Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

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DoubleFace
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par DoubleFace »

D'accord, je corrige donc cela.
Dubreuil
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par Dubreuil »

Bien. Maintenant passons aux choses sérieuses.
"Avec une autre femme, qu'elle soit transgenre ou pas. "
Quels moyens vous donnez-vous pour réaliser ce désir ? Ou est-ce un fantasme ?
" Dans la réalité, est-ce si simple de former un tel couple ? J'en doute sans penser que cela soit impossible."
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DoubleFace
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par DoubleFace »

Ces deux questions, et en particulier celle du fantasme, je me les suis posé et me les pose encore.

En ce qui concerne les moyens, j'ai consulté une psychologue puis un psychiatre, expériences que je vous ai relaté, en espérant qu'ils me diraient qui je suis réellement. C'était complètement naïf de ma part, ce n'est pas d'un rhume ou d'un mal de dent dont on parle. il y avait dans cette démarche la recherche "d'un caution", "d'une validation" par procuration puisque je ne parviens pas à faire un choix.

Je me suis rapproché de la communauté transgenre via des forums d'association. J'ai découvert la réalité dans toutes ses dimensions et les conséquences d'une transition, j'ai expliqué pourquoi j'étais là, quelle était mon histoire, j'ai sollicité des avis et des conseils.

J'ai donné un début d'existence à cette féminité. J'ai donc un prénom féminin, je reçois du courrier ou des colis postaux sous cette identité par exemple.

Et pourtant j'en suis toujours au même point.

Est-ce un fantasme ?

Vous imaginez bien que je me suis posé la question une paire de fois.

Je me dis souvent, si seulement, ne serait-ce que 24HR, je pouvais changer de sexe et vivre l’expérience d'être une femme.
Sans faire de généralité, autour de moi j'ai pu constater que c'est un fantasme fréquent et valable aussi pour les femmes.
Par contre, ça ne devient pas une question existentielle pour la majorité.

Au hasard de mes recherches j'ai découvert l'autogynéphilie, être excité par l'idée de soi en femme, en avoir le corps, la sexualité, en adoptant un comportement et une tenue vestimentaire féminins. Si j'ai l'ensemble de ces désirs et de ces comportements cependant l'autogynéphile semble se limiter à une pratique sexuelle, et dans mon cas je suis au stade zéro de l'activité sexuelle. Je n'ai pas d'érection lorsque j'enfile une jupe, et je n'ai aucun attachement particulier pour mon pénis.
Dubreuil
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par Dubreuil »

la plupart des femmes disent jouir en pensant au plaisir qu'elles procurent à l'homme.
Elles se mettent dans le corps de l'homme en s'imaginant l'excitation qu'elles leur procurent.
Et c'est l'excitation de l'homme qui les excitent qui les font jouir.
Tout comme elles ont du plaisir à regarder une belle femme pour l'esthétisme, et parfois en se procurant un elles un désir qu'elles imaginent et pensent masculin.
Rien de nouveau sous le soleil !
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Dubreuil
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par Dubreuil »

[quote="DoubleFace"] En ce qui concerne les moyens, j'ai consulté une psychologue puis un psychiatre, expériences que je vous ai relaté, en espérant qu'ils me diraient qui je suis réellement. C'était complètement naïf de ma part, ce n'est pas d'un rhume ou d'un mal de dent dont on parle.

*** C'est surtout que ce n'est pas le propos. Un psy n'a pas de réponse au questionnement de son patient, il l'accompagne justement dans son questionnement, au questionnement de son désir, dans ce qui lui appartient, ( passé, souvenirs, fantasmes, traumatismes, etc... ) en ne s'ingérant en aucun cas dans sa vie. C'est le patient qui A DEJA SA REPONSE, elle est la souffrance qu'il ressent. C'est parce qu'il n'a pas su formuler encore LA BONNE QUESTION qu'il va voir le psy.

il y avait dans cette démarche la recherche "d'un caution", "d'une validation" par procuration puisque je ne parviens pas à faire un choix.
*** Certainement pas, vous l'avez compris !

Je me suis rapproché de la communauté transgenre via des forums d'association. J'ai découvert la réalité dans toutes ses dimensions et les conséquences d'une transition, j'ai expliqué pourquoi j'étais là, quelle était mon histoire, j'ai sollicité des avis et des conseils.
J'ai donné un début d'existence à cette féminité. J'ai donc un prénom féminin, je reçois du courrier ou des colis postaux sous cette identité par exemple.
Et pourtant j'en suis toujours au même point.

*** C'est peut-être parce que n'est pas là la question.
Que c'est " ailleurs " qu'elle se pose.

Je me dis souvent, si seulement, ne serait-ce que 24HR, je pouvais changer de sexe et vivre l’expérience d'être une femme.
Sans faire de généralité, autour de moi j'ai pu constater que c'est un fantasme fréquent et valable aussi pour les femmes.
Par contre, ça ne devient pas une question existentielle pour la majorité.
*** Obsessionnelle pourrait peut-être… être le mot ?
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DoubleFace
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par DoubleFace »

Le patient a la réponse à la bonne question que ni l'une ni l'autre il n'a su trouver d'où la souffrance.
Le psy accompagne le patient sur le chemin de la bonne question puis de la bonne réponse.
Ok avec ça.

Arrive-t-il que la bonne question et la bonne réponse puissent être dans une boite dont on aurait jeté la clé dans l'océan ?

Quand vous dites que "c'est peut-être que ce n'est pas là la question, que c'est ailleurs qu'elle se pose", vous voulez dire que je fais potentiellement fausse route et c'est pour cela que je ne parviens pas à la réponse puisque je ne me pose pas la bonne question ? Si oui, je n'avais clairement pas pensé à cette hypothèse, vous êtes la première personne à émettre cette éventualité.

Oui on peut dire "obsessionnelle", car jusqu'ici j'étais convaincu que c’est l'unique voie pour être en accord avec moi-même, être apaisée, équilibrée.

J'ai un job particulièrement stressant, et les semaines où je suis sans mon fils, la seule chose qui me procure un peu de bien être, c'est de virer ce que j'appelle mon déguisement d'homme, de prendre une douche exfoliante, me parfumer et de piocher quelques fringues féminines dans lesquelles je me sens bien.

Votre postulat me perturbe, car il y a la fois des faits qui me semblent intangibles dans ce qui m'a amené à me poser la question de la trans-identité, mais à la fois je me rends bien compte qu'il y a un point de blocage qui me fait tourner en rond depuis un sacré moment.

J'ai l'impression d'être encore plus paumé qu'il y a quelques jours :?
Dubreuil
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par Dubreuil »

Vous vous êtes peut-être donné la réponse la plus supportable. Je veux dire, quelque chose de " plus énorme " que ce que votre inconscient ne veut pas vous livrer. Et qui, quand on fait une psychanalyse, ou une introspection dirigée avec neutralité, fait entrevoir que " le nuage noir " n'était que le nuage, sans plus. Mais qu'il bouchait tout l'horizon. Un coup de vent, et il est effiloché, désagrégé, parti…


" Quand vous dites que "c'est peut-être que ce n'est pas là la question, que c'est ailleurs qu'elle se pose", vous voulez dire que je fais potentiellement fausse route et c'est pour cela que je ne parviens pas à la réponse puisque je ne me pose pas la bonne question ? Si oui, je n'avais clairement pas pensé à cette hypothèse."
Tout est possible dans l'inconscient. C'est une thérapie analytique qui pourrait vous éclairer. Mais pas " vous changer ", bien sûr.
Une proposition : Peut-être que ça vous arrange bien tout ça. Que c'est terrible, mais rassurant, parce que vous avez matière à donner un nom à " autre chose "... Autre chose qui peut se trouver dans l'archaïsme, et rejoindre les chimères.
Pour justement ne pas parler du père.
Avec cette grande part d'hystérie que vous présentez ( attention à ce mot qui n'est pas un jugement, mais fait partie du symptôme ), généralement reliée "au père-géniteur ", dans la petite enfance, quand la loi du père ne fait pas barrage aux affres de la séduction oedipienne. ( avec ou sans " prédisposition " du choix sexuel )
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DoubleFace
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par DoubleFace »

Si je comprends bien, ce qui me fait souffrir actuellement est une sorte de construction psychique inconsciente qui m'empêche de prendre conscience de la vraie nature du "problème" ? "problème" qui , une fois clairement identifié, sera "simple" à gérer (la métaphore du nuage) ?

Est-il possible que mon inconscient puisse s'approprier un "thème" comme la dysphorie et me "faire croire" dur comme fer que je suis concerné jusqu'à me faire "réussir" des tests, paraître crédible auprès des thérapeutes qui m'ont proposé l’hormonothérapie...etc, et me donner le comportement idoine ? Ou est-ce un mixe de "réalités" tirées de quelques faits réels (le travestissement dès l'enfance par exemple) montés en mayonnaise par mon propre cerveau ? J'en ai le tournis !

J'ai vraiment besoin de m'en sortir, je vais avoir 46 ans dans quelques jours, et ce mal être me ronge de plus en plus.

Cela a un impact dans ma vie sur tout les plans, c'est peut-être affreux à dire, mais je n'ai aimé aucune des mes partenaires, je n'ai jamais ressenti de sentiment fort à l'égard d'aucune d'elle, même mon ex-femme. La vérité est que je me suis marié pour rentre dans la norme, en espérant que ma dysphorie supposée disparaîtrait, quelle erreur! La seule personne pour qui je ressent un amour infini et pour lequel je donnerai ma vie, c'est mon fils (j'ai d'ailleurs très mal vécu la grossesse, car je craignais, comme d'habitude, de ne rien ressentir à la naissance de mon fils). Je n'ai jamais compris pourquoi je pouvais pleurer en regardant un film et avoir si peu d'empathie dans la réalité.

Ma vie professionnelle est un calvaire, car mes pulsions de féminisation peuvent me pousser à abandonner le travail pour rentrer à la maison me féminiser, en laissant tout en plan, m'obligeant à mentir et à inventer divers malaises et maux imaginaires. J'ai failli perdre mon boulot à deux reprises malgré de réelles capacités acquises au fil du temps, à "pipoter" ma hiérarchie.

Sans oublier ma santé déclinante, puisque depuis bientôt 5 ans j'ai totalement laissé à l'abandon l'entretien de mon corps. J'ai pris 45Kg (vous lisez bien) pour frôler l'obésité morbide, s'en suit une hypertension et des soucis cardiaques, un système endocrinien qui part en vrille..Etc, on est pas là pour parler de ces maux là. C'est juste une conséquence, comme si la-haut, le cerveau me disait, ok, tu veux pas m'écouter, alors je vais prendre le contrôle de ton corps et t'envoyer des signaux d'alerte. Bizarrement, si je comprends bien que je me mets en danger, je continue à fumer mes Marlboro Light, engouffrer des kilo de nourriture et à n'avoir quasi aucune activité physique. Le pire sans doute (pour vous et ceux qui éventuellement lisent en silence) c'est que l’obésité m'a donné des (petits) seins...et que cela me plait. Le fonctionnement de mon organe génital est lui aussi touché. Fini les érections matinales classiques du mâle au lever, et lorsque je "teste" le fonctionnement de la tuyauterie, 1 fois par mois environ, c'est pas folichon, l'éjaculation est difficile à obtenir, le débit est faible tout comme la quantité. Pour une personne qui pense être dysphorique, c'est plutôt bien. Je n'ai toujours pas compris ce que voulait me dire mon inconscient...sinon je ne serais pas ici.

Bref...

J'ai la sensation que le phénomène s’accélère avec le temps, et j'ai de plus en plus de mal à garder la tête hors de l'eau.
A force de déconner, je vais finir clocharde et/ou crever d'un AVC dans les 5 ou 10 ans qui viennent.
Aucun apitoiement, soyez en sûre, ce sont juste des faits.
Tiens ça vient de faire tilt dans ma tête ! Je me rends compte que je m'aime autant que j'ai aimé mes ex-compagnes. Avec "détachement"

Vous parlez de psychanalyse et de thérapie analytique, si je ne me trompe pas, dans la psychanalyse "standard" le thérapeute reste neutre tandis que dans l'analyse analytique le thérapeute intervient activement. Ayant du mal à m'exprimer verbalement (l'écrit à toujours été plus simple pour moi), j'aurais une tendance à aller vers la thérapie analytique. Quel thérapeute pratique la thérapie analytique ? J'avoue que je m'y perds entre psychologue, psychanalyste et psychiatre.

Bien qu'ayant déjà essayé une psychologue et un psychiatre, sans trop de succès, en fait, on avait pas "d'atome crochu", je suis prêt à réitérer l’expérience mais en faisant un choix plus éclairé. Je n'ai pas vraiment le choix à priori, la politique de l'autruche n'a pas l'air de fonctionner.

Je ne connaissais pas la définition au sens psychiatrique de l'hystérie. Alors d'abord, merci, ça m'a permis de me cultiver un peu et d'en apprendre davantage sur le célèbre Sigismond Freud (Et petite aparté, c'est un domaine passionnant que je découvre) . Forcément, vous vous en doutez, j'ai tout de suite noté qu'il s'agit d'un trouble principalement féminin ;) J'ai l'impression de reconnaître pas mal de chose effectivement...Ouch ! Je suis allé jusque"au troubles de somatisation, conversion, douloureux, et en y réfléchissant, je dois pouvoir mettre en croix devant chacun d'entre eux.

Si j'essaye de relier cela avec un traumatisme de la petite enfance et dans lequel mon père joue un rôle, j'ai pas mal de choix. Mon habitude de jouer avec les filles et de m'habiller comme elle n'est pas un traumatisme puisque j'étais heureux ainsi et que cela a été découvert assez tard. Le premier traumatisme n'a d’ailleurs aucun lien : en CM2 j'étais revenu avec un bulletin scolaire moins glorieux que d'habitude. J'avais perdu la place de 1er au profit d'une copine, c'était notre jeux de se "mesurer" ainsi. Mon père était un fou d'une violence inouï, et il avait une très haute estime de lui, il venait "d'une bonne famille", avait fait des études, et dans sa maison, la seule place acceptable était la première. J'ai été violenté (coups de ceinturon, coups de poing, coups de pied...etc, je me suis souviens être tombé de ma chaise, avoir roulé au sol et percuter le four), insulté (débile, fiotte, bon à récurer les chiottes...etc), puni (manger dans le noir sur la cuvette des toilettes pendant un certain temps, la totalité des mes jouets jetés à la poubelle) tout ça parce que j'étais second de ma classe en CM2... A l’hôpital, ma mère a dit que j'étais tombé dans les escaliers ou que je m'étais gamelé en vélo (je ne m'en souviens plus)...voilà, la vie pouvait reprendre son cours.

Par contre je me souviens, de vacances à Cassis, environ 1 an après m'être faite attrapée en fille au milieu de mes copines. Je devais avoir environ 7 ans. Pour X raison, une parties des bagages contenant les vêtements de ma sœur et les miens furent oubliés. C'est là que mon père a commencé à m'obliger à revêtir des vêtements de fille en public au prétexte de "faire comme on pouvait" avec les vêtements disponibles. Ça ne me gênait pas, et je pense qu'il l'a senti. Je n'avais pas encore tout à fait conscience du "problème" que ça pouvait poser socialement.Bref, j'ai traîné quelques jours à la plage avec les slips de bain de ma sœur sans qu'il ne se passe rien (il faut noter, que fin des 70's j'avais une coupe de cheveux dites "à la Mireille Mathieu", et qu'à cette age, le corps est assez androgyne). Nous étions invité à une soirée et il a donc fallu acheter des vêtements pour moi et ma sœur. Et là, nous n'avons fait qu'une boutique à Cassis, qui ne vendait que des articles de filles et de femmes, j'en suis ressorti avec une jupe culotte en Jean léger, je m'en souviendrai toute ma vie (mais aucun souvenir du haut), sans que la vendeuse ne pipe mot, ni ma mère, toujours en retrait de peur de le payer cher probablement. Le soir, fût terrible. Arrivé à cette soirée il y avait d'autres enfants, tous plus âgés d'au moins 2 ou 3 ans. Tous m'évitaient, comme si leur parent leur avait dit que ne pas m'approcher. En réalité, une fois les parents bien imbibés et laissant la progéniture se débrouiller, il y a eu les premiers accrocs venant des autres gosses "On ne veut pas de PD ici", "T'es une fille ou un garçon?"(ça encore c'est gentil) "Dégage, ou on t'arrache le zizi", "On aime pas les filles, c'est pour les garçons ici"..etc. Incroyablement j'ai été légèrement molesté (ils voulaient m’ôter ma jupe culotte pour "voir") mais j'ai évité les coups. Ça ne m'a pas empêché de chialer, ce qui vraisemblablement a fait un immense plaisir à mon peur. Car ce fut de ce temps là qu'il a décidé de ressortir la fameuse jupe culotte à chaque fois qu'il voulait me punir...

Je ne comprend pas trop votre dernier phrase "...généralement reliée au père-géniteur (...) quand la loi du père ne fait pas barrage aux affres de la séduction œdipienne (avec ou sans prédisposition du choix sexuel) ". Ce qui est sûre c'est que le père n'est pas le modèle chez moi, il représente le mal et la destruction. Il a été très peu présent car il voyageait beaucoup, grosso modo, il fallait le supporter 6 mois par an. Ma mère a toujours dit, même en public, que j'étais son enfant préféré (quel tact...). Mais son incapacité à nous protéger, ma sœur, moi et elle-même, ne m'a jamais rendu proche. D'ailleurs, après l'adolescence, il m'a fallu des années pour trouver l'envie de l'embrasser sur les joues. Elle n'a donc pas été non plus un modèle pour moi. Ma sœur et moi avons très vite fui la maison, moi en rejoignant l'armée à 18 ans, elle en rejoignant son compagnon de l'époque.

Je vous laisse avec un gros pavé, désolé, tout n'est pas forcément intéressant.
Bonne soirée.
Dubreuil
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par Dubreuil »

[quote="DoubleFace"]Si je comprends bien, ce qui me fait souffrir actuellement est une sorte de construction psychique inconsciente qui m'empêche de prendre conscience de la vraie nature du "problème" ? "problème" qui , une fois clairement identifié, sera "simple" à gérer (la métaphore du nuage) ?
*** Je n'écris que des PROPOSITIONS, je ne donne aucun pronostic.
Je pense surtout que la vérité n'existe pas, que chacun a sa propre vérité, et que ce n'est pas non plus cela qui nous aide à vivre.
Il se peut en effet, qu'en réaction extrême de survie dans votre milieu familial pathogène, à partir de vos préférences sexuelles, tout ce que vous décrivez soit la seule façon que vous ayez eu pour survivre, vous démarquer, vous extraire de ce cloaque.

Je n'ai jamais compris pourquoi je pouvais pleurer en regardant un film et avoir si peu d'empathie dans la réalité.
*** C'est parce que là, sans le savoir, vous pleurez sur votre état de victime. Vous comprenez l'étendue du désastre, vous vous permettez de vous y laisser aller. Les situations " protégées par un écran " vous sont supportables. Vous pleurez sur vous, et c'est ce qui vous sauve de la folie.

en CM2 j'étais revenu avec un bulletin scolaire moins glorieux que d'habitude. J'avais perdu la place de 1er au profit d'une copine, c'était notre jeux de se "mesurer" ainsi. Mon père était un fou d'une violence inouï, et il avait une très haute estime de lui, il venait "d'une bonne famille", avait fait des études, et dans sa maison, la seule place acceptable était la première. J'ai été violenté (coups de ceinturon, coups de poing, coups de pied...etc, je me suis souviens être tombé de ma chaise, avoir roulé au sol et percuter le four), insulté (débile, fiotte, bon à récurer les chiottes...etc), puni (manger dans le noir sur la cuvette des toilettes pendant un certain temps, la totalité des mes jouets jetés à la poubelle) tout ça parce que j'étais second de ma classe en CM2... A l’hôpital, ma mère a dit que j'étais tombé dans les escaliers ou que je m'étais gamelé en vélo (je ne m'en souviens plus)...voilà, la vie pouvait reprendre son cours.
*** Vous comprenez bien qu'il est impossible de vouloir devenir " un homme "quand on en a devant soi, toute sa vie une image aussi abjecte…
C'est une question de survie psychique, c'est pour ne pas en mourir sur place, c'est pour ne pas soi-même devenir fou que l'on cherche par tous les moyens à trouver la solution la moins mortifère et pénalisante.
Etre un homosexuel, à la base, va donc tout naturellement induire une parade dans le paroxysme de la même nature sexuelle. Et rien de ce que vous allez extrapoler, ne pourra être pire que ce que vous avez vécu.

Par contre je me souviens, de vacances à Cassis, environ 1 an après m'être faite attrapée en fille au milieu de mes copines. Je devais avoir environ 7 ans. Pour X raison, une parties des bagages contenant les vêtements de ma sœur et les miens furent oubliés. C'est là que mon père a commencé à m'obliger à revêtir des vêtements de fille en public au prétexte de "faire comme on pouvait" avec les vêtements disponibles.
*** Vous excitiez ainsi la jouissance perverse de votre père, qui ressentait un plaisir extrême à tuer en vous tout ce qui constitue le respect de soi-même. Il n'avait ni éthique ni grandeur d'âme, On ne peut amener l'autre plus loin que l'on est allé. Un dégénéré sexuel ne peut risquer de voir l'innocence de son enfant dans le miroir. Toutes ses forces psychiques seront tendues vers sa destruction.

*** aimé ou haï, respecté ou méprisé, etc... le père reste une image fondatrice pour l'enfant. Et tout le travail de l'enfant pour se faire aimer de son père ( le plus pervers soit-il ) est de se plier à ses fantaisies ( vices )

Je ne comprend pas trop votre dernier phrase "...généralement reliée au père-géniteur (...) quand la loi du père ne fait pas barrage aux affres de la séduction œdipienne (avec ou sans prédisposition du choix sexuel) ".
*** que vos troubles identitaires depuis votre petite enfance sont le résultat de la folie de votre père.
Etre né avec un sexe " qui ne nous convient pas "est une chose,mais vivre le martyr à partir de cette " erreur de la nature " par la faute d'un géniteur dont la place était en hopital psychiatrique est toute autre chose.
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Dubreuil
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Re: Cas desexpéré ? C'est quoi un orgasme ?

Message par Dubreuil »

" Quel thérapeute pratique la thérapie analytique ? "
Le psychologue clinicien qui a subi une psychanalyse et/ou continue sa formation dans des séminaires, cartels, etc...
On est aussi psy, avec ce que l'on a appris sur soi, et dans les livres, mais surtout, un peu comme Obelix, avec ce que l'on est ( hait ), " chassez le naturel et il revient au galop "...
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