Trouble Factice

Forum psychiatrie, psychiatre en ligne, problème psychologique, problème psychiatrique
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Trouble Factice

Message par Minijeune »

Bonjour,

Voilà, je me sens prise... Comme si on m'avait coincé dans le coin d'un mur...
Je me suis faite diagnostiquée comme ayant un trouble factice... On remet en question tout ce que j'ai pu dire, ou faire. On dit que tout était intentionnel... Que j'ai fait par exprès pour renforcer mon rôle de malade... Alors même écrire sur ce site, pour cliver ce qu'on m'a pu dire, est vu comme un acte délibéré pour attirer l'attention!?!?

Peu importe ce que je vais dire ou faire, je suis prise... Je me mets à bien aller miraculeusement... Ils vont dire que c'est parce qu'ils ont découvert mon secret... Je décompense, ils vont dire que je simule... Quand à vrai dire, il n'y a rien de conscient dans ce que je peux faire... Mais ça, on ne me croit pas... On pense que c'est délibéré et que je suis en contrôle de tout.

Moi, ça me fait perdre confiance en tout le monde autour de moi. J'ai l'impression d'avoir reçu une claque en plein visage. Je ne la voyais pas venir celle-là. On dit que c'est parce que je suis intelligente, que je connais les troubles et que j'arrive à berner tout le monde... Même les meilleurs psychiatres de l'hôpital où je vais.

Je suis allée lire sur le trouble... Parce que je ne le connaissais pas... Je ne me retrouve pas dans le diagnostic... Je ne me vois pas comme ça... Et c'est peut-être la preuve que je le suis... Je ne sais pas. Toute demande d'aide sera mal interprétée maintenant... Ma psychiatre m'a dit qu'elle était déçue de moi. Ça m'a fait mal en dedans parce que j'avais une bonne relation avec elle. J'ai beaucoup de peine et je ne sais plus comment réagir... Je sais que c'est du clivage de venir écrire sur ce site, dans ces circonstances... J'espère qu'on me dise que non, je ne suis pas comme ça... Qu'on se trompe à mon sujet. C'est vrai que j'ai besoin d'attention en ce moment parce que je me sens incomprise, souffrante.

Je suis allée lire sur les pronostics, qui ne sont pas bons du tout... J'ai lu aussi qu'il n'y avait pas de traitement associé.
Avoir un trouble de personnalité borderline avait été dur à digérer... Là qu'on me dise que j'acte mon trouble borderline, et mon trouble anxieux, que rien n'est vrai... C'est encore plus dur. Qu'est-ce qu'on va faire de moi?? Maudit drama...
cenis
Messages : 35
Inscription : 04 déc. 2016, 12:46

Re: Trouble Factice

Message par cenis »

Salut Mini,

Mais pourquoi tu donnes autant d'importance à ce que disent des psy, et surtout des psychiatres ?? :o :shock: :shock:
Comment on peut être autant intelligente et si naïve en même temps ?

T'en a rien à foutre de leur diagnostiques et tout leur blabla ?
A la fin, on gagne quoi ? Une médaille de la meilleure patiente ?

Imagine, prends du recul, y a la terre, t'es dessus, avec d'autres gens, ben c'est gens ils savent pas mieux que toi. Chacun croit à ce qu'il veut, du moment que ça empiète pas sur le bien être de l'autre.

Il me semble que tu vis au canada, ben si t'étais né dans une forêt en Amazonie, t'aurais peut être été voir un chaman qui t'aurais inspiré de vivre ta vie autrement, sans te culpabiliser, si t'étais né dans une famille d'artiste, on t'aurais poussé à transformé tes ressenties en art, sans te culpabiliser.

En gros, t'en fou de ce que les psy disent de toi. Personne ne sait rien en fait.
Mais LOL quoi, psychiatrie barbare, déjà qu'ils commencent par séparer la médecine du commerce et après on verra leur crédibilité.

Mais lol, moi on m'a sortie toutes les maladies de leur vidal de merde là, en vrai : mon pote qui a choisi de les écouter, ben lui, il est mort dans leur cages CHS de merde.
Moi, j'ai dit : FUCK you avec vos maladies et j'ai choisi d'accepter de vivre mon originalité, de sortir de leur médocs de merde, alors ouais, ma vie ressemble à tableau picasso après un incendie, mais je me sens bien et surtout, maintenant que je suis plus sous l'emprise des psychiatres de merdes là, ben genre, les gens viennent m’applaudir sur scène et m'encourage même.
Donc, en gros, personne ne sait. Eux, là, ils mettent des mots, des noms à des choses qu'ils ne connaissent même pas, qui ressens ce que tu ressens à part toi ? Personne. LA vie cest pas " à la recherche du kit parfait pour fabriquer la parfaite petite maison de soi". T'en fou des autres, y a que toi qui sait ce qui te va à toi.

Les psychiatres ? Mais ahahaha le jour où ils descendront de leur perchoir de connard condescendant où avant TOUTES CHOSES, leur égo ne doivent pas être bléssé, euh lol, même pire, que leur égo ne prends pas leur doses d'auto vénération de leur statuts pendant les entretiens, ce jour, où ces "dieu de la conneries fini" décideront :
de sortir du commerce avec les entreprises pharmaceutiques
de travailler ENSEMBLE avec les psychologue, magnétiseurs, medecines holistiques, bref toutes les disciplines de medecines alternatives

ben là, peut être qu'ils auront une petite crédibilté.


Je t'invite à lire cet article :


https://fr.express.live/2016/02/12/les- ... lent-rien/



Et pourquoi, tu conditionnes ton cerveau avec toutes ces lectures sur les maladies ? Tu nourris ton cerveau de " maladies, etc" , donne lui autre chose : des choses que tu aimes faire, qui t'intéresse, applique et tu verras par toi même que la vie mettra sur ta route des gens qui colleront plus à ta personnalité et du coup, ça prendra forme réellement. C'est un peu comme la loi de l'attraction quoi : si tu te diriges vers les psychiatres, ben t'ira en psychiatrie quoi ... c'est quoi l'issue? Le but ?

Un psychiatre qui te dise : vous êtes "guerris", vous êtes saines ? ... ben si tu lâches pas l'affaire, tu vas trouver le moyen ensuite de remettre en question ce psy, te demander si lui est crédible et au final c'est une histoire sans fin.

T'en fou de ce que les gens pensent, disent sur toi, tu t'en fou ! Y a personne qui vit dans ta tête, ton histoire, ta vie ... Dieu, Allah Bouddha Freud Platon qui tu veux : disent leur vérité à eux ! Chacun se raconte la vérité qu'il veut et stop ! Mais a pas de vérité absolue, adaptable à tous.


La grand bonheur de la vie c'est que justement chacun à sa route, sa vérité donc si les vérités des autres te permette de mieux reconnaitre, réaliser les tiennes ok mais sinon, ben tourne la tête, va vers ceux qui t'apporte quoi . T'en à rien à foutres des diagnostiques sortie d'un vidal ...



Bref, personne ne sait mieux que toi !

Bon courage, bonne continuation.
cenis
Messages : 35
Inscription : 04 déc. 2016, 12:46

Re: Trouble Factice

Message par cenis »

Attends, je te donne un autre exemple :mrgreen:

Imagine, Ribery il aurait été voir un psychiatre pour amélioré sa vie ?
Ben, là le type, il serait sous médicaments à traîner entre chs et cité ...

Ben non, le gars il a décidé d'aller vers son truc à lui, le foot, et franchement quoi qu'en dise de lui, il doit être très fière de son parcours lui.

tu vois l'idée?
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19311
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Trouble Factice

Message par Dubreuil »

" Trouble factice " ne veut pas dire ce que vous décrivez. C'est d'un processus psychique inconscient dont il est parlé, une barrière en quelque sorte contre l'engouffrement de la psychose. Pas ce que vous exposez comme la condamnation de ce processus. Ce n'est en général pas dans la psychiatrie " traditionnelle " et livresque, prêchée par des professionnels déshumanisés à force que de pouvoirs, que vous trouverez la mesure à votre sensibilité et intelligence.

- « Moi, Nadir Adam subrogé fou, propriétaire de la bouffée délirante réactionnelle décompensatoire majoritaire sur personnalité borderline C.I.M.9/298-80/29540/ DSM 3 révisé, chambre 32 du Pavillon 4 de St Martin, je témoigne céans de mon plus viscéral mépris pour tous les psychiatres sévissant à ce jour en institutions, cabinets ou milieux ouverts ! Que ces meurtriers de l'âme soient hommes ou femmes, religieux ou athées, à obédience D.S.M.4, I0, 12, 14, 15 ou pas, je leur vomis à la gueule, me déculotte sur leur passage, je leur pisse à la raie et leur chie dans les godasses, c'est peu je le sais, mais ça les ferait jouir si je me tuais, alors je les encule tous !
L'autre jour, je marchais dans le parc de l'hôpital et brusquement je n’ai plus eu aucune force dans mes jambes, quelque chose comme un vide unique occupait mon esprit, anéantissait mes énergies, d'un coup tout avait perdu sa couleur, rien ne justifiait que je vive, tout était devenu subitement vide, dénaturé. Mon corps était littéralement entravé, et mon esprit atterré par la plate manifestation de l'inutilité de la vie et des choses. Une fois dans ma cellule, j’ai interprété cette expérience comme un phénomène étranger à mon état conscient, un ratage de neurones me laissant entrevoir la décantation d'un passage à vide dans mon pauvre cerveau humain, l'outrage sidérant, ou sidéral, d'une bâche subitement levée sur la machinerie grossière de la création terrestre, ou bien le paradoxe scopique de ma recherche identitaire où mon espoir est aussi profond que mon désespoir ! Alors m’est venue l'image de lessiveuses s’entrechoquant, et ces heurts de lessiveuses qui vous résonnent aux tripes jusqu'à l'occlusion, m'ont circonvolutionné vers ces encéphalopathes du pouvoir, ces psychiatres décervelés du cœur qui ont fait vœu d'aliénation sur leurs patients, et posent leurs fesses soi-disant pensives sur des fauteuils en cuir, parce qu'à force de péter d'orgueil et de suffisance il n'y a que le cuir qui tienne le choc. Les lessiveuses, c'est le corps qu'ils ont avec soudé sur l'estomac un bureau protecteur plein de dossiers et d'ordonnances contre l'espoir contagieux de la rencontre ! La lessiveuse par excellence, c'est le corpus-satanicus du psychiatre orthodoxisé à mort. Regardez-le, la plupart du temps il ferme les yeux en parlant, tout juste si parler convient à la parcimonie du souffle qu'il vous accorde pour vous honorer de son caca-boudin. Et si par hasard ses yeux sont ouverts, ils se posent sur vous vides et ronds comme ceux d'une poule couvant son œuf clair. Tout pénétré de lui-même il n'a rien d'humain, pas de cœur, pas de viscères, pas de couilles ! Entre sa bouche et son cul un simple tube où le vent l'enfile des deux côtés. Qu'allez-vous chercher le frisson dans un film d'horreur, regardez cet homme qui marche dans la rue, c'est un psychiatre ! Il part à sa boucherie quotidienne, comme le bourreau il est toujours très propre sur lui, l'âme ça n'éclabousse pas sous la torture, ça se saigne petit à petit.
Une fois par semaine, le mardi en général, protégé derrière son bureau, le lessiveur-psychiatre entouré de sa cour, les lessiveuses-acolytes-homogènes, dirige un groupe de parole entre saignés-saignants. Ce rituel d'excision hebdomadaire sur le moi-conscient du patient-lessivable entretient un refoulement des plus heureux. Il va sans dire, que si traînait chez un lessiveur-psychiatre-tueur le plus infime sentiment humain dans le cloaque de sa constipation affective, le patient-lessivable pourrait l'interpréter sur le mode délirant et faire un essai de dialogue, force alors serait de l'instruire à nouveau sur la reconstruction des ghettos et du mur de Berlin !
Vénérables-lessiveurs-psychiatres, et vous lessiveuses-acolytes homogènes, ici se passe le procès journalier du désir, en telle urgence un jugement n'est plus à donner mais à reconduire. Ce patient-lessivable qui présente ses torchons et serviettes sales à votre Puanteur ne doit pas se relever de vos mauvais soins. Si par la plus terrible des malchances il avait jusqu'à ce jour échappé au sanies-broyeur de votre inquisition, prescrivez-lui diligemment une médication pour aphoner sa vigilance ! Et si malgré tout, une quelconque velléité de rébellion se manifestait encore chez ce délateur, déclarez-le fou et passez-le au Traitement, qu'il ne fiche pas la pagaille dans le service.
Notre société dévoyée présente un prodrome de gourmandises en crémation, ses arrière-boutiques regorgent de clandestins psycho-meurtriers s'activant à éponger la liberté d'expression de leurs semblables sous des buvards parfumés aux neuroleptiques ! Chaque groupuscule ne peut opérer s'il n'est réquisitionné par la Toute-puissante-autarcie-psychiatrique, grand vivier de psychiatres-fascistes-lessiveurs, intronisant dans la gorge du patient-lessivable n’importe quel maître ou bizut écarteleur-de-l'âme, pourvu qu’il sache magnifier l'art de s’y branler et d’y jouir sa cruauté mentale !
Heil Hitler !
N.B. Etes-vous des leurs ? »
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Minijeune
Messages : 1985
Inscription : 06 janv. 2014, 00:47

Re: Trouble Factice

Message par Minijeune »

Je suis au pied du mur ce soir, mais au pied du mur un peu par ma faute. C'est encore une fois moi qui me met dans plein de genre de situations.
Je pense vraiment que c'est ça que j'ai... Finalement, les psychiatres avaient raison il y a un an de me diagnostiquer avec un trouble factice.

Depuis quelques temps, j'éprouve de la difficulté à manger.
J'ai écrit sur le sujet que je pensais faire une crise anorexique... Comme plusieurs fois dans ma vie...
Je me sens en contrôle et en perte de contrôle en même temps...

Mais qu'est-ce qui a causé ce trouble...
Des lectures bien renseignées... De la curiosité sur les proana (chose que je ne conseille pas de faire du tout... loin de là est mon intention... C'est comme une secte cette affaire là... tout semble si beau, quand en fait, la réalité est bien plus laide que ç'en a l'air), le fait que j'ai écouté en rafale des films sur les anorexiques, des vidéos sur youtube... J'étais comme ensorcelée... Plus j'en apprenais, moins je mangeais, plus je calculais, et mieux je me sentais... Comme si j'appartenais enfin à quelque chose... Comme si le néant que je ressens au fond de moi n'était pas vrai... Il est vrai que je me sens en perte de contrôle, en dérive face à ma vie en général... Il n'y a rien en avant pour moi... Je ne vois rien... Je ne fais que m'enfuir de partout où je vais...

Sans ces questionnements là, sans ces recherches, je ne serais pas où j'en suis en ce moment je pense...
Alors est-ce que c'est fait par exprès... Est-ce que c'est simulé...
Un trouble de santé mentale de plus pour Mini la psychiatrisée...

C'est vrai que je cherche souvent la prise en charge, par tous les moyens inimaginables...
Je veux me faire hospitaliser, comme si l'hôpital était une bonne mère... et ça je le dis souvent. J'ai un grand manque affectif...
Je fantasmais à l'idée que si j'allais vraiment mal à mon retour à Montréal, on allait peut-être m'hospitaliser à l'unité de soin...
Pourquoi mettre autant d'énergie pour essayer de bâtir des scénarios catastrophiques qui vont m'amener nulle part...

Alors je me suis rappelée de ce que mon ancienne psy m'avait dit sur le trouble factice.
Et je suis allée lire... J'en ai presque pleuré... Au lieu des symptômes physiques, ça existe dans quelques cas que les gens simulent des troubles psychiatriques. J'en connais beaucoup sur le sujet, sur les troubles je veux dire, j'ai étudié en relation d'aide... Je bouge de ville, je ne suis jamais stable, je recommence tout le temps avec une nouvelle équipe traitante qui ne me connait pas et qui tombe souvent dans le piège (j'imagine si je suis le descriptif du trouble)... Je suis toujours en détresse, peu importe où je vais... Je ne fuis pas mon hôpital en faisant par exprès par exemple... Je me cherche, j'espère me trouver où je me rends. Je suis intelligente... J'ai un QI assez élevé selon les tests que j'ai fait... J'ai souvent eu peur d'avoir des maladies psychiatriques... Comme lorsque je dissociais beaucoup, en crise... Comme lorsque j'ai joué au Ouija et que je pensais être devenue hallucinée... Je suis très stimulable et influençable... Mon identité n'est pas forgée... On m'a diagnostiqué avec un trouble sévère de la personnalité... Qui irait aussi avec les possibilités de comorbidité entre le TPL et les troubles factices...

J'ai parlé à ma mère au téléphone tout à l'heure... J'ai ressenti sa détresse... Elle a voulu me shaker... Elle a voulu me faire voir que ce que je faisais n'était pas bien. Elle m'a dit de prendre le premier autobus et de revenir au plus vite à Montréal. Elle m'a dit qu'elle m'aimait mais qu'encore une fois, je détruisais ma vie... Elle m'a demandé si c'est ça que je voulais, être prise en charge... Habiter dans une ressource, retirer de l'argent du gouvernement, ne pas travailler, être dépendante de l'état... Et ce n'est pas ce que je veux, mais je n'arrive pas à rien bâtir... Puis c'est vrai que je détruis tout... Puis elle a raccroché.

Mon père m'a texté en me disant, sur un ton condescendant, que bravo, si je voulais mourir, j'avais juste à continuer comme ça...
Ça m'a fait mal...

En tout cas, je ne sais pas trop comment réagir... Est-ce que mes prises de conscience sont bonnes...
Et si oui, je vis beaucoup de désolation face à moi car il n'y a pas de traitement pour les troubles factices... Plein de choses à éviter mais rien à faire vraiment... Je me sens condamnée et ça me fait avoir des idées noires... Syndrome de Munchausen... :(
Répondre
  • Sujets similaires
    Réponses
    Vues
    Dernier message

Revenir à « Forum psychiatrie »

Qui est en ligne ?

Utilisateurs parcourant ce forum : Aucun utilisateur inscrit et 13 invités