Rebonjour à toutes et tous. J'ai tenté de supprimer mon précédent post (beaucoup trop long et confus !) pour créer celui-ci. Ca fait des jours que j'essaye de résumer la situation.
Je suis dans une relation depuis un an et quatre mois. On a des hauts très hauts, des bas très bas, puis des périodes de "moyen" en dents de scie. Elle a des problèmes mentaux non suivis, qui lui rendent la vie impossible, et la mienne avec. Appelons-les troubles, borderline ou bipolaire ou autre, je ne sais pas. De mon côté je suis pas très stable non plus, j'essaye de démêler les nœuds de mon cerveau, de me comprendre, de m'écouter.
Ce qu'on a de bien entre nous c'est : notre côté décalé, humour un peu noir, amour des animaux, de la nature, côté artistique.
Je sais qu'elle est :
en positif : intelligente, sensible, curieuse, décalée, drôle, généreuse, douce
en négatif : jalouse, possessive, égoïste, dépressive ; agressive, parfois violente, méchante ; antisociale, ne supporte plus de sortir de la maison ; énergie zéro, sauf sursauts puis retour au néant ; pratique le chantage très souvent.
Sachant qu'elle a été maltraitée par ses "parents", physiquement et moralement, jusqu'à partir en claquant la porte. Sachant que le "petit job" qu'ils lui ont trouvé... c'était se prostituer. Sachant que les personnes qui devaient l'aider, la protéger, l'aimer, la soutenir, l'ont enfoncée, cassée, méprisée, blessée. Sachant qu'elle n'a jamais pu compter que sur elle-même.
Et moi là-dedans, syndrome du héro ambulant ! Je veux l'aider, la soutenir, la porter à bout de bras vers la lumière. Mais je me fais bouffer jour après jour. Je souffre énormément. Il y a eu tellement de mauvaises passes entre nous que ma famille ne veut plus rien savoir d'elle, et elle, hé bien, forcément, elle les vomit en retour. Mes amis... je n'ai plus le droit de parler à deux de mes amies les plus proches parce que j'ai fricoté avec l'une et l'autre AVANT ma relation. Je lui ai caché jusqu'à ce qu'elle me fasse avouer. Elle ne supporte pas le mensonge et m'a donc déclarée menteuse pathologique. Je ne voulais juste pas être jugée sur ces faits, et je ne supporte pas qu'on envahisse ma bulle, mon intimité. Bref.
Elle me pousse à bout. J'ai été violente avec elle, trois fois.
Une fois, parce que je voulais aller à un événement sans elle (événement qui ne l'intéresse absolument pas) et qu'elle m'en a empêchée. Elle a passé des heures à garder mon smartphone en otage, puis s'est mis en tête de m'oppresser, m'approcher, vouloir me toucher (cfr. je ne supporte pas qu'on envahisse ma bulle). J'ai pété un plomb, je l'ai frappée à la hanche, poussée sur le lit, mains sur son cou - j'ai réalisé à quel point je voyais rouge et à quel point je la trouvais belle, c'est con mais ça m'a fait un choc -, puis j'ai frappé dans le mur pour arrêter de lui faire du mal, puis j'ai frappé dans la porte de la sdb (RIP la porte).
Une deuxième fois, encore après une crise de je ne sais quoi, je suis partie en ville me changer les idées, boire un coup, être seule. Elle m'a rejointe et m'a collé au c... alors que je lui disais et répétais de me laisser seule, me laisser tranquille, me laisser respirer. J'ai pété un plomb, je l'ai repoussée, frappée, puis je me suis précipitée dans le premier commissariat venu pour avoir la paix. J'ai demandé à ce qu'on m'enferme avant que je la tue. J'ai fini par parler une heure avec un officier de police.
Une troisième fois, je suis partie au boulot sans dire un mot, on s'était pris la tête la veille. Elle m'a couru après et a voulu m'arracher mon téléphone des mains (cfr. bulle etc.). J'ai fait quelques années d'aïkido, je lui ai fait une clé de bras pour qu'elle se calme. J'ai fini par la lâcher, elle m'a giflée, je suis partie travailler avec le coeur à 12 000 et toute tremblante de honte et de rage.
J'ai déjà dormi chez des amis, chez mon frère, pour échapper à sa noirceur. J'ai déjà porté plainte contre elle en novembre 2017 avant de retirer cette plainte et reprendre notre relation. J'ai perdu dix kilos à cause de mon travail ET de cette relation. Je ne vois pratiquement plus ni famille ni amis. Je ne dessine pratiquement plus parce que je passe mon temps à le lui consacrer (ça c'est ma faute entièrement, je suis trop conciliante, je me sens responsable d'elle).
Apparemment je la pousse à bout aussi.
Elle m'a déjà jeté au visage : un baffle bluetooth auquel je tenais beaucoup, des pommes de terre (ça fait mal), le contenu de son verre, mon casque audio (explosé en mille morceaux sur ma gueule) ; elle m'a déjà réveillée avec un coup de spray dans le visage parce que le chien pleurait ; m'a fait dormir plusieurs fois sur le canapé parce qu'elle voulait la paix (ça revient à me faire dormir dans la niche des chiens parce que ce canapé c'est LEUR canapé, il est plein de poils, il pue) ; elle m'a privée d'eau chaude au moment où je voulais me laver ; privée d'électricité pour que je ne puisse pas rester sur mon ordinateur ; elle m'a enfermée dehors tellement de fois que j'ai arrêté de compter ; elle a sauté à pieds joints sur mon ukulélé, cadeau symbolique de ma mère, énorme valeur sentimentale ; elle est capable de m'insulter 4 fois en trois phrases, elle me rabaisse (idiote, abrutie, imbécile, incapable) puis me cajole (femme parfaite, copine géniale...) d'un jour à l'autre elle change d'avis, d'une heure à l'autre elle change d'humeur.
Moi je lui passe tout, je sacrifie mes amis, ma famille, ma liberté, mon temps, mais ça ne nous mène à rien, plus je suis douce, plus elle est colère, et quand j'arrive à lui tenir tête, ça ne sert à rien non plus, et j'en souffre profondément. Ca ne me correspond pas d'être dure et sévère ! Je suis trop gentille, trop conciliante, et ça nous fait du mal, ça me fait du mal, parce que je ne m'écoute pas, je n'arrive pas à lui tenir tête. J'encaisse jusqu'au bout de moi puis j'explose, je me barre, je me ressaisis, et je reviens, et on recommence. Mais on ne va nulle part.
Alors là ma solution extrême ça a été de partir il y a huit jours. Après qu'elle m'ait encore une fois enfermée dehors. Trois nuits à l'hôtel, puis aller chez mes parents. Je n'angoisse plus. Je respire mieux. Je souffre, elle me manque, je lui manque, elle est au désespoir et moi aussi, mais ça me fait du bien. Je suis en désintox' d'elle. Elle refuse de me rendre mes affaires. S'en sert comme outil de chantage pour que je revienne, ou au moins pour qu'on se revoie. Dans ma tête ce n'est pas clair, je n'ai pas mis un terme à cette relation, je n'y arrive pas.
Je continue de m'accrocher à nos envies, nos rêves communs, la belle maison, le salon avec feu ouvert, mon atelier dessin, son atelier photo...
Elle a besoin d'aide et elle m'a... plus ou moins clairement... à sa façon... fait comprendre qu'elle n'était pas capable de s'aider elle-même et qu'elle avait besoin que je le fasse pour elle. Bon.
Pensez-vous qu'on puisse vraiment changer ?
Pensez-vous qu'on puisse réparer 18 ans de mauvais traitements, de violences ?
Pensez-vous qu'on puisse changer du tout au tout, apprendre un nouveau langage après 28 ans ?
Apprendre à (se) faire confiance ?
Avez-vous connu ce genre de relation, ce genre de personnalité ? Qu'avez-vous fait ?
Comment se protéger d'une personne toxique quand on l'aime ?
Je suis A BOUT mais je n'arrive pas à la quitter
Re: Je suis A BOUT mais je n'arrive pas à la quitter
Pensez-vous qu'on puisse vraiment changer ?
***Un comportement oui, et quand c'est la personne elle-même qui le désire et fait le nécessaire.
Pensez-vous qu'on puisse réparer 18 ans de mauvais traitements, de violences ?
*** Qu'entendez-vous par " réparer " ?
Pensez-vous qu'on puisse changer du tout au tout, apprendre un nouveau langage après 28 ans ?
*** Non. Mais apprendre en plus, oui.
Apprendre à (se) faire confiance ?
*** Oui, en participant à une thérapie de groupe comportementale.
Comment se protéger d'une personne toxique quand on l'aime ?
*** On le quitte.
***Un comportement oui, et quand c'est la personne elle-même qui le désire et fait le nécessaire.
Pensez-vous qu'on puisse réparer 18 ans de mauvais traitements, de violences ?
*** Qu'entendez-vous par " réparer " ?
Pensez-vous qu'on puisse changer du tout au tout, apprendre un nouveau langage après 28 ans ?
*** Non. Mais apprendre en plus, oui.
Apprendre à (se) faire confiance ?
*** Oui, en participant à une thérapie de groupe comportementale.
Comment se protéger d'une personne toxique quand on l'aime ?
*** On le quitte.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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