Urgent, c'est le tournant de ma vie

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Dubreuil
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LES PSYS NE SONT PAS LA POUR CHOUCHOUTER LES PATIENTS

Ce que l'on perçoit maintenant, et de plus en plus de la part des psys, ce sont des promesses de confort et de bien-être frisant parfois l’injonction.
Ces discours naissent des transformations sociétales: culture du self-care et du «soi» tout seul qui donnent une société horizontale… en perte de liens et de sens. Paradoxalement, en culpabilisant tous ceux qui n’arrivent pas à aller bien, être «normés», «performés», et cela génère chez beaucoup de la culpabilité, de la frustration et, donc, du mal-être.

C’est en effet beaucoup plus facile d’aller vers une promesse de confort ! Mais celle-ci n’est qu’un escamotage, car en réalité dans une thérapie cocooning on apprend à aller bien sans savoir pourquoi on va mal.
Le mode d’emploi qu’on n’y apprend ne peut durer qu’un temps. Car l’on y dénie ce mal-être et ce non-sens qui font partie de notre condition humaine.
Quand un tsunami se produit, on se cogne au «hors-sens». La psychanalyse, elle, propose de «faire avec», de savoir quoi faire de ce non-sens qui parfois surgit dans nos vies. Cela, c’est pérenne.

Dans l’éthique même de la psychanalyse, il est demandé à l’analyste de renoncer à toute position de maîtrise, voire de savoir, car nous faisons du «sur-mesure», chaque analysant étant orienté vers sa plus grande singularité. C’est elle seule qui relance son désir. Concernant le cadre, le fait que les fauteuils soient souvent distants les uns les autres ou que l’analyste soit assis derrière le divan retire tout support du regard. Les modalités d’une séance, tenue ou pas par «l’horloge», nous amènent parfois à interrompre de manière rude l’analysant. Quant au coût financier des séances, il nous empêche aussi d’être dans la gentillesse. Tous ces éléments permettent sans aucun doute de bousculer gentiment le patient. Cela seul l’aide à se construire autrement.

En même temps, beaucoup parlent de l’empathie nécessaire pour réparer les ravages de la froideur de certains psychanalystes…
Personnellement, même si certains de mes confrères n’ont pas cherché à être aimables, je m’inscris en faux contre cette idée reçue d’une froideur fréquente! Moi, je parle, je suis chaleureuse avec les personnes que je reçois. Mais je ne suis certainement pas dans l’empathie.
Pourquoi? Parce que l’empathie étymologiquement signifie à la fois «souffrir avec l’autre», ce qui serait dangereux dans le cas d’une séance ; ou encore «se mettre à la place de l’autre», ce qui est à la fois impossible et impliquerait qu’on n’accueille pas cette personne dans sa singularité. Il y a un risque de «miroir» dans l’empathie qui empêche le rapport dissymétrique entre patient et analyste.
Alors, se garder de la «fureur de guérir».
Savoir que nous ne sommes pas là pour «chouchouter» les patients ; que ce n’est pas en visant le «mieux-être» qu’on va l’atteindre.
Enfin, le psychothérapeute ne doit être ni un «sachant», ni un «gourou». En psychanalyse, celui auquel on suppose du savoir, c’est le patient lui-même.
Car iI faut toujours se méfier des bonnes âmes qui veulent le bien d’un autre… essentiellement selon leur propre définition de ce qui est bien !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
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Message par Dubreuil »

L'EMPATHIE DU PSY

 « Vouloir aider peut être une violence », voilà sans doute un propos surprenant. Le problème quand nous voulons aider, c’est que nous portons sur autrui un regard a priori négatif. Notre décodage de la situation, avec son a priori de « mauvais à réparer », fait que, quand l’autre paraît devant nous, nous lui offrons le regard de quelqu’un « qui voit quelque chose de mauvais ».
Cette notion de « regard porté sur  notre interlocuteur » est le fondement majeur de tout accompagnement psychologique, qu’il s’agisse d’aide psychologique* ou de psychothérapie.
Face à une personne en larme que souhaitons nous faire ? Le plus souvent nous avons pour projet d’apaiser son chagrin. Nous le souhaitons avec cœur, et pour son bien. Si nous en avons le pouvoir, nous allons alors investir notre énergie dans ce sens. Depuis 19 années que je forme des soignants, j’en ai tellement rencontré qui, avec cœur, tentent d’apaiser les larmes des patients !... ou même qui tentent de faire en sorte qu’il n’y ai jamais de larmes, car ils pensent que si la personne pleure c’est qu’on vient de commettre une erreur faisant remonter quelque chose qu’il vaut mieux ne jamais aborder.
Or il se trouve que ces larmes doivent davantage être reconnues que calmées… et qu’il convient de ne surtout pas les empêcher. Quand elles s’expriment enfin, vouloir les calmer revient à une sorte de déni de la peine ressenti. Lorsque nous avons du chagrin, une phrase ou une attitude du genre « Allez, ne pleurez pas, ça va aller » nous fait mal… un mal de « non reconnaissance », de « non compréhension ». Nous ressentons, avec un tel propos, un déni de la part de celui qui  prétend nous soulager. Il ne nous soulage pas, il nous interdit simplement d’exister avec notre peine ! En vérité, il ne s’occupe pas de nous, mais de lui : il ne tente pas de reconnaître notre vécu, mais juste de calmer la peine que lui cause notre chagrin. Pour ne plus souffrir lui, il veut nous calmer nous… mais finalement, nous, qui nous entend ?
Ce qui se veut « douceur », devient alors « pouvoir »… une sorte de pouvoir contre nos larmes. Or ce pouvoir, très gourmand en énergie, est aussi illusoire que de vouloir retenir une rivière ! Par ce pouvoir, l’aidant maladroit tente de retenir un flot de vie qui s’exprime dans son juste ressenti. Un être s’apaise toujours par la reconnaissance, jamais par le déni.
Le subtil ne concerne pas le faire. Il se situe au niveau de l’être. Sans donner à ce mot une connotation métaphysique, je dirai simplement qu’il s’agit de présence, de projet intérieur, d’attention accordée, de reconnaissance offerte. Autant de choses qui ne peuvent en aucun cas faire partie d’un protocole technique définissant une action juste.
Être « en faire » consomme de l’énergie et peut être même consume nos ressources intimes (enfer ?). S’il n’y a que le faire, il en résulte stress, épuisement, déception. Le « faire » n’est juste que s’il y a aussi de « l’être ».
Nous avons culturellement pour habitude de penser quand nous nous sentons mal psychologiquement, que c’est à cause de quelque chose qui ne va pas, et surtout, à cause de quelque chose de nuisible qui nous a marqué. Il en découle naturellement que nous souhaitons nous mettre en quête de cette cause néfaste, afin de l’éradiquer. Nous poursuivons ainsi le but de retrouver le bien-être perdu (si toutefois nous l’avons déjà eu un jour !)
Parfois même, nous souhaitons retrouver un mieux être sans passer par la recherche de la cause, en ignorant totalement ce qui est en nous. C’est ce qui se passe dans une approche qui serait purement comportementaliste, tentant juste de reprogrammer un individu dans un comportement plus adapté. En réalité, les praticiens comportementalistes ont découvert, d’une part qu’il fallait beaucoup de respect et de progression (avec par exemple la désensibilisation systématique) et d’autre part qu’il fallait adjoindre des données cognitivistes tenant compte des raisons qui habitent le sujet (notamment avec la découverte guidée).
Si les débuts du comportementalisme, avec le béhaviorisme, ont été hasardeux, et que des composantes existentielles lui ont font fait cruellement défaut, nous nous devons de considérer qu’une telle démarche reste nécessaire quand il y a un besoin d’apprentissage. Le comportementalisme ne pose problème que quand il est utilisé seul, et dans l’ignorance des subtilités qui habitent un être.
Les symptômes psy (phobie, mal-être, pulsion, addiction, déprime, troubles du comportements divers…) sont généralement sources, au moins d’inconfort, au pire de grandes douleurs. Il est donc naturel, par réflexe, de vouloir les éliminer. Notre pulsion de survie est ainsi faite que nous tentons d’éliminer ce qui fait mal.
Nous oublions que l’étymologie grecque de symptôme, c’est sumptôma c'est-à-dire « coïncidence des signes » (de sumpiptein « tomber ensemble »). Ce signe qui apparaît à l’extérieur, indique qu’il se passe quelque chose à l’intérieur, avec lequel il est en corrélation.
Dans le domaine médical, ces renseignements sont précieux concernant les maladies physiques. Les causes cachées peuvent ainsi se révéler et permettre les traitements adaptés. Dans le cas des maladies physiques, l’idée de combat d’une cause néfaste ou de recentrage d’un mauvais fonctionnement est bien ancrée. C’est sans doute souvent juste (par exemple dans les maladies infectieuses), mais là aussi, il arrive que des troubles fonctionnels, identifiés comme néfastes, soient en réalité un élan de l’organisme pour retrouver son équilibre (comme par exemple avec la fièvre). Le praticien en naturopathie connaît bien cela et prendra soin d’accompagner le corps plutôt que de combattre ses réactions. La médecine et la naturopathie ne sont pas forcément en opposition, elles se complètent simplement. Les deux savent de toute façon (ou devraient le savoir) qu’il ne s’agit pas d’enlever le signe pour faire disparaître la cause. Par exemple la médecine sait très bien que faire disparaître une inflammation avec un anti-inflammatoire (qu’il soit chimique ou naturel), sans s’occuper de la source infectieuse, peut avoir des conséquences désastreuses : le mal continu sans le signe et, non seulement il n’y a plus de repère (état du symptôme), mais en plus  l’organisme voit son système de défense détruit.
Si nous trouvons déjà de telles nuances sur le plan physique, nous y serons  bien plus encore confrontés sur le plan psychologique !
Calqué sur le modèle physique, en psy, le symptôme est souvent vu comme l’expression de quelque chose qui va mal au plus profond de l’être. Adoptant inconsciemment le modèle des maladies infectieuses, nous souhaitons alors éradiquer la cause du mal psy, comme on éradiquerait un agent viral ou microbien.
Généralement, il est bien établi en psy qu’il ne s’agit pas de supprimer un symptôme sans s’occuper de la cause (encore que la prescription de psychotropes non accompagnée de psychothérapie laisse un doute à ce sujet !) Il y a donc une recherche de la cause, mais l’état d’esprit qui accompagne cette recherche est souvent tourné vers le fait de « se libérer de quelque chose », comme s’il y avait une sorte de processus d’élimination à accomplir. C’est là où il convient d’ajuster une certaine subtilité.
Même en médecine, vous remarquerez que quand un patient a une fracture, on n’élimine rien, mais on se contente de rassembler les parts du corps brisées. Dans les cas de souffrances psy, il s’agit le plus souvent de sortes de « fractures » de la psyché, dont les parts demandent à être rassemblées. N’y voyez pas d’état psychotique, ni de clivages au sens psychopathologique du terme, mais simplement des parts de soi maintenues à « distance » pour préserver temporairement d’une souffrance excessive. 
Pour ceux qui pensent qu’il s’agit d’éradiquer une cause, la quiétude semble devoir s’atteindre grâce à une sorte de chasse aux « sorcières intérieures ». Nous remarquons ainsi que, d’une part le trouble ressenti est identifié comme mauvais, mais qu’en plus, ce qui l’a causé est aussi considéré comme nuisible. Nous en arrivons alors malencontreusement à vouloir guérir le symptôme en libérant le sujet de la cause néfaste. Loin de chercher à ressouder une fracture on se met alors à tenter une amputation de ce que l’on croit être « le mauvais en soi »
Une sorte de « purification », pour ne pas dire de purgation est ainsi envisagée (d’où les approches dites cathartiques). Se transformant en une sorte de « Monsieur Propre » de la psyché, le praticien va alors commencer son projet de ménage en profondeur, afin de libérer le patient de sa souillure initiale (ça rappelle un peu la culture du péché originel).
Le regard du praticien risque alors d’être celui de quelqu’un qui est tendu vers du "mauvais à trouver". La question qui se pose aussitôt est de se demander comment se sent un patient face à quelqu’un qui a un tel regard. Il vient pour être reconnu, mais il se trouve face à quelqu’un qui est en quête de "mauvais à trouver". Il ne lit pas dans ses yeux de la reconnaissance, mais seulement  l’éclat, un peu terne ou affligé, de celui qui cherche où est la faille, où est le problème, où est ce qui ne va pas. Loin de se sentir reconnu, le patient sent alors commencer une traque du « mauvais en soi » afin d’atteindre un état d’apaisement. Au mieux il se dira « Quand on aura enlevé le mal je serai mieux ». Au pire, il se sentira identifié à ce mal et ne se sentira toujours pas exister.
Le problème est ici la croyance initiale que la cause est quelque chose de mauvais. La principale difficulté, dans bien des domaines, est de savoir penser d’une manière différente de ce qui nous est habituel. Nous sommes repliés dans des schémas types qui ferment notre regard à d’autres possibilités (les fameuses grilles de décodage.
Et si la cause n’avait rien à voir avec quelque chose de mauvais ? S’il ne s’agissait finalement pas de quelque chose à éradiquer, mais de quelqu’un à reconnaître, à entendre, à réhabiliter ? Si la cause ne concernait aucunement ce qui s’est passé dans l’histoire du sujet, mais juste la façon dont il l’a vécue ? Si, de plus, il ne s’agissait pas d’éliminer ce vécu, mais juste de le reconnaître ? Si, finalement, notre attention devait davantage se tourner vers celui qui a ressenti ce vécu, et surtout pas vers les circonstances, ni même vers la douleur qui en a résulté ?
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Dubreuil
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LA PEUR DE L'ABANDON

Si vous souffrez du syndrome de l’abandon, alors vous ne pouvez pas vivre sereinement, vous vivez en permanence avec un sentiment d’insécurité, d’anxiété et de culpabilité.
Et en plus de la peur irrationnelle d’être abandonné, vous souffrez certainement d’autres peurs comme:
La peur d’être critiqué,
La peur de décevoir ou déplaire,
La peur de ne pas être à la hauteur,
La peur d’être rejeté,
La peur de ne plus être aimé (de perdre l’amour),
La peur de la solitude,
La peur d’entrer en conflit,
La peur qu’une autre personne prenne votre place (jalousie excessive)… etc.
Et le problème est qu’à force d’avoir peur de l’abandon, à force de vivre dans l’angoisse de séparation, vous finissez par devenir étouffant pour les personnes de votre entourage qui ne manqueront pas, tôt ou tard, par s’éloigner de vous et même… vous abandonner !
En quelque sorte, c’est vous-même qui entrainez le comportement que vous craignez le plus… Sans le faire exprès, vous devenez une personne toxique et vous finissez par attirer tout ce que vous redoutez !
Inconsciemment, à cause de cette peur d’abandon, sans vous en rendre compte, alors que vous souhaitez ne pas être abandonné(e) vous faites tout pour pousser l'autre à vous " abandonner ".
Par conséquent, il importe de vaincre sa peur d’être abandonné, d’échapper à la peur de se sentir rejeté si on veut aller mieux, ne plus souffrir de relations compliquées mais plutôt vivre des relations (amoureuses) pleinement heureuses.

Différentes raisons expliquent que vous ayez cette phobie de l’abandon.
En voici quelques-unes :
- Parce que vous dépendez constamment des autres pour prendre vos décisions, vous sentir bien ou être heureux…
- Parce que vous êtes une personne dépendante sur le plan affectif sans doute lié à un manque affectif (vous êtes en demande excessive d’affection pour combler une carence affective)…
- Parce que vous n’avez pas une suffisamment bonne estime personnelle (l’image que vous avez de vous-même est trop négative). Vous croyez sans doute être une personne de peu de valeur et que l’on ne peut pas aimer…
- Parce que vous ne gérez pas bien vos émotions (instabilité émotionnelle), vous êtes d’humeur triste, vous pleurez facilement
- Parce que vos parents ne vous ont pas donné l’amour et la sécurité nécessaires durant les premiers moments de votre vie -ou que vous avez été abandonné (dans ce cas, la culpabilité s’exprime ainsi: « si je n’ai pas été aimé, si j’ai été abandonné par mes parents, c’est que je ne suis pas digne d’être aimé »)…
- Parce que vous êtes sous l’influence néfaste ou sous l’emprise d’un manipulateur affectif qui a généré en vous la crainte d’être rejeté…
- Parce que vous avez une jalousie excessive et de ce fait vous vivez avec la hantise que l’autre vous abandonne…
- Parce que vous êtes une personne anxieuse, craintive, méfiance ou suspicieuse et par conséquent désagréable aux yeux des autres…

Comment faire ?

1) Apprenez alors à compter davantage pour vous-même et moins pour les autres.
Il est question ici de prendre votre destin dans vos mains et ne plus vivre dans l’attente ou dans l’illusion que ce sont les autres qui vont vous rendre heureux ou heureuse.
Dites-vous une fois pour toutes qu’il est inutile de chercher à l’extérieur ce qui vous manque à l’intérieur.
Voyez quels sont vos propres désirs et vos besoins et prenez les bonnes décisions pour y répondre sans vous préoccuper de ceux des autres.
Offrez-vous du bien-être à vous et retirez ainsi le pouvoir que vous avez donné à d’autres sur vous.
Assumez à 100% tout ce que vous vivez et dites-vous bien que si votre vie est un bonheur, c’est vous qui en êtes responsable de même que si vous vivez un malheur ou un enfer.
Enfin, apprenez à apprécier quand vous êtes seul(e), appréciez aussi faire des choses seul(e), pour vous et rien que pour vous, sans votre conjoint. Et vous n’aurez plus peur de l’abandon.
Le but à atteindre est d’être bien avec vous-même (d’être en contact plus intime avec vous-même) et de faire les choses à votre goût.
Prenez du temps pour vous, AGISSEZ POUR VOUS, commencez dès maintenant par faire une liste de plaisirs et d’occupations que vous auriez envie d’avoir.

2) Améliorez votre estime et votre confiance en vous-même
La peur de l’abandon est souvent associée à un manque de confiance en soi. Quand on doute de soi, on a parfois peur de ne pas être assez bien ou assez intéressant pour l’autre…
Si c’est votre cas, vous devez bien comprendre que les autres (en particulier votre conjoint) ne sont pas là pour pallier à vos manques d’estime et de confiance en vous.
D’ailleurs, si une personne vous aime (ou vous a aimé), alors vous le savez : vous êtes une personne intéressante et votre valeur ne changera pas même si l’autre vous rejette, vous abandonne ou vous quitte !
*** voici un exemple à se sujet :
Un jour, un conférencier bien connu commence son séminaire en tenant bien haut un billet de 100 euros.
Il demande aux gens qui sont dans la salle :
« Qui aimerait avoir ce billet ? »
Les mains commencent à se lever, alors il dit :
« Je vais donner ce billet de 100 euros à l’un d’entre vous mais avant laissez-moi faire quelque chose avec »
Il chiffonne alors le billet avec force et il demande :
« Est-ce que vous voulez toujours ce billet ? »
Les mains continuent à se lever.
« Bon, d’accord, mais que se passera-t-il si je fais cela ? »
Il jette le billet froissé par terre et saute à pieds joints dessus, l’écrasant autant que possible et le recouvrant des poussières du plancher.
Ensuite il demande : « Qui veut encore avoir ce billet ? »
Évidemment, les mains continuent de se lever !
« Mes amis, vous venez d’apprendre une leçon…
Peu importe ce que je fais avec ce billet, vous le voulez toujours parce que sa valeur n’a pas changé, il vaut toujours 100 euros »
« Alors pensez à vous, à votre vie. Plusieurs fois dans votre vie vous serez froissé, rejeté, souillé par les gens ou par les évènements.
Cet exemple pour vous démontrer que quand vous aurez l’impression que vous ne valez plus rien, en réalité votre valeur n’aura pas changé aux yeux des gens qui vous aiment !
La valeur d’une personne ne tient pas à ce que l’on a fait ou pas,
vous pourrez toujours recommencer et atteindre vos objectifs car votre valeur intrinsèque est toujours intacte.
Vous n’avez donc pas à vous dévaloriser ni à craindre d’être abandonné, car lorsqu’une personne vous quitte (il en va de même lorsque vous essuyez un refus), cela ne signifie absolument pas que vous êtes nul(le), moche ou inintéressant(e).
Apprenez à vous aimer vous-même et vous n’aurez plus à avoir peur d’être abandonné.
Et si vous avez été méprisé(e), abandonné(e) dans l’enfance, vous n’êtes pas responsable de la séparation et vous n’avez donc pas à culpabiliser ni à penser ou ressentir que vous n’êtes pas digne d’être aimé(e).
La vérité est la même pour tous : vous êtes une personne de valeur digne d’être aimée.

3) Pratiquez « la technique du pire ».
Si vous avez vraiment peur qu’on vous quitte, alors imaginez ce qui pourrait vous arriver de pire si l’autre vous quittait vraiment. Vous constaterez que la situation n’est finalement pas si grave.
En règle générale, vous remarquerez que la peur est surtout générée par l’inconnu et par un excès de votre imagination. Vous avez peur de l’abandon parce que vous ne savez pas à quoi vous attendre… alors en imaginant le pire, vous notez que ce n’est pas si terrible que cela et que vous êtes tout à fait capable de faire face si la situation se présentait.

4) Apprenez à vous libérer de vos émotions comme la tristesse.
Si vous voulez apaiser votre crainte de l’abandon, ne plus souffrir de « l’abandonnite », il importe pour vous de trouver un meilleur équilibre émotionnel.
En particulier,
- vous éviterez toute victimisation lors des absences ou des moments de solitude,
- vous éviterez de dramatiser les séparations,
- vous n’avez plus besoin de pleurer lorsque vous vous retrouvez seul,
- quoi qu’il arrive, vous savez rester calme et serein, ne pas angoisser, ne pas vous mettre en colère ou devenir agressif contre les autres ou vous-même,
- vous savez dire « non » et vous occuper de vous-même sans vous culpabiliser,
Il importe vraiment que la solitude ne soit plus mal vécue ou accompagnée d’une sensation de trahison ou d’injustice.

6) Changez votre façon habituelle de penser
La blessure d’abandon trouve souvent son origine dans l’enfance.
Si durant toute votre enfance votre entourage vous a jeté des " mauvais sorts ", alors vos schémas habituels de pensées (inconscients) peuvent générer une angoisse de l’abandon.
Par exemple, vous a-t-on déjà dit ceci :
« Tu es vraiment un(e) bon(ne) à rien !»
Si oui, alors il est possible qu’adulte, vous vous jetiez A VOUS-MEME des mauvais sorts, des reproches ou des affirmations négatives du genre :
- je ne suis pas à la hauteur… »
- je ne suis rien sans lui ou sans elle… »

Vous pouvez alors relever ces phrases et les remplacer par des affirmations positives et stimulantes qui vous libèrent de la peur:
Ainsi, au lieu de dire :

- Sans toi, je ne suis rien »
« sans toi, je reste qui je suis et je sais que je suis quelqu’un de bien »

- Sans toi, ma vie n’aurait plus de sens »
« sans toi, je ne serais pas obligé de subir une existence monotone »

- Je dois en faire plus sinon il (elle) va me quitter »
« si je m’occupe de moi, ça va aussi lui plaire »

Il ( elle ) va mal le prendre »
« il ( elle ) le prendre comme il voudra, je m’en fiche ! »

- Je n’ose pas lui dire « non »
« je peux lui dire « non » sans que cela ait d’impact sur notre amour »

J’aurais dû faire mieux »
« je fais toujours de mon mieux et je cesse d’attendre la perfection de moi-même…»

- Je suis vraiment nul »
« j’ai fais de mon mieux et je ne suis pas plus nul que les autres… »

- Je ne m’aime pas »
« je m’aime et j’attire naturellement des relations pleines d’amour »

- J’ai peur d’être seul »
« je ne suis jamais seul dans la vie » ou « je suis capable de m’assumer sans mon conjoint »

Je ne supporte pas le silence dans la maison »
« le silence est un allié qui m’apaise et me réconforte »

- C’est de ma faute si… »
« je ne suis pas responsable des autres »

- J’ai peur de… »
« je n’ai jamais peur, je ne suis jamais anxieux, je suis sûr de moi. »

Et tout ça, avec un psy pour aller à la racine du pourquoi du comment, c'est encore mieux,et ça va plus vite !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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Message par Dubreuil »

PLUS BESOIN DE LA PSYCHOLOGIE, C'EST LA CHIMIE DU CERVEAU QUI FONCTIONNE MAL ( !! )
Danger des neurosciences

Tranquillisants et santé publique

Dès les années 1960, l'usage des tranquillisants a pris une telle ampleur que leur surconsommation pose un vrai problème de santé publique. Une expertise menée par l'Inserm en 2012 ('Médicaments psychotropes, consommations et pharmacodépendances') pour le compte de l'Agence Française de Sécurité Sanitaire des Produits de Santé a récemment pointé l'usage incontrôlé de benzodiazépine et de ses molécules apparentées (Lexomil, Seresta, Temesta, Xanax, etc.). Chaque année un Français sur cinq prend des benzodiazépines pour leurs effets anxiolytique (tranquillisant), hypnotique (somnifère), voire pour leurs vertus relaxantes. Leurs prescriptions se fait à si forte dose afin de s'affranchir de la barrière hémato-encéphalique et et provoque des effets secondaires indésirables, comme des accoutumances qui rendent le sevrage problématique. Une autre enquête menée sur plus de 3000 seniors de plus de 65 ans montre que les benzodiazépines trop largement prescrites augmenteraient de 50% le risque de démence sénile. Hervé Chneiweiss (U. Inserm 752 'Plasticité gliale et tumeurs cérébrales') a étudié certains effets indésirables de ces psychostimulants : "si l'on prend l’exemple du 'modafinil' et du 'méthylphénidate' ces molécules augmentent uniquement la durée d’éveil et la vigilance, mais en aucun cas les capacités intellectuelles (du sujet). Vous travaillerez plus longtemps, mais le résultat de votre labeur n’en sera pas pour autant de meilleure qualité. Si le 'modafinil' qui est prescrit dans le traitement de la narcolepsie et de l’hypersomnie permet de sauter une ou deux nuits, le manque de sommeil entrainé peut déclencher certains troubles psychiatriques, anxiété, paranoïa, trouble schizoïde..." Quant aux dérivés des amphétamines dont le représentant le plus connu est la ritaline déjà citée, prescrite en neuro-pédiatrie elle semble avoir des effets cardiovasculaires néfastes à long terme.

Le plan Alzheimer
Compte tenu du vieillissement général de la population, la maladie d'Alzheimer pose aujourd'hui un problème de santé publique. Sa prévalence augmente fortement avec l’âge pour atteindre 15 % des personnes à 80 ans, les femmes étant plus touchées que les hommes. Il s'agit d'une maladie neurodégénérative du tissu cérébral qui entraîne la perte progressive des fonctions cognitives, notamment de la mémoire. La découverte de plusieurs gènes de prédispositions prouve une origine partiellement génétique, mais l'épidémiologie recense certains facteurs environnementaux parmi lesquels un faible niveau socioculturel ou la faiblesse de stimulation intellectuelle. En revanche, certaines mesures permettraient d'en ralentir l'évolution comme la consommation régulière de petites quantités de vin rouge et d'aliments antioxydants, comme le suggère une enquête menée par Jean François Dartigues de l'U. 897 Inserm 'Epidémiologie et bio statistique'. En 2007, le président Nicolas Sarkozy confie la responsabilité d'un plan Alzheimer à l'ancien directeur de l'Institut Pasteur de Lille, Philippe Amouyel, afin développer de nouvelles méthodes diagnostiques via l'usage de bio marqueurs identifiés par génotypage, d'étudier des thérapeutiques non médicamenteuses en recourant à l'usage de nanotechnologies et aussi de piloter des recherches en sciences humaines et sociales destinées à évaluer la prise en charge de cette pathologie dans la société.

Maladies neuro-dégénératives et thérapie génique

Les maladies neurologiques ont donné lieu aux premières tentatives de thérapie génique, ou thérapie cellulaire. Marc Peschanski (U 421 'neuroplasticité et thérapeutique') a cherché à traiter la chorée de Huntington (la danse de Saint Guy). Si l'organisation générale du cerveau est inscrite dans le génome, la plasticité neuronale (sa capacité naturelle à reconstituer des circuits neuronaux telle qu'étudiée par Jean-Daniel Vincent au CNRS ), la vieillesse et différents facteurs de stress peuvent altérer cette capacité d'auto-réorganisation. Pour compenser cette dégénérescence des neurones dopaminergiques, Marc Peschanski et son équipe ont donc eu l'idée de greffer des cellules souches chez certains malades. Rendant compte de cette tentative en décembre 2001, 'Inserm-actualité' souligne que "le plus chanceux" des cinq patients traités a pu reprendre ses activités professionnelles. Avec l'installation de l'Institut I-stem au Génopole d'Evry Peschanski et son équipe se sont attaqués à la maladie de Parkinson, mais des polémiques surgies des milieux catholiques conservateurs à propos de l'utilisation de cellules souches issues d'interruptions volontaires de grossesses ont suscité les mesures conservatoires du Comité consultatif national d'éthique (CCNE). Plus récemment, Patrick Aubourg et Nathalie Cartier de hôpital Saint-Vincent de Paul (Inserm U 745) ont entrepris de traiter deux jeunes enfants atteints d'adrénoleucodystrophie, une maladie cérébrale gravissime provoquée par une démyélinisation progressive du système nerveux central. En pratiquant des autogreffes de moelle osseuse sur leurs petits patients, après traitement in vitro des cellules anormales, ils les ont réinjectées en utilisant du HIV comme vecteur, un rétrovirus du sida désactivé dont on connait l'aptitude à s'insérer dans les génomes étrangers. C'est ainsi qu'en 2006, l'Inserm a pu annoncer une première mondiale, une thérapie génique appliquée à une maladie du cerveau.

L'essor des neurosciences

La découverte des neuromédiateurs (ou neurotransmetteurs) et les progrès de l'imagerie fonctionnelle constituent la pierre angulaire des neurosciences. Elements essentiels du fonctionnement du système nerveux central, les neuromédiateurs sont des molécules libérées par les neurones au niveau d'une synapse qui modifient de manière spécifique l'activité de cellules réceptrices, les techniques de l''imagerie fonctionnelle permettant de visualiser ce processus métabolique. Les neurosciences ont pu ainsi alimenter la spéculation sur le concept de conscience humaine. Dans un livre célèbre, véritable bible pour une nouvelle génération de chercheurs ('L'homme neuronal, Fayard, 1983) Jean-Pierre Changeux supputait l’existence d’un lien entre la formation du système nerveux central, les mécanismes de l’évolution et les fonctions supérieures du cerveau : «J'y avançais l'hypothèse que les représentations que forme notre cerveau s’identifient à des états d’activité d’assemblées coopératives de neurones et à l’action sélective de neuromédiateurs comme la dopamine, la sérotonine ou l’acétylcholine. Je l’intégrais au schéma sélectionniste en proposant que l’acquisition de connaissances - en d’autres termes l’inscription neuronale du sens - s’effectue en deux étapes : la genèse de pré-représentations multiples et transitoires, puis la sélection des représentations du monde extérieur". Changeux a étudié le rôle de l'acétylcholine, un neuromédiateur qui se fixe sur les récepteurs présents à la surface du neurone post synaptique, les canaux ioniques, pour induire des réponses excitatrices ou inhibitrices dans le cerveau, mémoire et apprentissage, et le système nerveux périphérique, activité musculaire et fonctions végétatives. Ainsi, les travaux sur les neuromédiateurs relancent l'antique débat entre les matérialistes et les dualistes : sommes nous uniquement composés de matière ou la conscience exige t-elle un élément immatériel en plus?

Les neuromédiateurs

Bien que très minoritaire, moins de 1% des molécules qui constituent la masse cérébrale, la dopamine, un précurseur de l'adrénaline, joue un rôle essentiel dans le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, le sommeil ou la mémorisation. Au début d'une carrière qui l'a mené de la faculté de Pharmacie au comité de direction de l'Inserm et au Collège de France, Jacques Glowinski a été l'un des pionniers dans l'étude du métabolisme de la dopamine. Lors de ses études de pharmacie dans les années 1950, il rédige un mémoire sur les inhibiteurs de la monoamine oxydase qui lui révèle l’importance de la neuropharmacologie. Après un séjour aux Etats-Unis dans le laboratoire de Julius Axelrod (Nobel 1970), il commence ses recherches à l'Institut Pasteur : "Avec Jean-Paul Aubert, c'est là que j'ai réalisé la première synthèse de dopamine radioactive à partir de tyrosine marquée que j’avais préparée à partir de bactéries. J’ai commencé à injecter ces molécules radio actives directement dans le liquide céphalo-rachidien du rat, selon une technique que j’avais laborieusement mise au point. Et miracle ! Un jour ma dopamine radioactive est entrée dans le tissu cérébral du bestiau et s'est retrouvée métabolisée. Lorsque j’ai vu les autoradiogrammes, j’ai réalisé que nous avions enfin la technique pour aborder le métabolisme des médiateurs chimiques dans le cerveau". L’appui de l’Inserm, l’aide de Rhone-Poulenc et de la DGRST lui permettent de monter une laboratoire au Collège de France, véritable école de la neurobiologie en France.
Parmi ses élèves, Yves Agid (U. Inserm 289, 'Mécanismes et conséquences de la mort neuronale') est l'un des fondateurs de l''Institut du Cerveau et de la moelle épinière' à la Pitié-Salpêtrière. Spécialiste reconnu de la maladie de Parkinson, une pathologie caractérisée par la perte progressive des neurones, Agid a découvert que les lésions des circuits dopaminergiques ne se réduisent pas au striatum, mais intéresse aussi d’autres régions du cerveau. Avec son équipe, il a montré que l'apoptose, la mort de cellules nerveuses responsable du Parkinson, peut être compensée par le plasticité neuronale stimulée par certaines molécules comme la 'L-Dopa, un précurseur de la dopamine. Son laboratoire s'est également engagé dans les voies de la génétique moléculaire par l'étude du caractère héréditaire de certaines maladies neurodégénératives. C'est ainsi qu'ont été identifiés plusieurs gènes responsables d'affections dégénératives, les ataxies cérébelleuses, la maladie de Charcot-Marie-Tooth, ou des mutations d'un locus responsables d'une forme précoce de la maladie de Parkinson .
A l''Institut de neurobiologie de la Méditerranée', Yehezkel Ben-Ari a montré qu'une crise d’épilepsie pouvait résulter d’une baisse d’inhibition du GABA (gamma - aminobutyric acid), un neurotransmetteur de la famille du glutamate, inhibiteur du système nerveux central. "Le glutamate, explique t-il, c‘est du GABA doté d’un carboxyde, si l’enzyme qui décarboxyde le glutamate est libérée, les cibles seront inhibées. Le glutamate excite le cerveau et s’il l’excite trop, c’est la crise d’épilepsie. C'est ainsi que l'on a démontré comment l’activation des récepteurs de type kaïnate déclenchait des crises d’épilepsie temporale". Y. Ben-Ari a étudié ensuite l’importance de la relation entre le GABA et l'environnement dans le développement du cerveau lors de la vie intra-utérine, jusqu’à la naissance. Peu avant l’accouchement, les hormones libérées par la mère préparent le fœtus à la naissance en réduisant le chlore intracellulaire, une phénomène qui entraîne une baisse de l’activité neuronale, une sorte d’anesthésie et qui augmente la résistance des neurones aux traumas de l’accouchement. De même, les lésions cérébrales et des épilepsies s’accompagnent d’un retour du cerveau à un stade immature caractérisé par une baisse du GABA selon des processus prometteurs de nouvelles voies thérapeutiques.

L'apport de l'imagerie fonctionnelle

Les techniques les plus modernes de l'imagerie médicale permettent d'accéder au métabolisme du cerveau (imagerie fonctionnelle), un organe resté jusqu'alors largement inaccessible à l'analyse, pour accéder à ce que les chercheurs qualifient de "corrélats neuronaux de la conscience". L'imagerie par résonance magnétique (IRM) repose sur les propriétés quantiques des noyaux atomiques (spin) soumis à un champ magnétique puissant. Couplée avec des méthodes informatiques de traitement du signal, telles que mises au point à l'hôpital de Rennes (Inserm U 335, Jean-Marie Scarabin), elle fournit des images tridimensionnelles du cerveau. La TEP (ou PET scan positon emission tomography) repose quant à elle sur le principe de la scintigraphie. Elle permet de mesurer l'activité métabolique du cerveau grâce aux émissions de positons provoquées par la désintégration d'un marqueur isotopique biocompatible injecté via le système sanguin. Après traitement informatique, la TEP fourni une image polychrome qui révèle les zones de concentration du traceur, donc les aires cervicales concernées par une activité donnée. Ainsi, grâce aux gamma cameras mises au point par le CEA, l'équipe d'Imagerie fonctionnelle et neurobiologie' du Service hospitalier Joliot-Curie à Orsay a pu étudier les processus de dégénérescence caractéristiques de la maladie d'Alzheimer. En utilisant des ligands marqués à l'iode 125, une autre équipe, celle de William Rostene (Inserm U 339 à hôpital Saint-Antoine) a pu localiser les cellules dopaminergiques du mésencéphale détruites dans la maladie de Parkinson. Quant à la microscopie bi-photonique développée à l'unité 603 de Serge Charpak, le fils du Nobel 1992 de physique, elle pallie aux limites de résolution de la microscopie électronique en révélant avec une précision de l’ordre du micron le flux sanguin des capillaires du cerveau au cours d’une activation sensorielle.

'Neurospin', la conscience s'inscrit-elle dans les neurones?

Aboutissement de l'imagerie fonctionnelle, la magnétoencéphalographie (MEG) permet en temps réel le déroulement de l'activité cérébrale. Le développement de cette technologie trouve son origine au 'Neurospin', un ensemble de laboratoires installés par l'Inserm et le Commissariat à l'énergie atomique. Stanislas Dehaene y dirige le laboratoire de 'neuro-imagerie cognitive' où sont menés des travaux à la jonction de la psychologie cognitive et de l’imagerie fonctionnelle. Dans un livre préfacé par Jean-Pierre Changeux (Les neurones de la lecture, Odile Jacob, 2007), Stanislas Dehaene explique comment une véritable science de la lecture a ainsi pu naître à la frontière de la psychologie et de la médecine, "la plupart des chercheurs en sciences sociales adhèrent au modèle implicite de la plasticité du cerveau et du relativisme culturel. Or notre cerveau n’est pas une table rase où s’accumulent des constructions culturelles, c’est un organe fortement structuré qui fait du neuf avec du vieux. Pour apprendre de nouvelles compétences, nous recyclons nos anciens circuits cérébraux de primates dans la mesure où ceux-ci tolèrent un minimum de changement.../ Ce ne sont pas nos gênes qui ont évolué pour nous permettre d’apprendre à lire, c’est l’écriture qui a évolué pour tenir compte de la manière dont notre cerveau fonctionne". La localisation des aires cérébrales activées lors de la lecture a été révélée à la fin des années 1980 grâce à la TEP. Mais c'est la magnétoencéphalographie qui a permis d'approfondir la compréhension de ce processus. "Ainsi, explique l'auteur, selon que l’on entend ou que l’on lit un mot, on a pu vérifier que les voies d’entrée dans le cortex diffèrent et que l’activité converge ensuite vers les mêmes aires du langage .../ Les écritures qui dénotent principalement de mots - le kanji et les caractères chinois par exemples - conduisent à une activation supérieure des régions impliquées dans la représentation du sens, en particulier la région temporale postérieure gauche). D’autres écritures qui dénotent principalement de sons – écritures alphabétiques, pinyin, kana -, tendent à activer plus directement les régions auditives où sont représentés les sons du langage particulièrement la région temporale supérieure gauche et le gyrus angulaire". La même équipe a mis en évidence le fait que le calcul mental s’apparente à un déplacement spatial au niveau cérébral. Grace à l'IRM et à des volontaires qui effectuaient des opérations simples, elle a pu montrer en observant les mouvements oculaires que le calcul mental activait des aires cérébrales impliquées dans l’attention spatiale. Dans notre cerveau, il existerait même des neurones des nombres situés dans le cortex préfrontal, spécifiques aux mathématiques et que l’on retrouve également chez certains primates.
Selon ces récentes avancées de la recherche, l'information sensorielle acquise par le cerveau semble donc traitée en permanence par des ensembles de neurones travaillant en parallèle de manière inconsciente. Pour que l'information accède à la conscience elle-même, il faut non seulement que l'activité neuronale soit suffisante, mais aussi qu'elle bénéficie d'une amplification de la part des réseaux neuronaux. Une activité cohérente s'installe alors entre plusieurs populations de neurones et des connexions à longues distances s'établissent, constituant un espace de travail global où cette information est évaluée et mémorisée pour donner lieu à des actions intentionnelles. Les chercheurs ont pu identifier les cellules impliquées dans cette distribution des tâches, à savoir des neurones pyramidaux du cortex préfrontal qui, dotés d'un corps de forme triangulaire et de longs axones, sont capable de connecter des zones très éloignées du cerveau. Ainsi, la conscience pourrait s'inscrire dans le fonctionnement du cerveau.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

COMMUNIQUER

Entre ce que je pense,
ce que je veux dire,
ce que je crois dire,
ce que je dis,
ce que vous avez envie d'entendre,
ce que vous entendez,
ce que vous avez envie de comprendre,
ce que vous comprenez,
il ya 10 possibilités qu'on ait des difficultés à communiquer...
Mais essayez quand même.

( propos relevés sur facebook )
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

POUR LA DYSPRAXIE

Avoir des cahiers avec des lignes larges
Donner des repères spatiaux : points, gommettes
Ce qui s’écrit doit d’abord être lu et avoir une copie
Expliquer tranquillement une définition au lieu de le faire par un dessin
Laisser l’enfant bouger ou parler pendant son travail
Lui apprendre à chuchoter ce qu’il fait
En dictée épeler de suite le mot difficile
Lui donner un ordinateur aves des logiciels spécifique ( géométrie )
Favoriser l’italien, ou l’espagnol. Eviter l’anglais et l’allemand[/quote]

Messagepar licornemagique » 09 janv. 2019, 23:32
http://www.aptemploux.info/ca-m-interes ... ntDialog=1
Grossièrement c'est la facilité d'apprentissage qu'il y a dans la cohérence, entre l'écriture des mots, et la prononciation de ceux ci.
Cela est plus parlant avec les mots irréguliers que l'on trouve plus souvent en anglais par exemple.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LA JALOUSIE

Rares sont ceux qui n'ont jamais ressenti une pointe de jalousie. Bien qu'elle soit loin d'être une preuve d'amour, elle a tout de même tendance à nous faire réaliser qu'on tient à l'autre.
Mais comment faire pour qu'elle ne mette pas en péril notre relation amoureuse ?
Bien que la jalousie semble « naturelle », elle est le résultat d'un manque profond de confiance en soi. C'est comme si tout autour était meilleur alors l'insécurité s'installe et la peur de perdre l'autre prend le dessus. À la base, on ne peut pas considérer la jalousie comme un sentiment malsain, c'est plutôt ce que nous en faisons qui peut le devenir.

La jalousie maladive
Pour certaines personnes, la jalousie peut devenir une obsession.
Elles perdent totalement le contrôle de leur raison et la méfiance est toujours à son maximum. Elles passent le plus clair de leur temps à s'imaginer des situations que leur partenaire vit avec d'autres personnes. Elles n'ont qu'un but, celui de chercher tous les indices possibles qui leur ferait découvrir la terrible « vérité », soit l'infidélité de l'être aimé. L'anxiété qu'engendre ce sentiment de menace leur fait imaginer le pire!
Pourtant, dans bien des cas, le partenaire n'a rien à se reprocher. Chacun de ses faits et gestes est analysé dans les moindres détails et tout devient alors une preuve tangible. Le partenaire souffre beaucoup dans cette relation. Malgré les nombreuses tentatives à rassurer, les soupçons demeurent et la relation devient très nocive.
La personne qui souffre d'une jalousie maladive voit son estime de soi diminuer au fil des crises. Elle est convaincue qu'elle ne mérite par l'amour de l'être cher et elle croira que la rupture est le seul moyen de mettre un terme à cette relation devenue intolérable. Le sentiment de trahison est devenu trop fort pour croire que le couple peut continuer.
Malheureusement, si un travail psychologique sur soi n'est pas effectué, la prochaine relation sera tout aussi néfaste.

Comme la jalousie ne devient pas névrotique du jour au lendemain, il est important d'effectuer des démarches dès les premiers signes. Le simple fait de prendre conscience qu'elle peut devenir un problème au sein du couple aide à ce qu'elle n'empoisonne pas la relation.
Regardez objectivement le comportement de votre partenaire
Si une situation vous embête et vous vous sentez menacé, prenez une grande respiration, relaxez et inversez les rôles. Dans bien des cas, vous verrez que votre crise n'a pas sa place. Mettre les choses en perspective nous aide à réaliser que nos sentiments sont peut-être exagérés...
Analysez la tristesse qui se dégage de votre jalousie
Posez-vous des questions lorsque vous ressentez la jalousie. Ai-je peur de le ou la perdre? Est-ce que je me sens rejeté, humilié? Est-ce vraiment une menace? Vous pourrez alors prendre conscience de ce qui se cache derrière ce malaise.
Parlez-en!
Discuter avec l'autre de ce que vous ressentez lui permet de mieux comprendre ce qui se passe dans votre tête. Il ou elle pourra éventuellement modifier les comportements qui vous blessent.
Apprenez à faire confiance
Arrêtez de croire à vos craintes imaginaires et oubliez vos scénarios qui vous font imaginer le pire. Baser sa relation amoureuse sur un tel malaise vous empêche de vivre pleinement tout l'amour que votre partenaire essaie de vous transmettre. Sachez que, s'il (elle) partage sa vie avec vous, c'est qu'il (elle) est heureux(se) de le faire.

LE DELIRE DE JALOUSIE

Forme majeure de la jalousie pathologique, comportant une conviction erronée, systématique et inébranlable d'être trompé, apparaissant sans motif valable, avec fréquente ou même incessante recherche de "preuves" par le ( la ) patient (e) et véritables interrogatoires policiers.
Un processus sans retour peut également être observé à partir d'éléments réels, ou que la (la ) partenaire harassé(e) en arrive à réaliser ce qui ne l'avait pas été : source de catastrophe.
Des actes médicolégaux sont possibles, avec même parfois meurtre du partenaire ou du rival supposé (comme l'Othello, de Shakespeare).
Ces états psychotiques demandent à être pris en charge par la psychiatrie. Ils peuvent conduire à l'internement.
Le délire de jalousie a été classé par G. de Clérambault (1921), avec l'érotomanie et le délire de revendication, parmi les délires passionnels ou "en secteur", que la personnalité soit paranoïaque ou non.
Un état schizophrénique est aussi observé.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE BONHEUR

Loin de moi l'idée de " ternir " cette sensation de bonheur qui nous anime plus ou moins tous un jour où l'autre, et sans justificatif particulier ( gagner au loto, être amoureux, etc... ) elle existe bien, et peut " nous prendre " parfois n'importe quand, à notre table de travail, dans un tram, ou au fin fond de l'Amazonie, elle est certes " induite " par notre subconscient, et l'environnement dans lequel nous nous trouvons dans son immédiateté, mais aussi par le bon état de nos viscères ( ! ) un " truc " qui s'est dégagé tout seul dans notre inconscient " où un moment ténu quand le stress a lâché prise un millième de seconde ( !) une pensée qui ne vient pas jusqu'à la conscience mais frappe à sa fenêtre ( ! ) ou encore par mille autres motifs tout aussi hétéroclites et personnels pour chacun d'entre nous.
C'est pourtant malheureusement dire que nous ne sommes pas tous à la même enseigne, et que si pour certains " cela peut revenir " pour d'autres il faut un réel climat de " sécurité psychique "pour en retrouver les bienfaits. N'est pas " en bonheur " qui veut, mais qui peut ! ( à part ceux qui pratiquent sa recherche spirituelle dans des techniques ancestrales ).
Mais je voudrais approfondir avec vous ce sentiment, cette sensation éclatante et bienheureuse ... qui est également en corrélation avec nos cellules, et peut tout simplement agir sur notre santé physique, autant que mentale. D'où mon intérêt pour le psychodrame de Moréno ( jeu de rôles ) etla Méthode Simonton ( scénario de santé mentale individualisé contre la survenue d'un cancer ou d'une maladie grave ).

Et cette logique implacable : que si nous ne savons pas, cela ne veut pas dire que " ça n'existe pas ". Là encore, c'est une réponse qui nous est donnée pour une question que nous n'avons sûrement pas bien posée !
Ce que toute personne vient expérimenter lors de sa thérapie, c'est : - Voilà, j'ai mal ici ou là, je suis malheureus(e) en moi avec des tas de symptômes qui me pourrissent la vie, alors je viens vous voir pour chercher avec vous la bonne question qui s'emboite avec cette mauvaises réponse ! ( D'où l'expression : mettre la charrue avant les bœufs ! )
" Mais Docteur, si d'un coup vous la savez, ne me la dites pas ! Parce que c'est moi qui doit la trouver tout(e) seul(e) pour en guérir."
C'est pour cela que c'est génial la thérapie, et les psys ( qui ont compris ! )

Comme il est impossible de " capter ", d'emprisonner, de " définir cet état fugitif de " béatitude " bienheureuse qui nous arrive d'un seul coup, sans rimes ni raison ( ! ) je vais, pour vous, benoîtement le comparer à un flux d'amour soudain libéré par les cellules de mes systèmes sensoriels. Donc… mes neurones vont alors produire une pensée très agréable qui va à son tour communiquer directement par voie nerveuse, ou indirectement par les sécrétions de certaines de mes cellules glandulaires, avec différentes cellules de mon corps... etc, et l'état de bonheur dans lequel je me trouve est le résultat de la réaction de millions de cellules, responsables chacune d'elle de telle ou telle fonction, qui sous l'intant vécu, va induire cette pensée heureuse, cet état émotionnel correspondant au bonheur. Un bonheur cellulaire !
Et très logiquement; il en va ainsi des pensées malheureuses.
Donc, si j'accepte que ce que je ressens, ou pense, est le résultat de ce que ressent et " pensent " mes milliards de cellules, alors je dois ( par ex ) admettre que cette spiritualité que je croyais si personnelle, si intime, n'est que la résultante de mes réactions biochimiques !
Et si mon esprit me donne l'impression d'être moi, c'est simplement parce que ces réactions biochimiques mettent en jeu toutes mes cellules, au point que MES CELLULES SE CONFONDENT AVEC MOI.
Idem en thérapie : quand je pointe un stress mal géré, ce sont mes propres cellules qui sont dépressives ( ! ) Et quand nous sommes tristes, ce sont nos cellules qui le sont.
Et en partant de cette " conscience des cellules " de leur souffrance, de leur " suicide ", il y a beaucoup à dire sur le suicide d'une personne, que ce soit par le cancer, ou tout autre sénario de désespoir. Mais pour l'instant, ce n'est pas notre propos.
Mais si le " bonheur " s'invite chez vous aujourd'hui, c'est que vous avez déjà acquis, par la force des choses, de par votre structure physique et/ou mentale, d'une façon inconsciente ou pas, le gôut du bonheur...
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LES PSYCHOTRAUMATISMES

Sous le terme « psychotraumatismes », on entend « toutes les conséquences psychologiques de la confrontation brutale d’un individu à une agression ou à une menace pour sa vie ou celle d’autres personnes présentes lors de l’agression ». Ce sont des troubles plus fréquents qu’on ne pourrait le croire. Ils vont concerner entre 6 et 10% de la population. Et dans certains cas, ils peuvent conduire à des souffrances psychiques majeures et très invalidantes. Le psychotraumatisme est pourtant un trouble encore très méconnu et bien qu’on sache aujourd’hui qu’un pronostic favorable de l’évolution de la maladie dépend pour beaucoup de la précocité de la prise en charge, même les médecins n’ont pas toujours été formés à les reconnaître. On a tous, bien sûr, entendu parler de « cellules d’urgence médico-psychologiques » après les grandes catastrophes naturelles ou les attentats collectifs. Et les médias mettent volontiers alors l’accent sur le caractère potentiellement traumatique de ces évènements très marquants aussi pour le grand public. Mais, il existe d’autres types de violences plus quotidiennes et moins visibles pour le commun des mortels. Les violences individuelles et en particulier les violences sexuelles faites aux femmes et aux enfants sont aujourd’hui encore banalisées, et même quelquefois vécues comme stigmatisantes. Pourtant, les viols et violences laissent des séquelles indéniables et ont, en particulier, un retentissement sur le développement psycho-affectif des enfants.

Le psychotraumatisme
La réaction de stress immédiat qui se produit suite à un événement de grande violence que l’on aurait à subir est tout à fait « normale ». Elle est « adaptée » aux circonstances et dans la très grande majorité des cas, elle est de courte durée : on parle d’« état de stress aigu ». Parfois cependant, ces troubles vont s’installer dans la durée et de manière plus ou moins grave. Pour certains, ils peuvent être même très sévères. On va parler alors d’« Etat de Stress Post-Traumatique » (ESPT).
L’« Etat de Stress Post-Traumatique » est une pathologie psychiatrique à part entière (qui va concerner entre 6 à 10% de la population sur la durée de toute une vie). Il est deux fois plus fréquent chez les femmes que chez les hommes et est très souvent associé à une dépression et/ou un problème d’addiction à l’alcool ou à d’autres substances.

Au sens strict, on peut craindre un psychotraumatisme lorsque « la personne a vécu, ou a assisté à, un ou plusieurs évènements impliquant pour soi ou pour autrui, une menace, réelle ou évaluée comme telle, mettant en danger la vie ou l’intégrité physique ». La nature de l’événement traumatique constitue le premier facteur de risque d’un Etat de Stress Post-Traumatique. Très clairement, « les catastrophes d’origine humaine sous-tendues par une intention de nuire » sont davantage pourvoyeuses d’ESPT (attentats, agressions, braquages) que les catastrophes naturelles. Ainsi, le viol occasionne 60 à 80% d’ESPT contre 5 à 10% après une catastrophe naturelle et 10 à 30% après des attentats.

Face à un même évènement, chacun réagira différemment. Et même après un évènement traumatique d’une exceptionnelle gravité, tout le monde ne développera heureusement pas un Etat de Stress Post-Traumatique. Il n’y a pas de facteur de personnalité identifié qui prédisposerait à développer un ESPT. On peut même dire que toutes les victimes de violence sans exception sont susceptibles de développer de tels troubles. Tout va dépendre de la nature et des circonstances de l’événement traumatique et de la façon dont il est perçu par le sujet dans son histoire. Car certains évènements traumatiques antérieurs peuvent avoir un rôle vulnérabilisant. La notion de « support social » et « la façon dont l’événement traumatique est perçu par la société » revêtent aussi un rôle majeur. Par exemple, les combattants des deux guerres mondiales étaient considérés comme des « héros de la France » et il y eut (toutes proportions gardées) peu d’ESPT. A l’opposé, la guerre du Vietnam aura fait plus de décès par suicide aux Etats Unis que de morts au combat… C’est la « situation traumatique » qui est « anormale » et non la réaction de la personne face à cette situation. Et la majorité des personnes (75 à 80% environ, tout dépend du type de traumatisme) va réussir à surmonter l’événement traumatique.

En fonction de l’évolution des symptômes dans le temps, on va distinguer les troubles immédiats et post-immédiats (Etat de Stress Aigu) qui sont une réaction normale et adaptative face à un événement violent et grave, et les troubles chroniques (Etat de Stress Post-Traumatique) qui peuvent eux durer très longtemps, voire toute une vie en l’absence de traitement.
Dans les premières heures, différents comportements peuvent se manifester: la personne peut montrer une agitation anxieuse très expressive comme des pleurs, ou au contraire avoir un comportement hyper-contrôlé, apparemment calme et le risque alors est d’en sous-estimer la gravité. L’intensité des symptômes présentés n’est pas toujours en relation directe avec l’intensité de la violence de l’évènement traumatique ce qui peut participer à la sous-évaluation diagnostique. Cette phase de désarroi est transitoire. Mais les sentiments de peur, de culpabilité, de honte sont quasi constants même s’ils sont plus ou moins manifestes. Certaines personnes vont réussir plus facilement à surmonter le traumatisme car elles ont pu, durant l'évènement traumatique, mettre en œuvre tous leurs moyens de défenses physiques et psychologiques, par exemple crier, fuir, élaborer des stratégies. D’autres présenteront des manifestations cliniques initiales plus sévères et inquiétantes ("dissociation péritraumatique", "détresse péritraumatique").

L’Etat de Stress Post-Traumatique
Au delà d’une période d’un mois, on va parler d’Etat de Stress Post-Traumatique, et à partir de 6 mois environ, d’Etat de Stress Post-Traumatique chronique. Parfois, il arrive que l’Etat de Stress Post-Traumatique se déclenche de façon différée chez une personne qui n’avait pas présenté de signes de stress aigu.
Dans tous les cas, l’Etat de Stress Post-Traumatique associe trois grands groupes de symptômes :

1) Le « syndrome de reviviscence »
il s’agit de souvenirs intrusifs de l’événement traumatique, suscités par tout ce qui peut y être associé : un bruit, une odeur, une image… Ces souvenirs sont sources de longues ruminations (ressassements), mais également de « flashbacks », de cauchemars et de réactions de peur. C’est « comme si » l’événement traumatique allait se reproduire. Ces ressassements sont toujours vécus avec une angoisse intense qui peut envahir parfois tout le quotidien.

2) Le « syndrome d’évitement »
la personne va alors éviter toutes les situations qui réactivent l’angoisse. Il peut s’agir aussi bien d’un lieu que de circonstances qui pourraient sembler trop similaires ou même de pensées. Le patient va chercher à « éviter » ses propres pensées en se repliant sur lui-même, dans un monde imaginaire, voire dans l’amnésie de l’événement traumatique.

3) Le syndrome d’hyperréactivité neuro-végétative
ce sont des signes d’« hyper-vigilance » ou d’« état d’alerte quasi-permanent ». La personne va alors pouvoir présenter des réactions de sursaut ou une grande irritabilité, ou encore une hypersensibilité, ou bien des troubles de l’attention et de la concentration, ou enfin un sentiment de profonde fatigue physique et psychique.

A plus long terme, **l’Etat de Stress Post-Traumatique** peut entraîner de véritables modifications de la personnalité avec une attitude méfiante et hostile, un retrait social, des sentiments de vide et de perte d’espoir, de menace et d’insécurité permanente, de détachement affectif.
**Dans 75% des cas, il existe une pathologie associée** et c’est bien souvent à cette occasion qu’est fait le diagnostic : - les dépressions sont très fréquentes (50%), mais également les troubles anxieux (attaques de panique, agoraphobie, trouble anxieux généralisé), les conduites suicidaires (particulièrement chez les victimes de violence sexuelle dans l’enfance), les troubles du comportement alimentaire, troubles du sommeil et les troubles sexuels. Les addictions (alcool, drogues) vont concerner 30 à 50% des patients.
Lorsqu’ils ne sont pas pris en charge, les psychotraumatismes peuvent avoir des conséquences lourdes sur la vie affective, sexuelle, professionnelle, sociale.

Dans la première période de stress aigu (état de stress aigu), il est important de consulter auprè d’un spécialiste. Celui-ci saura donner les premiers conseils et orienter sur les démarches à suivre. Il ne va pas prescrire en principe de médicament. Quelques consultations sont cependant souhaitables pour dépister précocement l’éventuelle apparition d’un Etat de Stress Post-Traumatique. La grande difficulté, dans les moments qui vont faire suite à l’événement traumatique, tient surtout au caractère assez peu prévisible d’une évolution de l’état de stress aigu à celui d’Etat de Stress Post-Traumatique.
Il est particulièrement important de faire établir un certificat médical initial, même en l’absence de toute blessure physique. Ce certificat doit être préférentiellement établi dans une consultation spécialisée. Il sera la pièce essentielle tant dans le contexte d’une procédure judiciaire que pour la prise en charge des soins ou pour faire reconnaître un éventuel accident du travail.
La psycho-éducation peut avoir également un rôle essentiel. Le simple fait de se voir expliquer par un spécialiste que les symptômes ressentis n’ont rien d’ « anormal », le fait de s’entendre décrire par avance les différentes possibilités d’évolution peuvent soulager considérablement l’angoisse légitime de la personne et de ses proches.
Il existe également des brochures explicatives qui sont disponibles dans toutes les consultations spécialisées. S’il s’agit d’un Etat de Stress Post-Traumatique constitué : Le traitement repose d’abord sur les psychothérapies spécifiques :
*** Thérapies cognitivo-comportementales surtout, la thérapie EMDR (Eye Movement Desensitization and Reprocessing, très utilisée dans cette indication. Cette technique apparue dans les années 90 permet d’aider au retraitement des informations dans le cerveau avec des résultats notables).
*** Les thérapies d’inspiration psychanalytique prenant en compte la spécificité du psychotraumatisme sont de plus longue haleine. Quelle que soit la psychothérapie utilisée, le praticien doit bien connaître les particularités du psychotraumatisme et il est préférable de s’adresser à des consultations spécialisées.
Au niveau médicamenteux : certains antidépresseurs, agissant sur la recapture de la sérotonine, sont souvent prescrits. Ils ne se substituent pas aux psychothérapies, qui sont indispensables à ce stade, mais complètent leurs résultats.

S'en sortir.
Pour les **états de stress aigus** : il s’agit d’une réaction adaptative et non d’une pathologie et l’évolution spontanée est dans 75 % des cas favorable.
Pour **l’Etat de Stress Post-Traumatique** : le taux de rémission est très variable selon les circonstances : de 8 à 89% selon le type d’événement traumatique. Plus la durée d’évolution augmente, moins bon peut être le pronostic.

A qui s’adresser ?
A l’INAVEM (Fédération nationale d’aide aux victimes et de médiation) qui peut fournir toutes les informations et coordonnées nécessaires, notamment des consultations spécialisées (sur tout le territoire national) dans la prise en charge du psychotraumatisme.

Quelques conseils à l’entourage
Laisser la victime d’un événement traumatique parler et répéter un nombre incalculable de fois la scène. Durant les premiers jours, il s’agit d’une réaction normale d’élaboration psychique, une recherche de sens. Ce « partage social » qu’offre l’expression verbale de ses émotions, même s’il est difficile pour l’entourage, contribue à une évolution positive. Autant que possible, il est important d’aider la victime à vivre normalement : les conduites d’évitement, en particulier, renforcent l’angoisse et peuvent faire le lit d’authentiques phobies.
L’information sur les suites possibles est primordiale. Si la personne victime d’un psychotraumatisme connaît les symptômes de l’ESPT, elle pourra comprendre ses réactions et oser s’exprimer dès l’apparition de certains signes cliniques. Elle ne craindra pas de paraître « faible ». Le silence ne peut qu’augmenter son niveau de détresse. Le soutien, la bienveillance vont aider la personne à mobiliser ses propres ressources.
Une hyper-protection même si elle est bienveillante n’est pas positive. Lorsque quelqu’un a « subi » dans une totale impuissance un événement traumatique, tout doit être fait par la suite pour lui permettre de reprendre le contrôle de sa vie.
Le « sentiment de culpabilité » et « la culpabilité » sont deux choses distinctes car « le sentiment de culpabilité » n'est pas rationnel. Bien que les victimes ne soient pour rien dans l’événement vécu et que le « sentiment de culpabilité » ne s’exprime pas de la même façon pour tous, ce dernier est constant et exacerbé chez toutes les personnes ayant subi des violences. Il fait partie intégrante du trauma.

Un ouvrage est mis à disposition du lecteur par l’Association « ABC des Psychotraumas », au nom du réseau français de recherche clinique et fondamentale sur les traumatismes psychiques.
Il a pour objectif de décrire les différents aspects autour du trauma, de le conceptualiser, d’en analyser les bases biologiques, d’approfondir sa clinique, d’en identifier les formes cliniques et d’explorer les stratégies thérapeutiques des troubles post- traumatiques. Il est destiné à un large public, mais plus spécifiquement aux étudiants en psychologie et en psychiatrie, et aux professionnels travaillant auprès des patients souffrant de troubles post-traumatiques (infirmiers, assistants sociaux, éducateurs, psychologues, psychiatres, etc.).
Ce livre ne comporte pas moins de 488 pages A4 et se divise en 6 grandes sections : Vers le concept de psychotrauma/ Neurobiologie du psychotrauma/Clinique du trauma/Formes cliniques du trauma/La prise en charge du trauma/Pour aller plus loin. Il ambitionne de donner une lecture complète et intégrative des connaissances sur l’histoire et la genèse des troubles jusqu’à la prise en charge thérapeutique spécifique.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

QUAND L'AUTRE NE VEUT PAS
Post d'un internaute à qui sa femme se refuse, et qui lui touche la nuit ses parties génitales pour se " libérer " de sa tension sexuelle
Un autre internaute lui répond que ce n'est pas " normal ", et lui avance les condamnations pour viols et attouchements .

*** Ce qui n'est pas " normal ", c'est que devant le désir sexuel et la frustration de son compagnon ( sexuel donc ) la femme reste dans le même lit que lui en sachant la torture physique et mentale qu'elle lui inflige.
C'est cela qui n'est pas normal.
Elle est là, la perversion.

Je considère qu'il est " normal " de trouver, entre personnes qui s'aiment ( ? ) un compromis urgent, pour que justement cela ne dégénère pas en drame.
D'où ma proposition ( désolante je l'accorde ) de cesser ce compromis dangereux en allant voir d'urgence des prostituées.

La loi n'est pas au cas par cas, elle est violente et faite pour l'ensemble des citoyens.
En ce moment, et heureusement, les viols et violences physiques et mentales sont sous la lumière, et vont permettre à des milliers de personnes ( hommes, femmes, enfants ) de retrouver sinon une " réparation ", du moins une dignité humaine.
Mais " cette LOI " ne fait pas, et ne fera pas l'économie des dérives occasionnées par la haine et l'obscurantisme de tout un lot d'obsédés et de malades mentaux, qui trouvent, et trouveront là plus encore pâture à leurs obsessions.

Pour moi, vous mélangez les genres.
Votre indignation vous honore, sauf qu'à mon sens il est inutile d'en rajouter au désarroi de Morisphil, qui n'a rien fait d'autre que de tenter de résoudre ses pulsions, avec le pardon ( ? ) de sa compagne, qui loin de la compréhension, et du dialogue, continue ( peut-être ? ) dangereusement, et ou, sottement, de le mettre " en faute ". Flattée peut-être de son " pouvoir séducteur ", qu'elle prend romantiquement pour de l'amour, en lui déclenchant de si belles ardeurs.
C'est quand c'est défendu que le désir s'aiguise, et c'est dans ce registre que jouit ( innocemment ou pas ) cette jeune femme ignorante.
Non, Morisphil n'est pas " coupable ". Mais parce que c'est un homme et qu'il désire sa femme il le sera malheureusement, dès lecture de ce post, s'il persiste dans ses attouchements en n'allant pas voir de prostituées.
Et cette solution est toute aussi intolérable.
De plus, nul ne sait combien de temps il s'en accommodera.

Ne pas comprendre, ne pas réfléchir, et ne pas remédier à l'intensité des pulsions sexuelles chez certains hommes, ( et quelques femmes, mais là, on dit pudiquement qu'elles sont folles ! ) c'est les conduire à la pathologie, voire au meurtre.
C'est bien autre chose que le choix des sanctions qui taraude les juges !

Je ne parle pas des viols, tortures et violences en tout genre commises par des dégénérés ( tributaires aussi de leur éducation émotionnelle et sexuelle ) et qui doivent être lourdement sanctionnés…. non, je parle de la responsabilité des professionnels, sexologues et psychologues ( en principal ) qui vont devoir " unir " leurs connaissances pour réfléchir et informer/éduquer chacun, et chacune ( et ce depuis l'enfance, avec les mots et moyens adaptés, et thérapie de couple ) sur une sexualité épanouie, et dans tous ses états.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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