Angoisse nerveuse

Forum angoisse, anxiété, stress, insomnie
Findacure
Messages : 1
Inscription : 27 mars 2012, 14:05

Angoisse nerveuse

Message par Findacure »

Bonjour,

Je ne me sens pas à l'aise d'écrire ici mais j'ai besoin de combler un espace, d'exister un peu, de raconter. J'aimerais pouvoir crier, je pleure trop souvent en ce moment, ça me mortifie. Je ne sais pas qui contacter, je suis à l'étranger pour encore quelques mois et n'ai pas de moyens pour un soutien psychologique physique. Mes humeurs ne sont pas égales, elles changent toutes les secondes, je suis très nerveuse et tendue, toujours, je ne me laisse jamais aller, je me déteste.

Je vis cette angoisse nerveuse, ce mal, tous les jours, mais aujourd'hui je suis exsangue, j'ai besoin de parler, d'avis. Je suis mauvaise.

D'aussi loin que je me souvienne, je ne me suis jamais sentie à ma place et j'ai toujours eu un manque cruel de confiance en moi. Je me souviens de quelques morceaux de ma rage, de ma colère. Je me souviens de choses, mais je ne sais pas si elles ont bien eu lieu. On m'a raconté que j'étais vraiment une sale gosse à la crèche, je mordais et essayer de dominer les autres gamins - je ne m'en souviens pas -, on m'a ressorti ça en seconde, un élève que j'aurais alors martyrisé. J'ai toujours eu l'impression de ne pas avoir été souhaitée, de ne pas être nourrie à ma faim (c'était faux), mais j'avais besoin d'attention. Je me souviens des chuchotements et critiques d'élèves de maternelle lorsque je faisais semblant de dormir, prolongeant la durée de ma sieste, et pourquoi? Je ne sais pas. Je me souviens avoir toujours eu mal en ventre, douleurs inexpliquées par pédiatres et médecins. Je me souviens avoir été rejetée car je n'avais pas de personnalité, je n'étais pas intelligente ni consciencieuse. Je n'ai jamais su aller vers les autres, il y a eu des hasards. Alors, j'étais et je suis restée jalouse et possessive envers les êtres qui ont bien voulu être avec moi, c'est obsessionnel, et je souffre des détachements inévitables.

Il n'y a pas de dialogue dans ma famille, pas d'entente, un père dépressif et alcoolique (mais je ne lui en veux pas, je le comprends), une soeur suicidaire (je l'ai retrouvée 2 fois après ses tentatives, elle est en vie à cause de moi) et une mère qui nous en veut à nous tous. Je me souviens de ballades en foret le dimanche après-midi, et de ma peur de revenir à la maison; j'ai toujours (eu) peur de ma mère, j'ai toujours abhorré sa présence.

Ma mère, je la crains, la déteste, l'apprécie rarement, mais c'est ma mère. Pourtant j'ai l'impression qu'elle s'évertue à gâcher nos vies (combien de fois nous a t'elle monté les uns contre les autres avec mon père et ma soeur? ). Elle est parfaite: magnifique, surdouée mais d'une exigeance ! Toujours hautaine, toujours supérieure, et nous, nous sommes ses ratures. L'apparence et la réussite, c'est tout ce qui compte pour elle, elle a un ****** de problème d'égo également. Mais elle nous garde calfeutrés, surprotégés, elle controle tout, aucun moyen d'exister par nous même ce qui nous est par la suite reproché. Je tombe dans l'aliénation, et si c'était vraiment elle la victime?

Pour plaire aux autres, j'ai volé, menti, me suis inventée une vie, pour me sentir à ma place, conforme au monde qui m'entourait, ce qui a provoqué évidemment l'inverse, le chemin de croix a été effectué, mais je ne serais jamais pardonnée, cela me sera à jamais reproché et remis sur la table à la moindre occasion.

Je me suis inventée des amours, des amis, des aventures, des scénarios entiers pour illustrer mon mal de vivre. Se sentir mal sans raison, ça n'a pas de sens, je me suis sentie dans l'obligation d'inventer des justifications à ma peine.

J'ai essayé de m'adapter à d'autres communautés, j'ai rejeté la faute sur l'environnement, les autres, leur manque de compréhension.

Je me suis sentie vivre une fois, celle que j'aimais, plus qu'une meilleure amie, un été parfait, puis sa tentative, c'est moi -encore- qui l'ai retrouvée, et depuis lors je suis seule, elle a grandit, moi non. Les morts ne vieillissent pas. C'était il y a 8 ans, je ne fais plus de projets avec les gens, je ne m'implique pas, il n'y a pas de volonté, il y a une angoisse "acide et troubleé pour citer A.A.

Les années lycées gâchées, je n'ai fait aucun effort, sauf à m'éloigner de possibles connaissances, à élargir le mépris envers ma mère et à faire monter la tension.

1ere année de fac passée cachée dans mon lit, ma mère ne le sait pas, j'ai tout mis en scène, j'en profitais pour garder un oeil sur mon père, mais je ne pouvais pas lutter contre son alcoolisme, j'étais si fatiguée et elle, me reprochait de ne pas prendre soin de lui (j'étais de plus sensée être à la fac la journée), genre c'était ma faute si il buvait (ma soeur n'a pas vécu à la maison pendant deux ans).

Je n'ai jamais eu aucune aventure sentimentale, des sentiments oui, mais je ne peux pas, j'ai besoin de ressentir que ce sera dans les deux sens, et qu'il y aura de l'implication des deux côtés. J'aime les gens autant que je les méprise, j'ai l'impression d'avoir tant de choses à donner mais face à eux je ne suis rien. Un déclic cet été, avec un ancien ami, impossible pour moi de passer le test, je l'ai rembarré et m'en suis voulue depuis, même si je sais qu'il ne me connait que sous les apparences que je me donne et qu'en plus il était saoul (ça aide, il en faut pour m'apprécier hahaha).

Parfois, je retrouve de la fougue, j'ai envie de m'investir, photo, chorale, association, stage; je commence à entreprendre et en deux secondes j'abandonne, la motivation fuit, le temps aussi, et je perds, encore, et je dois tout recommencer, encore.

Cette année je suis en coloc à l'étranger, un grand pas pour moi qui n'aime pas vivre avec les gens, au début ça allait mais depuis cinq mois, c'est l'enfer, je n'ai plus d'argent pour payer le loyer, je suis parano envers mes collocs, possessive (je ne l'exprime pas mais le vis extrêment mal). Cette année devait être celle de la liberté mais impossible de faire quoi que ce soit, je n'ai pas trouvé de boulot, il y a plein de manifestations artistiques auxquelles je ne peux assister par manque de moyens et ça me désespère de ne pas pouvoir avoir d'échappatoire, je suis bloquée. Mais il y a aussi cette prise de conscience, que peu importe le lieu où je me trouve, et même si j'ai fait beaucoup d'efforts depuis quelques années, je serais toujours une étrangère, je gâcherais toujous tout, j'aurais toujours peur d'aller vers les autres, d'entreprendre l'intime. Le problème c'est moi.

J'ai des envies d'ivresse, d'attentions, une envie de vivre, une envie de passion, mais ce ne sont que des chimères, des rêves que je me bâtis. Je me suis accrochée à ces fantaisies toutes ces années, pourtant je ne peux me décider à tout quitter, concrétiser ce vide, car il y a toujours les "et si...?", du coup je passe ma vie à pleurer, à attendre, deux choses que je trouve absolument pitoyables et pourtant je ne peux pas me dire "lève-toi et vis", je tremble à la place.
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum angoisse »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 17 invités