J'ai "peur" du sexe ??

[Sarah220]

Bonjour, bonsoir.
J'aimerais écrire au sujet d'un problème auquel je suis confrontée. Comme mentionné dans un post sur le forum violence, j'ai subi il y a un moment une agression. Je passe tous les détails qui sont déjà mentionné dans cet ancien post. Cependant, je reviens vers ce forum car j'ai l'impression que suite à ce qu'il m'était arrivé, j'ai un blocage, une "peur" de passer à l'acte avec un garçon. Lorsque j'avais entamé une relation avec un garçon, au moment de passer à l'acte j'étais complètement tétanisé. J'étais tellement tétanisée que je ne suis même pas parvenue à lui dire d'arrêter, mais forte heureusement il s'est arrêté en lisant la peur dans mes yeux. J'avais d'abord cru qu'il s'agissait d'une appréhension du fait que je n'avais jamais eu de rapports. Mais j'ai compris qu'il s'agissait d'une peur car au moment où nous allions passer à l'acte, je ne voyais que le visage de ceux qui m'avaient auparavant fait du mal à la place de son visage, ce qui a causé ma terreur. Et au lieu d'apprécier l'instant, de chasser ces visages de ma tête, je ne pensais qu'à comment je pourrais échapper à cette situation bien que je ne fasse pas le poids physiquement (ce qui m'a encore plus stressé sur le moment). Bref, je me rends compte que mon passé est en train de constituer une barrière à ma relation avec les hommes, et encore plus dans des relations plus intimes, ce qui me fait également douté de ma sexualité. Je ne suis même plus sûr d'être capable d'aimer un homme alors je me dis que peut-être aimer une femme est ma destinée (ce n'est pas une idée qui me répugne en soit). Comment éloigner cette "peur", cette appréhension, ce sentiment d'impuissance ? Pensez-vous que je pourrais être lesbienne ?
Merci

[licornemagique]

alors je me dis que peut-être aimer une femme est ma destinée

Peut être.
Vous êtes libre de faire se que vous voulez, d'essayer.

[Antony]

Il serait bien de traiter votre mémoire traumatique https://www.memoiretraumatique.org/que- ... harge.html
Votre "amygdale cérébrale" vous conduit à être dans un état de sidération.
C'est par là qu'il faut commencer. Vous verrez ensuite pour ce qui est votre orientation sexuelle. Il est bien trop tôt d'affirmer que vous êtes homosexuelle. Je n'y crois pas beaucoup à ce stade.


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Il s'agit de traiter la mémoire traumatique
Le traitement doit permettre de «déminer le terrain psychique», c'est à dire de permettre une reconnexion de l'amygdale en identifiant les traumatismes, en les intégrant et en leur faisant intégrer la mémoire déclarative autobiographique. Il faut que le cortex associatif et l'hippocampe puissent à nouveau jouer leur rôle de modulateurs sur l'amygdale, en permettant d'éteindre l'amygdale, d'éviter ainsi le «survoltage» et la disjonction, de sorte qu’elle ne produise plus de mémoire traumatique. Quand cet objectif est atteint, cela permet de faire disparaître les réminiscences, les conduites d'évitement et les conduites dissociantes.
Dans un premier temps, les victimes doivent identifier les violences avec l’aide de leur thérapeute, pour comprendre l’origine de leur souffrance ; le thérapeute va ensuite leur faire faire des liens entre les violences subies et les symptômes actuels. La compréhension des mécanismes neuro-biologiques et psychologiques des psychotraumatismes leur permet alors de «revisiter» les violences en ouvrant les portes désignées par les manifestations de la mémoire traumatique (chez le petit enfant cela peut passer aussi par le jeu et les contes).
Pour que le vécu traumatique des violences puisse petit à petit devenir intégrable, il faut qu'il devienne mieux représentable, mieux compréhensible ; pour cela il faut mettre des mots sur chaque situation, sur chaque comportement, sur chaque émotion, en analysant avec justesse le contexte, ses réactions, le comportement de l'agresseur. Cette analyse poussée permet au cerveau associatif et à l'hippocampe de fonctionner à nouveau, et ainsi de reprendre le contrôle des réactions de l'amygdale cérébrale, et d'encoder la mémoire traumatique émotionnelle pour la transformer en mémoire autobiographique consciente et contrôlable.