela que vous mérites plus que quiconque respect et compréhension.
* Vous pouvez " vous en guérir " si vous le désirez. En retrouvant vos émotions de naguère dans des séances de psychothérapie analytique.

Je souhaite ne pas vous avoir trop déstabilisé. Vous savez maintenant le pourquoi du comment.
Sachez également que pour d'autres petits garçons ayant vécu le même traumatisme que vous, leur façon d'y survivre n'a pas été la même. Certains sont devenus homosexuels, d'autres se sont interdit radicalement toutes relations sexuelles.
Bien à vous.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

AU NOM DU PERE
( extrait conférence )

Pour pouvoir se structurer, être identique à soi-même, il faut tout d'abord avoir été identique à quelqu'un, s'être quelque part mis fantasmatiquement à sa place, mis dans son corps, l'avoir imité. Et pour que ce mouvement psychique se produise, il faut avoir obscurément reconnu un élément fondateur chez cet autre.
Alors que l'identité du fils est ancrée dans le corps du père, à sa naissance le petit garçon sort d'un corps féminin. Il ne connait tout d'abord que les odeurs du corps féminin, ce qui constituera par la suite cet intérêt de l'homme pour les odeurs de la femme, cette façon qu'il aura de s'en sentir submergé, impressionné émotionnellement et sexuellement.
L'absence fréquente du père, ou de modèle masculin sécurisant auprès du jeune garçon, explique souvent certaines difficultés de comportement reliés à l'affirmation de l'identité sexuelle chez l'homme.

Ex : La pathologie du lien
( extrait conférence )
Certaines femmes ont eu des pères qui les ont plus ou moins niées, traumatisées, voire violées. Et des mères qui les ont laissé faire et sont complices.
La vengeance contre la mémoire du père prend alors effet quand le compagnon est père à son tour. L’enfant devient l’objet de discorde, puisque c’est quelque chose qui vient encore du Père, d’un père.
Il y a peu de siècles derrière nous les chirurgiens ouvraient le corps des nouveaux nés sans les endormir, on disait qu’ils ne sentaient rien. Aujourd’hui, psychiquement on coupe les enfants en deux et on écarte les pères, eux non plus ne sentiraient rien...
Pour l’instant, est considéré pathologique tout ce qui dans les pères crie et supplie, pleure ou tempête, démontre ou s’avance, se tait, ou se suicide... car ce père qui fait grand bruit, et parle de rapt alors qu'on lui tolère tout de même huit heures par mois auprès de son bébé, celui la qui prouve si haut l'amour de son enfant que c'en devient indécent, cet autre qui veut accompagner son fils dans une éducation chaleureuse, ou ce dernier qui se donne la mort parce qu'il ne peut plus respirer l'odeur de sa petite fille, avoir ses sourires dans sa tête et la serrer tendrement contre lui, ( quelle horreur ! ) tout cela prouve combien on a eu raison de ne pas lui confier son enfant !
L'homme qui devient père dès que l'ovule est fécondé, n'a pour l'instant rien à revendiquer. C'est si peu de chose un peu de sperme, alors que c'est si personnel ce qui se passe dans le ventre de la femme, on ne va tout de même pas comparer ! Pourquoi se sentirait-il concerné, humilié, désespéré, voire violé dans son intimité quand la femme ne lui concède pas, ou plus, sa place auprès de son propre enfant ? Qu'il la laisse donc se sacrifier en paix pour ce pauvre petit qui n'aura jamais de père ! Car mieux vaut pas de père du tout que cet homme qui par l'effet de la séparation va perdre toute prérogative éducative et affective, et qui de surcroît, n'aurait jamais été un bon père comme elle le veut, comme elle l'entend.
Depuis des millénaires, la femme a été considérée comme inférieure à l'homme, la place qui lui était dévolue était près des enfants. La conscience collective a bonne mémoire, que vient-il prétendre celui-la, quelle part ose-t-il exiger qu'il a jusqu'à ce jour si durement méprisée ? On ne va pas tout de même pas lui donner l'enfant comme ça, à ce rustre, cet intrus !
Un homme, c'est bien connu, reste d'abord un homme quand il devient père, il ne sait pas comment ça marche la paternité. Alors que la femme elle, elle sait, elle devient tout de suite mère ! Elle va donc lui apprendre à lui, à l'homme, ce qu'il doit dire ou ne pas dire, faire ou ne pas faire, avec la chair de sa chair à elle d'abord, avec son bien. Avec sa proie.
Et bien naïf est celui qui croira qu'il s'agit juste là de la température du bain ou de l'achat des couches-culotte.
Pourtant, si nul enfant n’est tenu d’aimer ses deux parents, et nul parent d’aimer son enfant, qu’il est seulement attendu de respecter son père et sa mère et les droits de l’enfant, c’est bien pourtant au nom de cet amour induit, codifié, perverti, entériné par la société, que les tribunaux donnent aux mères, de façon trop souvent inconséquente et réductrice, cette idée de responsabilité unique sur les toutes premières années de vie de l'enfant.
Et c’est encore au nom de cette perversion, de cette version-du-père dans les médias, qu’on stigmatise, qu’on infantilise l’homme en lui niant le droit à ses propres émotions, à sa propre sensibilité, à l'amour sincère qu'il porte à son propre enfant.
Pourtant, quand un nourrisson ou un enfant est aimé par son père, sa maison est dans le cœur de son père et où qu’il aille, s’il est avec son père il est chez lui.
Et il en est de même pour la mère, si cet enfant est aimé de sa mère, sa maison est dans le cœur de sa mère, et où qu’il aille, s’il est avec sa mère il est chez lui.
Et si ces deux adultes sont en capacité d’aimer si tendrement leur enfant, ils sont bien évidemment en mesure de se respecter eux-mêmes, de se rencontrer en égalité pour échanger sur ses besoins physiques et psychologiques.
Tout le reste n’est que haine, littérature et business.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LA MEMOIRE TRAUMATIQUE

Il convient de dérouler la ficelle en cherchant "Muriel Salmona" sur google, elle est la présidente d'une association qui est présente dans toutes les régions de France et de Navarre ! dans certains hôpitaux etc..... Ce sont des psychiatres très spécialisés
https://www.google.fr/search?q=Muriel+S ... e&ie=UTF-8

https://www.memoiretraumatique.org/

Il vous faut comprendre que tout se joue au niveau de l’amygdale cérébrale, etc.....
https://youtu.be/o2kru13qC6g[/quote]
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

TOXICOMANIE

Aide au téléphone
Drogue : aide et référence : 514 527.2626 ou 1 800 265.2626
Ce service téléphonique confidentiel est disponible 24 heures par jour, 7 jours par semaine.[/quote]
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

APPELS URGENCE TOXIXOMANIE
informations de l'Internaute : " Comment"

Première version de la liste des numéros de téléphones des permanences téléphoniques pour les toxicomanes et ceux cherchant des infos sur les drogues dans différents pays
Je précise que je n'ai mis que des numéros de téléphones approuver par des institutions étatiques respectifs des pays en question pour éviter de donner des numéros d'associations sous contrôle de sectes ou d'associations douteuses pour d'autres raisons.

1.Belgique (Wallonie et Région de Bruxelles-Capitale)

Numéro de Infor-Drogues au format international : (+32)-222-752-52
Numéro de Infor-Drogues service au format local : 0-222-752-52
Site web de l'organisme : https://infordrogues.be/services/servic ... ephonique/

Note : Cette association sans but lucratif ou ASBL si vous préférez les abréviations est subventionné par la Fédération Wallonie-Bruxelles.
Son numéro est au tarif standard. Il y a d'autres associations en Belgique mais j'ai choisis celle me semblant la plus pertinente pour respecter le principe un lieu dans la liste = une organisation


2.Canada (Québec)

Numéro 1 de Drogue: aide et référence (DAR) au format international : (+1)-514-527-2626
Numéro 1 de Drogue: aide et référence (DAR) au format local : 514-527-2626
Numéro 2 de Drogue: aide et référence (DAR) au format international : ](+1)-800-265-2626
Numéro 2 de Drogue: aide et référence (DAR) au format local : 800-265-2626
Site web de l'organisme : http://www.drogue-aidereference.qc.ca/w ... cale=fr-CA

Note : Soutenu par le gouvernement de la province du Québec.
Le numéro commençant par 800 est un numéro sans frais et ça signifie qu'il est gratuit si vous appelez depuis le Canada.
Le numéro commençant par 514 est au tarif standard.
Il faut appeler le numéro qui commence par 514 si on est à Montréal et ses alentours et l'autre si on est ailleurs au Québec


3.France

Numéro de Drogues info service au format international : +(33)-800-23-13-13
Numéro de Drogues info service au format local : 0-800-23-13-13
Site web de l'organisme : http://www.drogues-info-service.fr/Drog ... conseiller

Note : Cette organisme dépend de l'agence nationale de santé publique sous la tutelle du ministère des solidarités et de la santé.
C'est un numéro vert et ça signifie qu'appeler ce service d'information est gratuit si vous appelez depuis la France .


4.Luxembourg

Numéro du Centre de Prévention des Toxicomanies (cePT) au format international : (+352)-49-77-77-55
Numéro du Centre de Prévention des Toxicomanies (cePT) au format local : 49-77-77-55
Site web de l'organisme : http://cept.lu/contact/

Note : Cette une organisation lié aux autorités Luxembourgeoises.
Les appels depuis le Luxembourg à ce numéro sont au tarif standard


5.Suisse

Numéro d'Addiction Suisse au format international : +(41)-800-105-105
Numéro d'Addiction Suisse au format local : 0-800-105-105
Site web de l'organisme : https://www.addictionsuisse.ch/qui-sommes-nous/contact/

Note : C'est une fondation privé ayant des liens avec les autorités de la Confédération Suisse.
Les appels à ce numéro sont gratuit depuis la Suisse.
[/quote]
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

DIFFERNCE ENTRE LE PENIS ET LE PHALLUS
réponse relevée sur internet

Dans le civil un pénis est l'organe reproducteur masculin au repos et le phallus , le même mais en érection .
les psychanalystes se sont donc demandés pourquoi des peuples érigeaient des monuments en forme de phallus ...
De fil en aiguille , il se sont aperçus que le phallus étaient ressenti comme un espèce de pouvoir par les hommes . Mais que ce sentiment de pouvoir était très fortement accompagné par une trouille viscérale . La peur de perdre ce zizi , ou que ce zizi soit trop petit pas gros trop court pas assez tout ça .
Et là les psy se sont demandé : Ouai mais chez les filles ?
ha bein là ..... Elles passent par pleins de stade ( ha bein moi je suis née sans zizi? ha bein on me l'a coupé quand je suis née ? ha bein ma mère m'a mal fabriqué ? etc etc ...
Bon .
donc le phallus enfin le truc qui se lève représente donc le pouvoir ? la supériorité ? Bon dit la fille , nous on est tranquille , on n'en n' a plus . On nous l'a déjà piqué . On ne crains plus rien . pas comme toi hein ? harf dit le garçon . j'en rêve la nuit . Si mon père me le coupait parce que je préfère ma mère ? Ou si il est trop petit et que les filles pensent que je suis une fille ?
bref ... c'est compliqué pour tout le monde , surtout chez les garçons, parce que la fille, en gros elle est tranquille vu que personne ne peut lui piquer ... et qu'en plus , elle sait ( c'est dans ses gênes) que de toute façon ....elle en piquera un un jour .
bon se passe plein de truc , des années même ... Un jour elle se fait dépuceler . ha super ... mais en fait c'est tant mieux que j'en n'ai pas eu un , de zizi qui pend , à la base , se dit -elle puisque je peux utiliser celui des autres ... Bon bein pas la peine de se prendre la tête ...
le garçon , dépucelé lui aussi se sent enfin un homme un vrai , un caïd un gladiateur .T'as vu ce que je peux faire/avoir/gérer/dominer avec mon zizi ?
Oui dit la fille ...fais gaffe de ne pas le perdre . Si tu le perds non seulement tu ne peux plus faire pipi mais en plus tes rêves de supériorité se gauffrent la tronche dans la vase ...
Ne soit pas désagréable dit le garçon .Et de toutes façon, si tu veux du VRAI plaisir , il n'y a que moi (et mon zizi ) qui peux t'en donner .
Oui fait elle , un brin salope, si tu fonctionnes correctement ...Perso dressé ou pas , avec le mien de zizi, j'ai accès au plaisir aussi .
- ..n'empêche dit le garçon, le pouvoir de séduire et de te rendre femme et mère c'est moi qui l'ai ...
Oui oui oui fait elle en haussant un sourcil ...
puis arrive ENFIN la grossesse.
Alors petit mec ? Le plaisir je te lai pris , la graine , je te l'ai prise, et le bébé il est en moi . Ton phallus , ton pouvoir , tu vois ..J'en ai un plus fort , plus gros ...Il va sortir ( se dresser) dans 9 mois . Et MON enfant , désormais , qui me donne le POUVOIR de décider de donner la vie , qui va m'apporter un statut, de l'amour de la reconnaissance, que mes copines vont m'envier , et le mariage que ( peut être) je vais te concéder me donne plus d'importance et de pouvoir que ton phallus à toi. Et le mien de phallus, de pouvoir, le mien , personne jamais pourra me le couper ou me dire qu'il est petit ...Si je veux j'ai même plus besoin de ton pénis , ni pour le plaisir ni pour la procréation , la boucle est bouclée. le pouvoir , le phallus, maintenant j'en ai un aussi et de taille !. Et surtout garde ton zizi , parce que c'est pas très beau à regarder , en fait ...
ça c'est la version revisitée . Mon prof doit se retourner dans sa tombe .
Version vite fait mais soft :
Le phallus, tel qu'il est compris en psychanalyse, n'est pas l'organe pénien, mais le signifiant qui le symbolise. Ce n'est donc pas un élément anatomique que certains possèdent et d'autres pas, mais sa représentation symbolique, détachable du corps, transmissible.
version hard et résumée :
Dans l’enseignement de Lacan, le phallus est introduit à partir de son statut symbolique, ce qui non seulement le différencie de sa représentation imaginaire, mais surtout rend impossible la confusion entre phallus et organe pénien. Ce statut symbolique ne va cependant pas de soi. Dans Le séminaire, Livre II (10 juin 1955), Lacan affirme que, dans le Penisneid, c’est non pas le pénis dont il s’agit « mais le phallus, c’est-à-dire quelque chose dont l’usage symbolique est possible parce qu’il se voit ». Affirmation étonnante, qui témoigne de la prégnance persistante d’une conception représentative du symbolique. En réalité, ce n’est que dans la leçon du 4 juillet 1956 qu’émerge la notion d’un phallus « baladeur », essentielle pour contrer et le phallicisme et l’idée que le phallus serait naturellement un privilège masculin. Cependant, ce phallus baladeur, il est nécessaire que le père l’ait, pour qu’il soit autre chose qu’un « météore ». On a de ce fait le triangle phallus-mère-enfant, et le père est « dans l’anneau qui fait tenir le tout ensemble ».
vala . bon je vais me faire un café, je l'ai bien mérité !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum confiance en soi »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 36 invités