je sais pas quoi faire

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hiruma
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je sais pas quoi faire

Message par hiruma »

bonjour,
( me sens un peu mal à l'aise à écrire ici j’espère qu'on se moquera pas trop ).

Voila depuis tout jeune suis attiré par les vêtement féminin mais comme une impulsion puis sa passe ,cela me dérange car des que j'ai plus cette impulsion me sens comment dire sale.
je n'arrive pas a prendre de plaisir que ce soit avec fille ou homme c'est comme si je me bloqué je réfléchi trop et le seul moyen de "me soulager" et de me frotter sans sa impossible de juir.

je n’arrive pas a consolider ma vie , me sens ni attiré par fille ni par mec , je me sens par contre hyper bien quand suis seul "en fille" mais honteux des qu'il y a une autre personne .

je ne sais pas ce qui cloche chez moi pourquoi je n'arrive pas à être normale .

désolé mon post est bordélique mais je sais pas comment en parler
Vincent2
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Re: je sais pas quoi faire

Message par Vincent2 »

C'est juste vôtre comportement sexuel qui est "anormal", pas vôtre personne, pour commencer.
Si vous voulez un peux mieux comprendre ce qu'est le fétichisme vous pouvez lire Freud (il en parle beaucoup).
Ici aussi on en a déjà beaucoup parler.
Dubreuil
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Re: je sais pas quoi faire

Message par Dubreuil »

LE FETICHISME

Classé parmi les troubles de la préférence sexuelle dans le Classification statistique internationale des maladies et des problèmes de santé connexes, le « fétichisme » est placé entre le « sadomasochisme » et l’exhibitionnisme.
Il est caractérisé par la prédilection prononcée pour une partie du corps de l’autre, pour des qualités physiques ou psychiques ou pour des objets sans vie, souvent des vêtements. Voici une liste des objets les plus fréquents :
Le sein, le nez, les mains, les nattes
La couleur des cheveux, **** le volume du corps, une infirmité, l’odeur ;
Les mouchoirs, les chaussures, le bonnet de nuit, les crêpes de deuil ;
Les pieds, la bouche, l’uniforme, etc.
Un type de matière : cuir, latex, fourrure.
Ces fantasmes éveilleraient, par association, de puissantes représentations de la personnalité et accentueraient la puissance de la sensation de plaisir sexuel éprouvé.

Tout le monde est « plus ou moins fétichiste » en amour selon Binet. Il distingue ainsi le « petit fétichisme » du « grand fétichisme », lequel serait pathologique.
Le caractère pathologique commencerait lorsque « l’amour d’un détail quelconque » prédomine au point d’effacer tous les autres.

Trois caractères permettent ainsi de basculer dans le fétichisme pathologique :
La fixité du trait fétichisé : on garde à vie cette prédilection.
L’irrésistibilité de l’impulsion
Le caractère exclusif de l’objet dans la satisfaction sexuelle au détriment de sa globalité.

Peut-on guérir du fétichisme ?
Depuis le tout début (illustré notamment par le récit du célèbre fétichiste du « bonnet de nuit » qui aurait surpris au lit son père et sa mère en bonnet de nuit à l’âge de 5 ans), les psychiatres soupçonnent certaines « impressions d’enfance » précoces de jouer un rôle majeur dans la fixation fétichiste.
Les événements de l’enfance, surtout entre 4 et 6 ans, semblent jouer un rôle dans l’apparition de ces aberrations sexuelles.
Le fétichisme pathologique peut être vécu difficilement pour la victime comme pour le ou la partenaire qui a souvent le sentiment de ne pas être aimé(e) dans son entièreté. Les rituels répétitifs et contraignants qu’exigent les fétichistes peuvent également provoquer une lassitude chez les partenaires.
Pour ces raisons, certains ont recours à une psychothérapie ou une thérapie cognitive.

Une citation :
«Il n’y a pas d’être plus malheureux sous le soleil qu’un fétichiste qui languit après une bottine et qui doit se contenter d’une femme entière. » Karl Kraus, Le Flambeau (Der Fackel)
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Dubreuil
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Re: je sais pas quoi faire

Message par Dubreuil »

Messagepar Dubreuil » 11 juin 2017, 23:03
Depuis le tout début (illustré notamment par le récit du célèbre fétichiste du « bonnet de nuit » qui aurait surpris au lit son père et sa mère en bonnet de nuit à l’âge de 5 ans), les psychiatres soupçonnent certaines « impressions d’enfance » précoces de jouer un rôle majeur dans la fixation fétichiste.
Les événements de l’enfance, surtout entre 4 et 6 ans, semblent jouer un rôle dans l’apparition de ces aberrations sexuelles.
Le fétichisme pathologique peut être vécu difficilement pour la victime comme pour le ou la partenaire qui a souvent le sentiment de ne pas être aimé(e) dans son entièreté. Les rituels répétitifs et contraignants qu’exigent les fétichistes peuvent également provoquer une lassitude chez les partenaires.
Pour ces raisons, certains ont recours à un traitement psychiatrique, une psychothérapie ou une thérapie cognitive.

Chacun est différent.
Si la " thérapie " ne " guérit " pas le fétichisme, elle permet de le vivre très bien, en aménageant des situations, des pensées, qui font que la personne n'en souffre plus.
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Dubreuil
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Re: je sais pas quoi faire

Message par Dubreuil »

*** Je parle des pieds, mais la racine du fétéchisme est la même pour toutes les autres parties du corps, ou se qui s'y rattache.

Messagepar Dubreuil Nicole » 12 avr. 2010, 20:29
Bonsoir,
je vais essayer d'être claire dans mes explications. Aussi saugrenue que vous apparaitra ma réponse, sachez qu'elle a des bases bien solides, révélées et vérifiées par de nombreux patients qui sont venus en parler sur un divan en psychanalyse, et ce, depuis Freud ( années 1900 ).
Il y a bien sûr des personnes qui vivent fort bien avec cette déviance et ne connaissent aucun problème lié à leur goût érotique.
Dans la petite enfance, le petit garçon n'a pas connaissance de la différence des sexes. Il est naturellement persuadé que tout le monde possède un pénis comme lui : son papa, sa maman, tous les autres garçons et toutes les autres filles.
Arrivé à l'âge de 4 à 5 ans, ( fin de l'Oedipe ) il saisit que quelque chose est finalement différent dans le comportement des petits garçons qui jouent avec des voitures ( je schématise ! ) et les petites filles à la poupée, il accède également à la prise de conscience que sa maman n'est pas faite comme papa, que les petites filles ne sont pas faites comme lui. Il leur manque quelque chose !
Et dans cette fraction de seconde, dans ce laps de temps où la vue découvre l'impensable mutilation, la terrible différence, le psychisme du petit garçon est sidéré.
D'un coup il découvre qu'il manque quelque chose à sa maman, aux petites filles, et que s'il elles n'ont pas de pénis, c'est qu'on leur a coupé !
Et que cela va lui arriver aussi !
C'est ce qui s'appelle en psychanalyse " l'angoisse de castration. "
MAIS.. comme l'épouvante est insupportable et que le petit garçon ne peut accepter cette idée de mutilation, sous peine d'en mourir d'horreur sur place, IL REFUSE LA REALITE, il refus le vide qu'il voit chez la petite fille et IL " HALLUCINE " qu'elle a quand même un pénis !
C'est à dire, qu'il est sûr qu'elle a un pénis, alors qu'il sait qu'elle n'en a pas !
Il voit qu'elle n'en a pas, mais il voit qu'elle en a un quand même !
Il sait qu'elle n'en a pas, mais il est sûr qu'elle en a un.
C'est ce qui s'appelle en psychanalyse : le clivage.
Je sais, c'est un peu compliqué à intégrer, mais nous y sommes tous passés !!!!!!

SAUF..
que la majorité des petits garçons ne se sont pas arrêtés à cette façon de penser du clivage. Ils ont pu dans le même temps intégrer ( accepter ) le manque de pénis de la petite fille, et sont passés vite à autre chose, ils ont eu la chance " d'occulter " cette horreur. Ils ont refoulés.
C'est à dire qu'ils savent qu'ils ont un pénis, et que les petites filles n'en ont pas. Ils savent que c'est normal, que ce n'est pas un danger pour eux, que personne ne viendra leur couper, que c'est la nature, et qu'ils sont du côté des hommes, du côté du papa.

Pendant ce temps.. le petit garçon qui est resté dans l'horreur du manque, du vide, du néant de la petite fille, va tellement avoir peur, que non seulement il va HALLUCINER qu'elle à quand même un pénis, mais qu'en plus, il va chercher un moyen REEL de le remplacer pour se rassurer.
C'est à dire qu'il va " inconsciemment " mettre en place dans son esprit, un SUBSTITUT de pénis chez la petite fille. Il va faire en sorte de se prouver qu'elle en a vraiment un. Ceci surtout au moment de ses premiers émois sexuels avec les jeunes filles, ou les femmes.

En somme, les pieds que vous adorez, que vous vénérez, sont les remparts contre votre épouvante infantile, du manque de pénis chez la petite fille. Tout simplement.

Vous savez toujours que la femme n'a pas de pénis, mais votre inconscient vous leurre sans que vous vous rappelliez pourquoi, il vous fait croire que LE PIED DE LA FEMME, C'EST SON PENIS QUI A TOUJOURS EXISTE ET QUI EST SIMPLEMENT DEPLACE AILLEURS.
Du coup vous êtes totalement rassuré, vous pouvez vivre sans crainte, vous avez tout seul " réparé " le manque, vous vous êtes consolé, réconforté tout seul.
Ainsi, ce plaisir à fantasmer sur les pieds de votre bien-aimée équivaut au soulagement intense, jubilatoire, de n'avoir rien perdu, ni de votre côté, ni du côté de la petite fille.

Cependant vous êtes resté dans le clivage. Vous êtes toujours ce petit garçon qui vit la peur intense de la castration. Vous voyez qu'il n'y a pas de pénis, mais dans le même temps vous en mettez un !
D'autre part, on peut aussi avancer que ce pied que vous vénérez est propre partie " symbolique " de vous-même. Que donc, vous vous auto-masturbez, auto-aimez, auto-jouissez. Que vous vous procurez du plaisir tout seul.
Sauf.. que vous n'êtes pas seul, que vous êtes avec votre compagne, et que vous lui donnez peut-petre aussi du plaisir ( est-ce le cas ? ) Ainsi vous n'êtes plus dans la solitude " masturbatoire ", mais le plaisir partagé.

Pour conclure, IL N'Y A RIEN DE MONSTRUEUX là-dedans, les conduites sexuelles sont de toute sorte.
La vôtre est ainsi, et elle reste particulière parce qu'elle ne provient pas véritablement du plaisir d'un fantasme, mais de L'IMPACT D'UNE DOULEUR PSYCHIQUE INTENSE. C'est en cela que vous mérites plus que quiconque respect et compréhension.
* Vous pouvez " vous en guérir " si vous le désirez. En retrouvant vos émotions de naguère dans des séances de psychothérapie analytique.
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