Vide.

[Creux]

Alors, je sais que c'est pas ici que je trouverai de solution (le contraire serait un miracle, et je crois pas en dieu) mais voici mon "histoire" (pour ce qu'il y a à raconter) :

Je vais être direct : Je n'ai aucun sentiment, je suis creux (d'où mon pseudo lol !), on pourrait m'annoncer que toutes ma famille et mes amis sont morts dans je ne sais quelle catastrophe ou prise d'otage, ma seule pensée serait "enfin ! à présent je peux me suicider sans risquer de blesser personne."

Mais la question est "pourquoi es-ce que je veux me suicider ?". Je l'ai déjà dis voyons ! Aucun sentiment, n'es-ce pas suffisant ?
Ca englobe bien sûr le fait de n'aimer rien, n'avoir aucun sens à sa vie, d'imiter l'humain normal dans la vie de tous les jour pour ne pas être traité de fou (chaque fois que je tente d'être sincère, on essai de me convaincre que "mouais, tu fais genre pour faire le mec mystérieux, mais en vrai t'es comme tout le monde" ou le légendaire "c'est normal de rien ressentir quand on est adolescent", (à préciser que je ne suis pas spécialement attiré par qui que ce soit).

(Je suis tellement soûlé de la vie que je suis tenté d'arrêté d'écrire et de simplement supprimer mon compte de ce site. Enfin, je reprends.)

J’essaie de me fixer des objectifs, histoire de trouver des buts, même à court terme, mais...sincèrement, j'en ai juste pas l'envie.
Comme je l'ai dis à une psy (que je n'ai vu qu'une seule fois, parce que même là, j'ai pas été sincère avec elle) :
"La vie est une grande pièce vide, et moi je suis une boule blanche, incapable de bouger, rouler, parler, rien du tout. Essayez de vous amuser dans ces conditions."

Enfin voila, pour finir, j'ai envie de me suicider non parce que je suis malheureux (ni bonheur, ni malheur, après tout, le chiffre 0 n'est pas négatif) mais simplement pour échapper aux emmerdes de la vie de tous les jours, qui ne vaut pas le coup d'être vécue, étant donné qu'il n'y a aucune contrepartie positive. Et je n'ose pas, enfin, tant que j'aurais pas l'approbation de tous mes proches...et elle risque pas d'arriver, têtus comme ils sont...bordel...j'ai juste envie de crier en espérant que ça m'épuise assez pour m'endormir, pour toujours.

Voila, je poste quand même mon message, même si en réalité, y'a rien à répondre, y'a aucune solution. (Donc je comprends si ce sujet reste vide)

[Nulle]

Salut, bon, c'est la première fois que j'utilise ce genre de truc alors j'espère que je fais les bonnes manœuvres. Je suis un peu dans le même état d'esprit que toi en ce moment, je ne vais pas mal, je ne vais pas bien, je vais rien. Je ne vais pas te dire que "nienie la vie c'est important" et tout le blabla parce que c'est chiant et que je ne le pense pas, cependant, la porte est toujours ouverte pour parler, même de rien, juste de parler. Mais je pense "comprendre" a peu près ou tu te trouves en ce moment dans ta vie, je ressens la même chose.

[etoileperdue]

Bonjour,
Vous dites que vous n'avez "Aucun sentiment" sauf que peu avant vous dite ne pas passer a l'acte pour ne "blesser personne" c'est il me semble pas un absence de sentiment puisque vous vous inquiétez au moins d'une certaine manière des autres.
Tout comme vous faites semblant pour ressembler plus a l'image que vous avez des autres.
Peut être votre "problème" n'est pas une absence de sentiments mais une difficulté plus ou moins grande a les identifier et a mettre de mots dessus ?

[Creux]

Houla, un bordel pour retrouver mon mot de passe, faut dire, j'étais dans un état second quand j'ai créé le compte (je ne consomme rien d'illicite, j'ai juste passé...deux très mauvais jours).

Enfin !
A vrai dire, la chose qui me vient le plus souvent à l'esprit quand je me questionne sur mes sentiments, c'est "je sais pas".
Mais je ne pense pas avoir de difficulté à les identifier.
Houla...rien qu'à me questionner sur ça j'ai failli m'écrouler sur mon bureau !

Bon, sérieux. Pour ce qui est de mon inquiétude vis à vis de mes proches, c'est simplement que je sais différencier le bien du mal. Je sais que certaines personnes n'ont personne d'autre que moi. Si je pouvais simplement disparaitre de leur pensées, ce serait cool, mais je me soucie tout de même de ce qu'elles vont ressentir, car elles n'ont pas cette...semi bénédiction (et malédiction donc) de ne rien ressentir. Ca doit être horrible.

Et, quand j'essai de paraitre normal, me soucier des gens, j'ai pas dis que j'y arrivais ! Tout le monde se rend bien compte que je suis "bizarre", que je ne met aucune énergie dans quoi que ce soit, j'ai toujours la tête dans les nuages, à concocter des plans pour mourir. Puis à me rappeler que certaines personnes m'en empêchent. Puis à réfléchir sur le contenu de ma lettre de suicide, puis à réfléchir à des solutions etc... Je passe le plus clair de mon temps à chercher comment disparaitre sans foutre le bordel.

Pour être honnête, j'aimerais détailler ce que je "ressens" (même si c'est plus des pensées que des sentiments) mais...quand j'essaie, y'a quelque chose qui bloque, un tourbillon de "je sais pas" s'élance vers moi, et j'ai un petit rire, me disant que c'est pas la peine de chercher.

Donc oui, c'était idiot de venir ici en fait...si je suis pas capable de dire mon "problème", y'a pas moyen d'avoir de solution !

[Dubreuil]

Ce sentiment de vide vient en partie de votre enfance où vous avez été d'emblée plus ou moins obligé de " faire attention ", de " jouer un rôle " pour, soit essayer d'être ce que vous pensiez que l'on attendait de vous pour vous faire aimer, soit faire face à une situation insoluble pour votre entendement psychique.
Le vide affectif n'exclut pas la raison et l'éthique. Mais il est synonyme ( s'il persiste ) d'une névrose où le symptôme majeur est un état dépressif chronique.
La prise en charge est psychiatrique, mais comme vous n'êtes certainement pas dans ce discours, mieux vaudrait mettre en œuvre non pas " vos sentiments ", mais vos capacité intellectuelles pour satisfaire cette morbidité qui vous " anime ". En faire un atout.
Tout dépend de ce que vous souhaitez pour votre avenir. Si c'est la mort, vous la trouverez. Cependant, toutes les " barrières " que vous énoncez pour retarder le passage à l'acte fait surtout penser à une extrême sensibilité " figée " par un evennement traumatique lors de votre petite enfance.

[Nulle]

Je trouve ça bien que tu dises que tu restes pour ne pas faire de mal, ça prouve peut être qu'au fond du fond de toi tu veux continuer, je sais pas ? Tu m'as l'air d'être quelqu'un de courageux.
Comment tu te sens aujourd'hui ?

[Creux]

Franchement, je sais pas quand es-ce que ça a commencé...'fin, je sais que j'ai eu un rapport à l'autre très difficile depuis mon enfance, maintenant à savoir si c'était parce que je ressentais déjà rien, ou si c'est ça qui a causé le truc....

Bon, y'a aussi le moment où y'a copine m'a quitté (6 ans de relation) mais à vrai dire c'est elle qui a pleuré ce jour là, moi je me sentais libéré (je me souviens d'ailleurs que ce jour là je me sentais bien. La dernière fois que ça m'est arrivé, me semble t-il)
A y penser, je doute même l'avoir déjà aimé...'fin déjà parce que l'amour n'existe pas vraiment (réaction chimiques qui s'estompent, etc...) mais aussi parce que si je ne ressens rien, je ne peux pas me souvenir d'un sentiment (étant donné que s'en souvenir le recréer, en quelque sorte)

Sinon, Aujourd'hui je me sens...."j'existe". Avec un peu de créativité (mélangé à de la fatalité, qui me fait penser que ça sert à rien/j'arriverai pas à bosser sur mon ptit projet)

Voila voila...

[Nulle]

excuse moi d'avance si tu as déjà répondu, mais tu disais que tu avais vu une fois un psy, et depuis, tu as vu d'autres professionnels ? Tu n'es pas obligé de répondre à mes questions, désolée.

[Dubreuil]

" - Mais quand je vous parle, là... en même temps il y a une petite voix qui me dit : - « A quoi bon, ça sert à rien ».
- Ce qui parle ainsi en vous, c'est toute la somme du refoulé, ce qu'en vous vous avez refoulé. C'est votre propre dérision, celle que vous avancez lorsque vous dépréciez les métaphores que vous envoie votre inconscient. C'est cela qui vous donne cette fatigue physique, ce manque de présence, cette absence à vous-même."