Boulimie.

Forum boulimie, boulimique
Saku
Messages : 14
Inscription : 26 juil. 2013, 20:29

Boulimie.

Message par Saku »

Salut à tous, et à toutes. J'ai crée un post, il ya plus d'un an dans lequel je parlais de mes compulsions alimentaires. J'ai besoin de faire le point sur cette année, et je me rend compte que ça ne va pas mieux : j'ai certes perdu du poids, mais je saute le plus de repas possible, quand je mange, je me fais vomir, et j'essaie de ne boire que de la soupe quand je suis obligée de manger. Je vais même me faire vomir quand je suis au restaurant, et chez des gens, avec une très grande angoisse. J'ai perdu 10kg en un mois et demi, ce n'est pas assez, mais là j'y arrive plus. Je me dégoûte, je n'arrive pas à ne pas manger. Je crise, crise, et recrise. Comme je vomis, je prend pas de poids, mais j'en perd pas non plus. Je me déteste. En regardant mon reflet dans le miroir, je me suis rendu compte que mon visage n'était pas du tout symétrique, et que la moitié gauche est plus haute que la droite : résultat, je me suis giflée. Je me sens mal, désolée de vous inonder de ces infos, mais j'avais besoin de déballer mon sac. Je vous remercie.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Boulimie.

Message par Dubreuil »

Allez sans tarder consulter un psychiatre. Votre comportement alimentaire relève d'un trouble grave de la personnalité.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Saku
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Inscription : 26 juil. 2013, 20:29

Re: Boulimie.

Message par Saku »

Désolée pour ma réponse si tardive, je n'étais pas passé sur le forum.
Qu'appelez vous un trouble grave de la personnalité ?
Ma psychiatre (je suis déjà suivi pour cause de boulimie) ne me donne que des antidépresseurs, et qques xanax quand mes crises d'angoisse se font trop importantes. Je n'ai jamais vraiment le temps de parler avec elle, les consultations durent qques minutes, et j'en ai une tout les six mois. Quand j'essaie de lui dire que je me sens bizarre, et que je fais des choses qui ne me ressemble pas (j'ai cassé un ordinateur sous le coup de la colère, alors que je ne me met que très rarement en colère), elle me dit que c'est l'angoisse. Quand je me sens exaltée et euphorique, sans aucune raison au point d'exaspérer mon compagnon, elle me dit que c'est l'absence d'angoisse. Ces comportements me semblent assez anormaux, mais qui suis-je pour remettre en doute les paroles d'une psychiatre ?
Je suis totalement perdue, je vous remercie de m'avoir répondu.
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Boulimie.

Message par Dubreuil »

Sur ce forum j'ai écrit un long post sur la boulimie.
Lise-le si cela vous intéresse et revenez nous voir pour que nous puissions vous accompagner dans vos reflexions.
Bien à vous.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Saku
Messages : 14
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Re: Boulimie.

Message par Saku »

Je crois avoir trouvé votre post, merci.
"Manger pour le boulimique c’est comme une hallucination, le passage de la bouche pleine d’aliments à une bouche pleine de mots. Mais la bouche reste vide." Je ne peux que me retrouver dans ces mots. Lorsque je crise, je ne me contrôle plus, je ne suis pas vraiment "là". Et c'est après la crise, lorsque j'ai mal au ventre à en crever que je réalise ce que je viens de faire, et qu'il faut nettoyer ce qu'il vient de se passer. Il ne faut pas qu'il en reste une seule trace (que ce soit dans la pièce où a eu lieu la crise, où à l'intérieur de moi) puisque : "Manger c’est transgresser un interdit, on est gros, on ne doit pas manger, on se fait honte et on fait honte aux autres, alors on mange quand même en sachant que ce n’est pas ce que l’on désire, et on se punit de manger en mangeant ".

De même j'ai lu que dans votre post, vous parliez de la relation à la mère qui pourrait être une "cause" de cette boulimie (si j'ai bien tout compris). Ce qui est "marrant", c'est qu'à la base, j'ai été chez une psy afin de trouver ce qui fait que depuis 20 ans je ne suis pas bien dans ma peau. Mais la réflexion d'aller enfin chercher sérieusement ce qui ne va pas ne s'est pas faite pour mon bien-être, mais elle s'est faite suite à l'idée que dans qques années, j'aurai des enfants, et qu'il est hors de question que je leur transmette un quelconque "mal", de quelconques angoisses inexpliquées. Et me doutant que ce serait sûrement long (je n'envisage pas avoir des enfants avant encore au moins 6-7 ans), je me suis dis qu'il était temps d'aller se faire soigner. Serait-ce que j'ai inconsciemment trouvé une des causes de ma boulimie ?
Je ne sais pas trop quoi en penser, j'ai peur de me jeter des fleurs moi-même, alors que je suis complètement à côté de la plaque.

Bien à vous,
Saku
Messages : 14
Inscription : 26 juil. 2013, 20:29

Re: Boulimie.

Message par Saku »

Excusez mon double post, mais comme qques mois sont passés depuis, il serait incohérent et illogique d'éditer le post précédent.
Je post ici parce qu'en ce moment ça ne vas pas. Mais pas du tout. Je ne me reconnais pas dans certains de mes actes, mais je les fais quand même... Ceci arrive quand je suis en colère. Depuis que je suis jeune, je ne montre jamais ma colère (et je l'ai rarement été d'ailleurs), je prend plutôt les choses avec zenitude, en me disant que je dois apprendre de mes erreurs, et que la colère ne résoudra rien. Je ne suis normalement pas mauvaise joueuse, et donc je ne m'énerve que rarement devant un jeu (vidéo, ou de société). Sauf que depuis qques temps, ça ne va plus. Je ne gère plus ces émotions là.
Exemple, il y a 3-4 ans maintenant, lors d'une partie de jeu de société avec mes amis, et en me rendant compte que certains ont triché, je suis entrée dans une colère affreuse, sans réussir à me calmer. J'ai menacé de leur jeter la boîte à la figure (mais en réussissant à me contenir), je tremblais de partout, j'avais envie de pleurer... Chose qui ne me ressemble pas, tout le monde a été très surpris (On se connaît tous depuis au moins 10 ans). Comportement inhabituel chez moi.
Puis ça a empiré. Je me suis mise à m'énerver quand je perd à un jeu, à insulter, jusqu'au jour où j'ai jeté ma souris dans l'écran de mon ordinateur. Chose regrettée tout de suite après, mais faite. Je l'ai très mal vécu, j'ai pas réussi à me contenir. Et le pire, c'est que mntnt, j'ai parfois le réflexe de refaire la même chose, malgré le coût que ça implique. Je me contrôle mais vraiment limite.
A ça, on se dit : "arrête de jouer, et ça ira mieux". Bon même si j'aime les jeux, si ça peut m'éviter d'insulter et de casser des choses, pourquoi pas. Mais j'ai le même comportement envers mon copain. Je suis absolument odieuse avec lui par moment, je ne me reconnais pas.
Quand il fait à manger, et tiens absolument à me faire avaler mon minimum de calories (j'ai très peur de grossir, et je dois continuer à maigrir), et que moi je veux pas, je vais l'insulter, l'ignorer, ou le frapper sur les épaules (bon j'lui fais pas mal, mais c'est le geste qui me gêne). Et quand j'aurai repris mes esprits (parce que quand j'suis dans cet état d'insulte/frappe je suis absolument incohérente, et hors de contrôle) je vais regretter, m'excuser, culpabiliser, et parfois me mutiler si je reste dans cet état de tristesse trop lgtp. Puis une heure après, je pourrais être totalement opé, souriante, et presqu'agréable à vivre !
C'est ultra fatiguant pour lui, et pour moi. Le comble, c'est que ce week-end, il m'a énervé parce qu'il n'avait pas fait la vaisselle. En rentrant dans la cuisine, et en voyant ça, j'ai eu une montée de colère, et j'ai jeté le paquet de pâtes que je tenais à la main. Je l'ai jeté parterre. Pourquoi ? J'en sais rien, j'étais énervé. Après cet épisode, et s'être pris la tête, j'ai voulu aller bouder dans la chambre, sauf qu'il y était et ne voulait pas sortir. Je suis donc sortie, et lui m'a rejoint dans le salon. Il m'a tellement énervé (alors qu'il faisait que vivre sa vie), que je lui ai balancé au visage tout ce qui me passait sous la main (une chance que sur un canapé, on ne trouve généralement que des choses molles).
Je ne me pardonne pas d'avoir fait ce geste, surtout qu'il a été réitéré dans la même journée (il m'a dit qqch qui m'a pas plû, je l'ai interprété comme "T'es qu'une merde", je lui ai jeté des choses et je suis partie pleurer dans ma chambre).
Ajd, j'ai repris rendez-vous chez ma psy, que je ne voyais plus depuis 4 mois, parce que je ne peux pas imposer ça à mon entourage. Je ne sais pas pourquoi j'ai fais ça, mais je m'en veux terriblement. Il m'aurait fait la même chose, je ne lui aurai sûrement pas pardonné. Je m'effraie parfois, j'ai peur de mes réactions. Surtout que je travaille avec des enfants handicapés, et ils peuvent aisément nous pousser à bout de nerfs. Je ne me le pardonnerais pas si j'avais une mauvaise réaction au travail.
Je ne me reconnais pas, j'ai écris tout cela, car j'avais besoin de vider mon sac. J'ai peur de moi. Merci au personne qui ont lu. Si vous pouvez m'aider, me dire d'où tout cela pourrait venir, et comment y faire face, je vous en serais reconnaissante.
Cordialement,
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Boulimie.

Message par Dubreuil »

Faites des examens médicaux, vérifiez votre thyroïde.
Et si vous avez lu mon post concernant la boulimie cela ne vous a pas parlé..
Allez voir un psy qui vous en parlera de visu. Arrêtez la spirale infernale qui va vous conduire vers une bonne dépression..
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Saku
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Re: Boulimie.

Message par Saku »

Merci pour votre réponse. Sur vos conseils lors d'un précédent post datant d'il ya un an (et je piquais déjà ces crises), j'ai fais une prise de sang, et par rapport à la thyroide, je suis à 1.560 µU/mL de T.S.H. ultra-sensible (je suis donc dans les valeurs de référence, et mon médecin ayant vu ces analyses, il n'y a rien trouvé d'anormal).
Pour la boulimie, je ne comprend pas, j'ai bien lu votre post, et en est sorti ce que j'ai pu y interpréter. J'ai pu mal comprendre et me tromper.
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: Boulimie.

Message par Dubreuil »

Peut-être un burnout ?
Le besoin de faire une pause, de vous arrêter ? De changer de métier, d'air ? Ou de planning ?
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Saku
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Re: Boulimie.

Message par Saku »

Un burnout ça me paraît un peu "beaucoup", je ne fais ce travail que depuis septembre 2014, et je suis à mi-temps. De plus, c'est pendant les vacances que j'ai mes pires périodes, je m'ennuie bcp (je ne sais pas m'occuper plus dix minutes par manque de concentration), donc je me sens vide et nulle. Les vacances sont des périodes assez difficiles pour moi.
J'ai rdv avec ma psychologue lundi prochain.
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