Urgent, c'est le tournant de ma vie

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Message par Dubreuil »

LES PROUESSES SEXUELLES MASCULINES

Re: Tremper le biscuit 2 fois par jour
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Message non lupar Antony » 11 juin 2019, 10:49
C'est vouloir gagner une médaille aux "Jeux Olympiques du Sexe", non pas dans la catégorie de "celui qui a la plus grosse" mais dans la catégorie de "celui qui la plus performante".
Avec humour, je dirai que c'est le meilleur moyen d'aller au "casse-pipe" !
Cela n'intéresse pas beaucoup des femmes en général qui ne se voient pas en vase à sperme, en poupée gonflable, ou en "vide-couille" ! et celles qui souhaitent des performances olympiques s'achètent un sextoy car les performances de la "fée électricité" sont bien supérieures à celle d'un homme.
A bon entendeur, salut !
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

REPRENDRE SA PLACE D'AMANT APRES LA NAISSANCE D'UN BB

C'est un homme qui pour l'instant vit sa sexualité avec une future maman en dominant ses élans.
Devenir père, c'est une étape fondatrice chez un homme. Différente de la femme, mais tout aussi bouleversante et importante.
Le " tournant " amant de la femme " que l'on aime, à " amant de la mère " de son enfant est très délicat. En quelque sorte, l'homme retrouve une mère qu'il a dû quitter pour prendre femme… dans l'inconscient ce n'est pas anodin. On ne fait pas l'amour avec "sa" mère.
Et suivant le comportement de la compagne, mais aussi de la maturité et des relations à sa propre mère pour le compagnon, ça passe, ou ça casse.
Pour que le couple "sexuel" perdure, il est nécessaire que la femme redonne très vite la place d'amant à l'homme qu'elle aime. Et sa place de père en égalité envers le nourrisson.
Pendant la grossesse, à la naissance, et les premiers mois, l'homme doit " surpasser " l'image de cette amante devenue mère. D'où sa recherche inconsciente vers des amours libres et sans prises de tête. C'est parfois une nécessité, un garde-fou contre l'infidélité !
Tout savoir et connaître de l'autre n'est pas un gage de réussite dans un couple, il y manque très vite le fantasme, le mystère, le manque, le désir, etc... ce que vous appellez " tromperie ", en quelque sorte.
Gardez-vous d'avoir avec cet homme le comportement de la mère inquiète ( possessive ) qui gronde et réprimande son enfant parce qu'il a dit un gros mensonge. Ne l'infantilisez pas, ce n'est vraiment pas le moment !
Si vous l'aimez et qu'il vous aime, faites-lui confiance, ET GARDEZ CONFIANCE EN VOUS. C'est tout.

*** Si vous souhaitez que votre femme change… c'est à vous de comprendre ce que vous avez lu. C'est à vous de cesser de la solliciter, et DE VOUS RENDRE DESIRABLE !!

En termes clairs, vous l'étouffez par votre amour, vous la gavez. Elle est mère, et elle est femme. Elle est complète... ce qui veut dire qu'elle a tout ce dont elle désirait.
Pour vous désirer, vous devez lui manquer, vous devez l'étonner, lui donner un nouvel intérêt de vous aimer. Changez de look, cultivez-vous, parlez-lui d'autres choses que de vos sentiments et de votre amour. Il est important que vous perdiez cette impression que vous avez BESOIN d'elle, comme l'enfant a besoin de sa mère. Aiguisez sa curiosité, qu'elle ait peur de vous perdre, que pour une autre vous deveniez désirable...
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

EMDR
info@emdr-france.org
12:05 (il y a 4 heures)

À moi
Quand disparaît quelqu'un qui a marqué l’humanité par ses inventions et son œuvre, le monde entier ne peut qu’être touché. Francine SHAPIRO, en découvrant l’EMDR, a permis de soulager des millions de personnes traumatisées. Elle vient de nous quitter à l’âge de 71 ans. Elle a permis, au niveau mondial, la découverte d’une psychothérapie efficace des états de chocs post-traumatiques caractérisés chez des militaires. Cette approche s’est ensuite révélée puissante dans la thérapie des traumas de la vie ainsi que dans différentes pathologies diagnostiquées en psychiatrie. De surcroît, son travail a relancé la recherche en matière de psychothérapie avec une compréhension des liens neuropsychologiques, biologiques et émotionnels en œuvre dans le fonctionnement général du mental.

Beaucoup parmi nous ont connu et apprécié son sens clinique et l’importance de ses connaissances générales au cours des nombreux congrès auxquels elle a généreusement participé. En ce qui me concerne je regrette de ne pas avoir pu la rencontrer.

La psychothérapie EMDR a été importée des Etats-Unis en France en 1994 par François BONNEL. EMDR France a été créée en 2002 sous l’égide notamment du regretté David SERVAN-SCHREIBER, a conquis de plus en plus de psychothérapeutes et permis de soulager efficacement bien des souffrances et la guérison de nombreux malades. Grâce lui en soit rendue.

En tant que présidente de l’actuelle association EMDR France et au nom de tous les praticiens qu’elle regroupe, je tiens à faire part à tous les membres pratiquant internationalement l’EMDR et en particulier à ceux d’EMDR Europe, du chagrin que cette perte nous occasionne. J’en profite aussi pour honorer ici les autres Membres Fondateurs de notre association française et/ou Présidents précédents : Michel SILVESTRE, Jacques ROQUES, Jenny-Ann RYDBERG, Michelle DEPRE et Martin TEBOUL.

Merci Francine pour tout ce que vous nous avez apporté en tant que professionnels et en tant qu’Hommes et Femmes, pour être plus humains et plus conscients. Nous vous envoyons la Lumière pour qu’elle guide votre nouveau chemin.

L’association que je représente aujourd’hui reste garante de ce que vous nous avez transmis.


Catherine FRADE, Présidente l’association EMDR France
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

SI VOUS SOUHAITEZ RETROUVER UN ENFANT, UN PARENT

https://www.labouteillealamer.fr/
La bouteille à la mer est le site des retrouvailles improbables qui donne un coup de main au destin. Pour faciliter les retrouvailles de personnes qui se sont …

Contactez :
jean.jeanin25hotmail.com
Cette personne est généalogiste et a déjà retrouvé et réuni enfants/parents…

Vous pouvez dire que c'est moi qui vous ai donné son mail…
BONNE CHANCE !
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Message par Dubreuil »

HALLUCINATIONS DURANT LA NUIT

Imaginez la scène. Vous êtes couchée dans votre lit, paisiblement. Vous vous apprêtez à sombrer dans les bras de Morphée, ou encore vous vous éveillez après une longue nuit de sommeil. Tout à coup, une image choquante vient vous sortir de votre quiétude. À deux pas de vous, entre la commode et le mur, se profile l'ombre d'une bête étrange et terrifiante, mi-homme, mi-animal. Peut-être même émet-elle des sons gutturaux... Terrifiée, vous ouvrez les yeux pour de bon et vous asseyez dans votre lit, sans quitter des yeux cette apparition perturbante. La créature vous défie du regard pendant quelques secondes, avant de disparaître comme elle était venue.
Cette histoire vous apparaît comme le scénario d'un film d'horreur américain ou encore comme les signes précurseurs d'une folie ravageuse, qui ne saurait frapper que quelques infortunés? Les plus superstitieuses d'entre vous ont envie de crier au fantôme maléfique? Détrompez-vous! Il peut s'agir d'une hallucination nocturne, trouble souvent sans réelle gravité, mais néanmoins dérangeant, auquel sont soumises de nombreuses personnes.
Qui en sont affectés?
Les victimes d'hallucinations nocturnes ne sont pas nécessairement des individus aux prises avec des troubles psychotiques, ou encore des consommateurs invétérés de psychotropes.
Les hallucinations, au contraire, peuvent toucher les personnes les plus saines d'esprit. Elles sont de différents types et peuvent prendre les formes les plus variées.
Ce n'est pas parce que ce trouble est assez répandu qu'il devient moins inquiétant pour les personnes qui en souffrent.
Voici quelques informations qui vous aideront à démystifier en partie ce phénomène bizarroïde.
Les types d'hallucinations nocturnes : hypnagogiques ou hypnopompiques
Les hallucinations nocturnes se produisent typiquement au cours de la première ou de la dernière phase du sommeil. Les hallucinations hypnagogiques ont lieu au moment où la personne s'apprête à s'endormir. Quant aux hallucinations dites hypnopompiques, elles surviennent au cours des premiers instants de l'éveil. Les deux types d'hallucinations peuvent être très claires et précises, comme si elles étaient bien réelles.
Les hallucinations des deux types peuvent prendre toutes sortes de formes. Elles peuvent être visuelles (apparition d'insectes, de monstres, de voleurs, etc.) ou auditives (impression de percevoir un bruit, une musique, une voix, un bourdonnement, etc.). Les hallucinations peuvent aussi être kinesthésiques, c'est-à-dire qu'elles sont relatives au mouvement et à la perception du corps dans l'espace, et qu'elles peuvent donner à la victime l'impression qu'elle bouge, que la pièce bouge, qu'on la touche, etc. Il arrive que les hallucinations soient mixtes. Par exemple, l'infortuné dormeur pourrait bien avoir l'impression qu'une sorcière hideuse et hurlante est montée dans son lit pour tenter de l'étrangler. Il ressentirait alors la sensation d'étranglement, tout en discernant très clairement les traits de l'intruse et en percevant ses cris stridents. De quoi, admettons-le, donner des sueurs froides aux plus raisonnables d'entre nous!
Que sont les hallucinations nocturnes
Les hallucinations nocturnes durent généralement quelques secondes à peine. Elles peuvent se produire très rarement ou plus fréquemment, mais il est rare qu'elles surviennent plus de quelques fois par mois. Les gens qui en souffrent les confondent parfois avec un simple cauchemar, car elles surviennent au cours de périodes tampons entre sommeil et veille. Finalement, les hallucinations du sommeil peuvent s'accompagner d'épisodes de somnambulisme, lesquels peuvent être potentiellement dangereux. On note aussi que les victimes d'hallucinations sont plus enclines à parler en dormant.
Les causes possibles des hallucinations
Bien que les hallucinations puissent toucher de nombreuses personnes, certains facteurs ont été identifiés comme étant possiblement liés au phénomène. Les causes peuvent être très variables et sont d'ordre psychologique, neurologique ou comportemental. Parfois, il est impossible de déterminer la cause des hallucinations chez une personne donnée. C'est pourquoi la liste qui suit n'est absolument pas exhaustive.
Troubles du sommeil
Les gens souffrant de troubles du sommeil, par exemple la narcolepsie (besoin irrépressible de dormir pouvant survenir à n'importe quel moment) ou la paralysie du sommeil sont plus souvent sujets aux hallucinations du sommeil. Sont également plus à risque les gens qui ne dorment pas assez ou qui souffrent d'insomnie chronique.
Troubles psychologiques ou psychiatriques
Les personnes anxieuses ou en proie à la dépression, ainsi que celles présentant un trouble bipolaire sont plus à risque, tout comme celles qui souffrent d'un stress intense, temporaire ou non. C'est également le cas de celles souffrant d'un trouble psychotique comme la schizophrénie.
Usage de substances
Les hallucinations du sommeil peuvent être induites par la consommation de psychotropes en tous genres. Si les drogues dites « récréatives » peuvent y être pour quelque chose, c'est également le cas de certains médicaments prescrits par les médecins, notamment les benzodiazépines, utilisées pour traiter l'anxiété et l'insomnie.
Lésions au cerveau
Les hallucinations peuvent être causées par une lésion ou une tumeur au cerveau, ou encore d'autres troubles neurologiques. Ne paniquez pas! Les lésions au cerveau sont rares et, même si vous êtes en proie à des hallucinations du sommeil, il y a peu de chances pour que cela en soit la cause.
Comment se débarrasser des hallucinations
Si les hallucinations n'ont souvent que des conséquences bénignes, elles peuvent nuire sérieusement à la qualité de vie des individus qui en souffrent. Certains d'entre eux finissent par avoir peur d'aller dormir tant les apparitions qui les assaillent en pleine nuit sont terrifiantes!
D'autres, en proie à des épisodes de somnambulisme, peuvent en venir à se blesser physiquement, voire à s'attaquer à leur conjoint. D'ailleurs, les épisodes d'hallucinations ne sont pas faciles pour la vie de couple. Même s'il n'est pas évident de dire adieu aux hallucinations, certaines mesures peuvent être prises pour essayer de les enrayer ou, à tout le moins, de limiter leur incidence.
Essayez d'avoir un horaire de sommeil régulier et de dormir suffisamment. Pour les insomniaques, c'est plus facile à dire qu'à faire.
Essayez de pratiquer la méditation ou des techniques de relaxation, ou encore de lire un bon livre. Chaque personne doit trouver ce qui lui convient.
Il est préférable d'éviter de consommer des substances psychotropes, comme l'alcool, les drogues et certains médicaments.
Si on vous a prescrit des pilules pour dormir et que vous avez des hallucinations, parlez-en à votre médecin, qui vous aidera à trouver une solution alternative.
Si vous souffrez d'hallucinations nocturnes sur une base régulière, il pourrait être bénéfique d'envisager de consulter un neurologue, un spécialiste du sommeil ou un psychiatre, dépendamment des circonstances. En effet, puisque de nombreuses affectations peuvent être à l'origine de ce trouble particulier, le véritable problème pourra ainsi être dépisté et traité en soi.
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Message par Dubreuil »

LE RESPECT DU CORPS DE L'ENFANT

Mais pour effectuer le passage, il faut aussi que la façon dont il s’est structuré dans la famille donne à l’enfant la disposition de lui-même. C’est-à-dire lui permette de se sentir " un ", séparé des autres, " individualisé ", conscient de ses limites aussi bien corporelles que psychiques – " Je pense cela, je veux cela " –, reconnu et respecté comme tel par ses proches.
Un tel statut n’est pas possible dans toutes les familles. Certaines, en effet, ne fonctionnent pas comme un groupe d’individus séparés, vivant ensemble – et ayant plaisir à le faire –, mais comme un magma compact où tout colle avec tout, où chacun n’est pas " lui ", mais un morceau – indéfini – de l’ensemble. Dans ces familles, les " non-séparations " sont repérables à plusieurs niveaux :
– au niveau des corps : comme dans cette famille de quatre personnes où il n’y avait dans la salle de bains que deux serviettes, dont l’utilisation était précisément réglementée. L’une devait servir pour le " haut " – le haut du corps – de tout le monde (parents et enfants). L’autre pour le " bas " – le bas du corps – également de tout le monde. Dans cette famille – où ni le manque de moyens ni le manque d’hygiène ne pouvaient expliquer cette particularité –, le collage des corps entre eux et la promiscuité des sexes étaient organisés… par serviettes interposées.
– au niveau des intimités : c’est le cas des familles où l’on ne ferme ni la porte des WC ni celle de la salle de bains. Tout peut être vu en permanence par tout le monde. Les sensations corporelles et la construction du sentiment de soi sont parasitées par cette intrusion permanente du regard. D’autant plus ravageante pour l’enfant qu’il la ressent toujours comme l’effet d’un désir de ces parents : " S’ils ne ferment pas les portes, c’est qu’ils ont du plaisir à me regarder et à ce que je les regarde. "
– au niveau des têtes : lorsque les parents s’acharnent à vouloir tout savoir de leur enfant. Ils ne lui autorisent aucune " vie privée " : ils épient ses conversations, ouvrent son courrier, etc. L’enfant se trouve d’autant plus " possédé " – dans tous les sens du mot – par eux que, dans ce système, ne pas " tout dire " est assimilé à un mensonge.
Enfin, la non-séparation des sexualités peut se faire par les mots, l’adulte faisant de l’enfant le confident de ses aventures, par exemple. Mais aussi par des actes quand l’enfant est (situation déjà évoquée) témoin – par les yeux ou les oreilles – de la sexualité de ses parents. Et la situation est pour lui ravageante. D’abord parce qu’il finit toujours par guetter ce qui se passe et s’en sent coupable. Et surtout parce que, utilisant ce qu’il voit ou entend pour sa propre sexualité – c’est souvent une source d’excitation avec laquelle il se masturbe –, il devient, à distance, le partenaire sexuel de ses parents.
… à la non-différenciation des sexes
A côté de ces " non-séparations ", on trouve également, à l’origine des climats incestueux, une série de " non-différenciations " symboliques. Celles-ci peuvent concerner :
– les générations, le passage de l’une à l’autre n’étant pas clairement situé. L’enfant voit, par exemple, sa grand-mère paternelle rivaliser avec sa mère à propos de son éducation ou de la décoration de la maison ; ou le père drague les petites amies de son fils, etc.
– la place de chacun. L’enfant dort avec l’un de ses parents pendant que l’autre est relégué sur le canapé, il participe à toutes les conversations d’adultes et, parfois même, régente la maison, etc.
– les sexes : l’adolescent utilise sa mère – qui l’accepte – comme confidente, " conseillère ", voire complice, de ses aventures sentimentales. La fille va acheter ses soutiens-gorge avec son père, sur ordre de maman… trop occupée pour l’accompagner, etc.
L’inceste – sous la forme, en tout cas, du " climat incestueux " – n’est donc pas le seul apanage de quelques monstres égarés. Des centaines d’hommes et de femmes témoignent tous les jours, en analyse, de la façon dont il est venu arrêter le cours de leur existence. Car l’inceste agit sur la vie de la même façon que le froid sur le sang : il la bloque, il la fige.
Pourquoi, néanmoins, le dit-on et, surtout, le sait-on si peu ? Parce que reconnaître cette douloureuse vérité impliquerait que l’on admette trois idées :
– la " répétition " existe.
– la sexualité infantile existe.
– il n’est facile, pour aucun parent, de renoncer à la " possession " de son enfant.
Si l’on acceptait ces trois idées dérangeantes mais salutaires, ces trois idées héritées de l’enseignement de la psychanalyse, on serait sans doute plus à même de donner des repères aux parents et de protéger les enfants. Plus à même de mettre des limites au malheur.
Lorsque l'enfant provoque
L’enfant cherche toujours inconsciemment – et Freud le souligne – à érotiser sa relation aux adultes. Certains, par exemple, refusent de se laver seul, alors qu’ils savent le faire, parce que l’aide de maman sous la douche à valeur de caresse. D’autres multiplient les " câlins " au-delà du raisonnable en faisant, au besoin, croire à leurs mères culpabilisées qu’ils souffrent d’un manque d’affection. Et, bien sûr, jouent gagnants si la mère en a souffert elle-même dans son enfance, etc.
Cette érotisation de la relation n’a rien de pathologique : l’enfant a envie d’être " tout " pour l’adulte et de tirer de lui, comme de tout ce qui l’entoure, le plus de plaisir possible. Cela fait partie de son développement normal et il ne peut, seul, se mettre des limites. C’est aux adultes de le faire. S’ils ne le font pas, l’enfant devient maître du jeu et trouve tous les moyens pour parvenir à ses fins.
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AIMER SON PARTENAIRE, MAIS PENSER A QUELQU'UN D'AUTRE EN FAISANT L'AMOUR

On culpabilise d'avoir une autre personne en tête durant l'acte. Faire marcher notre imagination peut pourtant être positif.
En plein rapport sexuel, on pense parfois à un de ses collègues, on repense à son ex et aux longues nuits d'amour, on ne peut s'empêcher de s'imaginer avec un habitué du lieu où on travaille… Nous convoquons des images, et un tiers s'invite pendant nos ébats.

La sexualité est composée de deux pans, le pan réel et le pan imaginaire.
La sexualité imaginaire alimente notre sexualité réelle." Autrement dit, nous passons autant de temps à "rêver" notre sexualité qu'à la vivre. Nos fantasmes, mais aussi nos souvenirs sexuels, remontent à la surface pour nourrir, au présent, notre désir. Nous avons pourtant tendance à repousser avec force ces réminiscences. Nous ne sommes pas habitués à accueillir ce qui se passe dans notre esprit durant l'acte sexuel, nous nous concentrons davantage sur ce que nous ressentons dans notre corps.
Il peut arriver pourtant que le visage d'un inconnu croisé plus tôt dans la rue s'impose. Cela ne signifie pas que nous sommes amoureux ou attirés outre mesure par cette personne. Simplement, cette dernière a traversé notre sexualité imaginaire de manière plus ou moins fugace. Notre esprit la convoque et nous propose de retrouver le frisson que nous avons connus.

Ne pas réaliser ses fantasmes, c'est en garder toute la puissance érotique
Ces pensées éruptives se comparent aisément à la phobie d'impulsion. À titre d'exemple, quand le métro arrive, on pense parfois à sauter, bien que nous ne le fassions pas, nous sommes attirés par le vide et par l'impossibilité. En sexualité, c'est la même chose : sous la pression libidinale, des images déplacées ou des pensées sadiques peuvent survenir dès lors qu'elles se situent de l'autre côté de nos limites et de ce que nous décrétons "acceptable". Nous jouons avec le feu sans prendre le risque de nous brûler.

Notre esprit est habitué à juger et à comparer
Exemple : "J'ai tourné la page avec mon ex et pourtant, il m'arrive de rêver de lui et, surtout, de le voir en plein rapport. Je revois ses mains, ses yeux, nos moments"... Notre esprit est habitué à juger et à comparer. Convoquer une expérience précédente, bonne ou mauvaise, permet de mieux identifier nos besoins, cerner ce qui nous plaît ou nous plaît moins. Pour résumer, c'est un indicateur. Au lit, se remémorer une caresse, un mot doux ou une pratique nous poussent à guider notre partenaire vers nos attentes profondes.
Mais si nous cherchons consciemment des images, c'est aussi pour redoubler notre excitation. Chacun a une sexualité unique et singulière qui lui appartient.
De nombreuses personnes ont le sentiment de faire quelque chose de mal lorsqu'elles ne mettent pas leur partenaire au premier plan. Or, ce n'est pas le cas."
Nous ne sommes pas obligés de tout partager
Si le sexe exige à nos yeux entièreté et transparence, c'est parce qu'il constitue ce que nous avons de plus intime à offrir, au sens propre comme figuré. Une bulle au sein de laquelle nous donnons et recevons sans que personne d'autre ne s'immisce. Or, nous ne sommes pas obligés de tout partager et de tout dire à l'autre. C'est d'ailleurs parce qu'il est intime que notre monde intérieur nous regarde en premier lieu.
Quand on fait tout pour repousser notre fantasme, qu'il s'agisse d'un collègue ou de Brad Pitt, on repousse ce que ce fantasme peut nous apporter dans notre sexualité. Il est préférable d'accepter sa pensée. Elle reflète un désir, une envie, mais ne signifie pas que nous allons passer à l'acte et ne prenons aucun plaisir avec la personne présente.
On associe généralement le fait de penser à quelqu'un d'autre à de l'infidélité. Or avoir recours à des pensées agréables pour se stimuler ou pour le simple plaisir de voyager n'est pas synonyme de trahison.
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Message par Dubreuil »

lA HONTE, LA CULPABILITE, LA LIBERATION

Des siècles d’obscurantisme religieux et de pouvoir politique ont contribué à persuader l’être humain de sa petitesse et de son incapacité à vivre libre. Mais il semblerait que le temps de la libération approche à grands pas.
La crise actuelle au sein de l’église catholique révèle l’incapacité des hautes autorités ecclésiastiques à changer de position sur de nombreux points, notamment sur la question du célibat des prêtres. Quand bien même les affaires d’abus sexuel sur des enfants ne concernent pas uniquement les institutions catholiques, il faut bien renconnaître qu’elles sont majoritaires. Car enfin, qui a décidé que les prêtres devaient mener une vie exempte de sexualité ? Sûrement pas Jésus, à l’origine de cette religion, qui avait répondu à cette question sur le célibat par ces mots : « Car il y a des eunuques qui le sont dès le ventre de leur mère; il y en a qui le sont devenus par les hommes; et il y en a qui se sont rendus tels eux-mêmes, à cause du royaume des cieux. Que celui qui peut comprendre comprenne. »
Cette phrase quelque peu énigmatique précise que le célibat ne concerne que ceux qui aspirent à une vie essentiellement consacrée à la spiritualité et à l’union avec le Divin. Il s’agit donc d’un choix personnel, individuel, non dicté par une quelconque règle.
Au lieu de multiplier les visites aux victimes des prêtres pédophiles, de se confondre en excuses au nom de ceux-ci et surtout d’exprimer sa honte, le souverain pontife ne ferait-il pas mieux d’annoncer une réforme sur ce point crucial du célibat ? Si Benoît XVI exprime sa honte, c’est bien parce qu’il se sent coupable. Mais pourquoi ? Comme tous les catholiques, le pape a grandi avec ces notions de péché, de culpabilité et du sentiment de honte qui en découle. C’est pourquoi il est intéressant de remonter aux sources de la religion pour voir d’où elles viennent et comment elles ont marqué si profondément la psyché humaine.

C’est dans l’ancien Testament que l’on trouve la plus ancienne notion de péché, avec la « faute d’Adam et Eve » qui se trouvent chassés du Paradis terrestre (Eden) pour avoir cédé à la tentation du « fruit défendu ». Beaucoup de théologiens ont écrit sur le sujet et il est difficile de savoir ce qui s’est réellement passé à l’aube de l’humanité*. Toujours est-il que, après avoir été chassés du Paradis, Adam et Eve s’aperçurent qu’ils étaient nus. Le sentiment de honte apparaît pour la première fois dans l’histoire de l’humanité.
Plus on avance dans la lecture de l’ancien Testament, plus la notion de péché est présente. C’est dans le Deutéronome, écrit par Moïse, qu’elle transparaît pratiquement à chaque page, avec tous les interdits qui en découlent. Ce Chapitre de l’Ancien Testament est parsemé de mises en garde contre toute révolte ou désobéissance à Dieu, on doit se méfier de son courroux, de ses colères et de ses punitions**. Les raisons en sont que, à l’époque de Moïse, les hommes avaient besoin d’avoir peur de Dieu pour s’en tenir à des règles aussi simples que d’éviter de voler, de violer, de tuer, car ils en étaient à un stade peu évolué, proche de l’animal.
En inculquant la crainte de Dieu à son peuple, Moïse a planté dans l’esprit de l’homme une nouvelle conscience, un germe de raison et d’humilité. Ses Tables de la Loi ont ainsi pénétré les esprits et, de générations en générations, ils ont appris à dompter leur instinct, à respecter leur prochain et à agir selon leur conscience. Toutefois, Moïse n’avait pas prévu qu’en les éduquant dans la crainte de Dieu, il faisait en fait le jeu des forces de l’ombre car les hommes allaient développer toutes sortes de peurs. Et comme la peur est la vibration opposée à celle de l’Amour, elle a fini par prendre beaucoup de place dans la psyché humaine.
Dans le Nouveau Testament, la notion de péché (« mal viser » en hébreu) et de honte prend une tout autre dimension puisque Jésus-Christ apporte celles du pardon et du Salut. Puisque Dieu est Amour, il est toujours prêt à pardonner, pourvu que le repentir soit sincère. Les hommes furent-ils pour autant libérés de la culpabilité ?
Hélas, après la mort de Jésus sur la croix, elle revint avec plus de force : les chrétiens furent persuadés que c’était à cause de leurs péchés. Alors que, selon toute vraisemblance, la mission du Christ incarné sur Terre était de montrer à l’humanité la voie du Salut par la victoire de l’Amour sur la peur, par le triomphe de la Vie sur la mort.
Par la suite, cette notion de faute s’est répandue avec le confessionnal, isoloir clos dans lequel le prêtre recueillait tous les péchés des pratiquants. C’est Charles Borromée, prélat italien artisan de la Réforme catholique, qui promut son usage pour la première fois au XVIe siècle (c’est aussi lui qui imposa des grilles aux parloirs dans les couvents, intensifia la chasse aux sorcières, la lutte contre le protestantisme et la persécution des Juifs).
Comme si cela ne sufisait pas, certains ont cru bon d’y ajouter quelques prières de pénitence, telle le « Confiteor » d’où vient le fameux mea culpa (« c’est ma faute, ma très grande faute ») que le catholique récite en se frappant la poitrine, et qui date du Xe siècle (Pie V l’a rendue obligatoire au XVIe siècle et l’a incorporée à la Messe).
Mais les catholiques ne sont pas les seuls à culpabiliser à outrance. Dans les autres religions, certaines pratiques semblent beaucoup plus cruelles. Ainsi les chiites, qui se flagellent en public et prônent le martyre.

Quant au pouvoir politique, il est clair qu’il a contribué à propager la notion de culpabilité parmi les citoyens : si vous n’avez pas envie d’aller voter, si vous avez déjà accepté de travailler « au noir » ou si vous ne déclarez pas tout ce que vous gagnez dans l’année, vous êtes considéré comme malhonnête et coupable de trahison envers l’Etat ! Alors qu’il vous protège comme un père, construit les routes sur lesquelles votre automobile polluante roule toute l’année, vous protège des accidents avec ses nombreux radars et vous permet de chanter fièrement « Aux armes citoyens » à chaque fin de match de foot: on a gagné, on a gagné ! Illusion totale…
De tous temps, les dirigeants politiques ont compris comment utiliser la peur pour manipuler et convaincre les hommes de leur insignifiance. Mais nous sommes loin maintenant du « métro, boulot, dodo » de naguère. Internet et les mobiles permettent aux individus de mieux s’informer, de se singulariser, de prendre du recul par rapport aux informations et aux lois. Progressivement, les mentalités évoluent, les consciences s’élèvent et l’homme de demain commence à émerger, à sortir de la foule des anonymes et des manipulés.
L’esprit Verseau pointe à l’horizon…
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LA BOULIMIE

Quelques explications pour les internautes qui ont l'air de faire pas mal de confusion entre " compenser " et la pathologie morbide de la boulimie.
Déjà il est très important de dissocier la boulimie de la compensation.
Cela n'a absolument rien à voir. On peut n'avoir aucune volonté, se " goinfrer " par moments quand on ne sait pas quoi faire, ou si l'on est désoeuvré, ou triste, etc.. sans que cela s'appelle de la boulimie.
La boulimie est une maladie mentale
Tout comme l’anorexie ( qui est parfois son pendant ) la boulimie est une réelle maladie psychiatrique qui ne guérit pas.
La boulimie n’est pas de manger au delà de sa faim, de manger sans faim, mais d’avoir toujours faim. Et ce n’est ni de la gourmandise ni du grignotage, la boulimie est un faux appétit.
Ce faux appétit impérieux a une partie liée avec le noyau anorexique dans un rapport d’inversion : la boulimie fait son apparition comme inversion de l’anorexie et peut former un système d’alternance.
Si les processus psychiques ne sont pas les mêmes, tout comme une addiction alcoolique, anorexique ou boulimique on reste pourtant toute sa vie fragilisée par le risque d’une rechute.
Dans la boulimie il y a toujours l’existence d’une phase préalable donnant lieu à une lutte pour repousser l’acte qui n’en finit pas moins par se produire sur le mode impulsif.
- Manger très peu, tantôt énormément.
- Justifier l’ouverture de la boite
- Vivre cette impression de faim, d’angoisse, irritable ou de malaise
- Choisir la nourriture la plus riche
- Ne pas attendre, prendre tout ce qui est à sa portée
- Manger les aliments faciles de suite
- Subir une solitude pesante
- Manger très vite
Manger c’est incorporer, garder en soi, détruire, c’est du cannibalisme.
l’avidité dépasse ce que l’on veut et ce que l’on nous donne.
En s’appuyant sur la théorie des pulsions de Mélanie klein* ( théorie fin analyse ) ces dernières ne vont plus sur la dévoration du sein mais sur tout ce qui est mangeable, la nourriture n’existant pas en elle même.
Manger est un fait social avec des normes conventionnelles : petit déjeuner, déjeuner, goûter, dîner. Ces fonctions apparemment innées sont en fait particulièrement acquises par un apprentissage primitif qui les complètent, les organisent en sensations distinctes efficaces ou totalement anarchiques pour le bébé.
La mère répond normalement aux sensations de faim de son enfant avec une nourriture appropriée, l’enfant développe l’engramme de faim et apprend ainsi à le reconnaître et à le distinguer des ses autres tensions ou besoins.
Le boulimique n’a pas de repères physiologiques, il y a confusion dans les signaux du corps. Dans des besoins identifiés la sensation de faim est très souvent absente.
Les boulimiques sont des mangeurs sans repères physiologiques, ils mangent par accès brutaux et ne sont pas particulièrement enclins à s’asseoir à table en toute convivialité.
La façon de manger du boulimique va à l’encontre de l’idée de nutrition, il s’agit d’une affaire de désir, ce par quoi on tend a rétablir des signes liés aux premières expériences de satisfaction.
Si la mère est perdue dans ses problèmes personnels et ramène à elle tous les faits et gestes de son enfant, par ex : quand il pleure elle a mal, quand il ne mange pas il lui est hostile quand il mange c’est pour lui faire plaisir, si ses réponses ne sont pas appropriées, si elle néglige, inhibe, force ou entérine indistinctement tous les messages de l’enfant, celui-ci est dans la plus grande confusion.
Plus tard il sera incapable de faire la différence entre faim et non faim. D’où la peur de mourir de faim de l’obèse.
L’aliment est associé à l’excitation du besoin qui amène le souvenir de la satisfaction, c’est ce qu’on appelle le désir.
La satisfaction orale est une satisfaction érotisée, celle du plaisir de jouir du lait.
La suralimentation est un retournement auto-érotique lié à la perte de l’objet, une régression vers la « sexualité » orale.
Normalement perdre le sein c’est le désirer. Il y a donc une différenciation de fait entre le lait et le sein. Dans la boulimie il n’y a pas d’objet perdu ( le lait ) car le lait et la satisfaction-jouissance ne font qu’un, la fonction reste uniquement sur elle-même.
Il n’y a pas le deuil de la symbiose, il n’y a pas de séparation donc pas de désir de retrouver.
Le désir va rester sur la nourriture.
Ne pas manger ou manger trop sont toujours les signes d’une recherche de limites.
La boulimie se vit comme un refuge, un fonctionnement désespéré dans la confrontation avec la réalité chez des sujets qui se débattent avec l’incertitude des frontières entre l’intérieur et l’extérieur, entre leurs pensées et celles des autres, entre le rêve et la réalité.
Dans la normalité, ce qui est associé à l’excitation du besoin amène le souvenir de cette satisfaction et on la désire à nouveau, c’est le désir. L’aliment est associé à l’excitation du besoin, et le souvenir de la jouissance procurée ramène le désir.
Dans la boulimie il n’y a pas de vie possible quand il n’y a pas de nourriture, on ne peut que mourir. Il n’y a pas de recul entre le lien du désir créé par le manque, et la différenciation entre l’objet et la satisfaction. On ne peut donc que manger.
De même que la nourriture ne nourrit pas, qu’elle n’a pas de goût, la sexualité n’a pas de désir.
Chez la personne boulimique la suralimentation est une masturbation. Une régression à la première sexualité qui était orale
Entre ce qui se perd et n’est pas perdu, le sein érotisé qui est soi, et ce qui ne peut pas se retrouver puisque c’est là, il n’y a pas de deuil possible
Manger est la nécessité de retourner avant la parole sans avoir besoin de la parole pour exister.
Pour éviter le déplaisir la nourriture est alors considérée comme seule désirable, on tourne en rond sans l’autre, on s’auto récupère pour ne jamais se perdre.
La boulimie est entre la négation du plaisir, et la tentative du plaisir, pour ne pas aller vers la réalité.
Le boulimique jouit seul, il se donne ce souvenir érotisé, il jouit de lui.
Le corps ignoré fuit, laissé à l’abandon. Il y a une distorsion du fait de cette manipulation, les anorexiques ne se voient pas maigres, les obèses ne se voient pas maigrir.
Manger pour le boulimique c’est comme une hallucination, le passage de la bouche pleine d’aliments à une bouche pleine de mots. Mais la bouche reste vide.
Le manque est nommé par la bouche qui n’en parle pas et l’engouffre.
Manger c’est ne rien dire, le discours du plaisir est parfait, les mots y perdent leur sens, on ne cherche plus les mots, la nourriture les habitent. Tout ne devient que besoin sourd, machinal, comportementaliste, sans travail, sans objet ni désir
Manger c’est transgresser un interdit, on est gros, on ne doit pas manger, on se fait honte et on fait honte aux autres, alors on mange quand même en sachant que ce n’est pas ce que l’on désire, et on se punit de manger en mangeant
Si on mange on nie tout, donc on mange tout. Jusqu’à ce que l’on ne puisse rien retrouver, que l’on ne voit plus rien, que ça n’existe pas.

* Théorie de Mélanie Klein
( Psychanalyse )
Selon Mélanie Klein, le plaisir de la tétée est relié au stade oral, avec les principes d’intériorisation et d’intériorisation, et d’incorporation.

Intériorisation
Ce qui est en soi.

Introjection
Mettre en soi

Incorporation
L’enfant qui se trouvait alors à l’intérieur du corps de la mère la place maintenant à l’intérieur de lui. Ce sera le mécanisme psychologique inconscient d’incorporation imaginaire d’un objet.

Mélanie Klein pense que dès le début de la vie, le petit enfant a déjà un Moi archaïque livré à la peur et à l’angoisse.
De plus, il aurait déjà un surmoi lui interdisant de satisfaire ses désirs.
Elle divise cette première périodes de la vie en deux positions :
- La position paranoïde-schizoïde
- La position dépressive

*******La position paranoïde-schizoïde
Se situe vers 4 mois, dans le stade oral
Elle est liée à l’instinct de vie et de l’instinct de mort de la personnalité.
D’une part les pulsions sexuelles et d’auto-conservation, d’autre part les pulsions agressives et d’auto-destruction.
Ce sont ces pulsions qui sont en œuvre dans la position paranoïde-schizoïde, ainsi qu’entre les conflits entre le moi et le surmoi.
Au stade oral le bébé ne fait pas de distinction entre lui-même et le sein nourricier. Il ne voit que les objets partiels et non l’objet entier. Le sein de la mère est un objet partiel.
Dès que le déplaisir ou la frustration se fait jour le bébé projette à l’extérieur ce qui lui est intolérable, mais cela lui revient automatiquement et l’habite entièrement.
A la fois il devient mauvais et à la fois il est mauvais. De même pour le bon ressenti, à la fois il est bon et à la fois le bon lui revient.
Dans son omnipotence il peut donc être bon et mauvais ( caractère des enfants-rois )
Il clive ainsi l’objet en deux parties : le bon et le mauvais sein.
Il est aussi la bonne et la mauvaise mère.
Quand l’objet lui semble mauvais il développe une agressivité fantasmatique et attaque le sein.
Cette agressivité lui est aussitôt rendue et peut le détruire ( fantasme ) d’où les peurs et les angoisses.
En incorporant le bon et le mauvais sein il devient identifié à ces objets.
Il en prend les attributs et la puissance, bonne ou mauvaise.
Ce qui est détruit fantasmatiquement chez l’une est détruit chez l’autre.
En ethnologie, il a été prouvé qu’à des périodes lointaines les parents dévoraient véritablement leurs enfants. Ces comportements ne pouvant qu’engendrer l’horreur, n’ont pu être assumés et ne le sont encore aujourd’hui que par le biais des contes de fées.
Cette animalité dévorante de l’homme le dépasse lui-même dans son entendement, et force lui est, pour l’expurger, de la banaliser dans un imaginaire collectif ou symbolique.
L’enfant en garde inconsciemment le souvenir et l’anticipe en dévorant symboliquement la mère potentiellement dévoreuse. ( d’où le désespoir des enfants qui veulent « réparer » les parents )
Ensuite, plus élaborée l’angoisse devient soit persécutrice, soit dépressive.
L’enfant n’arrivera à se dégager de cette position paranoïde-schizoïde qu’à la position dépressive.

********Position dépressive
Ce clivage s’atténue par la suite, mais les pulsions destructives ont fait naître une grande culpabilité provoquant une angoisse dépressive. Là intervient alors le fantasme de réparation et de protection de l’objet détruit.

Voilà, je sais qu'il faut bien revenir sur les phrases pour comprendre vraiment le processus de la boulimie, mais vous pourrez toujours me demander des éclaircissements, si quelque chose vous semble trop ardu.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE TEST WISC POUR LES ENFANTS

C'est l’outil de bilan psychologique d'un enfant ou d'un adolescent . C'est le test de référence internationalement reconnu pour mesurer l'intelligence des enfants et des adolescents. Il est actuellement le test le plus utilisé au monde car il permet d'évaluer l'efficience cognitive d'un enfant d'âge scolaire (primaire et collège).
C'est le Wechsler Intelligence Scale for Children ou WISC pour les enfants de 6 à 16 ans et 11 mois. Actuellement la 4ème version de ce test est utilisée d'où son nom de WISC IV. En France, c'est le test demandé par l'Education Nationale pour tout aménagement scolaire. Il est à noter que seuls les psychologues ou neuropsychologues peuvent faire passer ce test.

Le concept
Wechsler considérait l'évaluation cognitive comme un aspect important mais partiel dans l'approche psychologique globale d'une personne. Dans le cadre d'un bilan psychologique, la personnalité de l'enfant, sa manière d'entrer en relation et de soutenir ses relations avec les autres ainsi que le rapport qu'il manifeste avec son environnement sont autant de dimensions à prendre en compte.

Le WISC IV est un test standardisé qui permet de situer un élève par rapport à un groupe de référence (des élèves du même âge). C'est une batterie de tests complets qui analysent avec précision les différentes composantes de l'intelligence d'un enfant ou d'un adolescent.
Il a été établi à partir d'un échantillon de 1 100 enfants de 6 à 16 ans et 11 mois auxquels se sont ajoutées des études de corrélation d'autres tests ; ce qui représente au total 1720 protocoles recueillis.

« L'intelligence, c'est ce qui dans un homme reste toujours jeune. » Alain Fournier

Principales caractéristiques du WAIS-R
La démarche du bilan est la suivante :
Entretien avec les parents
Entretien avec l'enfant
Passation des épreuves
Compte rendu oral
Compte rendu écrit
La durée du test prévue par le manuel d'administration et de cotation pour le WISC IV est de 60 à 80 minutes.

Ce test est calculé à partir de 4 indices que sont :
l'Indice de Compréhension Verbale ( ICV )
l'Indice de Raisonnement Perceptif ( IRP )
l'Indice de Mémoire de Travail ( IMT )
l'Indice de Vitesse de Traitement ( IVT )

Composition du test
Une attention particulière a été portée afin que cet outil soit attractif et bien adapté aux enfants. Le matériel utilisé a été actualisé pour qu'il soit en adéquation avec le monde d'aujourd'hui.
Il se décompose en 15 tests dont 10 sont obligatoires et 5 complémentaires (les subtests supplémentaires ne contribuent pas au calcul du QI Total). Les subtests se passent toujours dans le même ordre, ils commencent tous par un exemple et leur complexité est progressive.

L' Indice de Compréhension Verbale ( ICV ) comporte 3 subtests principaux :
Similitudes : l'enfant doit trouver les ressemblances entre deux concepts – cela évalue les capacités d'abstraction et de raisonnement verbal et qualifie la qualité du langage oral de l'enfant (articulation, élaboration syntaxique, vocabulaire ...)
Vocabulaire : l'enfant doit définir les mots qui sont proposés. Cela évalue l'étendue du stock lexical de l'enfant.
Compréhension : il est demandé à l'enfant de répondre à des questions sur la vie quotidienne et sur des situations. Cela donne un reflet de la maturité de l'enfant , comment il comprend le monde qui l'entoure ainsi que le raisonnement verbal.

Et 2 subtests complémentaires :
Information
Raisonnement verbal


L'Indice de Raisonnement Perceptif ( IRP comporte 3 subtests principaux :
Cubes : l'enfant doit reproduire des modèles visuels avec des cubes bicolores sur une durée est chronométrée. Cela évalue les capacités visuo-constructives et d'analyse visuo-spatiale de celui-ci. En outre il permet d' analyser la persévérance du sujet, le manque de révision de sa stratégie et la flexibilité de sa pensée .
Identification de concepts : il est demandé d'associer des images à un même concept. Cela évalue les capacités de raisonnement catégoriel ou non verbal de l'enfant , mais également comment il gère sa frustration (par la défense ? Par l'abandon ?)
Matrices : l'enfant doit compléter de façon logique une matrice visuelle pour évaluer le raisonnement visuo-perceptif de celui-ci.

Et un subtest supplémentaire : Le complètement d'images

L' Indice de Mémoire de Travail ( IMT ) comporte 2 subtests principaux sur la mémoire des chiffres :
Empan endroit ( empan : c'est la quantité limitée d'informations, de chiffres et de mots qui peut être stockée dans la mémoire à court terme) : il s'agit d'évaluer la mémoire verbale à court terme .
Empan envers : Il s'agit d'évaluer la mémoire de travail verbale séquence lettres-chiffres – l'enfant doit répéter des séquences en restituant dans un premier temps les chiffres dans l'ordre, puis les lettres dans l'ordre. Cela permet d'évaluer la mémoire verbale . Permet d'observer le besoin d'apprentissage ou d'échauffement par des séquences du type échec au premier essai puis réussite au second.

Ainsi qu'un subtest supplémentaire : l’arithmétie.

L' Indice de Vitesse de Traitement ( IVT ) comporte 2 subtests principaux :
Codes – En deux minutes l'enfant doit reproduire le plus possible de signes graphiques. Cela évalue la mémoire de travail visuelle et la vitesse d'exécution du geste graphique .
Symboles – l'enfant doit traiter visuellement le plus possible de symboles en deux minutes. Il est ainsi possible d'évaluer les capacités d'analyse visuelle et d'attention visuelle , mais également la vitesse de traitement des informations .

Ainsi qu'un subtest supplémentaire : barrage subdivisé en barrage ordre aléatoire et barrage ordre structuré.

Calcul du QI
Le WISC IV donne lieu à un chiffrage du QI (Quotient Intellectuel) qui est considéré comme une mesure de l'efficience cognitive.
Les scores normalisés du QI total et les indices (sachant que la moyenne est 100 et l’écart-type est de 15) sont:
< 70 = inférieur à la norme (déficit)
70 à 79 = limite faible
80 à 89 = moyenne inférieure
90 à 109 = moyenne
110 à 119 = moyenne supérieure
130 = supérieur à la norme

Pour les subtests dont la note standard varie entre 0 et 19 avec une moyenne de 10 et un écart-type de 3, les indices sont :
1 à 6 = déficitaire
7 = faible
8 à 12 = moyenne
13 = fort
14 à 19 = supérieur


Il faut tout de même savoir que les points attribués à un item peuvent êtres modulés en fonction de la rapidité d'exécution et de la précision de la réponse.

Pour l'interprétation du WISC IV il faut regarder si les indices sont homogènes ou hétérogènes ?
S’ils sont homogènes : il y a validation de la pertinence du QI total. Si le QI total est inférieur à 70 alors il y a retard mental. Si le QI total est supérieur à 125 alors il y a un haut potentiel intellectuel
S’ils sont hétérogènes : il est possible de formuler des hypothèses qui doivent être confirmées par des bilans complémentaires.

A partir de tests pratiqués, il est possible de tester des hypothèses si l'on retrouve un échec au niveau de l’ IVT ( Indice de Vitesse de Traitement) , de quoi peut-il s’agir ?
D'un ralentissement ?
D’une dysgraphie (des difficultés à accomplir des gestes graphiques) ?
D'un trouble déficitaire de l'attention (TDA) ?
D’un trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (THADA) ?

Si ces échecs se retrouvent au niveau de l’ IMT ( Indice de Mémoire de Travail) , quelle en sera la conséquence ?:
De la dyslexie (un trouble spécifique de la lecture) ?
Un trouble d'hyperactivité avec déficit de l'attention (THADA) ?
De la dysorthographie (un trouble de l'apprentissage important et durable de l'assimilation des règles orthographiques) ?
Des troubles dysexécutifs (un déficit d'attention avec ou sans impulsivité et/ou hyperactivité) ?
Des échecs au niveau de l’ ICV ( Indice de Compréhension Verbale) peuvent entrainer un trouble spécifique du langage oral.

Enfin, si ces échecs se retrouvent au niveau de l’ IRP ( Indice de Raisonnement Perceptif ), cela peut-il entraîner :
Des troubles neurovisuels ?
De la dyspraxie (une altération de la capacité à exécuter de manière automatique des mouvements déterminés, en l'absence de toute paralysie ou de perte partielle de capacités motrices d'une partie des muscles impliqués dans le mouvement) ?

Ce qu'il met en évidence
Il donne un profil assez complet du fonctionnement cognitif d'un enfant en permettant de détecter les forces et les faiblesses de celui-ci par l'évaluation de ses résultats à différentes catégories de tests. Il permet notamment de déceler les troubles de la lecture, en mathématiques et en expression écrite.

La douance permet d’infirmer, de confirmer ou de préciser une hypothèse de retard mental ou de précocité intellectuelle ou un degré de handicap. Il permet d'établir un diagnostic en association avec d'autres bilans pour mettre en avant :
L' autisme,
Le syndrome d'Asperger,
Les déficiences motrices,
Les difficultés d'apprentissage et le déficit d'attention / hyperactivité ou la présence de plusieurs troubles associés à un trouble ou à une maladie primaire,
La nécessité d'aménagements ou d'adaptations scolaires ou d'un accompagnement médico-social ou tout au moins de déterminer les prises en charge nécessaires,
Les blessures traumatiques du cerveau,
Les troubles du langage expressif ou réceptif,
Les pathologies neurologiques (épilepsie, troubles du comportement...).

Il est souvent utilisé comme premier examen pour orienter les recherches de troubles d'apprentissage qu'il conviendra de valider par d'autres bilans (neurologiques, psychomoteur, orthophonique...).

Il permet également de comprendre certains blocages constatés en rééducation, de mieux orienter au celle-ci et il aide également quand se pose le problème de l'orientation scolaire.
Il éclaire souvent une situation ou un problème et permet d'adapter les objectifs en fonction du potentiel de l'enfant.

Ses limites
Comme pour tous les tests, il faut relativiser car il ne peut à lui seul fournir un diagnostic complet sur le profil du fonctionnement cognitif d'un enfant ou d'un adolescent en une seule séance.

Ce qui peut influer sur les résultats

Un contexte psychologique particulier
Un manque d'initiation
Une fatigabilité
Un abandon rapide face à la difficulté
Une lenteur à traiter l'information et à fournir une réponse
Une anxiété
Une inhibition
Une impulsivité
Des erreurs d'attention
Des interférences sonores
La passation en une seule séance de la batterie de tests
Certains tests qui impliquent des fonctions cognitives en simultané peuvent donner une interprétation complexe
Certains tests par le choix des questions qui peuvent donner des variations importantes d'une culture à l'autre

Conseils
Avant toute chose s'adresser à un professionnel car il n'est pas anodin de soumettre un enfant à un test psychologique qui pourra avoir une incidence sur la vie et l'équilibre de celui-ci, mais également sur la famille.
S'assurer que ce professionnel utilise bien la dernière version du WISC (la IV) car les versions antérieures sont obsolètes.

Informations
Un bilan psychométrique réalisé par un psychologue libéral n'aura aucune prise en charge par la sécurité sociale ni par les mutuelles en principe. Toutefois certaines mutuelles acceptent une prise en charge partielle à condition de déposer une demande écrite appuyée de justificatifs avant le test.
Il est indispensable de se renseigner sur le coût car, comme il s'agit d'un acte libéral hors nomenclature, le tarif pourra varier de façon importante d'un professionnel à l'autre.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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