Anorexie vomitive

[lalaleeloo]

Bonjour,
Ma fille de 26 ans est anorexique/boulimique vomitive depuis trois ans, elle est suivie par un psychiatre depuis 8 mois. Dans son enfance et adolescence elle a eu des "chocs" psychologiques très violents pour lesquels elle avait été suivie plusieurs années et elle semblait s'être reconstruite.
Mais depuis quelques mois, tout resurgit (sans doute de part le travail avec son psy) et malgré le fait qu 'elle soit entourée, elle exprime cette souffrance de façon violente auprès des gens les plus proches, à savoir son mari et moi-même. Elle s'est mise à consommer de l'alcool de façon irraisonnée, nous parle de son désir de brûler la vie par les deux bouts, quitte à détruire sa santé.
La semaine dernière, alors qu'elle était venue passer une semaine à la maison, j'ai voulu aborder calmement ce problème avec elle , et malgré que nous soyons très proches sa réaction fût d'une extrême violence (insultes, reproches, jusqu'à la confrontation physique même qu'elle a provoquée).
Elle a quitté la maison en me disant qu'elle ne voulait plus me voir.
Elle avait déjà eu ce comportement avec son mari la semaine précédente.
J'aimerai qu'un(e) professionnel(le) me donne son avis, ainsi que d' éventuelles solutions pour l'aider au plus vite.
Son mari n'ose plus s'opposer à ses "pétages de plombs," quant à moi je cherche tous les moyens de l'aider.
J'ai pensé contacter son psychiatre pour en parler (en étant pas sûre qu'il accepte), ou trouver d'autres solutions, y compris celle d'une éventuelle hospitalisation. Elle m'a elle même dit que son psy ne savait plus quoi faire ....serait il utile qu'elle en change?
J'aimerai votre avis sur l'anorexie vomitive, je me sens si impuissante.
D'avance, merci pour vos conseils

[nicole dubreuil]

Votre fille, dites-vous, présente depuis plusieurs années un comportement pathologique grave.
Rien d'étonnant donc qu'elle soit en ce moment dans une escalade de toute puissance, qui ressemble au comportement d'exaltation maniaque, que l'on retrouve dans l'absorption de drogues, telles que l'alcool qui fait son office de destruction, exacerbe la violence intérieure, éloigne la raison et obscurcit l'intelligence.
Elle ne pourra être hospitalisée d'office que si elle commet un acte portant atteinte à sa vie ou celle d'un tiers.
Si vous voulez garder la possibilité de communiquer avec elle le calme revenu, ne dites rien , écartez-vous.
Signalez son état au psychiatre qui la suit. C'est lui qui peut demander l'hospitalisation, tout en sachant de quoi il parle quand il dit ne rien pouvoir faire pour elle dans l'état.

[lalaleeloo]

BOnjour,
Merci pour votre réponse,
J'ai laissé un message à la secretaire de son psychiatre hier, afin qu'il me contacte, mais il ne l'a pas fait.
Etant donné que nous connaissons les causes de son anorexie/boulime, pensez vous que l'hypnotherapie, menée en parallèle au travail avec son psy pourrait l'aider ?
Dans le sens où, celà pourrait peut être apaiser l 'enorme souffrance qui l'amène, sans doute à se refugier dans l'alcool utilisé dans son cas comme un "anesthesiant" à ses douleurs..
J'ai consulté le site d'un medecin qui pratique l'hypnose ericksonienne, pourrais-je avoir votre avis?
D'avance, merci

[nicole dubreuil]

Rien n'est à négliger quand on veut aider quelqu'un que l'on aime.
L'hypnose ne peut pas beaucoup la déstabiliser, mais tout le monde n'y est pas réceptif.
Deux thérapies en même temps n'est par contre pas très indiqué. Il ne faut pas faire cela sans en avertir le psychiatre traitant.