Urgent, c'est le tournant de ma vie

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Dubreuil
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HYPOCONDRIE

L'hypocondrie se manifeste sous forme de "crises" ou de façon constante. Douleurs, palpitations, crampes, fourmillements, boutons suspects, retards de règles... Les moindres signes physiques sont interprétés par l'hypocondriaque comme les symptômes d'une maladie grave, potentiellement mortelle. Souvent, la peur d'être malade génère elle-même certaines réactions physiques (sensations d'étouffement, vertiges, cœur qui cogne dans la poitrine...). Cet emballement peut aller jusqu'à la crise d'angoisse aiguë ou attaque de panique.
Les symptômes d'une attaque de panique peuvent être impressionnants, mais ils ne sont absolument pas dangereux.
Ils témoignent juste de l'adaptation de l'organisme aux émotions, comme lors d'un effort sportif.
"L'hypocondrie est une peur d'anticipation, à propos d'une situation imaginaire. La personne hypocondriaque ne craint pas d'attraper une maladie : elle est persuadée d'être déjà malade. Elle s'inquiète des suites de sa pathologie, invente des scénarios catastrophes et rumine beaucoup.
"Certains hypocondriaques souffrent en plus de nosophobie. Maniana, hypocondriaque et nosophobe, liste ses craintes : "Quand je bois de l'eau du robinet, je fais couler des litres avant, de peur qu'il y ait un germe dedans. Même quand je mange un simple yaourt, je me méfie. J'ai peur des rapports sexuels à cause du Sida, même si j'utilise des protections, et je regarde toujours avant de m'asseoir sur un siège au cas où il y aurait une seringue. [...] Depuis quelques temps, aussi, je mange uniquement les carottes crues car j'ai lu que c'était bon pour se protéger du cancer". Ainsi décrite, la nosophobie peut prêter à rire. Cependant, elle engendre elle aussi des souffrances profondes, un isolement social et conduit parfois à développer des troubles obsessionnels compulsifs (lavage des mains excessif, etc.). "Je n'arrive pas à profiter du moment présent, je pense tout le temps à la mort... Je n'y peux rien", reconnaît Maniana.

Les facteurs de risque de l'hypocondrie
L'hypocondrie survient chez des personnes au tempérament anxieux. Elle est peu étudiée car les hypocondriaques sont rarement suivis pour leur trouble, à moins qu'il devienne trop envahissant ou soit associé à une dépression. Cette dépression peut d'ailleurs considérablement aggraver les symptômes. "Certaines personnes souffrant d'états dépressifs graves ont l'impression, voire la conviction, que leur corps s'arrête de fonctionner, que leurs organes sont en panne ou détruits. Heureusement, ces idées disparaissent quand leur dépression est guérie"

L'hypocondrie de Léa par exemple a pris de l'importance suite au cancer de sa maman : "J'ai commencé à encore plus m'inquiéter pour tout, absolument tout. Dès que j'ai quelque chose, une douleur quelconque, peu importe où, je me dis qu'il y a forcément une explication grave".
Cependant, dans beaucoup de cas, on ne sait pas d'où vient ce trouble. "L'hypocondrie est souvent liée à une peur de la mort et de vieillir" Elle a d'ailleurs tendance à augmenter avec l'âge, mais pour des raisons rationnelles". En vieillissant, nous sommes en effet davantage confrontés à la maladie, que ce soit pour nous-mêmes ou nos proches.

L'hypocondriaque, une personne qui doit être rassurée
Pour se rassurer, la personne hypocondriaque consulte les revues santé, les dictionnaires médicaux et surtout Internet. "Une fois qu'on a commencé, on ne peut pas s'arrêter", explique Léa. "Et je me dis qu'il vaut mieux que je m'informe plutôt que de laisser passer une maladie !" Fort heureusement, ses recherches suffisent parfois à la "raisonner".
Dans le cas contraire, elle enchaîne consultations spécialisées et examens médicaux : "Si je m'écoutais, j'irais chez le médecin tous les jours. […] Il me faudrait vivre dans un hôpital en fait. Et encore, je ne serais toujours pas tranquille. […] Parfois ça passe, donc je ne prends pas rendez-vous, mais le lendemain ça revient et je me dis que je vais mourir." Bien que cela soit plus rare, certains hypocondriaques évitent au contraire les médecins, avec le risque de laisser passer une maladie bien réelle.
L'hypocondrie est aussi difficile à vivre pour l'entourage, l'hypocondriaque restant impossible à rassurer, focalisé sur sa "maladie". Il convient d'être compréhensif sans montrer trop de sollicitude pour l'encourager à soigner ses difficultés.
Traitement de l'hypocondrie
"Les psychothérapies sont les plus pertinentes pour traiter une hypocondrie qui s'est installée dans le temps", conseille le Pr Pelissolo. "Les thérapies cognitives et comportementales aident à s'habituer à l'idée qu'on peut être malade un jour et que la mort est inéluctable, par exemple en allant dans les cimetières pour s'y exposer, tout en prenant conscience que les ruminations n'évitent en rien le danger. Les approches psychanalytiques visent à retrouver l'origine et le sens de ses craintes."

Les médicaments anxiolytiques, représentés par les benzodiazépines (Lexomil, Lysanxia, Temesta, Xanax...), peuvent être utiles pour calmer rapidement une attaque de panique. Cependant, ils ne soignent pas l'hypocondrie elle-même et ne doivent pas devenir un réflexe, du fait du risque de dépendance et de leurs effets secondaires. "Les patients devraient savoir dès le début qu'il s'agit d'une solution transitoire",
Les antidépresseurs sont utiles en traitement de fond des attaques de panique ou s'il existe une vraie dépression. Toutefois, les médicaments psychotropes sont généralement peu appréciés des hypocondriaques qui en acceptent difficilement les effets indésirables, réels ou supposés.
Le Pr Pelissolo conseille de se tourner d'abord vers les médecines douces, comme la phytothérapie. De nombreuses plantes sont en effet utilisées pour lutter contre l'anxiété (aubépine, lavande, passiflore, valériane...). Leur choix, guidé par un médecin ou un pharmacien, se fait en fonction des symptômes engendrés par l'hypochondrie.
La relaxation et la méditation pour soigner l'hypochondrie
Les techniques de relaxation et de méditation peuvent aussi être utiles pour gérer le stress autour des maladies et limiter les ruminations. "Elles apprennent à se concentrer sur ses sensations sans les redouter et à mieux contrôler ses pensées", en exemple la méditation de pleine conscience. Pour s'assurer des compétences du praticien, il est recommandé de faire directement appel à un psychiatre ou un psychologue clinicien.
Pratiquer une activité physique permet par ailleurs de retrouver des sensations physiques bien réelles pour se détacher de ses préoccupations imaginaires et reprendre peu à peu confiance en son corps. Marche, vélo, natation... permettent de commencer doucement et d'augmenter progressivement. "De manière générale, il est important d'adopter une bonne hygiène de vie et de trouver d'autres centres d'intérêt que sa santé, en se fixant des objectifs diversifiés"
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LA MYTHOMANIE

La mythomanie est une maladie relevant de la psychiatrie.
Les personnes atteintes de mythomanie peuvent chercher inconsciemment refuge dans le mensonge pour échapper à une certaine réalité.
Elles n'ont souvent aucune conscience de mentir, n'arrivant pas à différencier la vérité de leurs propres élucubrations.
La mythomanie tire souvent sa source d'un traumatisme psychologique ou d'une maladie psychiatrique. Une prise en charge psychiatrique ou psychologique peut aider à diminuer la mythomanie, mais bien souvent, les patients atteints n'ont pas conscience de leur trouble.

Définition
Le terme psychiatrique de "mythomane" désigne une personne présentant une tendance compulsive à raconter des mensonges et à inventer des histoires : on parle de fabulations.
La mythomanie se définit par une tendance pathologique à avoir recours aux mensonges sans même en avoir conscience. Ce terme, crée en 1905 par le psychiatre Ferdinand Dupré, tire ses racines du grec et du latin : muthos signifie légende, récit non historique en grec, tandis que le suffixe manie provient du latin mania, c’est-à-dire folie. Le mythomane ne se rend pas compte qu’il ment, incapable de faire la différence entre le fruit de son imagination et la réalité. Les mensonges du mythomane ne sont pas intentionnels et n’ont pas pour objectif de tromper qui que ce soit. Ils permettent au mythomane de faire accepter sa réalité et son imaginaire aux autres, pour mieux justifier leurs existences. Ferdinand Dupré distinguait 4 types de mythomanies : la vaniteuse (la personne se vante), l’errante (la personne ne cesse de fuir), la maligne (compensation d’un complexe d’infériorité par des médisances) et enfin la perverse (fabuler pour escroquer). Parfois simple maladie, la mythomanie peut également être symptômatique de désordres psychiatriques plus ou moins graves comme la psychose ou encore la névrose. Elle sera dans ces cas associée à toute une série de signes caractéristiques de ces troubles.

Lucide ou pas ?
Ces propos erronés se font de façon compulsive, le plus souvent sans en avoir conscience. Cela distingue la mythomanie du simple mensonge, où l'on donne intentionnellement une fausse information, généralement dans un but utilitaire. Dans le cas de la mythomanie, la personne ne réalise pas qu'elle est en train de mentir, et n'arrive pas à distinguer les faits réels et ceux relevant de la fiction. Il est d'ailleurs presque impossible d'évaluer le degré de lucidité du mythomane, qui vit ses fabulations sans aucun recul. Ces mensonges peuvent perdurer des années, et les mythomanes s'inventent généralement des vies brillantes, des familles riches, des activités passionnantes : un mythomane n'est pas celui qui invente un petit mensonge pour éviter une invitation à dîner !

Causes
Comme dans la plupart des affections psychiatriques, il est difficile de trouver une ou des causes bien déterminées expliquant les troubles observés. Néanmoins, il est communément admis par les psychiatres qu’un choc émotionnel grave peut être à l’origine de la fuite de la réalité du mythomane. L’annonce d’une maladie incurable, le décès d’un proche, échec sentimental, scolaire ou professionnel peuvent favoriser son apparition. Ce trouble peut-être dû à différents traumatismes affectifs, poussant le mythomane à fuir inconsciemment la réalité à travers ses mensonges. Cela traduit un manque de maturité affective et de confiance en soi.

Symptômes
Une tendance pathologique à altérer la réalité pour la rendre conforme à leurs propres attentes et à leur propre vision des choses. Le recours permanent aux mensonges est une façon pour le mythomane de fuir une réalité qu’il ne veut pas accepter. Il a besoin que les autres croient à ses fabulations pour y croire lui-même.

Complications
Il n’y a pas vraiment d’évolution à proprement parler de la maladie lorsqu’elle n’est pas symptomatique d’un trouble névrotique ou psychotique. Néanmoins, le repli sur soi du mythomane et sa déconnexion totale avec la réalité peuvent finir par avoir des conséquences plus ou moins dramatiques pour lui et/ou son entourage.

Diagnostic
Reconnaître une véritable mythomanie peut s’avérer difficile, pour deux raisons. La première, c’est qu’il faut savoir discerner un véritable mythomane d’un simple menteur invétéré. D’autre part, bien souvent, les fabulations d’un mythomane sont suffisamment bien construites pour devenir impossibles à repérer, ce qui fait que le mythomane est rarement découvert.

Traitement
Il n’existe pas de traitement à proprement parler de la mythomanie. Seulement, une analyse psychiatrique pourra aider le sujet à retrouver les causes enfouies dans son inconscient de sa maladie, et par là même, offrir une voie vers la guérison.

Conseil
La mythomanie est un trouble difficile à traiter, car la personne ne se reconnaît pas comme malade, et ne supporte pas d'être confronté à ses mensonge
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Message par Dubreuil »

LE BILAN ORTHOPTIQUE

La vision permet à Adam d’explorer le monde qui l’entoure, d’évoluer dans l’espace, d’apprendre à lire et à écrire, et d’obtenir la bonne intégration des images envoyées à son cerveau, pour utiliser sans encombre ses acquisitions scolaires et psychomotrices.
Un déficit de la stratégie de l’exploration visuelle peut détourner et accaparer la vigilance de Adam, diminuant ainsi ses capacités à écouter les informations ciblées pour comprendre une consigne ou un discours.

Normalement notre regard a une stratégie pour lire, trouver des informations. Nos yeux balayent en glissant sur une ligne dans le sens de la lecture, la ligne terminée ils vont automatiquement à la ligne suivante.
Nos yeux bougent pour voir l’information qui va suivre, ils font des saccades, autrement dit des sortes de petits bonds. Entre chaque bond nos yeux se reposent au bon endroit afin de continuer à lire.
La stratégie du regard dépend de la motricité conjuguée comportant les saccades oculaires, la fixation, et les poursuites oculaires.
Les fixations sont alors des arrêts qui permettent de séparer la vision du mot, ou du graphème ( la lettre écrite en plus petit). Leur durée varie selon la longueur du mot et suivant le nombre de fois où il a été vu ( plus il est vu et plus il sera reconnu rapidement ).
Les saccades permettent de séparer les mots ou les graphèmes entre les fixations, mais ne servent pas à analyser ce qui est vu.
Il y a plusieurs types de saccades :
Les saccades horizontales qui vont dans le sens de la lecture
Les saccades obliques qui permettent de retourner à la ligne
Les saccades de retour en arrière qui permettent de reprendre une bonne information.

Par ex, chez l’enfant présentant une dysgraphie, il n’y a pas de stratégie du regard, les saccades ne sont pas efficientes et il ne fixe pas correctement, l’enfant peut alors :
Sauter des mots
Sauter une ou des lignes
Se perdre dans la ligne
Relire le même mot
Répéter un morceau du mot
Commencer une ligne et finir sur une autre
Faire des confusions ou des inversions de sons ( dyslexi)
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

QUAND LE PATIENT AGRESSE LE THERAPEUTE

" En séance, qu'est-ce qui se passe dans l’esprit du thérapeute quand il est agressé verbalement ?
- Il continue à repérer ses propres réactions et sentiments pour éviter de perturber le travail de son patient. Il reste en disposition d’écoute et de neutralité pour être en mesure de ressentir des affects, visualiser des images, prononcer des paroles qui ne sont pas les siennes, mais en lien avec le ressenti, les fantasmes, ou les pensées irreprésentables du patient.
- Irreprésentables, parce que le patient ne peut pas se les représenter en mots ou en images, tellement ça été violent.
- Oui.
- C’est pour ça que vous m’avez dit que nous étions unis parce que séparés. Sans en être atteinte vous pouvez dire et traduire à ma place les images et les mots terribles que j’ai en moi.
- Tenter de dire, ou de traduire. Et vous le proposer."
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Message par Dubreuil »

LE MANQUE DE DESIR

Tout part du constat que dans les couples établis, le désir sexuel des femmes pour leur partenaire s’éteint en moyenne plus rapidement que le désir des hommes pour leur partenaire. Il n’est pas aisé de mesurer objectivement le désir sexuel parce qu'il se produit progressivement dans le secret de l’intimité des couples.
Mais il y a un nombre croissant d’études qui pointent dans le même sens, il y a beaucoup de couples dont la vie sexuelle est moribonde ou morte, et c’est rarement l'homme qui n’a plus envie que sa compagne le touche (même si ça arrive).

C’est généralement décrit — et ressenti — par les femmes comme une perte généralisée de libido, mais c’est en réalité souvent une perte de désir spécifiquement pour le partenaire.
Le désir revient en force en cas de relation extra-conjugale ou après la séparation, avec une impression de revivre et d’avoir trouvé enfin (c’est sûr, cette fois-ci c’est la bonne) un-e partenaire idéal-e.

La perte de nouveauté
Les humains sont accro à la nouveauté et l’essentiel de nos désirs et de nos enthousiasmes s’érodent avec le temps et la répétition. Mais si ça venait de là, la perte de désir devrait être statistiquement aussi rapide chez les hommes que chez les femmes. Il y aurait alors autant de femmes que d’hommes qui vivraient avec quelqu’un qui ne supporte plus d’être touché-e.
Voire, le phénomène devrait être plus rapide chez les hommes que chez les femmes, puisque selon le stéréotype en vigueur, ça devrait être le mâle, chasseur intrépide et curieux, qui devrait ressentir davantage un besoin de découverte et de nouveauté, et donc se lasser plus tôt, plutôt que sa femelle qui l’attend sagement dans la bienveillance rassurante d’une domesticité routinière.
Par ailleurs, la répétition d’un certain plaisir en diminue certes l’appétence mais le phénomène est réversible ; et quand ledit plaisir se fait plus rare, on le prise à nouveau davantage. Or dans le contexte de la baisse de désir sexuel, cette réversibilité est de moins en moins vraie à mesure que s’endort la libido. Dans un mariage déjà sans sexe, il n’y a pas de retrouvailles torrides après une longue absence.

Ensuite il y a celle qui dit que Monsieur ne s’y prend pas bien, et que si Madame était plus souvent satisfaite, elle aurait plus souvent envie.
Ceci pourrait effectivement expliquer l’asymétrie hommes/femmes, puisqu’il est bien connu que les hommes arrivent à prendre leur pied la plupart du temps, même quand leur compagne n’y met pas du sien ou quand elle débute totalement. L’inverse n’est malheureusement pas vrai.
Une fois le processus enclenché, l’insatisfaction de la partenaire participe à un effet de cercle vicieux. Le plaisir est inextricablement lié à l’excitation : si le désir vient à baisser, l’excitation s’essouffle et le plaisir devient laborieux. Et pour empirer les choses, l’enthousiasme défaillant de l’une n’encourage pas l’assiduité de l’autre.

Ce n’est pas parce qu’il y a le mot ‘désir’ que ça fonctionne pareil.
C’est vrai que la plupart de nos désirs/de nos envies sont conditionnés par les circuits de récompense dans notre cerveau (dopamine). Ainsi, quand on mange tout le temps le même chocolat, on s’en lasse un peu ; et si un chocolat qui faisait envie s’avère fade, on en reprend de moins en moins. Mais le désir sexuel est assez différent des autres types de désir en ce qu’il précède sa récompense : on a parfois très très envie de quelqu’un sans savoir si le sexe sera bon ; et quand on était ado, on avait très envie de sexe avant même d’y avoir goûté. A l’inverse, personne n’a très envie de vin, de kitesurf ou de Chopin sans y avoir goûté.

Le stress de nos vies trépidantes ?
Même quand ils ont une vie qui ne leur laisse pas beaucoup de répit, les amants arrivent à y rentrer au chausse-pied leurs retrouvailles sporadiques sans nécessairement prendre une semaine de RTT à chaque fois — et leur aventure, bien que stressante en soi et chronophage dans un calendrier de ministres, loin de finir de les rendre apathiques, leur donne l’impression de revivre.

L’âge ?
Non. En redémarrant une nouvelle relation, même tard, le désir est bien là. Certes on est de moins en moins impétueux à mesure que l’on n’a plus vingt ans, mais on n’est pas encore asexué-e : après 6 mois ensemble, les couples qui se sont formés à cinquante ans ont certainement une sexualité beaucoup plus enthousiaste que les couples du même âge qui se sont rencontrés au lycée.

*** la psychologie de l’évolution justifie la monogamie de la façon suivante : le petit d’homme est fragile et ses chances de survie sont bien meilleures si la mère n’est pas seule à s’en occuper. Les mères qui s’assuraient de la fidélité du père ont mieux transmis leurs gènes que celles qui s’en désintéressaient, puisque leurs enfants ont mieux survécu.
Mais ce n’est pas la famille nucléaire et le pater familias qui pourvoit aux besoins de l’enfant, c’est le clan. Et donc toutes les explications qui invoquent un avantage sélectif du couple stable pour expliquer nos structures familiales monogames actuelles sont des explications ethnocentriques.

Consanguinité et effet Westermarck
Une bonne partie du monde animal (y compris chez les mammifères) a recours aux phéromones pour reconnaître la parenté.
Le phénomène mis en avant par de nombreux primatologues est que la reconnaissance de parenté serait davantage sociale qu’olfactive : le parent est celui auprès duquel on passe beaucoup de temps, et en particulier dans l’intimité physique (nourrissage, jeux, papouilles, épouillage, co-dodo). Pour éviter l’inceste, il suffit de faire en sorte que la proximité physique et l’attachement familial éprouvés dans l’enfance désensibilisent contre l’attirance sexuelle à l’âge adulte.
Ce mécanisme s’appelle l’effet Westermarck et il est assez bien documenté : y compris quand ils ne sont pas apparentés, l’attirance sexuelle à l’âge adulte entre des enfants qui ont grandi ensemble est nettement atténuée (en comparaison avec l’attirance qu’ils ressentent pour des partenaires potentiels extra-familiaux).
A l’inverse, des frères et sœurs biologiques mais qui n’ont pas grandi ensemble éprouvent souvent une attirance très forte quand ils se retrouvent à l’âge adulte (ce qui ne serait pas le cas si la reconnaissance de parenté avait principalement une base génétique, par exemple olfactive).

Persistance de l’effet Westermarck à l’âge adulte
la perte du désir dans le couple serait une simple conséquence de la persistance de l’effet Westermarck à l’âge adulte : en vivant longtemps l’un avec l’autre, on se désensibilise, comme si on était frère et sœur.

Cette persistance est davantage fréquente chez les femmes que chez les hommes, puisque les femmes en tirent un bénéfice sélectif plus important (elles ont moins d’occasions reproductives, elles ont donc moins le droit de gaspiller). Ainsi, pour éviter qu’on ait tous ses enfants avec le même père, l’évolution se contente de réemployer le même mécanisme qui protégeait déjà contre la consanguinité.
C’est finalement tout simple : statistiquement, au long des millions d’années d’évolution du genre Homo, les femmes qui perdaient leur désir sexuel non seulement pour les hommes avec lesquels elles avaient grandi mais aussi pour les hommes avec lesquels elles partageaient une intimité durable avaient un meilleur succès reproductif puisque la diversité génétique de leur descendance s’en trouvait accrue.

Propositions de ce climat incestueux " frère-soeur "
- l’asymétrie hommes/femmes dans la perte du désir (les hommes ont moins besoin de se protéger contre le risque de consanguinité)
les couples de lesbiennes ont rapidement moins d’intimité sexuelle que les couples de gays
- le malaise, voire le dégoût que certaines femmes peuvent finalement ressentir dans la simple proximité physique avec leur partenaire, qui donne lieu à toutes sortes de stratégies d’évitement plus ou moins conscientes
- la dichotomie madone/putain (l’amante en début de relation a beaucoup plus de désir que l’épouse après quelques années)
l’idée que les hommes ont toujours plus envie de sexe que les femmes (comme le modèle majoritaire est le couple monogame de longue durée, la disparité du désir correspond à l’expérience quotidienne du plus grand nombre — d’autant qu’on oublie rapidement que c’était différent au début de la relation)
- la longévité de la passion dans les couples d’amants illégitimes ou dans les relations longue distance (en ne se voyant que rarement, on évite la proximité et donc la désensibilisation)
- la plus grande volatilité des couples qui se forment très tôt : la désensibilisation sexuelle étant au départ un mécanisme juvénile, elle est plus rapide quand on est plus jeune. (Et donc si les couples qui se forment plus tardivement durent plus longtemps, ce n’est pas seulement parce qu’on sait mieux ce qu’on veut ou parce qu’on se résigne après le troisième divorce)

Ces constatations pourraient aider certains couples à comprendre que ce qu’ils vivent est peut-être bien normal et à ne pas trop chercher à savoir à qui la faute, et à trouver des solutions inventives en faisant au mieux avec ce que l’on est, plutôt que ce que l’on croit qu’on devrait être, ou avoir.
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Message par Dubreuil »

QUAND ON VOUS DIT : NON CONCERNANT LA SEXUALITE
Il y en a pour qui il a fallu réaliser une vidéo pour qu'il comprennent le sens du "non"
https://www.youtube.com/watch?v=oQbei5JGiT8
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

L'HYSTERIE DE CONVERSION

L'hystérie est une névrose, une affection psychiatrique qui se caractérise par des troubles du comportement, où le conflit psychique se manifeste par des signes physiques, des phobies et des crises émotionnelles.
L'hystérie de conversion en est une variété. Elle survient suite à des bouleversements psychoaffectifs, ce qui semble bien être votre cas.
" La conversion" est le fait de transformer un conflit psychique en symptômes physiques, comme :
une boule dans la gorge
des troubles visuels
des palpitations
des douleurs diffuses ou erratiques
des troubles de la sensibilité voire des paralysies
des troubles sensoriels
une immobilisation du corps ( sidération, tétanie )
une perte plus ou moins totale de la faculté de marcher
une faiblesse musculaire totale, ou sur une partie du corps
Parallèlement, des symptômes ponctuels et très bruyants peuvent survenir, comme des crises ressemblant à des crises d'épilepsie, des évanouissements ou malaises, des attaques de panique.
C'est un état chronique qui peut s'améliorer, voire disparaitre quand on fait une psychanalyse ( inconscient ) ou encore, en suivant une psychothérapie analytique.
Vous pouvez tout d'abord commencer par des séances de EMDR, qui vous aideront à erradiquer progressivement votre souffrance psychologique ( traumatismes )
Ce n'est pas grave en soi, c'est un comportement psychique que le corps prend en charge. Mais s'il n'est pas soigné, il continuera, avec des périodes plus ou moins aigues tout au long de votre vie.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

PERVERS NARCISSIQUE ?

Se demander si l'autre est oui ou non pervers narcissique, veut surtout dire qu'il a dépassé NOS limites, et que nous n'avons rien fait pour l'arrêter.
Il est déjà trop tard, pour soi-même.
On est en passe de perdre notre intuition, notre intelligence, le respect de nous-même, et parfois la vie.
Réagir face à un homme qui use de la violence physique ou verbale, ce n'est pas lui chercher des excuses avec une appellation " contrôlée " dans les livres de psychiatrie, c'est PARTIR… et vite, avant que l'habitude soit prise. Celle de la victime et de son bourreau.
Comprendre ses motifs est une démarche qui n'appartient QU'A LUI. Et la libido d'un homme n'est pas celle d'une femme, ses instincts et ses pulsions non plus.
Quand on se considère saine d'esprit, il ne faut pas être forcément très futée pour savoir ce que l'on veut soi-même pour sa propre quiétude physique et mentale.
Cette appellation de pervers narcissique permet de se dédouaner de nos premiers pas dans l'engrenage de la violence ordinaire, celle que les femmes ( sujet actuel ) connaissent bien depuis des millénaires.

En clair, et crûment, en passant sur tous le marasmes du cas personnel :
Depuis des millénaires la conformité sexuelle ( trou vaginal ) de la femme lui donne un statut d'objet sexuel, ouvert, offert... et la conformité sexuelle de l'homme ( pénis ) celui du prédateur qui rentre légitimement dans ce que la nature lui a préparé...
C'est UN DU qu'à partir de là, l'homme revendique à travers toutes ses violences envers la femme.
Le mariage a été institué pour limiter les dégâts, et donner à l'homme la liberté de forniquer à domicile. C'est pour cela qu'à la fin il se lasse et va voir ailleurs. Après, avec des grandes scènes, des beaux mots, des mensonges, etc...la femme s'en accommode ou pas.
Il me semble que sachant cette inégalité fondamentale, c'est à la femme d'être extrêmement vigilante au moindre dérapage...
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

PETIT PENIS

Avoir un petit pénis n’est pas un problème pour les rapports sexuels. En effet il est tout à fait possible d’avoir un pénis de petite taille et de donner du plaisir à sa partenaire, de la conduire à l’orgasme. Voici 3 positions sexuelles quand on a un petit pénis, pour avoir une sexualité épanouie.
1) La levrette, une position idéale si le pénis a un petit diamètre
Dans la position de la levrette la femme est à quatre pattes en appui sur ses avant-bras, l’homme est derrière elle à genoux entre ses cuisses. Cette position permet une pénétration profonde et de plus, comme la femme a les jambes serrées, elle peut mieux contracter l’entre-jambes. C’est donc une position idéale pour les pénis de petite taille et/ou de petit diamètre.
2) La position de la balançoire, particulièrement adaptée à un pénis de petite taille
Dans la position de la balançoire, l’homme est assis en appui sur ses mains, jambes allongées. La femme est assise sur lui, de dos. Dans cette position, la pénétration est profonde et les risques que le pénis ne ressorte quand il est de petite taille sont moindres.
3) La position des cuillères, pour atteindre l’orgasme, quelle que soit la taille du pénis
Dans la position des cuillères, l’homme et la femme sont allongés sur le côté, la femme étant devant l’homme. En quoi les hommes avec un petit pénis sont-ils avantagés par cette position ? Parce que dans cette position, la femme peut facilement resserrer les jambes et donc exercer une pression, pour offrir davantage de sensations, sur le pénis de petit diamètre ou de petite taille de son partenaire.
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Re: Urgent, c'est le tournant de ma vie

Message par Dubreuil »

LE SENTIMENT D'ABANDON

L’abandon est l’une des causes les plus courantes du mal-être et du mal de vivre. À l’origine de cette souffrance, il y a toujours une situation mal vécue au cours de la vie fœtale, de la prime enfance ou de l’enfance, qui n’est pas forcément un abandon effectif. » Ici, c’est un père absent ; là, une mère débordée, un couple de parents fusionnels, ou encore l’arrivée d’un petit dernier, un séjour en pension, le décès d’un grand-père auquel nous étions particulièrement attachés.
Ces événements, sans conséquences majeures pour certains, vont être traumatisants pour d’autres. Par exemple : Nous nous sommes aperçus, souvent très tôt, que papa et maman n’étaient pas toujours là, à notre disposition, prêts à répondre à tous nos désirs. Mais nous n’avons pas vécu cette nouvelle solitude de la même façon. Soit ceux qui nous entouraient ont perçu, pris en compte et atténué nos peurs enfantines?; soit, pour des raisons éducatives, morales, faute de temps ou d’une juste compréhension, ils n’ont pas accordé de valeur à nos angoisses. Et les ont renforcées. Ils n’ont pas pour autant fauté. Ils ne nous ont simplement pas appris à nous séparer avec confiance et sérénité. Sans doute parce qu’eux-mêmes le vivaient mal de leur côté. »
Une crainte : être rejeté de nouveau
Cet épisode traumatisant, nous nous empressons de l’oublier, en le minimisant ou en le normalisant. Quoi de plus « normal », en effet, qu’un nouveau petit frère ? Et de plus formidable que des parents qui s’adorent ? La tristesse et la colère éprouvées sont du même coup jetées aux oubliettes. « À partir du moment où il n’y a pas de logique à éprouver ces émotions, il ne reste plus qu’à nier notre droit à les ressentir. Sauf que, même étouffée, l’émotion reste bien présente.
Notre logique implacable conclut que, puisque nous avons pu être abandonnés, nous ne sommes pas dignes d’être aimés. Cette croyance va dès lors sous-tendre toutes nos relations sociales et affectives. « Nous allons ainsi osciller entre hypersociabilité et hyperagressivité, selon que nous ressentions le besoin viscéral d’être aimé ou que nous désirions provoquer le rejet de l’autre, convaincus que nous aurons inévitablement à le subir un jour. » Un cercle vicieux, qui nous mène à des conduites paradoxales, et déductions mortifères. ( je suis tué… )
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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