Urgent, c'est le tournant de ma vie

Forum confiance en soi, psychologue confiance en soi
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

MON ENFANT A DES PROBLEMES D'ATTENTION, ON M'A DIT QU'IL DEVAIT FAIRE DE LA PSYCHOMOTRICITE

La psychomotricité est une approche globale de la personne où le corps et l'esprit sont considérés comme solidaires et unis. Cette discipline regroupe l'apport de nombreuses sciences comme la biologie, la physiologie, la psychologie, la psychanalyse, la sociologie, l'éducation...
Ces liens se sont créés au fur et à mesure du développement psychomoteur au cours duquel l'enfant élabore sa personnalité, dans un dialogue perpétuel entre sa maturation neurologique et ses différentes expériences relationnelles et motrices.
En psychomotricité, le corps n'est pas abordé sous l'angle fonctionnel comme en kinésithérapie, mais dans sa globalité : corps - esprit. Comme lieu de ressenti et d'expression entre le monde interne - mes pensées, mes émotions, mes sensations - et le monde externe - ce que je ressens, ce que j'exprime par mes cinq sens.
Le projet de soin en psychomotricité s'emploie à réduire l'écart entre le « vouloir faire » et le « pouvoir faire » de la personne, en lui permettant de mettre en valeur ses capacités « à faire et à être » sans jugement, ni statistique de performance.
Le psychomotricien est reconnu en tant qu'auxiliaire médical, et ses compétences sont fixées par un décret d'actes depuis 1974.
En tant que salarié, le psychomotricien travaille dans des structures spécialisées, ITEP, SESSAD, IME, CSMI, PMI, centres pour déficients auditifs et visuels, hôpitaux de jour... ainsi que dans les structures hospitalières publiques ou privées ( service de néonatologie, CAMPS, gériatrie, psychiatrie, réadaptation, addictologie, oncologie, soins palliatifs...), et les EHPAD, établissements pour personnes âgées dépendantes, PASA, SSR, accueil de jour spécialisé, unité Alzheimer.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

INFLUENCE DE LA PSYCHOLOGIE SUR LA THERAPIE PSYCHOMOTRICE

Après « mai 1968 », les psychomotriciens, avec leurs techniques corporelles sont mis du coté de l’esprit. C’est ainsi qu’ils n’ont pas d’autre choix que d’aller « voir » du coté de l’esprit ce qui s’y passe.
Le contexte théorique de l’époque est le suivant : la pédopsychiatrie est neuve. Les psychiatres et les psychologues se forment dans leur majorité à la psychanalyse. La psychanalyse des enfants commence à se répandre. Et par ailleurs, les grands courants d’idées tels que la linguistique, l’anthropologie, le structuralisme prennent un essor considérable.
Lacan relit Freud en allemand, et relève dans les traductions des erreurs monumentales. Grand érudit, il s’intéresse aux travaux philosophiques de son temps, lecture de Hegel, introduite par Kojeve à la Sorbonne, et discussions avec Levi-Strauss et Foucault, et le linguiste Martinet.
Lacan désire faire progresser la théorie psychanalytique à partir du point ou Freud l’a laissée, et ce sont, en particulier les apports de la linguistique structurale qui l’influenceront le plus.
Il crée de nouveaux concepts tels que le sujet de l’inconscient, les registres de l’imaginaire, du symbolique et du réel, le nœud borroméen, le grand Autre, etc...
Comme Freud en son temps, il désire que la psychanalyse soit un concept scientifique et accepté comme tel par les Sciences. Il y passera sa vie.
Fils turbulent de la psychanalyse, Lacan entraîne dans son sillage un nombre de plus en plus grand de pédopsychiatres, de psychologues, et quelques psychomotriciens interpellés eux aussi par ce grand courant de pensée.
La prise en compte de la notion du " désir " de l’enfant, conduit les psychomotriciens à s’intéresser à la théorie psychanalytique. De l’interrogation de la relation intersubjective on passe à la question du transfert.
Si nous savons désormais que le corps est pris dans le réseau signifiant de la langue, en psychomotricité, il est invité à se taire. Or, les psychomotriciens ont bien repéré que le corps n’est pas muet, et que la personne, enfant ou adulte, exprime avec son corps ce qu’elle ne peut dire par la parole.
En ce qui concerne la technique de jeu avec l’enfant, c’est sur la primauté de l’expression que se construit désormais la nouvelle psychomotricité.
Cette technique, élaborée par F. Desobeau sera reprise ensuite par F. Giromini puis A. Lauras et F. Joly entre autres.
Lapierre et Aucouturier, dans les années 1975, influencés par la théorie psychanalytique, démontrent que si la structuration temporo-spatiale est nécessaire aux apprentissages, elle ne peut s’apprendre de façon rationnelle. Le psychomotricien doit favoriser l’expression du corps vécu de l’enfant en lui laissant la liberté de ses actes ; il est à l’écoute de l’enfant. Si l’enfant échoue, ce n’est plus par défaut d’apprentissage mais par défaut de faculté créatrice.
C’est cette faculté créatrice que désormais la psychomotricité doit apporter à l’enfant.
Nous retrouvons ici en filigrane les apports théoriques du dernier ouvrage de Merleau-Ponty : L’œil et l’Esprit (1964), où il nous dit que « toute technique est technique du corps, elle figure et amplifie la structure métaphysique de notre chair ».
Ceci revient à dire que, en psychomotricité, le dire est contenu dans le faire : en retrouvant sa dynamique expressive, l’enfant met à jour, traduit ses fantasmes.
On retrouve ici l’expérience de la catharsis et ses effets bénéfiques décrits de façon prise, jadis, par Aristote.
Le vécu corporel de l’enfant se conjoint à une histoire mise en scène où la vérité se donne masquée. C’est ainsi que nous pouvons dire que l’enjeu théorique de la psychomotricité est la vérité du sujet de la même façon qu’en psychanalyse.
La différence réside dans la technique, car il y plusieurs façons de travailler la question de la vérité du sujet, comme il y a différents moyens d’accès pour pénétrer dans une ville.

En psychomotricité, la voie d’accès est l’imaginaire, en psychanalyse, la voie d’accès est le symbolique.
C’est exact à condition que l’enfant soit « dans le langage », mais s’il ne l’est pas ?
C’est l’énigme posée par la psychose qui conduit les psychomotriciens à s’interroger sur les techniques à utiliser dans ce cas précis, et sur quel support théorique elles doivent se construire.
Ici, la théorie psychanalytique et la théorie phénoménologique croisent la pratique psychomotrice.
En ce qui concerne la théorie psychanalytique se rapportant au corps, ce sont les concepts d’identification, d’image du corps, et de « moi-peau » qui seront travaillés.
En ce qui concerne la théorie phénoménologique, ce sont les concepts de vécu corporel, dialogue tonico-émotionnel, expressivité du corps par l’intermédiaire du toucher thérapeutique, du regard, de la voix etc... qui seront travaillés ainsi que le rapport à autrui.
Le courant de recherche actuel des neuro-sciences, constitue maintenant une troisième voie d’accès.
La psychomotricité est marquée dans sa chair du sceau de la pluralité dont elle est constituée, il n’y a donc pas d’unité conceptuelle de la psychomotricité.
Son identité se construit au regard des trois concepts du corps issus de la pensée du 20ème siècle :
- La psychanalyse - La phénoménologie - Les neuro-sciences.

Située au lieu d’articulation de l’imaginaire, du symbolique et du réel, la psychomotricité a pour fonction l’émergence du désir humain.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE BILAN PSYCHOMOTEUR

Tous les bilans psychomoteurs ne se valent pas. C'est ce qu'en fait le thérapeute, le temps et le savoir qu'il y consacre qui en font toute sa valeur et sa pertinence.
Le bilan psychomoteur est un outil indispensable pour tout début de prise en charge, quel que soit l’âge de la personne. Il se déroule sous prescription médicale.
Il a pour objectif de recueillir des informations cliniques, motrices, et psychologiques, afin d’en faire une synthèse et de comprendre le pourquoi du trouble psychomoteur.
Il est toujours composé de 3 temps : L’entretien, L’évaluation, Le compte-rendu.
L’entretien permet de préciser les raisons de la consultation et d’orienter le choix des tests utilisés pour le bilan. Il aura pour objectif de retracer l’histoire des difficultés, le parcours de développement et des acquisitions motrices, les raisons médicales éventuelles du trouble, le déroulement des apprentissages scolaires, les difficultés ou troubles ayant déjà existé dans la famille, l’évaluation de l’expression symbolique ( verbalisation, graphisme, créativité ), les goûts de la personne, et les comportements sociaux.
Si lors de la prise de renseignements par conversation téléphonique il apparaît au thérapeute l’opportunité de recevoir en premier lieu l’enfant seul, ou la personne sans son accompagnateur, ou encore, les parents seuls, ou l’accompagnateur, un rendez-vous sera pris où chacun pourra s’exprimer en toute liberté et formuler différemment, puis ensemble dans un autre rendez-vous, le motif de la demande de soins.
L’évaluation, c'est la passation de l’examen psychomoteur en lui-même, qui détermine les coordinations dynamiques générales et les conduites motrices de base, les équilibres statiques et dynamiques, les coordinations oculo-motrices et oculo-podales, les dissociations des mouvements et motricité fine, la latéralité, les praxies et la perception visuelle et visuoconstruction, l’orientation et structuration dans le temps et l’espace, l’organisation de l’acte graphique ( vitesse, qualité, tenue de l’outil ), le schéma corporel, le tonus et les réactions tonico-émotionnelles ( avec la capacité et la qualité d’investissement corporel qui sont la partie centrale du bilan psychomoteur de l’adulte ), les caractéristiques attentionnelles ( vue et audition ) et les fonctions exécutives ( planification et inhibition de l’activité ).
Si le patient porte des lunettes, des appareils, il doit venir avec.
S’il est sous traitement particulier, il est important de prévenir le psychomotricien.
Si des examens radio, IRM, EEG, neurologiques, psychologiques, orthophoniques, un bilan, ont été faits, il est important de les apporter.
Pour les troubles de l’attention, si le patient est sous traitement psychostimulant ( Ritaline, Concerta ), venir sans prise de traitement le jour de l’examen.
Pour les troubles graphomoteurs, de l’attention, ou du comportement, venir avec les écrits de la personne, ou les cahiers scolaires de l’enfant et l'appréciation des enseignants.
L’évaluation de l’adulte se passe seule.
L'évaluation de l'enfant se passe la plupart du temps dès la seconde séance, sans les parents.
Cependant, si l’enfant, ou l'adulte, a besoin de se sentir soutenu dans cette démarche, la collaboration d'un tiers, ou d'un parents, est requise.

Le psychomotricien a besoin de temps pour relire et coter les diverses productions de la personne afin d’écrire le compte-rendu.
Ce compte-rendu sera remis au patient, ou aux parents de l'enfant, avec les informations complémentaires et la réponse aux questionnements éventuels. Le médecin prescripteur en recevra également copie.
Si des examens complémentaires s’avèrent nécessaires, une collaboration avec d’autres professionnels sera envisagée en accord avec les parents, ou la personne.
Le bilan dure environ 2h, mais peut se fractionner en plusieurs rendez-vous d’une demi-heure en fonction de l’âge, de la disponibilité, et de l’attention de chacun.
NB.
Le bilan psychomoteur, ainsi que les séances de psychomotricité, peuvent s'effectuer au domicile de la personne, si celle-ci présente une composante phobique, ou si elle est porteuse d’un handicap physique ou mental.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE BILAN PSYCHOLOGIQUE

Ce bilan a souvent lieu en rapport à une situation bien spécifique, comme un échec scolaire, des difficultés comportementales, relationnelles, affectives, ou pour contribuer à l’établissement d’un diagnostic psychopathologique en lien avec un médecin.
Le bilan psychologique permet de répondre à des questions précises, d’apporter des éléments sur le mode de fonctionnement habituel de l’enfant ou de la personne, sur sa personnalité, afin de permettre une meilleure connaissance de soi, et le cas échéant une indication de prise en charge adaptée et personnalisée.
Le bilan psychologique est constitué de 3 temps principaux : l’entretien, la passation des tests, la restitution des tests.
L’entretien qui est de durée variable, environ 1h, est une prise de contact entre la personne et le thérapeute. Elle est destinée à l’étude de la demande, et permet de déterminer quels tests vont être utilisés.
La passation des tests qui est de durée variable, environ 2h30, se fait hors la présence des parents ou d’un tiers.
La restitution des tests est un entretien d’environ 1h30, où le thérapeute fait le point sur les ressources, les caractéristiques de la personnalité, son fonctionnement, les éléments affectifs et relationnels de l’enfant ou de la personne.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE BILAN D'EVALUATION GERONTO-PSYCHOMOTRICE

Il est destiné aux personnes qui éprouvent le sentiment d’être en difficulté face à leurs activités quotidiennes. La demande peut émaner de la personne elle-même ou de sa famille, lorsque l’un ou l’autre note des changements de comportement, ou des difficultés intellectuelles comme des troubles de la mémoire, de l’attention, du langage.
Dans ce cadre, le psychomotricien reçoit des personnes adultes, ou âgées, dont les troubles peuvent avoir de causes multiples :
- Pathologie neuro-dégénérative comme la maladie d’Alzheimer, ou syndrome apparenté.
- Pathologie psychiatrique comme l’anxiété, la dépression, l’hypocondrie, la schizophrénie, la psychose maniaco-dépressive.
- Pathologie vasculaire comme l’AVC.
- Maladie inflammatoire du système nerveux comme la sclérose en plaques.
- Handicap IMC ( infirmité motrice cérébrale )
- Séquelles d’un traumatisme crânien ancien.

Prise en charge
Une fois les difficultés mises à jour, le psychomotricien met en place des séances de stimulation et/ou de réhabilitation qui ont pour but de restaurer, d’améliorer, ou de maintenir au mieux l’autonomie du patient. Il intervient également dans l’aide au patient et son entourage, pour appréhender les troubles au quotidien. Il oriente le patient sur le plan social, affectif et professionnel, ou vers des associations ou structures adaptées, comme l’hôpital de jour thérapeutique, ou un EHPAD ( Pasa ).
L’évaluation géronto-psychomotrice ( EGP ) n’est pas à visée diagnostique. C’est un outil permettant d’évaluer les déficits, les domaines préservés et les moyens de compensation de la personne, dans la mise en place de son projet d’accompagnement thérapeutique, afin qu’elle soit en mesure de maintenir ses acquis de façon ludique et personnalisée.
L’évaluation géronto-psychomotrice a pour but de proposer une évaluation succincte des processus cognitifs et des compétences motrices pour préciser la symptomatologie de la personne, afin d’obtenir une vision longitudinale de l’avancée dans la maladie et/ou de l’effet d’une éventuelle thérapeutique.
Le psychomotricien agit en complémentarité avec les divers professionnels de la santé qui apportent leur « savoir-percevoir », et leur « savoir-faire » différents, pour mettre en action les capacités restantes chez le patient, c’est-à-dire, « ce qui peut et doit fonctionner d’abord ».
NB.
L' Evaluation Géronto-Psychomotrice s'effectue au domicile de la personne, si celle-ci présente une composante phobique, ou si elle est porteuse d'un handicap physique ou mental.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

L'ATELIER MEMOIRE

Si vous avez quelques inquiétudes à propos d'une éventuelle maladie d'Alzheimer, il est souhaitable de faire le test;
Dans le moindre doute, il sera souhaitable de consulter un membre du corps médical que celui-ci soit spécialisé ou pas.
Dans le premier cas il s'agit d'un neuropsychologue dont la spécialité est adaptée à ce type de problématique mnésique (concernant la mémoire)
Il peut s'agir également de neurologues, d'un psychologue ou d'un psychiatre.
Dans le deuxième cas certains médecins, mais pas tous, peuvent éventuellement vous apporter une aide diagnostique.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

CONSIDERATIONS PSYCHOLOGIQUES SUR LE GRAND AGE

D’un enfant de 3 ans qui parle à un copain imaginaire, on ne dit pas qu’il a des hallucinations. Il fait fonctionner son imagination et copie ses parents en imitant des attitudes verbales. On dit que c’est un comportement normal pour son âge.
On accepte également que certains comportements aberrants de l’adolescence soient liés à l’étape transitoire du passage de l’enfance à l’âge adulte.
Pourquoi ne pas donner à la personne âgée, la même compréhension avertie et sereine dans l’originalité de son cheminement psychologique et neurologique vers sa propre fin de vie ?
Pour comprendre le comportement des personnes âgées, on est immanquablement amenés à tenir compte de leurs modifications physiques, psychiques, sociales, et psychologiques. A ce titre, ne devrait-on pas considérer un vieillard comme ayant lui aussi un comportement normal quand il réactualise des événements, des personnes de son passé, ou quand à travers un autre résident, ou un soignant, il croit réellement voir quelqu’un d’autre faisait partie de son passé ?
Le comportement du très grand âge n’est pas seulement lié aux modifications anatomiques dans le cerveau, il reflète également l’ensemble des changements physiques, sociaux et psychologiques qui ont existé au cours de la vie entière.
On ne peut obliger une personne âgée à changer de comportement. Les comportements ne peuvent changer que si la personne le peut, et/ou le veut.
Quand la mémoire des faits est défaillante, les adultes âgés essaient de rééquilibrer leur vécu en se retirant dans leurs souvenirs anciens. Si la vue faiblit, ils utilisent les yeux de l’esprit, s’ils n’entendent plus correctement, ils ravivent et écoutent les bruits de leur passé.
Certaines personnes abordant « la grande vieillesse » portent en elles le poids des jugements humains extérieurs, et le regret intense des choses inaccomplies dans leur vie. Avec un passif douloureux non résolu, elles portent un lourd fardeau d’émotions et luttent dans leur grand âge pour les mener à bien.
Inconsciemment elles réactualisent les événements, et/ou se servent des gens qui les entourent en les substituant aux souvenirs et aux personnes de leur passé pour se décharger sur eux de leur sentiments douloureux.
Cet ensemble, ou ces détails, faits de regrets, d’insatisfactions, de désespoirs qu’elles avaient cachés, maîtrisés, font brutalement irruption au soir de leur vie.
Ex : ce qu’elles n’ont pas osé dire, ou faire, ou encore ce qu’elle ont dit ou fait qui n’a pas été compris, ou d’une façon négative ou dramatique par l’entourage.
Ex : Garder en soi depuis quelques heures, ou il y a 2 ans, ou 40 ans, une humiliation, ou une incompréhension douloureuse sans avoir pu s’expliquer, se justifier, ou encore ne pas avoir eu de reconnaissance de la part de ceux pour qui on a sacrifié ses propres désirs, ne pas avoir reçu de pardon pour une faute que l’on a commise et que l’on regrette amèrement…
Tout cela peut entraîner chez la personne âgée de graves dommages psychologiques.
Les sentiments douloureux diminuent s’ils sont exprimés, reconnus et validés par une personne de confiance qui sait écouter. L’empathie crée la confiance, réduit l’anxiété, et restaure la dignité.
Ignorés ou niés, ces mêmes sentiments augmentent et aggravent le déséquilibre psychique.
Ces vieillards font leurs bagages pour le voyage final, ils déballent leur linge sale conservé dans le magasin de leur existence. Ils luttent pour réparer, assumer, ou finaliser les tâches restées en suspend. Très affairés ils s’activent pour empaqueter les bouts perdus de leur passé.
Il ne s’agit pas là d’un retour conscient ou volontaire vers leur vie antérieure, mais la résultante d’un profond besoin humain : celui de mourir en paix.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

QU'EST-CE QUE LA PSYCHANALYSE ?
DEVENIR PSYCHANALYSTE

La psychanalyse est une branche de la psychologie. C'est une de ses méthodes cliniques.
D'un point de vue historique, la psychanalyse est à l'origine une technique psychothérapeutique, mise au point par Sigmund Freud, provenant de la cure cathartique de Josef Breuer appelée « talking cure », du fait qu'elle repose essentiellement sur la parole.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Psychanalyse
La psychanalyse permet au patient la compréhension de ses comportements non accessibles au raisonnement, parce qu'inconscients, provoquant chez lui des symptômes de mal-être plus ou moins préoccupants ( dépression, névrose, état borderline... )
La psychanalyse ne fait pas de promesses fallacieuses, elle n’a pas le leurre de la guérison ni un paradis à proposer, on s’y présente nu pour apprendre à ne compter que sur soi-même, avec sa volonté et son courage pour affronter le mal qu’on nous a fait, et tenter de maîtriser le feu qui alimente nos pulsions.
Mais aussi pour s'en remettre, s'en relever, se réparer. Se découvrir unique, libre de soi et de ses désirs.
Dans son livre " La technique psychanalytique ", Freud conseille une analyse didactique à tout futur analyste afin d'apprendre à connaître ce qui est en lui, et acquérir ainsi des " impressions, et des convictions qu'aucun ouvrage, aucune conférence n'eussent été capables de lui donner ".
Il dit également que :
- " Toute personne sachant apprécier le prix de la connaissance et de la domination de soi ainsi acquises, continue ensuite à s'analyser et reconnaît de bon gré qu'elle ne cesse jamais de découvrir en elle-même, comme en autrui, des éléments nouveaux.
Au contraire, le psychologue qui aura négligé de se faire psychanalyser en sera puni, non seulement par son incapacité à dépasser un certain niveau de connaissance en analysant ses patients, mais par le risque encore plus grave de nuire à autrui. Car il cèdera facilement à la tentation d'attribuer à ses propres particularités qu'il perçoit obscurément, une valeur scientifique générale, jetant ainsi le discrédit sur la psychanalyse et induisant ainsi les patients en erreur ".
C'est à ses connaissances psychologiques passant tout autant par la théorie que la pratique, au vécu de sa propre analyse, de ses propres " résistances " , de ses propres victoires, qu'un être peut prétendre en aider un autre, dans sa mesure, sa dimension, dans son originalité, son unicité.
Le " moi-je " de l'analyste, en tant qu'individualité, se doit tout d'abord d'être appréhendé, connu, accepté, habité le plus pleinement possible, compris enfin, pour devenir réceptif à l'autre, sensible à un dialogue tendant le plus possible vers une authenticité, lui permettant alors, et seulement, une véritable écoute, un véritable échange, un accompagnement efficace, si telle se présente la demande de son patient.

Se former à la psychanalyse suppose tout d'abord de poursuivre une psychanalyse, avec un psychanalyste digne de ce nom, et de suivre une formation théorique et clinique exigeante où il sera question d'étudier les théories psychanalytiques et les disciplines qui s’y rapportent.
Par ailleurs, se former à la psychanalyse suppose également l’exercice de la clinique car le praticien apprend avant tout des patients qui viennent le consulter. L'acquisition d'un diplôme (celui de psychologue ou psychiatre) est nécessaire mais pas suffisante pour indiquer que la position de clinicien est assurée. Pour cela, il faut recevoir des patients. Si une relation thérapeutique s'installe avec une personne en souffrance, le clinicien sera, dans un premier temps, en position de psychothérapeute.
C’est dans un second temps que la psychanalyse pourra s’engager. A ce moment là, le patient devient psychanalysant et le psychothérapeute, supposé-psychanalyste.
Si le psychanalysant trouve la sortie de sa psychanalyse, il deviendra sujet et le supposé-psychanalyste, psychanalyste, au moins de cette cure. Ainsi, au sein du RPH, le clinicien devient psychanalyste si au moins l'un de ses " psychanalysants " a traversé avec succès sa psychanalyse.
Être psychothérapeute-psychanalyste ne s'arrête cependant pas à ces exigences. Tout au long de son parcours de clinicien, il sera demandé au psychothérapeute-psychanalyste de faire des « supervisions » ( dispositif de transmission et de questionnement) , permettant à un analyste de rencontrer un autre analyste plus expérimenté que lui, pour lui parler de sa pratique et de rester dans un contexte de formation continue, de travail de recherche, et de productions.
Bien entendu, les intérêts du psychanalyste ne se limitent pas à sa discipline. Sa pratique s'enrichit des apports de nombreuses disciplines, telles les sciences de l'homme et de la société, les sciences de la vie, et les arts.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LA RELAXATION THERAPEUTIQUE

Réduction significative des tensions, de l’anxiété, et du déséquilibre émotionnel de la personne en agissant spécifiquement sur l’activité myotonique et le système neurovégétatif.
Sur prescription médicale, en thérapie individuelle ou de groupe, la relaxation psychosomatique agit dans les atteintes viscérales, organiques ou fonctionnelles provoquées partiellement ou totalement par des facteurs psychologiques ou affectifs.
A l'aide d'un temps de parole et de techniques corporelles bien définies produisant un état de détente musculaire plus ou moins volontaire, cette relaxation s'adresse aux personnes stressées, déprimées, épuisées nerveusement, ou présentant des troubles psychoaffectifs.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE PSYCHODRAME DE MORENO

Cette thérapie groupale utilise la parole et les associations de pensées, les rêves, les tensions du participant, pour jouer avec le temps passé, présent, avenir, dans le but de l’aider à comprendre et gérer ses conflits professionnels, affectifs ou familiaux.
La personne et le reste du groupe exprime et se libère de tensions affectives plus ou moins fortes à des fins de prise de conscience de soi et d’évolution personnelle et relationnelle.
Cette technique de théâtre impromptu pour adultes, basée sur les jeux de rôle, développe la compréhension des interactions entre les êtres, la confiance en soi, et la joie de vivre.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum confiance en soi »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 25 invités