>>j'ai trouvé amusant que vous vous serviez d'un recopiage de bouquin pour me parler détat borderline>>
N'ayant pas ouvert de livre pour l'écrire, je prends cela pour un compliment
Jeannette:
J'ai beaucoup apprécié votre intervention. Voici quelques une de mes réactions.
Les manuels diagnostiques décrivent des symptômes, non des causes:
Oui, mais une fois le trouble défini, il y a la possibilité de creuser la question des causes, ce qui a été fait.
Plusieurs causes ont été cernées:
Il y aurait une grande vulnérabilité émotionnelle pré-existante.
Des maltraitances dans l'enfance, voir des abus sexuels sont des causes fréquemment associées à ce trouble.
Plus difficile à cerner: certains auteurs parlent de 'maltraitance émotionnelle' quand il n'y a pas eu de violences physiques.
Borderline et frontière floue avec d'autres troubles: Oui!
Vous avez mentionné la proximité avec le stress post traumatiques. Les dernières découvertes tendent à mettre en évidence que les perturbations du système émotionnel fonctionnent d'une manière équivalente dans les 2 cas. Si cela se confirme, il y aura peut-être des remaniement concernant les définitions de ces troubles.
Vous avez mentionné le haut-potentiel, qui n'est pas un trouble en soi. J'ai assisté à une conférence sur le sujet il y a quelques années. Ce que j'en ai retenu c'est que le sujet trouble Borderline a une différence marquée dans le domaine de l'auto-agressivité et de l'impulsivité. Aussi, le QI au dessus de la moyenne n'est pas systématiquement retrouvé dans le trouble Borderline.
Il y a encore bien d'autres frontières floues notamment avec le trouble anxieux, les troubles alimentaires...ect
Je pense que c'est le reflet de la diversité humaine.
Le handicap:
Il y a des cécités dont la médecine ne peut pas guérir les causes à l'heure actuelle...
De la même manière, je pense qu'il y a des troubles dont on ne peut pas forcément guérir, même quand les causes psychiques sont connues.
Cela ne signifie pas pour autant qu'il n'y a rien à faire: il y a tout à construire autour, exactement comme dans le cas d'un handicap physique.
Thérapies:
Toutes les formes de thérapies ont leurs limites... Ce qui convient à l'un ne convient pas forcément à l'autre.
Me concernant, je me suis trouvé au mieux avec des thérapeutes ayant plusieurs cordes à leur arc.
Le facteur temps semble jouer en faveur d'une rémission.
De ce que j'ai pu observer, il arrive parfois qu'un changement radical de vie, sans aucune thérapie, permette à la personne de retrouver son équilibre.
le DSM n'est effectivement pas la solution:
C'est juste un outil... Mais la manière dont on s'en sert me semble importante.
Savoir que j'étais concerné m'a aidé à comprendre mon mal-être, orienter mes démarches thérapeutiques, accepter les béquilles médicamenteuses, cerner les causes de mes conflits, trouver les mots pour en parler à mes proches, rencontrer d'autres personnes concernées, accepter ce sur quoi je n'ai pas prise et m'accepter tel que je suis, avec ...cette différence.
