Hypocondrie... j ai peur de tout

Forum angoisse, anxiété, stress, insomnie
Vir1983
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Inscription : 18 juil. 2018, 08:58

Hypocondrie... j ai peur de tout

Message par Vir1983 »

Bonjour a tous
Je me suis inscrite sur ce forum car je n en peux plus... j.ai peur de tout... je m en viens me demander de quoi je n ai pas peur...
Toujours sur le qui-vive...
En ce moment c est maux de tete depuis 2 semaines...(j ai eu une meningite en janvier) et tellement peur que ca revienne... j.ai été voir plusieurs fois mon doc qui m a fait des analyses et radio des sinus car mal vers les sinus du coup il m a dit oui y a des petits trucs vers les sinus... prenez 5j d antibio et a votre retour de vac on voit un orl.... mais super j ai envie de te dire....!!!! Sur le coup j ai dit ok. Mais la que je suis loin en italie depuis lundi j arrive que dalle a profiter. J ai tjrs mal et jme fais flippes sur flippes.... c est qd mm dingue jme dit que si c etait grave depuis 15j ca aurait péter...et comme une bonne hypoco driaque que je suis je traine sur internet sur les forums dictissimo....pffff ca n aide pas....
Du coup je stresse j angoisse... c est terrible qd mm de "survivre" comme ca. On est la mais on est pas vraiment la en fait...
J.ai contacter un psy ce matin a mon reveil car des mon retour de vac le 23.07 je veux me soigner.
Y a t il d autre personne comme ca aussi.... peur de tout.... des maladies... de la mort... de l avion....du vide.... d etre seul....bref de tout...
Merci et desolee du pavé... a ma décharge ca me soulage car mon entourage je leur en parle pas trop car je les gave je le sens. Mon mari me dit mais non t as rien ou il en rigole....cool le soutien... et mes soeurs je sens que ca les enerve... j ai une amie proche qui me comorend mais je veux pas non plus gaver tjrs tt le monde avec mon probleme hihihihi
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Hypocondrie... j ai peur de tout

Message par Dubreuil »

*** Ne pas confondre l'hypocondrie, avec la peur d'attraper des maladies, qui est la nosophobie !
Il me semble en effet que vous ^tes plus sur ce régistre : Vous avez peur d'être malade ( nosophobie ) mais vous n'êtes pas sûre d'être malade !
La nosophobie (du grec : nosos signifiant « maladie ») est une phobie spécifique, une peur irrationnelle de contracter une maladie. Les patients souffrant de ce type de trouble ont, dans un premier temps, peur de contracter : infection sexuellement transmissible, tuberculoses, cancers et maladies cardiovasculaires.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Hypocondrie... j ai peur de tout

Message par Dubreuil »

L'hypocondrie se manifeste sous forme de "crises" ou de façon constante. Douleurs, palpitations, crampes, fourmillements, boutons suspects, retards de règles... Les moindres signes physiques sont interprétés par l'hypocondriaque comme les symptômes d'une maladie grave, potentiellement mortelle. Souvent, la peur d'être malade génère elle-même certaines réactions physiques (sensations d'étouffement, vertiges, cœur qui cogne dans la poitrine...). Cet emballement peut aller jusqu'à la crise d'angoisse aiguë ou attaque de panique.
Les symptômes d'une attaque de panique peuvent être impressionnants, mais ils ne sont absolument pas dangereux.
Ils témoignent juste de l'adaptation de l'organisme aux émotions, comme lors d'un effort sportif.
"L'hypocondrie est une peur d'anticipation, à propos d'une situation imaginaire. La personne hypocondriaque ne craint pas d'attraper une maladie : elle est persuadée d'être déjà malade. Elle s'inquiète des suites de sa pathologie, invente des scénarios catastrophes et rumine beaucoup.
"Certains hypocondriaques souffrent en plus de nosophobie. Maniana, hypocondriaque et nosophobe, liste ses craintes : "Quand je bois de l'eau du robinet, je fais couler des litres avant, de peur qu'il y ait un germe dedans. Même quand je mange un simple yaourt, je me méfie. J'ai peur des rapports sexuels à cause du Sida, même si j'utilise des protections, et je regarde toujours avant de m'asseoir sur un siège au cas où il y aurait une seringue. [...] Depuis quelques temps, aussi, je mange uniquement les carottes crues car j'ai lu que c'était bon pour se protéger du cancer". Ainsi décrite, la nosophobie peut prêter à rire. Cependant, elle engendre elle aussi des souffrances profondes, un isolement social et conduit parfois à développer des troubles obsessionnels compulsifs (lavage des mains excessif, etc.). "Je n'arrive pas à profiter du moment présent, je pense tout le temps à la mort... Je n'y peux rien", reconnaît Maniana.

Les facteurs de risque de l'hypocondrie
L'hypocondrie survient chez des personnes au tempérament anxieux. Elle est peu étudiée car les hypocondriaques sont rarement suivis pour leur trouble, à moins qu'il devienne trop envahissant ou soit associé à une dépression. Cette dépression peut d'ailleurs considérablement aggraver les symptômes. "Certaines personnes souffrant d'états dépressifs graves ont l'impression, voire la conviction, que leur corps s'arrête de fonctionner, que leurs organes sont en panne ou détruits. Heureusement, ces idées disparaissent quand leur dépression est guérie"

L'hypocondrie de Léa par exemple a pris de l'importance suite au cancer de sa maman : "J'ai commencé à encore plus m'inquiéter pour tout, absolument tout. Dès que j'ai quelque chose, une douleur quelconque, peu importe où, je me dis qu'il y a forcément une explication grave".
Cependant, dans beaucoup de cas, on ne sait pas d'où vient ce trouble. "L'hypocondrie est souvent liée à une peur de la mort et de vieillir" Elle a d'ailleurs tendance à augmenter avec l'âge, mais pour des raisons rationnelles". En vieillissant, nous sommes en effet davantage confrontés à la maladie, que ce soit pour nous-mêmes ou nos proches.

L'hypocondriaque, une personne qui doit être rassurée
Pour se rassurer, la personne hypocondriaque consulte les revues santé, les dictionnaires médicaux et surtout Internet. "Une fois qu'on a commencé, on ne peut pas s'arrêter", explique Léa. "Et je me dis qu'il vaut mieux que je m'informe plutôt que de laisser passer une maladie !" Fort heureusement, ses recherches suffisent parfois à la "raisonner".
Dans le cas contraire, elle enchaîne consultations spécialisées et examens médicaux : "Si je m'écoutais, j'irais chez le médecin tous les jours. […] Il me faudrait vivre dans un hôpital en fait. Et encore, je ne serais toujours pas tranquille. […] Parfois ça passe, donc je ne prends pas rendez-vous, mais le lendemain ça revient et je me dis que je vais mourir." Bien que cela soit plus rare, certains hypocondriaques évitent au contraire les médecins, avec le risque de laisser passer une maladie bien réelle.
L'hypocondrie est aussi difficile à vivre pour l'entourage, l'hypocondriaque restant impossible à rassurer, focalisé sur sa "maladie". Il convient d'être compréhensif sans montrer trop de sollicitude pour l'encourager à soigner ses difficultés.
Traitement de l'hypocondrie
"Les psychothérapies sont les plus pertinentes pour traiter une hypocondrie qui s'est installée dans le temps", conseille le Pr Pelissolo. "Les thérapies cognitives et comportementales aident à s'habituer à l'idée qu'on peut être malade un jour et que la mort est inéluctable, par exemple en allant dans les cimetières pour s'y exposer, tout en prenant conscience que les ruminations n'évitent en rien le danger. Les approches psychanalytiques visent à retrouver l'origine et le sens de ses craintes."

Les médicaments anxiolytiques, représentés par les benzodiazépines (Lexomil, Lysanxia, Temesta, Xanax...), peuvent être utiles pour calmer rapidement une attaque de panique. Cependant, ils ne soignent pas l'hypocondrie elle-même et ne doivent pas devenir un réflexe, du fait du risque de dépendance et de leurs effets secondaires. "Les patients devraient savoir dès le début qu'il s'agit d'une solution transitoire",
Les antidépresseurs sont utiles en traitement de fond des attaques de panique ou s'il existe une vraie dépression. Toutefois, les médicaments psychotropes sont généralement peu appréciés des hypocondriaques qui en acceptent difficilement les effets indésirables, réels ou supposés.
Le Pr Pelissolo conseille de se tourner d'abord vers les médecines douces, comme la phytothérapie. De nombreuses plantes sont en effet utilisées pour lutter contre l'anxiété (aubépine, lavande, passiflore, valériane...). Leur choix, guidé par un médecin ou un pharmacien, se fait en fonction des symptômes engendrés par l'hypochondrie.
La relaxation et la méditation pour soigner l'hypochondrie
Les techniques de relaxation et de méditation peuvent aussi être utiles pour gérer le stress autour des maladies et limiter les ruminations. "Elles apprennent à se concentrer sur ses sensations sans les redouter et à mieux contrôler ses pensées", en exemple la méditation de pleine conscience. Pour s'assurer des compétences du praticien, il est recommandé de faire directement appel à un psychiatre ou un psychologue clinicien.
Pratiquer une activité physique permet par ailleurs de retrouver des sensations physiques bien réelles pour se détacher de ses préoccupations imaginaires et reprendre peu à peu confiance en son corps. Marche, vélo, natation... permettent de commencer doucement et d'augmenter progressivement. "De manière générale, il est important d'adopter une bonne hygiène de vie et de trouver d'autres centres d'intérêt que sa santé, en se fixant des objectifs diversifiés"
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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