Urgent, c'est le tournant de ma vie

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Dubreuil
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Message par Dubreuil »

LES JEUX SEXUELS ENTRE ENFANTS

À l’enfance, les jeux sexuels s’intègrent normalement dans un petit scénario comme le jeu du docteur ou du papa et de la maman. Parfois même, certains enfants reproduiront l’acte de « faire l’amour » en étant couché l’un sur l’autre.
Ce type d’exploration sexuelle est d’ordre spontané et intermittent. Cela veut donc dire qu’un jeu sexuel pourra se vivre à l’improviste, dans un contexte qui n’a pas été prémédité par les enfants : fête d’enfants, en visite, au camp de jour, à l’école, etc.
La sexualité de l’enfant se distingue de plusieurs façons de la sexualité adulte, et ce, tant sur les plans physiques que psychologiques. En effet, les besoins liés à l’exploration de la sexualité sont bien différents. L’enfant explore surtout par curiosité, recherche d’information, de plaisir et de sensations. D’autant plus qu’un enfant cherche à comprendre les différences de genre (qu’est-ce qui fait de moi un garçon ou une fille? Quelles sont les différences avec l’autre sexe?), sans désirer séduire ou procréer.
Des jeux sexuels impliquant l’observation ou le toucher des organes génitaux ou encore, le partage de baisers sur la bouche ou sur les joues permettront aux enfants de se comparer et de se différencier par rapport à l’autre sexe.
Enfin, si certains jeux sexuels peuvent faire partie d’un développement sexuel sain, d’autres pourraient être plus préoccupants. Par exemple, si les enfants qui s’adonnent à des jeux sexuels n’ont pas le même âge ou le même niveau développemental ce peut être questionnant. Ou encore, si l’un d’eux vit une détresse émotionnelle, de la colère, de la peur ou de l’anxiété ou si le jeu implique l’insertion d’objets ou la pénétration d’une partie du corps, il serait alors important de se tourner vers des ressources professionnelles.
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Message par Dubreuil »

LA METHODE PSYCHANALYTIQUE DE FREUD

La méthode particulière de psychothérapie que Freud pratique et à laquelle il a donné le nom de psychanalyse est issue du procédé dit cathartique qu’il a exposé, en collaboration avec J. Breuer, dans les Studien über Hysterie publiées en 1895. Cette thérapie cathartique avait été inventée par Breuer et d’abord utilisée par lui dix ans auparavant dans le traitement, couronné de succès, d’une hystérique. L’emploi de ce procédé lui avait permis de se faire une idée de la pathogénie des symptômes de cette malade. Sur la suggestion personnelle de Breuer, Freud reprit ce procédé et l’essaya sur un grand nombre de patients.
Le procédé cathartique reposait sur l’élargissement du conscient qui se produit dans l’hypnose et présupposait l’aptitude du malade à être hypnotisé. Son but était de supprimer les symptômes morbides et il y parvenait en replaçant le patient dans l’état psychique où le symptôme était apparu pour la première fois. Des souvenirs, des pensées et des impulsions qui ne se trouvaient plus dans le conscient resurgissaient alors et une fois que les malades les avaient révélés, avec d’intenses manifestations émotives, à leur médecin, le symptôme se trouvait vaincu et son retour, empêché. Dans leur travail commun, les deux auteurs conclurent de la régulière répétition de cette expérience que le symptôme remplaçait les processus psychiques supprimés et non parvenus jusqu’au conscient, qu’il représentait une transformation (une « conversion ») de ces derniers. Ils expliquaient l’efficacité thérapeutique de leur traitement par la décharge de l’affect jusqu’à ce moment « étouffé » et qui était lié à l’acte psychique repoussé (« abréaction »). Toutefois le schéma simple de cette opération thérapeutique se compliquait presque toujours, du fait que ce n’était pas un unique émoi « traumatisant », mais la plupart du temps une série d’émois, difficiles à saisir d’un seul coup, qui avaient participé à la formation du symptôme.
Le trait le plus caractéristique de la méthode cathartique, celui qui la distingue de tous les autres procédés, se découvre dans le fait que son efficacité thérapeutique ne repose pas sur un ordre suggéré par le médecin. On s’attend plutôt à voir les symptômes disparaître d’eux-mêmes, dès que l’opération qui s’appuie sur diverses hypothèses relatives au mécanisme psychique, a réussi à modifier le cours du processus psychique ayant abouti à la formation du symptôme.
Les changements apportés par Freud au procédé cathartique établi par Breuer consistèrent tout d’abord en modifications de la technique. Elles donnèrent néanmoins des résultats nouveaux pour, en fin de compte, nécessairement aboutir à une conception modifiée, bien que non contradictoire, de la tâche thérapeutique.
La méthode cathartique avait déjà renoncé à la suggestion. Freud fit un pas de plus en rejetant également l’hypnose. Il traite actuellement ses malades de la façon suivante : sans chercher à les influencer d’autre manière, il les fait s’étendre commodément sur un divan, tandis que lui-même, soustrait à leur regard, s’assied derrière eux. Il ne leur demande pas de fermer les yeux, et évite de les toucher comme d’employer tout autre procédé capable de rappeler l’hypnose. Cette sorte de séance se passe à la manière d’un entretien entre deux personnes en état de veille dont l’une se voit épargner tout effort musculaire, toute impression sensorielle, capables de détourner son attention de sa propre activité psychique.
Quelle que soit l’habileté du médecin, le fait d’être hypnotisé, on le sait, dépend du bon vouloir du patient, et beaucoup de névrosés sont inaccessibles à l’hypnotisme, il s’ensuit donc qu’après l’abandon de l’hypnose, le procédé devenait applicable à un nombre illimité de personnes. D’autre part, cependant, cet élargissement du domaine conscient qui permettait justement au médecin d’entrer en possession de tous les matériaux psychiques : souvenirs et représentations, favorisant la transformation des symptômes et la libération des affects, ne se réalisait plus. Il s’agissait donc de remplacer l’élément manquant par quelque autre, sans quoi aucune action thérapeutique n’eût été possible.
C’est alors que Freud trouva, dans les associations du malade, ce substitut entièrement approprié, c’est-à-dire dans les idées involontaires généralement considérées comme perturbantes et, de ce fait même, ordinairement chassées lorsqu’elles viennent troubler le cours voulu des pensées. Afin de pouvoir disposer de ces idées, Freud invite les malades à se « laisser aller », comme dans une conversation à bâtons rompus. Avant de leur demander l’historique détaillé de leur cas, il les exhorte à dire tout ce qui leur traverse l’esprit, même s’ils le trouvent inutile, inadéquat, voire même stupide. Mais il exige surtout qu’ils n’omettent pas de révéler une pensée, une idée, sous prétexte qu’ils la trouvent honteuse ou pénible. C’est en s’efforçant de grouper tout ce matériel d’idées négligées que Freud a pu faire les observations devenues les facteurs déterminants de tout l’ensemble de sa théorie. Dans le récit même de la maladie se découvrent dans la mémoire certaines lacunes : des faits réels ont été oubliés, l’ordre chronologique est brouillé, les rapports de cause à effets sont brisés, d’où des résultats inintelligibles. Il n’existe pas d’histoire de névrose sans quelque amnésie. Quand on demande au patient de combler ses lacunes de mémoire en appliquant toute son attention à cette tâche, on remarque qu’il fait usage de toutes les critiques possibles pour repousser les idées qui lui viennent à l’esprit et cela jusqu’au moment où surgissent vraiment les souvenirs et où alors il éprouve un sentiment véritablement pénible. Freud conclut de cette expérience que les amnésies résultent d’un processus qu’il a appelé refoulement et dont il attribue la cause à des sentiments de déplaisir. Les forces psychiques qui ont amené le refoulement sont, d’après lui, perceptibles dans la résistance qui s’oppose à la réapparition du souvenir.
Le facteur de la résistance est devenu l’une des pierres angulaires de sa théorie. Il considère les idées repoussées sous toutes sortes de prétextes — pareils à ceux que nous venons de citer — comme des dérivés de structures psychiques refoulées (pensées et émois instinctuels), comme des déformations de ces dernières par suite de la résistance qui s’oppose à leur reproduction.
Plus considérable est la résistance, plus grande est la déformation. L’importance pour la technique analytique de ces pensées fortuites repose sur leur relation avec les matériaux psychiques refoulés. En disposant d’un procédé qui permette de passer des associations au refoulé, des déformations aux matériaux déformés, on arrive, même sans le secours de l’hypnose, à rendre accessible au conscient ce qui, dans le psychisme, demeurait inconscient.
C’est sur cette notion que Freud a fondé un art d’interpréter dont la tâche est, pour ainsi dire, d’extraire du minerai des idées fortuites le pur métal des pensées refoulées. Ce travail d’interprétation ne s’applique pas seulement aux idées du patient, mais aussi à ses rêves, qui nous ouvrent l’accès direct de la connaissance de son inconscient, de ses actes intentionnels ou dénués de but (actes symptomatiques) et des erreurs commises dans la vie de tous les jours (lapsus linguae, actes manqués, etc.). Freud n’a pas encore publié les détails de sa technique d’interprétation ou de traduction. Mais d’après ce qu’il en a déjà dit, il s’agit d’une série de règles, empiriquement établies, relatives à la manière dont il convient de reconstituer, d’après les associations, les matériaux inconscients. Freud donne aussi des indications sur la façon dont il faut interpréter les silences du patient quand les associations lui font défaut et relate les résistances typiques les plus importantes qui se manifestent au cours du traitement. Le volumineux travail intitulé La science des rêves, que Freud a publié en 1900, peut être considéré comme une initiation à la technique.
On pourrait conclure de ces remarques à propos de la technique psychanalytique que son créateur s’est donné beaucoup de mal pour rien et qu’il a eu tort d’abandonner le procédé bien moins compliqué de l’hypnotisme. Mais, d’une part, la technique psychanalytique, quand on la possède bien, est d’une pratique bien plus facile que sa description pourrait le faire croire et, d’autre part, aucune autre voie ne nous mènerait au but visé, de sorte que ce chemin difficile reste, malgré tout, le plus court. Nous reprochons à l’hypnotisme de dissimuler les résistances et, par là, d’interdire au médecin tout aperçu du jeu des forces psychiques. L’hypnose ne détruit pas les résistances et ne fournit ainsi que des renseignements incomplets et des succès passagers.
La tâche que s’efforce de réaliser la méthode psychanalytique peut se formuler de manières différentes quoique équivalentes dans le fond. On dit par exemple que le traitement doit tendre à supprimer les amnésies. Quand toutes les lacunes de la mémoire ont été comblées, toutes les mystérieuses réactions du psychisme expliquées, la continuation comme la récidive d’une névrose deviennent impossibles. On peut dire également que tous les refoulements doivent être levés ; l’état psychique devient alors le même que lorsque toutes les amnésies ont été supprimées. Suivant une autre formule à plus grande portée, le problème consiste à rendre l’inconscient accessible au conscient, ce qui se réalise en surmontant les résistances. Mais il faut se rappeler que cet état idéal ne s’observe même pas chez les normaux et, ensuite, qu’on se trouve rarement en mesure de pousser le traitement jusqu’à un point approchant cet état. De même que la santé et la maladie ne diffèrent pas qualitativement, mais se délimitent progressivement d’une façon empiriquement déterminée, de même le but à atteindre dans le traitement sera toujours la guérison pratique du malade, la récupération de ses facultés d’agir et de jouir de l’existence. Dans un traitement inachevé, ou n’ayant donné qu’un succès incomplet, l’on obtient, malgré tout, une amélioration notable de l’état psychique général, alors que les symptômes, moins graves maintenant pour le patient, peuvent continuer à exister sans pour autant marquer ce dernier du sceau de la maladie.
Le procédé thérapeutique reste le même, à quelques insignifiantes modifications près, pour toutes les diverses formations symptomatiques de l’hystérie et toutes les formes de la névrose obsessionnelle. Toutefois il ne saurait être question d’une application illimitée de cette méthode. La nature même de celle-ci implique des indications et des contre-indications suivant les personnes à traiter et le tableau clinique. Les cas chroniques de psychonévroses avec symptômes peu violents et peu dangereux, sont les plus accessibles à la psychanalyse, et d’abord toutes les formes de névrose obsessionnelle, de pensées et d’actes obsédants et les cas d’hystérie dans lesquels les phobies et les aboulies jouent le rôle principal, ensuite les manifestations somatiques de l’hystérie, à l’exception des cas où, comme dans l’anorexie, une rapide intervention s’impose pour supprimer le symptôme. Dans les cas aigus d’hystérie, il faut attendre que s’instaure une période plus calme. Là où prédomine un épuisement nerveux, il est bon d’écarter un procédé qui exige lui-même des efforts, dont les progrès sont lents et qui, pendant un certain temps, ne peut tenir compte de la persistance des symptômes.
Certaines conditions règlent le choix des personnes susceptibles de tirer grand profit de la psychanalyse. En premier lieu, le sujet doit être capable de redevenir psychiquement normal ; dans les périodes de confusion ou de dépression mélancolique, rien ne peut être entrepris, même lorsqu’il s’agit de cas d’hystérie. En outre, une certaine dose d’intelligence naturelle, un certain développement moral sont exigibles. S’il avait affaire à des personnes peu intéressantes, le médecin ne tarderait pas à se détacher du patient et, de ce fait, ne parviendrait plus à pénétrer profondément dans le psychisme de celui-ci. Des malformations du caractère très enracinées, les marques d’une constitution vraiment dégénérée, se traduisent dans l’analyse par des résistances presque insurmontables. À cet égard, la constitution du patient impose des limites à la curabilité par la psychothérapie. Les conditions sont défavorables aussi quand le malade approche de la cinquantaine, car alors la masse des matériaux psychiques ne peut plus être étudiée à fond, la durée de la cure est trop prolongée et la capacité de faire rétrograder le processus psychique est en voie d’affaiblissement.
En dépit de toutes ces limitations, le nombre des personnes capables de profiter d’un traitement psychanalytique est immense et l’extension, grâce à ce procédé, de nos possibilités thérapeutiques est devenue, de l’avis de Freud, fort considérable. Pour que le traitement puisse être efficace, Freud exige que sa durée soit de six mois à trois ans ; il nous apprend pourtant que, par suite de diverses circonstances faciles à deviner, il n’a généralement pu, jusqu’à ce jour, essayer son traitement que sur des gens très gravement atteints, malades depuis de longues années, devenus tout à fait incapables de s’adapter à la vie et qui, déçus par tous les genres de traitements, avaient recours, en désespoir de cause, à ce procédé nouveau et très discuté. Dans les cas plus légers, il est possible que la durée du traitement puisse être raccourcie et qu’un avantage extraordinaire en puisse être acquis pour l’avenir, dans le domaine de la prophylaxie.
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SOULAGER NOS DOULEURS MORALES AVEC L'ECRITURE

L'écriture est notre miroir. Je me renvoie mon image et je l'interroge. « Miroir, suis-je toujours la plus belle ? » demandait la Reine... Le jour où il répond non, nous pouvons aller regarder l'envers du miroir. Seul ou accompagneé(e) si toutefois la traversée effraie... La graphothérapie sert à voir les miroirs à deux faces, et à passer au travers. Libre.
2) L'écriture peut-elle aider à résoudre des problèmes comme le deuil à faire d'une situation (amoureuse ou autre...) ?
L'écriture est un fil de vie qui respire et bouge au fur et à mesure des évènements de la vie : les ruptures et les deuils sont des passages uniques et ils servent à changer de dimension, approchant des petites morts, ou des morts véritables. L'écriture en ce cas, serait de laisser filer ce qui vient, ce qui sort, un torrent de mots qui peuvent se dérégler, autant dans le vocabulaire que dans la syntaxe. Sans tomber dans l'écriture automatique, nous pouvons lever la censure du langage écrit et de ses codes. Nous pouvons laisser la rage, la colère, l'impuissance vivre son rythme et déformer, laisser déformer nos lettres. Prendre un gros feutre noir et écrire très gros. Changer de papier : papier craft, carton, etc. Ecrire aussi avec la main gauche et laisser aller ce qui vient, même si c'est incohérent. Nous pouvons ainsi marier le sens des mots et le dessin des lettres en s'accordant le droit de ne plus faire comme d'habitude, de faire autre chose, car la situation de rupture est une autre chose qui arrive dans notre vie.
3) Peut-on vaincre son manque de confiance en soi, sa timidité grâce à l'écriture ?
S'autoriser à voir ce qui rend timide ou non-confiant est déjà la porte ouverte à une autre manière de se comporter. Quand on écrit, le geste va de la tête à la main. La graphothérapie va de la main à la tête. On commence l'exploration de soi-même, les blocages, les interdits, les transgressions inconscientes. Nous changeons alors un seul signe, une seule lettre qui porte particulièrement le problème et que j'ai appelé le signe-totem. Cela suffit pour déclencher la collaboration entre le conscient et l'inconscient.
4) Ecrire à l'aide d'un ordinateur offre-t-il les mêmes vertus thérapeutiques ?
Ecrire est toujours formidable mais dans une version thérapeutique, mieux vaut essayer de garder son écriture manuscrite. Elle relie les lettres entre elles. C'est comme imaginer chaque lettre debout sur la page, qui se donnent la main, le lien, la relation, le féminin. C'est la suprématie de la plume sur le clavier ! Nous écrivons dans des cubes, nous habitons des cubes, nous conduisons des cubes, nous mangeons des cubes. Dansons dans nos lettres, surtout si elles sont de crise... Elles soignent d'elles-mêmes les mots-maux qui se couchent sur un papier pour y pleurer et dire comment la vie coule dans l'encre et la sève du stylo.
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Message par Dubreuil »

L'HYPERSENSIBILITE

L’hypersensibilité n’est pas un diagnostic, c’est une caractéristique qui doit s’interpréter dans un cadre plus large, en tenant compte de la personne dans sa globalité. Cela est dû la plupart du temps du temps a des problèmes de cognition qui se soignent par la TCC ou les TIP.
Il est parfois difficile de s’adapter à ce monde trop bruyant, que vous percevez rempli d’égoïsmes et d’autres doubles intentions.
Les personnes hypersensibles peuvent percevoir ce que les autres ne perçoivent pas, et le vivre si intensément que le monde leur présente alors un éventail de réalités qui échappent aux autres.
D’une certaine façon, elles portent des «lunettes invisibles» qui leur font voir le monde différemment, avec un coeur plus ouvert, mais aussi plus vulnérable.
les personnes hypersensibles disposent d’un cerveau émotionnel doté d’une grande empathie. Ils sont pleinement orientés vers la «sociabilité» et l’union avec leurs semblables.
En d’autres termes, les processus cérébraux des personnes hypersensibles se traduisent par une surexcitation dans les zones neuronales relatives aux émotions et à l’interaction.
Elles sont capables de déchiffrer et de deviner les sentiments des personnes qu’elles ont en face d’elles. Mais, dans le même temps, elles ont à gérer un problème très simple… les autres ne font pas preuve de la même empathie. Il y a donc un déséquilibre évident entre la sensibilité des personnes hypersensibles, et celles des personnes qui ne le sont pas. «Elles se considèrent comme étant différentes».
Les chercheurs ont exposé ces personnes à différents stimuli, afin d’observer l’activité biochimique qui s’opère dans les différentes structures cérébrales.
Les résultats ont été très concluants, et plus particulièrement à deux niveaux :
1) Les neurones miroirs
Ils remplissent une fonction sociale, étant surtout présents chez les humains et chez les primates.
Situés dans le cortex frontal inférieur du cerveau et très proches de la zone du langage, les neurones miroirs sont plus particulièrement liés à l’empathie et à notre capacité à capter, traiter, et interpréter les émotions des autres.
Chez les personnes hypersensibles, leur activité est continue et très marquante depuis l’enfance.
2) L’insula
L’insula est une petite structure cérébrale logée très profondément dans notre cerveau. Située dans le cortex insulaire, elle est liée au système limbique, une structure basique dans nos émotions qui nous apporte cette vision plus subjective et plus intime de la réalité.
C'est en quelque sorte «le siège de la conscience», puisqu’elle réunit la majeure partie de nos pensées, intuitions, sentiments et autres perceptions de tout ce que l’on peut vivre.
Cette étude montre également qu’en plus d’être réceptives aux stimuli visuels liés aux visages humains et aux émotions, les personnes hypersensibles sont également très réactives à de nombreux stimuli physiques, tels que les lumières intenses ou les sons forts.
Cela active chez elles les structures cérébrales relatives à la douleur.
Les personnes hypersensibles ont une façon de ressentir et de comprendre le monde qui passe par un système neurosensoriel plus pointu, plus fin. Ce n’est pas ce qu’elles ont, mais c’est ce qu’elles sont.

Restez courageux(e) et mettez " ce don " en faits concrets " créatifs " : l'écriture, la peinture, la musique, la sculpture des études sur les arts, l'apprentissage de la danse, le théâtre, par ex. Et sur le plan professionnel, tout ce qui touche à la psychologie.
Ne restez pas cantonnée à la seule appellation, allez vers une profession ( il n'est jamais trop tard ) pour vous familiariser avec des techniques vous permettant de canaliser vos émotions. Si vous apprenez à vous maintenir dans le " cadre rigoureux " du silence et de l'écoute de l'autre, vos potentialités feront des miracles, et loin de vous épuiser psychiquement, vous ressourceront sans cesse. Ne vous permettez pas de gâcher cette grâce dans des états louvoyant avec une complaisance pour les bénéfices secondaires de la plainte, ou vous maintenant dans des états pseudo-dépressifs. "
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Message par Dubreuil »

LA PSYCHOSE

La psychose représente un ensemble de troubles du comportement, marqué par une perte de contact avec la réalité. La psychose est souvent associée à une maladie mentale sous-jacente, comme la maladie d'Alzheimer, la schizophrénie ou le trouble bipolaire et peut aussi être liée à un abus d'alcool ou de drogues.
La psychose est due à un problème touchant la neurotransmission de la dopamine et de la sérotonine dans le cerveau.
Les symptômes précoces d'une psychose sont des troubles de l'humeur, une modification du sommeil ou de l'appétit, une perte d'énergie, des problèmes de mémoire, des difficultés de concentration. Puis, lors d'un épisode psychotique, le sujet peut être victime d'hallucinations, de délires (délire de persécution), s'exprimer de manière confuse ; ses perceptions sont altérées.
Un épisode psychotique peut se soigner sans forcément donner lieu à des récidives. Le traitement associe des antipsychotiques et une psychothérapie. Par exemple, les antipsychotiques peuvent cibler les synapses dopaminergiques.
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Message par Dubreuil »

L'HOMOSEXUALITE

"L'homosexualité n'est pas un choix, c'est une préférence.
On ne choisit pas de préférer les hommes aux femmes et inversement.
C'est une simple histoire de goût, on ne choisit pas d'aimer les fraises et de ne pas aimer les épinards, il en va de même pour préférer les hommes aux femmes - et inversement -, le fait que cela touche à la sexualité créant une réaction de dégoût anormale envers les personnes ayant des goûts différents.
Si on ne choisit pas d'aimer les fraises, on peut par contre faire le choix d'en acheter et d'en consommer. De là vient la croyance que l'on peut « guérir » de l'homosexualité. Oui, si on a décidé qu'aimer les fraises était immoral, on peut décider de se priver de leur consommation.
La responsabilité portée par la personne lors de l'emploi du mot choix n'a donc pas lieu d'être ici, sont donc à bannir les expressions - potentiellement non insultantes - où la sémantique du choix transparaît : « c'est ton choix et je le respecte », « tu fais ce que tu veux » ou encore « moi je ne comprends pas ce choix ».

L'homosexualité n'est ni génétique ni acquise
Les préférences sexuelles ne sont pas liées au génome. On ne peut pas les relier non plus directement à l'environnement. Il n'y a pas de causes absolues et reproductibles à l'homosexualité.
Les récente études (pour la plupart américaines) sur la question n'ont pas réussi à conclure la présence d'un « gène de l'homosexualité », pas plus que de gène qui vous ferait aimer les fraises.
Personne n'est arrivé non plus démontrer avec certitude la présence d'une influence positive ou négative menant à l'homosexualité dans un environnement familial natal ou prénatal (hormones pendant la grossesse, influence œdipienne du père, influence castratrice de la mère, oncles, tantes, frères et sœurs, animaux de compagnie...). Il s'agit juste d'une préférence, comment savoir d'où ça vient ?
On ne se demande pas pourquoi les enfants n'aiment pas les épinards, puisqu'aucun enfant ne les aime, mais si jamais le vôtre aime les épinards, vous allez vraiment remuer ciel et terre pour savoir pourquoi ?
Cette quête du Graal est également stupide si l'on pense à ces gens qui recherchent une cause à quelque chose qui n'est pas une maladie, ni une anomalie de comportement, ni même un phénomène sociologique

L'homosexualité n'est pas une perversion
On ne peut pas mettre l'homosexualité dans la catégorie de la perversion, de l'assouvissement d'une quelconque volonté de dominer, ou même de la manifestation d'un égocentrisme outrancier. Une différence qui peut déranger mais certainement pas une perversion.
Une perversion est, par définition le contraire de l'amour ; c'est une pulsion. Voilà pourquoi l’homosexualité n'est pas une perversion : les couples homosexuels seraient très fortement volatiles et ne revendiqueraient pas le droit au mariage si tel était le cas.
L'homosexualité est la manifestation de l'amour que se portent deux personnes, une relation amoureuse est réciproque, on ne peut pas mettre une relation d'amour sur le même plan qu'une relation destructrice comme la pédophilie.
On ne peut pas par ailleurs rapprocher pédophilie et homosexualité pour la simple et bonne raison que l'une est l'accomplissement d'une pulsion destructrice à sens unique - destructrice pour les autres ou pour soi même - alors que l'autre est juste la manifestation de l'amour que se portent deux personnes majeures (et consentantes, s'il est encore nécessaire de le rappeler).
Rapprocher l'homosexualité de la zoophilie est une stupidité pour les mêmes raisons, et c'est également une insulte à notre humanité, comment qualifier de la même manière un acte dégradant pour les deux parties qui s'y adonnent et un acte qui reflète profondément ce qui fait notre humanité, c'est-à-dire l'amour entre deux personnes ?
Dire que l'homosexualité serait ou ne serait pas naturelle nous éloigne une nouvelle fois de notre humanité. Nous ne sommes pas des animaux, alors nous n'avons pas à nous comporter en tant que tels ou de nous interroger sur une quelconque dynamique animale dans laquelle nous voudrions nous insérer.

L'homosexualité n'est pas une maladie
L'homosexualité n'est pas pour la communauté scientifique une maladie, il n'y a donc aucun argument scientifique permettant de dire que l'homosexualité est une maladie mentale - potentiellement incurable.
De plus, les travaux en pédo-psychologie retirent également l'homosexualité comme la conséquence d'une expérience traumatisante et la définisse comme « une préférence au niveau sexuelle qui est multi-factorielle », en clair, elle n'a pas une cause mais un ensemble de causes potentiellement non corrélées et non reproductibles. Une maladie sans cause explicite, et sans capacité de reproduction, ça n'est pas scientifiquement étudiable, sauf peut être au niveau sociologique.
À moins de considérer l'amour comme une grave maladie hautement transmissible, l'homosexualité n'est pas une maladie. Ce n'est pas une maladie mentale, ce n'est pas une perversion, ce n'est pas la manifestation de pulsions, c'est tout simplement la manifestation de l'amour que se portent deux personnes.
Certaines personnes considèrent l'homosexualité comme un comportement contagieux qui risque de pervertir les enfants et les détourner de la voie « naturelle », c'est une bêtise si l'on considère que la proportion d'homosexuels a toujours été constante, la seule chose qui risque qui risque d'arriver si l'on banalise l'homosexualité est une chute du nombre de suicide chez les jeunes homosexuels et une diminution des agressions homophobes.
À ce titre, côtoyer des homosexuels n'est pas dangereux pour la santé, et serait même recommandé pour lutter contre une maladie très contagieuse qui provoque des milliers de morts tous les ans : l'intolérance.

L'homosexualité n'est pas une mode
Le fait que les homosexuels soient de plus en plus visibles amène certaines personnes à penser que c'est une mode, un phénomène de société
Ce n'est pas le cas, si les homosexuels sont de plus en plus visibles c'est qu'ils ne se cachent plus, mais ils ont toujours été présents. L'amour ne se décide pas au même titre que la décision d'acheter un vêtement, on n'est pas homosexuel « pour le fun ».
Dans un couple, il n'est pas nécessaire que l'un « fasse l'homme » et que l'autre « fasse la femme »
C'est une croyance très répandue et malheureusement colportée par une certaine catégorie de la communauté gay, mais c'est faux ; dans un couple homosexuel il n'y en a pas « un qui fait l'homme et l'autre qui fait la femme ». Les gens qui pensent cela sont bloqués dans un schéma hétéro-centré dans lequel il doit y avoir un dominant et un dominé, une personne affirmant sa virilité potentielle et l'autre jouant un jeu plus timide et réservé.
C'est une idée débile et malheureusement colportée par certains d'entre nous qui revendiquent leur différence en ayant des comportements décalés. Or, la croyance selon laquelle dans un couple d'homme l'un est plus efféminé que l'autre et que dans un couple de femmes l'une est plus masculine est tout simplement un stéréotype malsain.
Il n'y a qu'à voir certains couples hétérosexuels où la femme porte la culotte pour constater que la « sensibilité » d'une personne n'est pas liée à son orientation sexuelle.

Les homosexuels ne sont pas plus narcissiques que les autres
selon la théorie de la plupart des homophobes, les homosexuels sont narcissiques, et dans un couple homosexuel il y en a un qui fait la femme, plus réservé, etc. Comment peut-on être réservé et narcissique ?

Le mot homosexualité et son étymologie prêtent à confusion
Le mot « homosexuel » renvoi inévitablement au sexe et a une connotation scabreuse. Cette confusion entre l'acte sexuel et le fait d'aimer une personne de même sexe est à mon avis source de beaucoup de malentendus entre les gens qui prétendent que l'homosexualité est une perversion et ceux qui défendent une égalité de droits pour tous les citoyens.
Quand on parle d'homosexualité, on parle avant tout de personnes qui tombent amoureuses. Le mot « homosexuel » ne renvoie pas uniquement à l'acte sexuel mais avant tout à l'amour que se portent deux personnes : la relation amoureuse et éventuellement charnelle entretenue par deux personnes de même sexe.

Les homosexuels ne sont pas tous des accros au sexe
On a beaucoup entendu ces derniers temps des opposants au mariage pour tous affirmer que (je cite) « les homosexuels ont fait le choix d'une sexualité débridée, qu'ils n’impliquent pas les enfants dans leurs débauches ! ».
Précisons également que le schéma : « affirmer quelque chose sur lequel on ne peut qu'être d'accord (intérêt de l'enfant) pour pouvoir placer une opinion sujet à débat (la sexualité débridé) » est un sophisme évident.

Les homosexuels ne sont pas tous coiffeurs ou antiquaires
On dit souvent que les homosexuels sont des artistes. Comme les gauchers. Comme les autistes. Comme les tous ceux qui ont un point de vue différent sur le monde, finalement.
Certaines professions sont culturellement plus tolérantes à la présence d'homosexuels sur leur lieu de travail, on cite souvent les coiffeurs, les gens qui font de la télé, les gens qui travaillent dans la mode, ou la vente d'antiquités (Louis La Brocante est-il gay ?).
Il y a des homosexuels partout, du plus viril au plus délicat des métiers, que ça soit des hommes ou des femmes, votre orientation sexuelle ne définit pas vos aptitudes pour un certain métier.
Cela définira peut être, à cause de l'imagination collective, certains de vos goûts : vous découvrez que vous êtes homo, un de vos premiers réflexes est de chercher « ce que les homos aiment » pour pouvoir « rentrer dans la communauté » et vous affirmer comme faisant partie d'une autre communauté que celle qui pourrait vous rejeter ; mais cela ne définira pas vos choix professionnels, parce que cette fois-ci ce sont bel et bien des choix.

Les familles où les deux parents sont homosexuels
Ce qui blesse ces enfants, ce n'est pas le mode de vie de leurs parents, ce qu'ils pourraient faire dans la chambre à coucher, ou simplement le « manque de repères du sexe opposé », mais c'est bel et bien le regard sur leur famille que portent ceux qui se considèrent normaux.
À l'attention de ceux qui « défendent la famille », condamner ces enfants à se sentir rejetés de la même manière dont l'ont été leurs parents, ce n'est pas légèrement débile ?

le lobby gay, branche de la franc-maçonnerie sataniste n'existe pas.
Ce qui existe, ce sont des associations qui essaient à leur niveau de produire du bonheur pour tous ceux qui se sentent exclu à cause de leur orientation sexuelle, de leur genre, ou de leur dégoût vis à vis d'eux-même. Imaginer une organisation supra-nationale visant à mener l'humanité à sa perte en convertissant chaque homme et chaque femme sur la planète en un individu asexué et sans genre, c'est pas un peu excessif ?
Encore une fois, le « lobby gay » n'existe pas plus que le « lobby noir » existait au moment de l'apartheid, ou que le « lobby féministe » quand les femmes ont eu le droit de vote. Chaque personne a le droit à l'expression, et si le lobbying c'est porter ses souhaits pour une société meilleure, alors nous faisons tous du lobbying tous les jours."
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Message par Dubreuil »

EXEMPLES LITTERAIRES DE L'INCONSCIENT QUI MET EN VEILLE LES TRAUMATISMES

Au cours de l’existence, quand la maturation psychique de la victime est dans l’incapacité d’intégrer la scène traumatique, elle refuse d’y revenir par le souvenir. Elle tente alors d’oublier les faits, elle déplace son angoisse sur une chose prise comme support dans sa réalité plus ou moins subjective, des objets, des animaux vivants ou fantasmatiques, des monstres, des personnages réels ou imaginaires, comme le démon.

- Et quand il apprend ses leçons, le petit Adam les oublient aussitôt, parce que toute son énergie psychique est tournée vers la nécessité d’occulter son traumatisme. Pour survivre il doit chasser de son esprit l'impact psychologique, et du même coup oublier toutes les autres choses, bonnes ou mauvaises entourant cette période critique. Mais une émotion négative ne peut rester à une place fixe, et pas plus il ne retient l’urine, pas plus le petit Adam ne retient ce que l'on tente de lui apprendre. Séduit, déjà « gâté », c'est-à-dire corrompu par la perversion de l'adulte, il est terrorisé par le réel et n'arrive pas à gérer son imaginaire.

- Quand on en revient de l'oubli de sa vie, de l'oubli de nous-mêmes, que les larmes ont pu laver la dérision, l'ironie d'une mémoire attentive à nous éviter nos souvenirs, souvenirs qui pourtant justement parlés nous auraient sauvé... quand on répare cette erreur qui nous a enlevé au vivant, cette confusion fatale à notre entendement, inconsciemment faite à nous-mêmes par nous-mêmes, quand on en parle, quand on en revient, quand on la comprend...
- Alors on est vivant !

- Les traumatismes les plus graves sont parfois les plus silencieux, ils peuvent resurgir brutalement plusieurs années après leur impact dramatique.

- Il se peut que votre cerveau réintègre des connections neuronales dérégulées par vos traumatismes passés, que vous retrouviez progressivement le sens de vos émotion

- « L’inconscient travaille parfois très dur pour effacer le traumatisme. Au prix de constructions complexes il s’attache à inhiber les pulsions qui en ravivent le souvenir, à tuer le désir qui pourrait le remettre en scène, et interdire la capacité au plaisir, afin de s’assurer qu’il n’a pu exister dans la scène traumatique. D’autres, plus violemment encore, vont chercher à punir ce corps, ce sexe, odieusement coupables, et éteindre leurs désirs dans des attitudes d’autodestruction. »

- Tous les troubles psychiques liés à la guerre, la maltraitance sexuelle, ou autres violences physiques et mentales infligés à l’enfant ou l’adulte, sont des mécanismes de sauvegarde psychologiques et neurobiologiques. Chez la personne qui a subi le traumatisme ils déconnectent son circuit de réponse au stress, ce qui entraîne la dissociation de l’événement dans une sorte d’anesthésie affective et physique.

- Et quand il apprend ses leçons, le petit Adam les oublient aussitôt, parce que toute son énergie psychique est tournée vers la nécessité d’occulter son traumatisme. Pour survivre il doit chasser de son esprit l'impact psychologique, et du même coup oublier toutes les autres choses, bonnes ou mauvaises entourant cette période critique. Mais une émotion négative ne peut rester à une place fixe, et pas plus il ne retient l’urine, pas plus le petit Adam ne retient ce que l'on tente de lui apprendre. Séduit, déjà « gâté », c'est-à-dire corrompu par la perversion de l'adulte, il est terrorisé par le réel et n'arrive pas à gérer son imaginaire.

- De nos traumatismes passés, notre inconscient ne nous propose que ce qui nous est supportable, pendant un temps plus ou moins long nous avons l’illusion d'être dissocié de nous-même, de ne pas nous rappeler, de ne pas être atteint par l’impact du passé.[/quote]
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LES LIENS ENTRE LE PERE ET LE FILS

La première identification du petit garçon, c'est la mère. Pour devenir homme, passer du côté du masculin, il lui faudra d'abord passer sans encombre de cette identification première à la mère à l'identification au père.
Le petit garçon sort d'un corps féminin. Il ne connait tout d'abord que les odeurs du corps féminin, ce qui constituera par la suite cet intérêt de l'homme pour les odeurs de la femme, cette façon qu'il aura de s'en sentir submergé, impressionné émotionnellement
et sexuellement.
De ce corps féminin qui ne ressemble en rien au sien il va devoir s'en dégager très vite pour accéder au masculin. Et la passation, pour chaque petit garçon est toujours délicate et risquée.
Pour lui permettre de se séparer d'elle, la mère doit veiller à ne pas priver l'enfant de son accès au père. Mais si elle ne reconnait pas le père, si elle ne lui dit pas qui il est et comment il se nomme, si elle ne le présente pas physiquement, si elle nie sa place, si elle refuse que le père assume son rôle affectif et éducatif, si elle ne le veut qu'absent ou indigne, l'enfant restera avec elle, noyé, incapable de structuration, de symbolisation.
L'absence fréquente du père et de modèle masculins auprès du jeune garçon parait expliquer certaines difficultés de comportement reliés à l'affirmation de l'identité sexuelle chez l'homme.
On peut dire que la femme est, mais que l'homme doit se faire.
C'est pour cela que des rites se font dans le monde, des rites d'initiation concernant le passage du petit garçon à la puberté. Symboliquement et dans sa chair il quitte définitivement le féminin pour intégrer le masculin.
Quand un fils demeure identifié à sa mère il demeure fusionné à son inconscient, à l'inconscient de cette mère, à ses besoins, à ses désirs. Il ne peut pas ressentir ces besoins et ces désirs comme indépendants de lui-même et décider ou non d'y obéir. Cet enfant fusionné avec sa mère sera également fusionné avec le monde extérieur. Son comportement sera naturellement ce que lui demanderont les stéréotypes. Ainsi si la télévision lui dit qu'il doit être macho il sera macho, s'il doit être doux il sera doux. Identifié à sa mère il n'a pas accès à sa propre individualité, il reste le jouet de son inconscient et des normes sociales.

Les pères n'imitent pas les mères dans leur prise en charge de l'enfant. Ils sont différents, ils sont hommes et pères.
L'amour du père se différencie de l'amour de la mère dans ce qu'il est souvent conditionnel, ce sont les réalisations de l'enfant qu'il va encourager : " Si tu fais ça tu auras ça ! " Cette présence du conditionnel est cruciale car elle œuvre dans le développement de la personnalité, du goût de se dépasser, du respect de la hiérarchie. Mais elle doit être accompagnée d'attention et d'affection sincère.
Le père ne doit pas être lâchement caché derrière sa femme pour imposer ses opinions ou ses décisions.
En assumant ses propres imperfections le père ouvre à l'enfant un monde réel où l'on n'attend pas forcément de lui la perfection, de la compétition, de l'émulation, mais surtout ce qui a trait à l'écoute, à la tendresse, à la spontanéité.
C'est au cours des deux premières années de leur existence que les garçons ont absolument besoin de leur père.
Chez les enfants n'ayant pas eu la présence du père durant ce temps on relève parfois les mêmes développements atypiques que chez les orphelins placés en foyer d'accueil ou chez les fils de famille monoparentale élevés en vase clos et manquant de substituts paternels.
Chez certains fils sans père on peut retrouver une déficience sur le plan social, sexuel, moral ou cognitif.
La présence corporelle du père auprès du fils lui donne la possibilité d'aimer d'abord sa mère et plus tard de désirer la femme plutôt que de la redouter ou de la mépriser.
Tenu par son apparence sexuée, le rôle qui lui sera attribué, la façon dont les parents vont l'élever en fonction de son identité sexuelle, tout cela contribuera à lui donner sa propre place, ses propres repères. Très vite l'enfant imite pour s'adapter, il reproduit d'abord avant de se détacher plus ou moins de ce qui l'entrave dans son autonomie.
Certes le père peut être absent, mais présent il il peut donner une image si négative ou si répugnante de lui-même que le fils refusera carrément de s'identifier au masculin ( par ex : alcoolisme, déviances sexuelles.. ). Au contraire, il s'attachera à mépriser son père et à ne lui ressembler en aucune façon.
Le fils, malgré la présence de ce père ne peut s'identifier à lui dans une bonne image. Afin d'établir son identité masculine il ne peut se sentir suffisamment confirmé et sécurisé par sa présence pour arriver à l'âge adulte.
Si le père est absent de corps ou bien d'autorité, il n'y a pas de transfert d'identification de la mère au père. L'absence du père signifie automatiquement une influence accrue de la mère, du féminin, chargée d'une responsabilité trop lourde et déséquilibrée dans ses rapports éducatifs et affectifs avec le petit garçon.
Dans leur identité sexuelle certains fils sont fragilisés par le silence, l'indifférence, l'absence des pères. Loin de leur odeur, de leurs gestes affectueux ils sont coupés de l'accès au corps du père par celui de la mère et vont grandir dans cet état de fait entrainant des perturbations avec leurs propres corps. Ou bien encore, à regarder vivre leurs pères, humiliés, malheureux, silencieux ou sévères, taciturnes ou violents, dans leur esprit les pères ne peuvent se laisser aller à toucher, cajoler, humer, sentir, rire, pleurer. Pour eux cela ne se passe que du côté de la mère, les hommes ne s'accordent pas ce genre de faiblesse. Il pourra s'ensuivre chez le petit garçon puis chez le jeune adulte une répression de toute sa propre sensualité et de toute sa corporalité.
La première conséquence de l'abandon des fils aux soins exclusifs de la mère est la peur des femmes.
Les fils ont peur d'être engouffrés, perdus, anéantis dans l'amour maternel trop étouffant. La femme n'est pas leur univers. Ils ont tout d'abord la peur inconsciente d'en devenir une, de devenir une femme, qu'on les prenne pour une femme ! Ensuite, ces fils devenus hommes pourront ressentir une peur pour le corps de la femme et leur propre corps.
Sans la présence, les ressentis et les conversations masculines simples et affectueuses d'un père, l'adolescent qui voudra s'abandonner à sa sensualité pourra se sentir très vite culpabilisé. Dans ses relations affectives et amoureuses il apprendra surtout à se dominer, à se réprimer. Devenu adulte il pourrait ne se concentrer que sur son seul plaisir génital, ne laissant pas la jouissance ni les jeux amoureux déborder des zones érogènes dont il a coutume de se contenter, il ne voudra pas se comporter comme une femme qui s'abandonne, ou avoir l'air d'une femme aux yeux de sa partenaire. Il ne s'abandonnera qu'aux plaisirs permettant aux hommes de se montrer sensuels sans se sentir jugés : l'amour du vin, celui de la bonne chère ( chair ? )
Le désir d'amour du fils en mal de père absent, indifférent ou humilié, ou nié par la mère, peut se manifester dans :
- Les tentatives de suicide
- Les fugues
- Les troubles psychosomatiques
- les paroles culpabilisantes, les manipulations perverses.
Plus les manques se feront sentir à cause de l'absence du père et plus ces manques seront compensés par une idéalisation inconsciente. Par ex : le fils idéalisera le père, ou le recherchera dans un autre homme en lui donnant la figure d'un père idéal. Il sera hésitant dans ses désirs, ses décisions, il aura une mauvaise évaluation de ses semblables et se retrouvera souvent trahi par ceux qu'il croyait être de bons pères de remplacement.
A l'adolescence il pourra présenter une confusion par rapport à l'identification sexuelle avec une féminisation du comportement.
- Estime de soi défaillante
- Agressivité refoulée d'où difficulté d'affirmation, d'ambition, et de curiosité exploratoire
- Blocages en ce qui concerne la sexualité
- Problèmes d'apprentissage
- Difficultés à assumer des valeurs morales, à prendre des responsabilités, à intégrer le sens du devoir et les obligations envers autrui
- Difficulté à assumer ou accepter l'autorité
L'absence ou le silence du père ne favorise pas le contact et la maitrise de l'agressivité naturelle du garçon, mais l'incite plutôt à mépriser ce qui est masculin en lui. Et ce sont justement ces valeurs masculines, dont il est en quelque sorte privé, " castré " par la mère, qui finissent par l'entrainer vers une misère intérieure.
Seul avec sa mère, loin de la parole et de la loi symbolique du père, le manque de structure interne peut entrainer le fils dans une certaine mollesse, une absence de rigueur et des complications dans l'organisation de sa vie.
Certains adolescents peuvent développer des troubles psychologiques, de la délinquance, de l'alcoolisme, le tout baignant dans une révolte sans fin contre la société jugée patriarcale.
Les fils sans pères restent sans corps du masculin.
La présence du père permet au fils l'accès à l'agressivité naturelle et primitive de son sexe, sinon il subit les interdictions de la mère qui tolère mal les manifestations naturelles de la sauvagerie instinctive. Elle veut que son fils reste poli, réservé, et lui interdit les apanages de la masculinité, par voie de conséquence si le fils ne se réfugie pas dans la pathologie, il pourrait alors devenir hostile à sa mère, puis à la femme.
C'est la répression de l'énergie qui pousse à la violence. Et cette violence est là pour cacher l'impuissance, le désespoir qui s'empare du fils, du garçon, de l'homme tout entier, et le soumet à sa force irrationnelle et instinctive. Le Moi n'a pu contenir ces forces intérieures et l'homme passe à l'action pour se libérer de cette insoutenable tension.
Un petit garçon, un adolescent ou un homme, ne se sent pas véritablement du côté du masculin tant qu'il n'a pas touché à son énergie brute, au plaisir de se battre et celui de se défendre. Cette expérience lui donne une sécurité interne et cette ressource fondamentale fondée sur le fait qu'une agressivité bien canalisée peut l'aider à se sortir de toutes les situations.
Tant qu'un homme ne sait pas qu'il peut utiliser autre chose que la douceur ou la violence aveugle pour se défendre, il ne sait pas être pleinement en relation avec lui-même. Et par voie de conséquence il ne sait pas qu'il peut être pleinement lui-même avec la femme.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LA RELAXATION PSYCHOSOMATIQUE

Réduction significative des tensions, de l’anxiété, et du déséquilibre émotionnel de la personne en agissant spécifiquement sur l’activité myotonique et le système neurovégétatif.
Sur prescription médicale, en thérapie individuelle ou de groupe, la relaxation psychosomatique agit dans les atteintes viscérales, organiques ou fonctionnelles provoquées partiellement ou totalement par des facteurs psychologiques ou affectifs.
A l'aide d'un temps de parole et de techniques corporelles bien définies produisant un état de détente musculaire plus ou moins volontaire, cette relaxation s'adresse aux personnes stressées, déprimées, épuisées nerveusement, ou présentant des troubles psychoaffectifs.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LES LIENS ENTRE LE PERE ET LA FILLE

Le père constitue pour la petite fille sa première histoire d'amour, sa première expérience du masculin. Il lui procure un modèle idéal qui plus tard devenue jeune fille puis femme, va lui permettre de se situer par rapport aux hommes.
La liste des blessures narcissiques pour certaines filles relevant du comportement inadéquat d'un père marqué lui-même par le comportement pathologique d'une mère, est inépuisable ( ! ) : pas d'amour, pas de respect, pas de discrétion, négation de leur féminité, fillettes brutalisées, violentées sexuellement, avec parfois en toile de fond une mère qui par peur ou vengeance, par  indifférence, ne dit rien. Donc devient complice.
On trouve également des mères qui dominent à la fois le père et la fille sans que celui-ci puisse, ou essaie, de réagir autant pour lui-même que pour son enfant. Un père absent physiquement ou par sa parole peut donner une petite fille " trop couvée, trop aimée " par sa mère, et qui malgré ses efforts, ses sursauts de haine ou ses éclats de voix ne pourra plus jamais vraiment s'en détacher.
Avec un père méprisé par la mère, la petite fille sera en proie à des projections négatives le dénigrant sans modération et la rendant très méfiante face aux autres hommes de sa vie. Elle pourra difficilement s'abandonner et vivre une vie affective et sexuelle épanouie.
Un père exigeant qui pousse inconsciemment sa fille à se dépasser pour qu'il en soit fier, l'inciter à lui prouver " qu'elle en a ( ! ) ", qu'elle est bien la fille de son père, et la rancune inconsciente de cette fillette puis de cette adolescente qui se trouve privée de ses propres élans, de sa propre réalisation, forgera une femme le plus souvent prisonnière de son paraitre, ou alors passive parce que le père ne lui aura pas consenti les moyens d'être elle-même.
Face à un père n'ayant pas pris conscience des raisons de ses comportements aveugles ou excessifs envers sa fille, l'image que cette dernière aura d'elle-même dans son identité féminine, ses relations avec le masculin et ses possibilités de s'accorder avec le monde, sera très endommagée.
On peut donc comprendre qu'après un passé dramatique avec son père, une femme vivant une histoire d'amour avec un homme puisse être sur ses gardes, ressentir des reviviscences de sentiments contradictoires refoulés liés au père, expérience douloureuse dont elle fera malgré elle porter le poids à son compagnon.
Pour éviter cela il est important pour les filles de comprendre pourquoi le père n'a pas pu être, ou n'a pas été, capable d'être ce qu'elles attendaient de lui, ce dont elles avaient besoin qu'il soit. Elles doivent également prendre conscience de quelle manière cette paternité subie, plus ou moins défaillante, a affecté leur propre vie de femme.
L'important est de trouver dans l'héritage éducatif et familial du père ce qui va permettre à la fille de se construire et non de se détruire.
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