Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

[DoubleFace]

Bien, merci de consacrer autant de temps ici, même le weekend !

Vous me donnez matière à réflexion, c'est le moins qu'on puisse dire.

J'avais déjà pensé à l'idée d'un père tellement pervers, qui puisse faire basculer ma construction à partir d'une image féminine par réaction.
Ça ne sera pas ma mère, vu sa passivité, que j'ai fini par pardonner quelques heures avant son décès afin qu'elle s'en aille "en paix".

Ma sœur a un an de moins, j'ai su à l'age adulte (vers 35 ans) que mon père avait abusé d'elle sans que jamais j'assiste à quoi que ce soit ou qu'elle ne m'en parle (elle n'a pas voulu/pu m'en dire plus). Nous n'étions pas proche enfant, ça ne s'est pas amélioré à l'adolescence et on s'était presque perdu de vu entre 18 et 35 ans. Elle n'a plus que son fils et moi le mien, ce qui fait peu de monde pour les repas de famille ! Ma mère est décédée, mon père a disparu (il se terre quelque part, il doit avoir 72 ans) , et le reste de la famille a oublié notre existence (ça les arrangent bien, pas mal de "monde" a fermé les yeux sur le comportement de mon père et l'inaction de ma mère, ils sont drôlement gênés aujourd'hui que nous sommes adultes et que nous posons des questions...).

Ca sera donc auprès de mes camarades de classe que j'ai pu trouver une image féminine plaisante. Je me souviens comme si c'était hier, d'Hélène, ma meilleure amie du CE2 au CM2 (aucun souvenir de la maternelle, des souvenirs plutôt solitaire en CP et CE1). Elle était fille unique d'un couple dont le papa était chef d'entreprise. Dans le grand jardin familial, Hélène avait demandé et obtenu une cabane de princesse. On y a passé des heures et des heures ensemble et avec d'autres copines, j'étais le seul garçon "biologique" accepté. Forcément, sa vie de "princesse" était plus enviable que la mienne... Il y a eu Claire, ma meilleure amie suivante, on a tout de suite accroché au collège, de la 6eme à la 4eme. Une fille garçon ! Très féminine dans ses tenues, un garçon manqué dans les actes et surtout aucune "barrière mentale". C'est la première fille à qui j'ai osé dire que j'aimerais m'habiller comme elle. Jusqu'ici,je n'avais pas besoin de demandé, ça restait enfantin, sans connotation. Claire, qui trouvait pas ça bizarre, n'hésitait pas à me laisser piocher dans ses vêtements. En cachette de ses parents tout de même. C'est marrant, sa maman était psychologue, un peu "baba cool". Si elle a remarqué quelque chose d'inhabituel, je n'ai jamais eu de remarques de sa part.

I y a eu un trio de sœurs qui m'a adopté comme une des leurs. C'était entre le CE2 et la 6eme environ. Leur papa travaillait beaucoup, il construisait des maisons, la maman était mère au foyer, très gentille mais elle avait tendance à consommer de l'alcool très tôt dans la journée... 1 ou 2 fois par mois, j'avais le droit de passer le weekend chez elles. Mon père passait prendre leur père pour assouvir leur passion commune, l'aviation, il me laissait là pour le weekend, tandis que ma mère et ma sœur restaient ensemble. Nous étions donc 5 dans la maison de mes amies, les 3 sœurs (dont je suis incapable de me souvenir les prénoms), la maman toujours un peu gentiment éméchée et moi. Assez invariablement je finissais avec une paire de collant, une jupe en velours et un gros pull. Un jour, la maman a mollement fait une remarque à ses filles, leur demandant de me laisser tranquille, l’aînée lui a dit que j'étais d'accord, j'ai confirmé et ça s'est arrêté là. Je confesse que j'aimais être leur poupée vivante, probablement parce qu'on s'occupait de moi comme jamais je n'avais connu ça... Ça a mal fini, un jour mon père est revenu me récupérer plus tôt que prévu d'un de ses périples aéronautiques, et m'a trouvé en vélo dans la rue, habillée en fille de pied en cape et maquillée (maquillage de fillette, avec des tattoes autocollant, rien de méchant). Je me suis fait littéralement défoncé, mon père s'est battu avec son "ami" et sa femme, ça criait de partout, c'était apocalyptique. On ne les a jamais revu et il fallait être suicidaire pour évoquer cette famille en présence de mon père par la suite.

C'est bizarre que je déballe tout ça ici, probablement la relative sécurité et le relatif anonymat qu'offre internet...
Je crois l'avoir déjà dit, je suis quelqu'un de plutôt silencieux, je suis plus à l'aise avec l'écrit.
La sensation d'extirper des kystes noires et palpitant, au fur et à mesure d'autres souvenirs oubliés reviennent.

Je peux comprendre votre proposition qui dit qu'avec une telle image masculine en référence, un individu préférera se construire sur l'image de personnes plus "saines" même de sexe opposé. C'est d'ailleurs la stratégie que je semble avoir adopté. Mais libéré du "joug" paternel, pourquoi continuer à préférer la féminité à la masculinité alors qu'aujourd'hui je n'en "tire plus de bénéfice", au contraire, j'ai encore plus conscience que me travestir, voir prendre des hormones, voir même envisager une chirurgie, pourrait faire exploser ma vie.

[Dubreuil]

[quote="DoubleFace"Je peux comprendre votre proposition qui dit qu'avec une telle image masculine en référence, un individu préférera se construire sur l'image de personnes plus "saines" même de sexe opposé. C'est d'ailleurs la stratégie que je semble avoir adopté. Mais libéré du "joug" paternel, pourquoi continuer à préférer la féminité à la masculinité alors qu'aujourd'hui je n'en "tire plus de bénéfice", au contraire, j'ai encore plus conscience que me travestir, voir prendre des hormones, voir même envisager une chirurgie, pourrait faire exploser ma vie.[/quote]

D'une part parce que l'on ne devient pas parjure à soi-même du jour au lendemain, ensuite parce que vous n'avez " rien d'autre " que ce fantasme.
Ce n'est pas à 50 ans que l'on peut tout remettre psychiquement en question, c'est " hors de nous ", la structure mentale s'est formée sur une foultitude d'apports émotionnels, d'espoirs, d'échecs, de croyances, etc...mais si on ne change plus rien dans le mental, par contre on s'adapte, on évolue avec, on fignole, on peaufine...
Ce n'est pas parce que votre tortionnaire a plus ou moins déserté ", que d'origine vous n'êtes pas féminin.
Voyeur ou acteur, vous êtes toujours ce même petit garçon fasciné par la " transe "- sexualité. A savoir, comme le titre de votre post l'indique : " ce qui se passe sous les robes des femmes, comment ç'est la " différence ", l'orgasme féminin.
Questionnement que tout un chacun se pose un jour ou l'autre.
Vous lancer dans la prise d'hormones, la chirurgie , vous est maintenant possible... comme cela l'était je pense depuis un temps certain.
Qu'est-ce qui vous en empêche à part la trouille de basculer dans l'inconnu, voire à " décompenser " pour accéder à la réalisation du fantasme ?
C'est en effet très loin d'être anodin.

[DoubleFace]

Oui, je comprends que je ne vais pas effacer d'un trait ces presque (ne me vieillissez pas ! ) 50 dernières années.
Je ne pense pas m'être autant introspecté depuis belle lurette.

La trouille de basculer dans l'inconnu, oui, une trouille bleue.

J'ai des repères et des soupapes de sécurité qui sont ce qu'ils sont et qui m'ont permis de "tenir le coup", la tête hors de l'eau.
Cela me fait penser à un bateau dont la coque a un défaut, une fissure. Il flotte mais inexorablement prend l'eau. Puis il coule.
J'ai la sensation d'être arrivé au point d'équilibre de la ligne de flottaison, que si l'eau continue de se faufiler dans la coque, le bateau (moi) va sombrer.

J'ai encore des réflexes de survie, je ne veux pas couler.

Mais j'ai la trouille. Il faut plonger dans la coque submergée, trouver la fissure, la colmater, tout ça sans respirer, sans visibilité, seul.
Sans l'assurance que la fissure réparée permettent ensuite au bateau d'avancer. Il y a peut-être d'autres soucis avec ce bateau.
Soyons positif, le bateau flotte et avance, il faut le restaurer de fond en comble tel qu'il aurait dû être dès le départ.
Quand vous imaginez un catamaran solaire mais que les matériaux à disposition sont une vieille chaudière au charbon et de l'acier, ça semble un challenge impossible.

Il parait parfois plus simple d'échouer le bateau, sur une plage si on est chanceux, sur des récifs si on l'est moins.
OK le bateau n'avancera plus, mais il ne coulera plus non plus. C'est la voie du trouillard, ce qui m'attend si je ne surmonte pas mes peurs.
C'est stupéfiant d'en avoir conscience et d'aller droit dans le mur. Je dois trouver comment surmonter cette trouille (Et avec ça, je tombe dans les pommes à la vue d'une seringue, vraiment, alors imaginez le stress d'une ou plusieurs opérations).

J'ai fait une recherche sur la décompensation pour être certain de bien comprendre.
Pas très rassurant... La rupture de l'équilibre psychique actuel, en assumant enfin mon choix, et bien que l’équilibre actuel soit la source de divers maux, pourrait à son tour provoquer un nouveau déséquilibre psychique.
Autant j'arrive à imaginer les nouvelles difficultés à gérer (boulot, social, enfant, amis) autant dans ma vision sans doute "idéalisée" j'étais convaincue que je serais "complet" et "en accord avec moi-même" et que par conséquent je ne souffrirais plus de toutes les tensions psychiques qui me déchirent aujourd'hui.

Je crois que ces échanges pourraient être sans fin, bien que passionnant, et que je dois prendre une décision.
J'ai aussi besoin d'être accompagné, car je suis seul et j'ai besoin de pouvoir parler ouvertement, sans tabou, non pas pour chercher une "validation" comme cela a été le cas dans le passé, mais tout simplement pour échanger sans jugement, sans être "pousser" dans un sens ou dans l'autre.

C'est insupportable, j'en ai marre d'avoir peur, de subir, de peut-être rater ma vie déjà bien entamée, je veux avancer. Et pour cela, je voudrais avoir l'opportunité d'être accompagné. Seulement, après l'expérience ratée d'il y environ 2/3 ans, je ne sais pas à quelle porte frapper. Auriez-vous des consœurs (je n'arrive pas à m'ouvrir à un homme) ayant une expérience dans les "cas" tels que le mien, dans ma région (Gard ou Hérault) et vers qui je pourrais solliciter un rdv ?

[Dubreuil]

[quote="DoubleFace"]Oui, je comprends que je ne vais pas effacer d'un trait ces presque (ne me vieillissez pas ! :lol: ) 50 dernières années.
*** 45 ans, désolée !!
Concernant une thérapie, se sentir délogé de soi-même par un(e) inconnu(e) qui ne parle pas " notre langue ", se retrouver décalé(e) dans ses propres certitudes ou croyances, peut nous sembler en effet insupportable.
On a peur d'aller jusqu'à la sensation de chaos, de perdre les repères que l'on s'était construits pour survivre à notre douleur morale.
La " résistance " mise en opposition au travail thérapeutique est une façon désespérée de repousser le spectre de la perte de notre identité, la terreur que nos propres remparts bétonnés sur un sol mouvant, ne se dérobent sous nos pieds, et que plus rien ne soit là pour nous préserver de ce que nous appelons trop vite, et bien à tort, " la folie " !
Pourtant, est fou celui qui ne sait pas qu'il est fou, qui croit que ce sont les autres qui le sont.
Ainsi donc, si nous pouvons parler du pire, n'est-ce pas parce qu'il est derrière nous, et que le meilleur serait à venir ?

Auriez-vous des consœurs (je n'arrive pas à m'ouvrir à un homme) ayant une expérience dans les "cas" tels que le mien, dans ma région (Gard ou Hérault) et vers qui je pourrais solliciter un rdv ?

Non, je ne connais personne, et je ne recommande personne à quiconque, c'est une histoire de feeling. Il ne faut pas avoir peur de " rencontrer " plusieurs psys avant d'entamer une thérapie, c'est commeun boulanger, on aime son pain, ou on le trouve quelconque, voire indigeste.
Parler de soi, dire la même chose à plusieurs thérapeutes ne nous enlève rien. Vous n'en serez pas plus démuni, ce n'est pas ce que vous direz qui sera important, mais ce que vous vous entendrez dire !
Nous allons voir un psy pour lui décrire " nos symptômes ", mais ce ne sera pas de cela dont se constituera le dialogue par la suite.

[Dubreuil]

La psychanalyse n'est pas une méthode, mais un moyen de permettre au patient d'aider à la compréhension de ses comportements non accessibles au raisonnement, parce qu'inconscients, et provoquant chez lui des symptômes de mal-être de plus ou moins grande gravité. ( dépression, névrose, état bordeline, etc.. )
C'est le patient qui alimente sa propre thérapie en parlant de tout ce qui lui vient à l'esprit, sans s'occuper des non sens ou de la morale. Et le travail de l'analyste est de faire le lien pour l'aider à comprendre le pourquoi de son mal-être. Il intervient s'il juge par exemple nécessaire de pointer au patient un lapsus qui peut le faire avancer dans sa quête de sens.
Par ex : - un patient qui a perdu sa mère à l'âge de 3 ans et dit n'en avoir eu aucun chagrin, dira plusieurs séances plus tard à son analyste : - Arrêtez de me dire des trucs que je ne comprends pas, vous allez trop vite, j'ai besoin d'ailes ! -
Et l'analyste pointera : - Vous avez besoin d'elle ( d'ailes ).
Un autre exemple : - Une patiente dira qu'elle déteste son père qui s'appelle Charles. Plusieurs séances après elle dira qu'elle cherche un prénom pour son futur bébé, et qu'elle l'a trouvé, ce sera Charlène !
Et l'analyste pointera : - Charles-haine

[DoubleFace]

C'est étrange mais coutumier.

J'étais légèrement euphorique depuis quelques jours, convaincu de "ne plus tourner autour du pot", d'assumer mon choix d'être une femme, à tout le moins de faire le nécessaire pour aller aussi loin que j'en ai envie, j'ai recherché des psy et des endocrino "trans" friendly dans ma région (merci les associations), j'ai aussi lu pas mal de littérature sur le sujet. Je me suis regardé dans le miroir plein pied du dressing pour la première fois depuis longtemps...ça me dégoûte toujours autant, que ce soit le surpoids, les poils, le sexe...etc. Mais je m'étais dit, vas y, prends toi en main, perds du poids, retrouve la santé, soit en pleine forme pour démarrer une transition sur les meilleurs bases possibles. Ça s'est ressenti autour de moi avec des réflexions positives "quel forme ce matin!" "T'as l'air bien !" etc.

Et v'lan, ce matin nœud au ventre, envie de pleurer sans savoir pourquoi, envie de "m'abandonner", de tout lâcher, moral à zéro, retour des interrogations, négativisme,je suis un zombi, je m'insulte (t'es trop moche, trop vieux, trop gros, trop tordu, t'es qu'une merde...etc). Désolé pour le détail, mais la boule au ventre s'est même transformée en diarrhée et en nausée. Retour des pensées que j'appelle "pas très joyeuses" car je ne veux pas en finir, mais j'ai tellement de choses en tête que pour avoir la paix j'aimerai tomber dans le coma quelques semaines.

Pourquoi ce branle bas de combat pour me pourrir la vie ? Vous pensez que c'est dingue de penser que la-haut mon cerveau a une peur bleue du changement et qu'il provoque ces espèces de mini dépressions ? C'est usant.

[Dubreuil]

" J'étais légèrement euphorique depuis quelques jours "
" Et v'lan, ce matin nœud au ventre, envie de pleurer sans savoir pourquoi "
" C'est usant."
Pas tant que cela… " On top of that, je suis bipolaire type 1."

[Dubreuil]

" J'étais légèrement euphorique depuis quelques jours "
" Et v'lan, ce matin nœud au ventre, envie de pleurer sans savoir pourquoi "
" C'est usant."

*** Pas tant que cela… " On top of that, je suis bipolaire type 1."
Le bipolaire de type 1 alterne entre phases maniaques et phases dépressives, c'est la forme la plus courante de cette maladie mentale. Les troubles bipolaires de type 1 sont les plus rapides à diagnostiquer lors de thérapie car ils sont très prononcés et espacés chez les malades maniaco dépressifs .

[Dubreuil]

" J'étais légèrement euphorique depuis quelques jours "
" Et v'lan, ce matin nœud au ventre, envie de pleurer sans savoir pourquoi "
" C'est usant."

*** Pas tant que cela… " On top of that, je suis bipolaire type 1."
Le bipolaire de type 1 alterne entre phases maniaques et phases dépressives, c'est la forme la plus courante de cette maladie mentale. Les troubles bipolaires de type 1 sont les plus rapides à diagnostiquer lors de thérapie car ils sont très prononcés et espacés chez les malades maniaco dépressifs .
Si vous avec un traitement que vous suivez scrupuleusement, tout va se rééquilibrer très vite.

[DoubleFace]

Je suis sous Teralithe LP400, 2 comprimés tous les soirs. Çà faisait un moment que j'avais pas eu de bas aussi puissant, j'ai passé la journée sur les rotules à me lamenter. Et ce soir, ça va être compliqué de trouver le sommeil.

J'ai été dépisté dans un centre expert bipolarité très tard, à 40 ans, avec une petite hospitalisation... J'avais effectivement des cycles assez longs, prononcés et espacés. Mais avec le temps, et sans traitement puisque je pensais seulement souffrir de burn-out ou à l'inverse quand on se sent invincible et conquérant, qu'on "sur-perform" au boulot, on ne pense pas non plus être malade, les cycles se sont raccourcis.

Je me fait peut être des idées, mais je me demande si les phases de la bipolarité n'ont pas un impact sur la force de la dysphorie de genre ?

J'ai pu parlé à ma sœur ce soir, pas loin de 2 heures au téléphone, ça m'a fait du bien.
Elle reste dubitative, elle n'aime pas trop revenir sur notre enfance, mais elle m'encourage "à crever l’abcès" pour reprendre sa charmante métaphore.
C'est bon aussi de savoir que s'il m’arrive quelque chose , au pire du pire, Elle m'offre un un point de chute.

Mon ex-femme qui me traite de malade mental, elle m'a même menacé de me mettre sous tutelle si j'envisageait de devenir femme. Je serais très étonné que sa requête puisse aboutir, mais c'est "toxique" ce genre de menace. Ça me fait rire jaune, quand je pense "qu'elle milite" pour la diversité dans l'entreprise. En fait elle aime la diversité quand ça ne la concerne pas.

Je ne suis pas très constructif ce soir....