L'amie de mon adolescence qui avait ton imc et se portait très bien n'a jamais été hospitalisée. Elle a pris un raccourci involontaire vers la morgue. La maigreur tue parfois plus vite qu'on ne croit, ne serait-ce qu'en rendant incapable d'encaisser un accident qui serait anodin sinon.
L'égocentrisme que tu revendiques de façon presqu'aussi virulente qu'une anorexie sur-mesure te permettrait-il, outre de faire de ton cas une généralité, de prédire l'avenir ?
Comment soigner l'anorexie
Re: Comment soigner l'anorexie
Si quelque chose s’oppose à toi et te déchire, laisse croître, c’est que tu prends racine et que tu mues. A. de St Exupery - Citadelle
Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. K. Gibran
Il y a un moment où les mots s'usent. Et le silence commence à raconter. K. Gibran
Re: Comment soigner l'anorexie
Tout thérapeute sait que dans une thérapie, la guérison vient " en sus " de la prise de conscience du patient sur ses douleurs morales.
La personne " anorexique " ( homme ou femme, car il y a aussi de jeunes hommes anorexiques ) remet en cause le désir et la manière d'être au monde de ses proches, de ses contemporains. Elle se présente comme perfectionniste, hypersensible, en rebellion contre les aberrations d'un système familial et social.
Il est difficile de modifier ses convictions et intentions, car elle veut contrôler son destin. En fait, elle subit sa maladie en pensant accomplir sa volonté. L'anorexie prend racine dans le lien affectif et ca au delà d'un problème d'alimentation, pour remettre en cause ce qui constitue le rapport à soi, le sentiment du corps et de la féminité pour les adolescentes et jeunes femmes. ( Nous pourrons parler des jeunes hommes plus tard, si vous le désirez. )
Avec un raccourci certes grossier, tous les anorexiques souffrent " d'angoisse de séparation " importante. Ils ressentent, paradoxalement à leur souci d'indépendance et de respect de leur territoire, un besoin excessif de protection. Par crainte de perdre le contrôle sur eux-mêmes ils craignent également de le perdre sur leur alimentation. C'est donc une maladie de l'hyper-contrôle, avec le déni de tout ce qui n'est pas ce qu'ils pensent et ressentent, et la tentation radicale, souvent fanatique, de maîtriser totalement le corps par la volonté de l'esprit.
Pour l'adolescente, c'est souvent un moyen de faire l'économie de remises en cause plus ou moins tragiques, sans s'opposer verbalement, et sans partir du domicile familial. On pourrait dire qu'elle a trouvé un compromis entre la fidélité à sa famille, et l'exaltation, la quête de sensations fortes ( maîtrise de la faim et de l'angoisse de l'entourage ) requises par l'adolescence.
On incrimine souvent les mères, disant que c'est de leur faute si leur fille sont anorexiques, pourtant on oublie le rôle du père. Et si le trouble alimentaire de certaines adolescentes se présente comme une opposition à l'emprise maternelle, c'est dans le même temps un appel à l'aide adressé au père. ( le rôle de l'Oedipe est ici défaillant. )
En pathologie, nous pouvons avoir des exemples simples sur ce que peut ressentir le futur enfant anorexique face à l'amour de sa mère. A suivre..
Nicole Dubreuil. Psychologue Clinicienne. Analyste.[/quote]
La personne " anorexique " ( homme ou femme, car il y a aussi de jeunes hommes anorexiques ) remet en cause le désir et la manière d'être au monde de ses proches, de ses contemporains. Elle se présente comme perfectionniste, hypersensible, en rebellion contre les aberrations d'un système familial et social.
Il est difficile de modifier ses convictions et intentions, car elle veut contrôler son destin. En fait, elle subit sa maladie en pensant accomplir sa volonté. L'anorexie prend racine dans le lien affectif et ca au delà d'un problème d'alimentation, pour remettre en cause ce qui constitue le rapport à soi, le sentiment du corps et de la féminité pour les adolescentes et jeunes femmes. ( Nous pourrons parler des jeunes hommes plus tard, si vous le désirez. )
Avec un raccourci certes grossier, tous les anorexiques souffrent " d'angoisse de séparation " importante. Ils ressentent, paradoxalement à leur souci d'indépendance et de respect de leur territoire, un besoin excessif de protection. Par crainte de perdre le contrôle sur eux-mêmes ils craignent également de le perdre sur leur alimentation. C'est donc une maladie de l'hyper-contrôle, avec le déni de tout ce qui n'est pas ce qu'ils pensent et ressentent, et la tentation radicale, souvent fanatique, de maîtriser totalement le corps par la volonté de l'esprit.
Pour l'adolescente, c'est souvent un moyen de faire l'économie de remises en cause plus ou moins tragiques, sans s'opposer verbalement, et sans partir du domicile familial. On pourrait dire qu'elle a trouvé un compromis entre la fidélité à sa famille, et l'exaltation, la quête de sensations fortes ( maîtrise de la faim et de l'angoisse de l'entourage ) requises par l'adolescence.
On incrimine souvent les mères, disant que c'est de leur faute si leur fille sont anorexiques, pourtant on oublie le rôle du père. Et si le trouble alimentaire de certaines adolescentes se présente comme une opposition à l'emprise maternelle, c'est dans le même temps un appel à l'aide adressé au père. ( le rôle de l'Oedipe est ici défaillant. )
En pathologie, nous pouvons avoir des exemples simples sur ce que peut ressentir le futur enfant anorexique face à l'amour de sa mère. A suivre..
Nicole Dubreuil. Psychologue Clinicienne. Analyste.[/quote]
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Re: Comment soigner l'anorexie
bonjour, juste un petit mot. Ma fille a été anorexique, je pense qu'elle le restera toujours d'une certaine façon. Ici elle a 40 ans et fait du sport à l'extrême. Un dépassement de soi toujours plus plus mais pour se prouver quoi ? les questions posée la personnes n'ont jamais de réponse l'impuissance de l'entourage est terrible et leur souffrance plus encore
« On ne guérit d'une souffrance qu'à condition de l'éprouver pleinement. » Marcel Proust
Re: Comment soigner l'anorexie
mnt elle fait de tocs, ça va mieux qq part
« On ne guérit d'une souffrance qu'à condition de l'éprouver pleinement. » Marcel Proust
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