restriction cognitive

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detroit
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restriction cognitive

Message par detroit »

Bonsoir, Je ne pensais pas que l'on me proposerait un jour, une hospitalisation spécialisée dans les TCA.
J'avais lu que le viol et autres atteintes sexuelles pouvaient amener à cette drogue.,je n'ai pas réussi à me défaire de cette emprise traumatique.
J'ai laissé passer le nuage des violences, des peurs.

avec une tcc, j'ai nettement amélioré mon rapport avec la gente masculine, je n'ai plus peur. mon image de moi-même reste fortement entachée
aujourd'hui, je suis libre d'accepter et de refuser, de donner ma réponse n'importe quand.
Mon thérapeute a compris que me forcer à quoi que ce soit, ne marchait pas avec moi.
C'est une porte ouverte
je voulais vous demander comment se déroule l'hospitalisation en addictologie alimentaire ?


J'en suis déçue de venir vous raconter mes soucis, après tout ce chemin d'orties
déçue de n'avoir pu être prise en charge dans un centre de référence en psychotrauma, les miens étaient anciens (trauma complexe m'a t'on sorti)
Est ce pour cela, que j'ai basculé vers les tcas ?
detroit
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Re: restriction cognitive

Message par detroit »

Peut-être que cela y a contribué. Oui, il me fallait quelque chose, qui me détourne des images traumatiques et de cette violence sexuelle.
J'ai essayé de m'y soustraire par l'évitement, puis, par des scènes de pornographie/de monologues,de musique forte. *'passé addictif(environnement sectaire). Cela a duré quelques temps, par phase. Puis, je me suis centrée sur un autre truc tout à fait anesthésiant, la nourriture. Cela me semblait mieux. moins destructeur
J'ai subi des agressions répétées par un jeune de l'école alors que j'étais petite fille et divers viols adultes et reconnue une fois par la justice comme victime.
Dans un sens, cette reconnaissance, c'était bien, dans un autre, je n'ai pas réussi, à éliminer les dérapages psychiques. Et à me reconnaitre comme personne en tant que telle. Je n'ai toujours pas l'impression d'être quelqu'un.


L'hospitalisation
Même si cela met en péril mon job, et que je ne le retrouve plus après, les ruptures conventionnelles sont en plein boom dans mon entreprise, je pense que cela vaut quand même la peine.
J'ai contacté une association spécialisée, et un des centres ou je pourrai être dirigée, pour leur poser un peu de questions.
. en appelant , j'ai obtenu une durée moyenne de résidence pour la patientèle.
Je ne sais pas ce que mon thérapeute couchera sur le papier, ni de quand et ou cela se fera, je verrai bien.


La bénévole écoutante, m'a confié qu'avec un pareil imc, je devais me faire hospitaliser. C'est vrai que je suis haute sur pattes et frêle comme une aiguille.
avec un imc à 15.03. je ne sais pas si j'ai le droit de l'écrire, vous pouvez me censurer, honnêtes gens
detroit
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Addiction

Message par detroit »

Pour régler cette souffrance, il me faut absolument me faire aider, autre qu'avec mon suivi actuel. Ma psy passe la main vers des spécialistes.

Je ne sais pas pourquoi, cette souffrance psychologique revient aujourd'hui sur le tapis. J'ai occulté ces viols, à travers l'alimentation. Le revers de la médaille, mon âme est reparti dans la tristesse.

Depuis deux semaines, j'arrive à verser quelques larmes.. Oui, j'ai mal à l'âme comme on pourrait dire.
J'ai plusieurs fois écrit des missives sur une feuille à un de mes agresseurs. Le fait d'y relire les mots couchés sur le papier, est un retour au source. Je m'y revois, c'est horrible. et toutes les images se mélangent./ Cette source bouillone toujours, je n'ai pas accepté qu'il me détruise. qu'il me dise, de ne rien dire après l'acte en lui même. Comment a t'il pu ? Ainsi, et dans un hôpital ? Comment avoir confiance lors d'une hospitalisation ? ? Cet hôpital a été condamné.
Cet homme fait écho à un autre.
Cet autre qui m'a violé plusieurs fois. J'ai recroisé cette personne une fois à la terrasse d'un café. Il semblait heureux, il m'a adressé en retour un sourire. Il n'a nullement été inquiété par la justice. Celui là.
Cela n'est pas normal de vouloir s'auto-détruire, de rejetter ainsi son corps, de ne pouvoir avoir de sentiments amoureux. De faire le yoyo, d'avoir une pensée dichotomique, de se peser trente mille fois par jour, d'avoir acheté une balance juste pour se contrôler. De ne pas se servir de son four, de manger toujours la même chose au point d'en être dégoutée.
Regarder les personnes s'empiffrer, je ne comprends plus, j'ai un dégoût de moi extrême.
De pleurer quand un film tourne autour du sujet des violences faites aux femmes, à l'inceste, aux enfants. De détourner le regard, lorsqu'à la télévision, des personnes s'embrassent, ont des gestes câlins. Je ne puis regarder, je ferme les yeux, ou, je m'y expose, avec après des pensées horrible. de ne pouvoir aller à la comédie (theâtre), lieu exigu, de ne vouloir être touchée, que ce soit femme ou homme, le rapprochement est dur, il y a des soins par ex ophtalmo, ou le rapprochement est obligatoire, je m'y plie, avec des flashs en tête.
Au travail, j'ai pris sur moi, car la bise est obligatoire. Mon cerveau, quand il voit des collègues en tenue très féminine, m'envoie des pensées regarde elle veut se faire sauter. Je ne dis mot, je n'en pense pas moins. Cette dame, elle est extra, vraiment c'est une excellent collègue.
Le comble, lorsque je me suis faite violée, je n'étais pas dans une tenue provocante. Une jupe, robe, ne devrait pas être une tenue provocante.
Je n'arrive pas à inviter de personnes chez moi, car se composer des repas est terriblement douloureux. Et je n'y vois plus de flamme.
D'ailleurs ce midi, je n'ai pas mangé, bien que mon corps avait faim. Cela m'attriste, et me faire à manger, est un devoir pourtant. Si simple autrefois, si complexe aujourd'hui/
Je suis très, trop, exigeante avec moi-même.
Ma mère n'a pas du tout confiance en elle, nous avons eu des difficultés au début de ma jeune vie. Nous en avons encore. Elle est très en colère, de savoir que je compte accepter l'hospitalisation. C'est un droit que je compte honorer. Je souhaite ne plus m'en vouloir d'être passée sous le rouleau compresseur de ces hommes, je culpabilise énormément d'avoir été ainsi .. et d'être ce que je suis, aujourd'hui, un déchet :(
Dubreuil
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Re: restriction cognitive

Message par Dubreuil »

Je pense en effet que vous devez accepter l'hospitalisation. Ce sera pour vous un instant de calme et de paix.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
detroit
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addiction

Message par detroit »

Bonsoir,

Merci Madame pour votre humble réponse.
Vous êtes de très bons conseils. J'ai toujours en tête les quelques mots que vous m'aviez adressé. Je suis désolée pour la grammaire, je ne suis pas très douée, et pas vraiment le courage de travailler dessus. Plutôt soyons francs!

J'ai donné une réponse positive. Ma psychologue m'a demandé d'écrire mes attentes et de les amener lorsque je rencontrerai le médecin.
Et d'évoquer mon souhait de vouloir travailler sur les violences sexuelles. Et si possible d'y rencontrer en parallèle un psychologue.

Je vous tiendrai au courant
Dubreuil
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Re: restriction cognitive

Message par Dubreuil »

Il me semble que votre prise en charge n'a jamais respecté vos traumatismes.

Je me permets de vous faire copie d'un passage de mon livre : ' L'inces-tueu(se )

- " On ne m’a pas donné de mode d’emploi pour vivre, je me suis épuisé à lutter contre mes angoisses pour les masquer ou les juguler, certains jours je ressens toujours cette urgence de devoir rester sur le qui-vive pour ne pas devenir fou.
- Pour qu'il vive, le névrosé lutte pour sa survie psychique, il est en qui-vive et a peur de devenir fou. Le psychotique, lui, n’est pas angoissé, il ne lutte pas contre ses angoisses, il n’a cure des codes et du mode d’emploi de ses relations affectives ou sociales, pour lui c’est l’autre qui est fou.
- Dans ce cas comment expliquez-vous que Bichu ait pu me diagnostiquer psychotique alors qu’il n’a jamais voulu me recevoir en entretien ? Et comment de mon côté, ai-je pu sortir de l’hôpital psychiatrique sans avoir pris une seule fois mon traitement que je jetais aux toilettes dès que l’infirmier avait le dos tourné ? Comment expliquez-vous un tel mépris, il y a un déni là, je n’étais pas reconnu, je n’étais pas respecté !
- Il y a en effet un déni de reconnaissance quand le professionnel sous-estime les troubles du comportement de son patient, quand il minimise ou ne reconnaît pas sa souffrance, quelle soit physique, ou morale.
- Mais non, moi c’est le contraire !
- Ou, quand dans ce même déni un autre professionnel s'emploie à une dramatisation des troubles intrusifs et dissociatifs de son patient, en les étiquetant d’emblée comme révélateurs d’une psychose, alors qu’ils sont dus à un syndrome psychotraumatique.
- Voilà, c'est mon cas !
- Ce patient se retrouvera lourdement médicalisé uniquement pour ses symptômes, sans lien ni référence à la cause traumatique, et très loin de la prise en charge psychologique, médicale, et judiciaire, à laquelle il aurait dû avoir droit.
Il est atterré :
- Vous êtes en train de me dire que je n’ai peut-être jamais été psychotique ? "
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
detroit
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Re: restriction cognitive

Message par detroit »

Ha ça .. oui. (J'ai obtenu un rdv en addicto-tca)

votre ouvrage semble intéressant à lire, et pourquoi pas à acheter.
Sauf que le titre de votre écrit m'amène des angoisses.
Cela va passer
Je m'en excuse fortement. Merci en tout cas pour votre réponse

Agâpé
Dubreuil
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Re: restriction cognitive

Message par Dubreuil »

Le titre a changé !!!

le voici : LA POINTE AUX AMES
Auto-psy d'une re-naissance
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
detroit
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Re: restriction cognitive

Message par detroit »

Bonsoir,
Merci pour le geste, chère Madame.
J'ai cherché un peu sur le net, l'ouvrage.. et je ne pense pas que cela soit le vôtre car celui là évoquait des instruments.
grosse honte.

...
Ai absorbé quelque chose qui est proscrit normalement par mon mode de pensée totalitaire.
Parce que j'ai eu, ressenti un malaise
Ce bout, est arrivé au bon moment, je suis allée le chercher pour reprendre un peu de poil de la bête.
J'en ai honte. Car, c'est, ...quelque chose qui s'apparente à du gras, quelque chose d'animal, une tranche de...
Si j'en ai pris, c'était pour que...mon cerveau puisse reprendre un peu d'énergie/
Je me sens à nouveau faible. La fatigue, joue, et ce petit bout calorique, ne me permettra pas de tenir longtemps.
Je ne fais que de frugaux repas en soirée. Au midi, le repas absorbé ne me permet pas d'être rassasiée pour les quatre heures de boulot à suivre.
Je parviens à puiser l'énergie dans je ne sais quoi/

Je ne suis plus en mesure de savoir ce que je recherche par ce biais. me suis surprise à vouloir perdre et penser un kilo de moins serait bien.
C'est fou, je ne voulais pas dépasser tel chiffre, et là, crac, le cerveau est déglingué.
Je le fais mécaniquement comme lorsque j'allais à la chapelle, et que je psalmodiais des phrases qui n'avaient de sens que pour les adeptes./
Et moi dans tout ça, je ....

Illogique !
detroit
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Re: restriction cognitive

Message par detroit »

l'aliment proscrit d'hier était le fromage

cette consultation m''effraie, et, j'en deviens à ne plus penser qu'à ça
Rentre t'on directement le jour même, est-ce à temps plein, de jour ?
La réponse je ne l'aurai qu'en les appelant une deuxième fois, et encore, peut-être que le jour J. C'est un peu tard, pour en informer son employeur non ?
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