survivre à un pervers narcissique

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martine le scoul
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survivre à un pervers narcissique

Message par martine le scoul »

J'ai vécu 1 an avec un pervers narcissique, en mars 2017. Inutile de décrire le processus de destruction, il est hélas très connu.
Le problème est : comment vivre ensuite!!!!
Je suis sortie de cette relation totalement détruite. J'ai fait une tentative de suicide durant la relation, sous son indifférence totale. Il m'a rabaissée plus bas que terre. Je n'existait plus, j'étais sa bonniche, sa banque,(heureusement pas de beaucoup) sa chose!!! Il m'a coupée de tous mes amis, de ma famille, il me dénigrait constamment, des colères incessantes, des paranoïas, des caprices de gosse, il partait en claquant la porte, mais hélas, il revenait le lendemain, me faisant croire qu'il avait absolument besoin de moi. Au début, c'était le rêve, voyage au Maroc, génial et peu à peu les choses se sont dégradées. Le pire est que je n'ai rien vu venir. Je lui trouvais toujours une excuse à son comportement. Voyage en crête, raté, Portugal, je n'ai rien vu du pays, il m'a fait une crise terrible à Porto, et je décidai qu'il valait mieux faire demi tour. A Royan sur le retour, une crise de paranoïa terrible totalement injustifiée.
Il faut noter que ces personnes sont très intelligentes très manipulatrices et très égoïstes. Les autres n'existent pas.

Je remarquai que lorsqu'il avait un peu ou beaucoup bu la colère violente et souvent grossière arrivait.

Donc je l'ai mis à la porte au mois de janvier, il revenait chercher ses affaires et au mois d'avril je l'ai mis dehors définitivement avec le reste de ses affaires.

Depuis, j'ai été faire une cure de repos en psychiatrie, il me fallait de l'aide. Le pire est qu'au début je culpabilisais, ensuite est venue la haine, mais il est toujours dans ma tête. J'aimerai arriver à l'indifférence, mais c'est très compliqué.
Je pense que toutes les personnes ayant subi un pervers narcissique vivent le même problème. Il faut du temps, et le pire est que l'on a peur de reprendre le cours de sa vie et d'envisager une nouvelle rencontre.
Il faut se BATTRE. La victime c'est lui en fin de compte et je crois que dès qu'ils n'ont plus de victime, s'ils n'en trouve pas une nouvelle, c'est l'écroulement. Dans mon cas, c'est ce qui va lui arriver. Il n'a plus un sou, gravement asthmatique, pertes de mémoires très lourdes, (alzheimer). Sa fin sera compliquée, surtout qu'il a quitté femme et enfants, qui ne veulent plus entendre parle de lui, ceci depuis 30 ans pour vivre sa vie au Maroc avec une maîtresse qu'il a entrainée dans la drogue.
J'espère arriver en me battant et en mettant des projets en route, à sortir de cette dépression très lourde.
Martine
Orphé
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Inscription : 28 sept. 2012, 17:31

Re: survivre à un pervers narcissique

Message par Orphé »

Je suis en train de vivre l'après.
Comme vous.
Quand je ne vais pas bien je fais un effort pour me remémorer le soulagement que j'ai éprouvé quand je l'ai quitté.
Ma fille m'a laissée le chien alors je dois me forcer à le sortir, ça a l'air bête mais ça a été le premier pas vers l'extérieur sinon c'était boulot, maison, cigarette sur cigarette.
J'ai aussi appelé le numéro de violences conjugales sur les conseils du CMP.
J'ai vu une psy au CIDFF.
J'ai commencé à accepter que j'ai subi des violences conjugales et victime mais aussi complice :oops: .
Quand je pense à lui et me pose des questions pour encore essayer de le comprendre je me dis STOP c'est un pervers ne perds pas ton énergie tu ne sauras jamais et quand je me demande ce qu'il fait ou en est-il de sa vie, je me dis qu'il n'en a rien à faire de moi, qu'il n'a jamais été aidant pour moi, qu'aujourd'hui pas plus qu'hier île ne se soucie de moi.
Alors ce que je fais c'est m'occuper de moi.

Ce n'est pas facile et même si je n'ai pas de traitement anti depresseur je prends des décontractants pour dormir et bien dormir.
Depuis que je dors la nuit, je vais mieux aussi. Le sommeil est vital.

J'ai refusé les arrets maladie parce que c'est, malgré tout, mon travail est une porte sur le monde "normal" avec des personnes bienveillantes et dans le respect. J'ai la chance de travailler auprès d'une communauté Bénédictine, même si je ne partage pas leur croyance, ce qu'elles m'apportent au quotidien est inestimable. Elles sont mes employeurs et ne connaissent pas ce que je vis. Je les ai simplement averties de ne pas s'inquiéter si j'avais les yeux rougis et que je suivais une thérapie. Quand je vais mal au travail, je s'isole un instant dans les toilettes afin de me ressaisir ou je fais une pause à l'extérieur.

Je dois travailler sur moi, avec ce qu'il m'a fait subir pendant 6 ans, je n'ai aucune estime de moi la plupart du temps, je suis toujours dans la culpabilité par rapport aux autres quoique je dise ou fasse, je suis écoeurée par le sexe ou plutôt le rapport des hommes au sexe, dès que l'on me fait un compliment je pleure et quand j'y repense je pleure aussi.

J'ai remarqué ça au travail ou avec ma famille.

Voilà ce que je peux te dire
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