J ai peur d être devenu fou

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Paulorui01
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J ai peur d être devenu fou

Message par Paulorui01 »

Bonjour,

Je précise avant toute chose que ce que je vous dis est bien réel ( j avoue que si ça ne m arrivait pas personnellement et que je lisais ça, je me dirais c est un pauvre type qui raconte n importe quoi pour faire son intéressant et se moquer )

Voilà j aimerais que quelqu'un m aide juste à mettre un nom sur ma maladie car là je suis à deux doigts de me suicider, je me dis que ce qui m arrive est juste impossible: "les denrées que j avais dans mon congélateur viennent de se décongeler car je ne me chauffe pas, pourquoi ? je sais pas, je saurais pas dire exactement, j ai des radiateurs électriques, j ai juste à appuyer sur un putain de bouton et je le fais pas, je sais pas pourquoi, du coup j ai un bonnet et des gants chez moi !!!

Le fait que les denrées alimentaires viennent de se décongeler est juste le signal d alarme que j ai un très sérieux trouble psychiatrique car ça fait longtemps que je ne me chauffe pas, ne me rase pas, ne me lave pas, ne sors pas de chez moi, je suis au chômage, je sors juste pour faire mes courses et je ne parle à personne ( pas de femme, de gosses, de chien, d amis ), je passe mes journées enfermé chez moi, la plupart du temps couché.

Au début je pensais que j étais juste en dépression mais là c est vraiment trop grave, quand le simple fait d être incapable de se chauffer ( appuyer sur un bouton ) je préfère mettre un bonnet et des gants...
J imagine que je dois m estimer heureux d être capable de me nourrir et que je n ai pas cessé de m alimenter...

Je sais que certaines personnes dépressives n ont plus goût à grand chose mais là, c est vraiment trop grave : j ai besoin de quelqu'un pour appuyer sur un bouton ? Ça ne me dérange pas de pas me laver, de porter un bonnet et des gants chez moi !!!

Sans déconner, c est beaucoup trop grave, j ai besoin de médicaments pour me chauffer, me laver ? Est ce que même ça, ça va marcher ? car dans mon esprit les médocs ça te shoote et ça te pousse pas trop à agir.
Du coup, il faut quoi ? Que j aille en hôpital psychiatrique au moins le temps d aller un peu mieux ?
Mais même ça, le psychiatre, il va me demander pourquoi vous ne vous chauffer pas ? Et le pire c est que je saurais pas quoi lui répondre, il n y a pas eu d événements traumatismants particulier qui explique cela. Et même ça, c est complètement débile, il va me dire, si il doit forcément y avoir un truc, un souvenir enfoui ( agression dans la petite enfance ou autre ) dont je ne me souviens pas. Et le pire c est qu en toute logique, je suis entièrement d accord avec lui mais non il n y a rien eu.
Après j ai eu des parents pervers narcissiques, ça a engendré une phobie sociale mais bon de là à ne pas me chauffer ( il y a personne chez moi, c est pas une phobie sociale ).
J ai lu que la schizophrénie était une perte de contact avec la réalité ( c est peut être de cet ordre là ) mais bon je sais pas trop car ils parlaient d hallucinations, d entendre des voix et j ai pas ces symptômes.

Bref si quelqu'un peut m aider à savoir ce que j ai car j avoue que j ai un peu peur d aller dire ça directement à un psy ( honte ) et surtout je crains qu'il m envoie directement dans un hôpital psychiatrique ( je crois que c est possible que s il juge mon état trop grave, il m interne sans mon accord )
Dubreuil
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Re: J ai peur d être devenu fou

Message par Dubreuil »

Je suis psy, et " même pas peur ! "
Bon, démêlons un peu tout cela :

Après j ai eu des parents pervers narcissiques, ça a engendré une phobie sociale mais bon de là à ne pas me chauffer ( il y a personne chez moi, c est pas une phobie sociale ).
*** Pourtant, si. Et ce sont vos traumatismes de l'enfance qui vous paralysent. Ni plus, ni moins.

J ai lu que la schizophrénie était une perte de contact avec la réalité ( c est peut être de cet ordre là ) mais bon je sais pas trop car ils parlaient d hallucinations, d entendre des voix et j ai pas ces symptômes.
*** Non, ce n'est pas de la schizophrénie, ce sont les parfaites manifestations d'un stress post-traumatique qui n'a jamais été réglé, et ne demande qu'à être réglé pour vous apaiser et vous redonner le goût de vivre.

*** Vous subissez un épisode " catatonique ", mot assez effrayant, mais qui veut dire que votre pensée n'est pas assez forte pour commander votre geste. En effet, parce que vous êtes dans un état de dépression réactionnelle ( donc saine ) face aux traumatismes que vous avez négligé de prendre au sérieux. Le corps déclare forfait parce que la douleur morale est trop intense, par le fait qu'elle s'est " figée " pour ne plus rien aggraver.
Dans l'autisme, par ex. les enfants refusent de se laver ou de quitter leurs vêtements parce que pour eux, c'est une seconde peau qu'ils se sont créée, et qui les protège contre le monde extérieur. La leur enlever les précipiteraient dans la chaos, la terreur, la mort.
Une partie de vous est ainsi. L'important est de savoir de quoi est constitué cet " impact " aussi traumatisant.

A mon sens, la façon la plus douce pour vous aider à " revivre ", serait tout d'abord d'ouvrir un post personnel sur ce forum, ( comme le font déjà plusieurs personnes ) où vous pourriez jeter vos idées, vos sensations, vos souvenirs mêmes minimes, vos rancoeurs, vos terreurs, etc... avant d'avoir le désir d'aller plus loin. Des internautes, et moi-même pourront vous y répondre éventuellement, si vous le souhaitez.

Ensuite, seulement, vous pourrez progressivement vous retrouver, prendre confiance en vous, faire quelques pas dehors, et un jour suivre une thérapie EMDR, qui vous aidera à sortir à votre rythme de cet état de désespoir.
Vous n'êtes pas fou, vous avez survécu. Mais vous ne reconnaissez pas encore le monde où vous vivez.
Vous avez beaucoup souffert, au point peut-être d'avoir occulté cette souffrance. Le principal réside en ce que vous acceptiez cette souffrance. Il n'y a que comme cela que vous arriverez à vous libérer de votre carcan.

Et dites-vous que personne ne ressent les épreuves de la même façon. Certains sont capables de faire front à mille tortures mentales, pour s'écrouler à cause d'un choc minime parfaitement supporté par d'autres. Il n'y a pas de comparaison dans les ressentis émotionnels.
Courage, un pas va en entrainer un autre, et vous montrer que vous pouvez faire confiance à votre instinct de survie...
Vous mangez, c'est que la vie vous accepte, et que vous acceptez la vie. C'est bien.
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Dubreuil
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Re: J ai peur d être devenu fou

Message par Dubreuil »

ETAT DE STRESS POST TRAUMATIQUE

Les troubles psychiques spécifiques liés aux traumatismes sont liés à des mécanismes de sauvegarde exceptionnels, psychologiques et neurobiologiques, déclenchés lors d'un stress extrême et du risque vital que génère le traumatisme. Ces mécanismes sont responsables d'une déconnection du circuit de réponse au stress entraînant une mémoire traumatique, une dissociation avec anesthésie affective et physique.
Par ex - Pour qu'une victime puisse vivre malgré cette insurmontable horreur, son inconscient va faire en sorte qu'elle ne se rappelle plus des deux ans de sa vie avant le drame, et deux ans après, afin qu'elle ne puisse faire aucun lien entre un souvenir anodin durant cette période, et la scène traumatique.

Angoisse réactionnelle
Difficulté d’anticipation se traduisant par la nécessité de ne plus réfléchir, cela risquant de lui rappeler l’impact émotionnel.
Troubles dissociatifs post traumatiques ( LHT )
Troubles de la mémoire et de la concentration
Sentiment d’être spectatrice de sa vie
Banalisation de son état de victime
Sentiment de vide
Troubles d’hyperactivation neurovégétative

Déni de reconnaissance
C'est la position de l'entourage, d'un médecin, de la famille, du tribunal, qui loin de prendre en compte le premier impact traumatique ( les photos en ligne ) l’entérine aujourd'hui coupable de se plaindre à nouveau de son agression ( camarades de classe, ancien petit ami ).

La répétition des chocs émotionnels ont comme « anesthésié » ses relations à autrui.
Distanciation des affects, froideur pathogène
Le fait que l’on ait pu une fois encore sans son accord se servir d’elle comme objet la distancie dramatiquement de ses affects.
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Dubreuil
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Re: J ai peur d être devenu fou

Message par Dubreuil »

SOULAGER NOS DOULEURS MORALES AVEC L'ECRITURE

L'écriture est notre miroir. Je me renvoie mon image et je l'interroge. « Miroir, suis-je toujours la plus belle ? » demandait la Reine... Le jour où il répond non, nous pouvons aller regarder l'envers du miroir. Seul ou accompagneé(e) si toutefois la traversée effraie... La graphothérapie sert à voir les miroirs à deux faces, et à passer au travers. Libre.
2) L'écriture peut-elle aider à résoudre des problèmes comme le deuil à faire d'une situation (amoureuse ou autre...) ?
L'écriture est un fil de vie qui respire et bouge au fur et à mesure des évènements de la vie : les ruptures et les deuils sont des passages uniques et ils servent à changer de dimension, approchant des petites morts, ou des morts véritables. L'écriture en ce cas, serait de laisser filer ce qui vient, ce qui sort, un torrent de mots qui peuvent se dérégler, autant dans le vocabulaire que dans la syntaxe. Sans tomber dans l'écriture automatique, nous pouvons lever la censure du langage écrit et de ses codes. Nous pouvons laisser la rage, la colère, l'impuissance vivre son rythme et déformer, laisser déformer nos lettres. Prendre un gros feutre noir et écrire très gros. Changer de papier : papier craft, carton, etc. Ecrire aussi avec la main gauche et laisser aller ce qui vient, même si c'est incohérent. Nous pouvons ainsi marier le sens des mots et le dessin des lettres en s'accordant le droit de ne plus faire comme d'habitude, de faire autre chose, car la situation de rupture est une autre chose qui arrive dans notre vie.
3) Peut-on vaincre son manque de confiance en soi, sa timidité grâce à l'écriture ?
S'autoriser à voir ce qui rend timide ou non-confiant est déjà la porte ouverte à une autre manière de se comporter. Quand on écrit, le geste va de la tête à la main. La graphothérapie va de la main à la tête. On commence l'exploration de soi-même, les blocages, les interdits, les transgressions inconscientes. Nous changeons alors un seul signe, une seule lettre qui porte particulièrement le problème et que j'ai appelé le signe-totem. Cela suffit pour déclencher la collaboration entre le conscient et l'inconscient.
4) Ecrire à l'aide d'un ordinateur offre-t-il les mêmes vertus thérapeutiques ?
Ecrire est toujours formidable mais dans une version thérapeutique, mieux vaut essayer de garder son écriture manuscrite. Elle relie les lettres entre elles. C'est comme imaginer chaque lettre debout sur la page, qui se donnent la main, le lien, la relation, le féminin. C'est la suprématie de la plume sur le clavier ! Nous écrivons dans des cubes, nous habitons des cubes, nous conduisons des cubes, nous mangeons des cubes. Dansons dans nos lettres, surtout si elles sont de crise... Elles soignent d'elles-mêmes les mots-maux qui se couchent sur un papier pour y pleurer et dire comment la vie coule dans l'encre et la sève du stylo.
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Re: J ai peur d être devenu fou

Message par Dubreuil »

EXEMPLES LITTERAIRES DE L'INCONSCIENT QUI MET EN VEILLE LES TRAUMATISMES

Au cours de l’existence, quand la maturation psychique de la victime est dans l’incapacité d’intégrer la scène traumatique, elle refuse d’y revenir par le souvenir. Elle tente alors d’oublier les faits, elle déplace son angoisse sur une chose prise comme support dans sa réalité plus ou moins subjective, des objets, des animaux vivants ou fantasmatiques, des monstres, des personnages réels ou imaginaires, comme le démon.

( extrait d'un récit )
- Et quand il apprend ses leçons, le petit Adam les oublient aussitôt, parce que toute son énergie psychique est tournée vers la nécessité d’occulter son traumatisme. Pour survivre il doit chasser de son esprit l'impact psychologique, et du même coup oublier toutes les autres choses, bonnes ou mauvaises entourant cette période critique. Mais une émotion négative ne peut rester à une place fixe, et pas plus il ne retient l’urine, pas plus le petit Adam ne retient ce que l'on tente de lui apprendre. Séduit, déjà « gâté », c'est-à-dire corrompu par la perversion de l'adulte, il est terrorisé par le réel et n'arrive pas à gérer son imaginaire.

- Quand on en revient de l'oubli de sa vie, de l'oubli de nous-mêmes, que les larmes ont pu laver la dérision, l'ironie d'une mémoire attentive à nous éviter nos souvenirs, souvenirs qui pourtant justement parlés nous auraient sauvé... quand on répare cette erreur qui nous a enlevé au vivant, cette confusion fatale à notre entendement, inconsciemment faite à nous-mêmes par nous-mêmes, quand on en parle, quand on en revient, quand on la comprend...
- Alors on est vivant !

- Les traumatismes les plus graves sont parfois les plus silencieux, ils peuvent resurgir brutalement plusieurs années après leur impact dramatique.

- Il se peut que votre cerveau réintègre des connections neuronales dérégulées par vos traumatismes passés, que vous retrouviez progressivement le sens de vos émotion

- « L’inconscient travaille parfois très dur pour effacer le traumatisme. Au prix de constructions complexes il s’attache à inhiber les pulsions qui en ravivent le souvenir, à tuer le désir qui pourrait le remettre en scène, et interdire la capacité au plaisir, afin de s’assurer qu’il n’a pu exister dans la scène traumatique. D’autres, plus violemment encore, vont chercher à punir ce corps, ce sexe, odieusement coupables, et éteindre leurs désirs dans des attitudes d’autodestruction. »

- Tous les troubles psychiques liés à la guerre, la maltraitance sexuelle, ou autres violences physiques et mentales infligés à l’enfant ou l’adulte, sont des mécanismes de sauvegarde psychologiques et neurobiologiques. Chez la personne qui a subi le traumatisme ils déconnectent son circuit de réponse au stress, ce qui entraîne la dissociation de l’événement dans une sorte d’anesthésie affective et physique.

- Et quand il apprend ses leçons, le petit Adam les oublient aussitôt, parce que toute son énergie psychique est tournée vers la nécessité d’occulter son traumatisme. Pour survivre il doit chasser de son esprit l'impact psychologique, et du même coup oublier toutes les autres choses, bonnes ou mauvaises entourant cette période critique. Mais une émotion négative ne peut rester à une place fixe, et pas plus il ne retient l’urine, pas plus le petit Adam ne retient ce que l'on tente de lui apprendre. Séduit, déjà « gâté », c'est-à-dire corrompu par la perversion de l'adulte, il est terrorisé par le réel et n'arrive pas à gérer son imaginaire.

- De nos traumatismes passés, notre inconscient ne nous propose que ce qui nous est supportable, pendant un temps plus ou moins long nous avons l’illusion d'être dissocié de nous-même, de ne pas nous rappeler, de ne pas être atteint par l’impact du passé.
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Dubreuil
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Re: J ai peur d être devenu fou

Message par Dubreuil »

QU'EST-CE QU'UN TRAUMATISME, ET QUE FAIRE ?

On peut parler de traumatisme émotionnel aujourd’hui après la survenue d’événements beaucoup courants : un accident de voiture, une rupture de relation, une expérience humiliante, une maladie potentiellement mortelle ou invalidante, une perte d’emploi ….

Les événements traumatisants peuvent avoir des répercussions émotionnelles graves sur certaines personnes, même si l’événement n’a pas de conséquences physiques.
1. l’événement est inattendu
2. la personne n’était pas préparé à le vivre
3. la personne ne pouvait rien faire pour l’empêcher de se produire.

Ce n’est pas la cause qui détermine si quelque chose est traumatisant, mais la façon dont la personne va vivre l’événement.
On ne peut pas prévoir comment une personne va réagir à un événement potentiellement traumatisant.

*** La particularité du traumatisme émotionnel
La conséquence immédiate du traumatisme est la perte du sentiment de sécurité avec la tenace impression d’être impuissant. La personne se sent écrasée par ce qu’elle vient de vivre.
La personne traumatisée peut avoir soit un sentiment de danger constant, soit une impression d’être déconnectée de tout sans pouvoir faire confiance à quelqu’un.

*** Il faut distinguer stress et traumatisme.
Le stress dérègle notre système nerveux mais pour une période relativement courte. On retrouve assez vite un équilibre. Le traumatisme créé une détresse qui se propage dans toutes les expériences suivantes.
Si on communique notre détresse à quelqu’un qui va réagir de manière adéquate et que nous revenons à un état d’équilibre, nous sommes dans le domaine du stress.
Si nous ne revenons pas à un état d’équilibre et que nous vivons toujours dans un état d’intensité émotionnelle active, nous sommes dans le domaine du traumatisme émotionnel.

*** Les différences entre les individus
On se demande toujours pourquoi un événement provoque une réponse émotionnellement traumatique chez une personne et pas chez une autre. On se demande aussi pourquoi le temps pour récupérer d’un traumatisme émotionnel varie d’une personne à l’autre.
Pourquoi certaines personnes rebondissent rapidement alors que d’autres sont dévastées ?
Il n’y a pas raisons objectives, même si un certain nombre de facteurs de risque rendent certaines personnes sensibles aux traumatismes émotionnels et psychologiques.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si sa charge se stress est déjà intense ou si elle a déjà subi une série d’événements négatifs.
Une personne sera plus susceptible d’être traumatisée si elle a déjà été traumatisée avant et surtout si ce traumatisme antérieur est survenu dans l’enfance et n’a pas été résolu.
N’importe qui peut devenir émotionnellement traumatisé. Ce n’est pas une question de force ou de faiblesse. Il faut juste prendre les symptômes au sérieux et ne pas hésiter à prendre des mesures pour guérir, tout comme on prend des mesures pour guérir d’une maladie physique.

*** Les symptômes du traumatisme émotionnel
Ces symptômes sont des réponses normales au traumatisme, cet événement anormal. Parfois ils peuvent être retardés pendant des mois, voire des années après l’événement. Il arrive aussi que certaines personnes ne relient pas leurs symptômes avec un traumatisme.

*** Les symptômes physiques de traumatisme
– l’insomnie ou les cauchemars,
– la fatigue
– la difficulté à se concentrer
– l’agitation ou la nervosité,
– des maux divers ou des douleurs
Les symptômes émotionnels et psychologiques du traumatisme
– le déni ou l’incrédulité
– la colère, les sautes d’humeur,
– la culpabilité, la honte
– le sentiment de tristesse ou de désespoir,
– l’anxiété ou la peur

Ces symptômes durent généralement quelques mois et s’atténue au fur et à mesure que vous traitez le traumatisme.
Mais, même ensuite, quand on se sent mieux, on peut être troublé de temps à autre par des souvenirs douloureux ou des émotions fortes, surtout en réponse à des déclencheurs tels que l’anniversaire de l’événement, une image ou un son, une situation qui rappelle l’expérience traumatisante.

*** Quand faut il chercher de l’aide auprès d’un professionnel ?
Récupérer après un traumatisme prend du temps et tout le monde guérit à son propre rythme. Mais si les mois passent sans que les symptômes diminuent, vous pourriez avoir besoin d’un professionnel.
Voici les principales raisons d’une demande d’aide (même sans traumatisme d’ailleurs)
– Une difficulté à vivre à la maison et au travail
– Des anxiétés prolongées
– Une attitude qui vous pousse à éviter les situations qui vous rappellent le traumatisme
– Un engourdissement émotionnel
– Une incapacité à former des relations satisfaisantes

*** Le traitement du traumatisme émotionnel et psychologique
Il faut prendre conscience que ce traitement, ce travail sur vous va impliquer de revivre des souvenirs même insupportables de façon à éviter qu’ils reviennent encore et encore, spontanément et de façon incontrôlable.
Il est évident qu’un tel travail, comme dans la plupart des thérapies, va vous prendre une grande énergie, source de fatigue même physique.
Mais en contrepartie, vous allez également apprendre à gérer vos émotions fortes du passé, du présent et du futur. Vous allez également construire ou reconstruire votre capacité à faire confiance aux autres.
Le traumatisme perturbe l’équilibre et le système nerveux se coince dans le surmenage. Le traitement du traumatisme doit corriger ce déséquilibre et rétablir votre sentiment de sécurité.

*** Voici deux grandes thérapies qui sont utilisées dans le traitement des traumatismes émotionnels et psychologiques :
1) La thérapie cognitive et comportementale
Elle aide à traiter et évaluer vos pensées et vos sentiments à propos du traumatisme

2) l’EMDR (la désensibilisation des mouvements oculaire et retraitement)
Elle incorpore des éléments de la thérapie cognitive et comportementale avec les mouvements oculaires ou d’autres formes de stimulation rythmique.

*** Conseils de rétablissement après un traumatisme émotionnel et psychologique
La récupération prend du temps. Il faut donc être patient en vous laissant ressentir ce que vous sentez sans jugement, sans culpabilité et sans honte.
1. Ne pas s’isoler
Il est nécessaire de maintenir vos relations pour pouvoir parler de vos sentiments.
Tentez de faire des choses qui n’ont rien à voir avec l’expérience traumatisante.
2. S’ancrer dans le présent
Soyez attentif à votre emploi du temps pour maintenir un équilibre entre les tâches ingrates et les tâches plaisantes.
Installez des objectifs réalisables et prenant plaisir à la réalisation de ce que vous entreprenez.
Reconnaissez vos émotions et vos sentiments pour les accepter.
3. Prendre soin de soi
Essayez de viser 7 à 9 heures de sommeil par nuit.
Faites de l’exercice régulièrement
Équilibrer votre alimentation
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Dubreuil
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Re: J ai peur d être devenu fou

Message par Dubreuil »

Et à titre indicatif, si vous vous " reconnaissez aussi " dans ces symptômes, les uns n'empêchant pas les autres !

LA PROCRASTINATION

Les causes de la procrastination sont psychologiques, c'est à dire reliées à des traits de personnalité et/ou des difficultés cognitives. Ces difficultés sont elles-mêmes partiellement expliquées par les gènes et la neurobiologie.
Parmi les causes de procrastination psychologiques, on retrouve :
La peur de l'échec
La peur de l'échec est une des causes principales de la procrastination. Le procrastinateur a souvent peur de ne pas être à la hauteur, et c'est pour cela il n'arrête pas de repousser sa réalisation. Toutefois, assez fréquemment, il n'admet pas qu'il a peur d'échouer. Les personnes qui ont une tendance à la procrastination sont en effet des perfectionnistes. Souvent, elles procrastinent parce qu'elles ont peur de ne pas pouvoir exécuter une tâche comme il faut. Ces personnes sont rarement satisfaites de leur travail ou de leur vie, et pensenttoujours qu'elles pourraient « faire mieux ».
La peur de perdre le contrôle
Une autre cause qui peut être à l'origine de la procrastination est la peur de perdre le contrôle. Le procrastinateur a envie d'avoir le pouvoir décisionnel sur les tâches à accomplir : c'est lui qui doit pouvoir décider comment et quand s'en occuper.
Le manque de motivation
Le manque de motivation peut aussi expliquer la procrastination. Si on ne voit pas l'utilité d'une tâche, ou que l'on n'anticipe pas de plaisir immédiat, il est moins aisé de passer à l'action !
Les difficultes de concentration
Parfois, des difficultés de concentration peuvent être la cause d'une tendance à la procrastination. Plus particulièrement, la procrastination - et les difficultés d'organisation au sens large - est fréquente chez les personnes qui souffrent de TDA/H (Trouble de déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité).
Le mot procrastination vient du latin “procrastinare” de “pro” (en avant) et “crastinus” (qui concerne le lendemain). C’est une pratique consistant à remettre à plus tard certaines actions, sur lesquelles vous auriez intérêt à vous concentrer à ce moment, en général au bénéfice d’une action plus agréable ou plus confortable.
C’est un mode de fonctionnement répandu, quel que soit le sujet, nos ancêtres latins en parlaient déjà…
Aujourd’hui 20% des gens s’identifient comme étant des procrastinateurs chroniques.
La procrastination est, par ailleurs, considérée comme particulièrement répandue dans le milieu étudiant, où les activités et échéances sont multiples et difficilement priorisables, on parle du “syndrome des étudiants”.
La procrastination, c’est une habitude de fonctionnement qui se manifeste par le report au lendemain de tâches importantes. Ce qui constitue une habitude nuisible pour nous tous.
Un constat important avant de rentrer dans le détail :
ce n’est pas parce que nous dépriorisons une action que nous procrastinons. Un changement de priorité et de plan peut relever de la bonne gestion du temps et des priorités.
reporter une tâche importante car nous nous sentons fatigué n’est pas non plus forcément à relier avec de la procrastination si nous ne reportons pas cette tâche pour plus d’un jour et que cette pratique n’est pas fréquente.
Il existe de nombreux moyens de se saboter et d’éviter le succès, mais parmi eux, la procrastination est l’un des plus infaillibles. Les procrastinateurs se sabotent, ils se mettent des obstacles et choisissent des voies contre-productives pour atteindre leurs objectifs.
La procrastination est ainsi un facteur de stress important et le seul fait d’y penser met l’individu dans un état d’auto-dévalorisation (“Je suis paresseux”, “Je n’ai pas de volonté”, sentiment de culpabilité…) qui ne résout en rien les problèmes et renforce le mécanisme de procrastination lui-même.

1. Quels sont les grands types de procrastinateurs
Les Dr. Ferrari et Dr. Pyschyl ont identifié 3 types de procrastinateurs
*** les éveillés, ou chercheurs de sensations fortes, qui attendent la dernière minute pour obtenir la bouffée euphorique associée,
*** les évitants, qui vont éviter la peur de l’échec ou même du succès, mais qui restent dans tous les cas préoccupés par l’opinion des autres sur eux-mêmes ; ils préfèrent que les autres pensent qu’ils ne font pas d’effort plutôt qu’ils ne manquent de capacités.
*** les indécis, qui ne peuvent pas prendre une décision ; le fait de ne pas prendre une décision n’engage pas la responsabilité de

La procrastination prend généralement ses racines dans l’enfance, souvent en réaction à un mode d’éducation autoritaire empêchant l’enfant de développer la capacité d’auto-régulation, d’intérioriser leurs propres intentions et d’apprendre à agir pour leur réalisation.
De plus, elle est renforcée à l’âge adulte par le fait que les procrastinateurs recherchent le soutien indulgent de leurs amis par rapport à leur mauvaise pratique.
Les dernières avancées de la neuroscience montrent que la procrastination est un mécanisme universel car cela correspond au mode de fonctionnement de notre cerveau.
Laura Rabin, Joshua Fogel et Katherine Nutter-Upham ont conduit des recherches révolutionnaires dans ce domaine.
Ils abordent la procrastination comme étant un échec de l’auto-régulation chez les individus. “La procrastination est de plus en plus reconnue comme impliquant un échec de l’auto-régulation tel que les procrastinateurs, en comparaison des non-procrastinateurs, ont une capacité réduite de résistance à la tentation sociale, aux activités générant du plaisir, et apportant une récompense immédiate alors que les bénéfices d’un travail sont plus lointains… Ces individus ne parviennent pas à utiliser efficacement les signaux internes et externes permettant de déterminer quand amorcer, maintenir et terminer des actions visant à l’atteinte d’un objectif. ».
Ils fournissent une liste de caractéristiques associées à la procrastination, parmi lesquelles se trouvent :
- la désorganisation,
- le faible niveau de contrôle émotionnel,
- le faible niveau de planification et de définition d’objectifs,
- l’utilisation réduite des capacités à évaluer, comprendre et planifier,
- la distraction,
- le peu de persévérance,
- l’insuffisance dans la gestion du temps et des tâches.
La procrastination est également un état d’opposition entre deux zones du cerveau :
*** le système limbique, qui intervient dans les comportements inconscients, les automatismes, contribue à la formation de la mémoire et impacte le comportement, particulièrement par les émotions comme l’agressivité, la peur ou le plaisir,
et le cortex préfrontal qui, par opposition, ne fonctionne pas par automatisme mais permet, entre autre, de nombreux processus d’autorégulation, un comportement flexible et adapté au contexte comme : la résolution de nouveaux problèmes, la modification du comportement en réponse à de nouvelles informations, l’anticipation, la planification, l’organisation, la résolution de problème, le raisonnement logique, la mémoire de travail, l’apprentissage de règles, l’attention, la motivation, l’initiative, la planification et la production de stratégies pour traiter des actions complexes…
Ainsi, pour que le cortex préfrontal entre en jeu beaucoup plus d’énergie est nécessaire. Si vous ne fournissez pas suffisamment d’énergie consciente à la résolution de la situation, le système limbique reprend le dessus…et vous remettez au lendemain en préférant réaliser des tâches déjà connues…
Un lien direct entre procrastination et dopamine (neurotransmetteur intervenant dans diverses fonctions importantes, telles que le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, les récompenses, le sommeil ou la mémorisation).
L’individu a naturellement tendance à favoriser la réalisation des activités pour lesquelles il sait qu’il obtiendra une récompense. Le plus nous pensons mériter une récompense, le plus de dopamine nous allons produire, le plus de motivation nous allons avoir. Par opposition plus la récompense nous semble lointaine, moins nous produisons de dopamine donc moins de motivation donc report de la tâche…

LES STRATEGIES

1ère étape : Reconnaitre que vous procrastinez
*** Un constat important avant de commencer :
ce n’est pas parce que vous dépriorisez une action que vous procrastinez. Un changement de priorité et de plan peut relever de la bonne gestion du temps et des priorités.
reporter une tâche importante car vous vous sentez fatigué n’est pas non plus forcément à relier avec de la procrastination si vous ne reportez pas cette tâche pour plus d’un jour et que cette pratique n’est pas fréquente.
Voici quelques indicateurs qui vous permettrons de détecter si vous procrastinez :
Votre liste des choses à faire du jour est remplie de tâches à faible priorité.
Vous lisez vos e-mails plusieurs fois avant de réellement commencer à les traiter.
Vous vous posez pour travailler sur un sujet important et partez vous prendre un café dans la minute qui suit.
Un sujet est présent sur votre votre liste des choses à faire depuis des jours, semaines ou mois, même si vous savez qu’il est important pour vous.
Vous dites fréquemment “Oui” à des tâches sans importance que d’autres vous demandent de faire et cela vous empêche de régler les sujets importants de votre liste.
Vous attendez de vous sentir dans “l’état d’esprit adéquat” ou attendez “le bon moment” pour aborder une tâche importante qui pourrait être faite maintenant…

2ème étape : Changer d’environnement
Les procrastinateurs recherchent activement la distraction.
Vérifier ses e-mails ou son compte facebook, Linkedin… est une action parfaite pour se distraire de l’objectif principal et s’auto-réguler face aux sentiments tels que la peur de l’échec. Prenez l’habitude de ne consulter ces sources d’information que deux à trois fois par jour.
Faites des pauses pré-programmées pour rafraichir votre esprit et votre corps. Changez d’activité pour 10 minutes (allez marcher, écoutez de la musique, discutez…), vous vous sentirez ensuite motivé et votre esprit sera plus clair. Mais là encore veillez à ce que les pauses ne soient pas une excuse pour procrastiner.
Si vous sentez qu’il vous est difficile de travailler sur une tâche dans un lieu donné, changez d’environnement. Recherchez l’atmosphère la plus propice à votre concentration. Allez dans une salle de réunion, dans un café, dans un parc, à la bibliothèque…

3ème étape : Fixer des objectifs prioritaires et un plan pour les atteindre
Avoir des objectifs clairs en tête est la meilleure garantie de trouver des solutions. Sans objectif spécifique, l’individu a tendance à se concentrer sur ses faiblesses, manques et problèmes (ce qui correspond au mode de fonctionnement du cerveau).
Formulez vos objectifs prioritaires de façon claire (vous devez les comprendre en les relisant plusieurs jours après), positive, atteignable et réaliste, planifiée en tenant compte de toutes vos contraintes et ressources.
Formulez les simplement et d’une façon qui vous motive (Visualisez-vous au moment de l’atteinte de vos objectifs, pensez à ce que vous ressentez à ce moment là, pensez également à un slogan positif pour désigner votre objectif…).
Identifiez également les conséquences et implications négatives qu’aurait le fait de ne pas travailler sur cet objectif.
Puis formulez la récompense que vous vous accorderez pour avoir atteint l’objectif. La récompense peut prendre la forme d’une émotion positive, d’un cadeau à soi-même, d’une fête, … ou toute autre chose qui vous fasse vraiment plaisir…
Définissez ensuite un plan des étapes nécessaires à l’atteinte de chacun de vos objectifs prioritaires. Pour cela, faites de même que lors de la définition des objectifs : chaque étape du plan doit être claire, positive, atteignable et réaliste, planifiée.
Gardez ces plans de façon à y avoir facilement accès (idéalement affichez-les à votre poste de travail, sur votre frigo, dans votre salle de bain…).

4ème étape : Lister les actions nécessaires dans chaque étape du plan
Faites la liste de toutes les petites actions que vous identifiez comme nécessaire à l’atteinte de chacune des étapes de votre plan. Identifier de petites actions concrètes et gérables rend le plan plus concret et évite le sentiment d’accablement sous le poids du travail.
Écrivez cette liste sur un papier, cela aide à organiser ses pensées. Planifiez chaque action de façon réaliste (en tenant compte de votre disponibilité) sur une base quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle.
5ème étape : Prendre des premières petites actions et programmer la suite
Prenez vos premières petites actions dans la journée (la réalisation des premières actions ne doit pas prendre beaucoup de temps). La plupart des procrastinateurs ne commence jamais à travailler sur un objectif car ils se sentent à priori accablés par la tâche à réaliser. En prenant de petites actions pour commencer vous lancez la dynamique simplement et mettez toutes les chances de votre côté pour démarrer. Une fois ces premières actions menées, la tâche semble plus concrète, atteignable et simple.
Faites une pause et notez l’émotion que vous ressentez maintenant que vous avez réalisé cette première action.
Puis programmez chaque action précisément dans votre agenda (date et moment / heure précis/e). Cela vous permettra également d’arrêter de culpabiliser quand une action n’est pas encore faite car vous savez que vous avez réservé un créneau horaire pour travailler à sa réalisation.
6ème étape : S’engager
Partagez votre projet, votre objectif, vos actions avec autrui : un collègue, un ami, un membre de votre famille… Engagez-vous à les informer de chacune de vos réalisations quotidiennement. Demandez à ces personnes de vérifier vos avancements.
7ème étape : Suivre son plan d’action
Revoyez votre liste des actions du jour quotidiennement, le matin.
Faites un point sur votre plan une fois par semaine. Veillez particulièrement à ne pas repousser des actions sous l’influence du mécanisme de procrastination.
8ème étape : Pratiquer la répétition d’affirmations positives
Tentez l’expérience, répétez vous régulièrement les affirmations positives en relation avec la procrastination et qui vous correspondent !
Par exemple :
“Il n’y a pas d’essai mais des actions.”
“Mon désir de finir cette tâche est supérieur à mon désir de procrastination.”
“Je peux toujours trouver le temps et l’énergie nécessaire à la réalisation de mes tâches.”
“Je prends des actions quotidiennement pour atteindre mon objectif.”
“J’aime ressentir le bonheur d’avoir fini une tâche.”
“ J’agis maintenant et ici et je suis OK !”
“Je choisis de commencer sur cet objectif par une petite action et c’est OK si elle est imparfaite.”
“L’accomplissement et la réalisation d’actions me font sentir vraiment bien.”
“J’adore commencer et finir une tâche.”
“Je priorise mes actions et agis dans la joie tout au long de la journée.”
“Je prends conscience que je fais de plus en plus d'actions réussies.

PROSCRASTINATION ET DEPRESSION

Un nombre important d'étudiants procrastinent parce qu'ils sont dans un état dépressif. On peut se demander pourquoi plusieurs étudiants qui ont le privilège d'être admis dans une université prestigieuse comme Harvard, avec des professeurs réputés, dans un environnement conçu, en principe, pour favoriser l'étude et la recherche souffrent de dépression ?
Le stress, l'esprit de compétition, la peur de l'échec, l'incertitude face à l'avenir prendraient pour certains des proportions telles qu'ils se rendent la vie misérable pendant leurs études.
C'est d'ailleurs en voulant comprendre les causes de l'état dépressif chez les étudiants à l'université Harvard que des professeurs du département de psychologie découvert, contrairement à ce qu'on nous a dit lorsque nous étions petits, que ce n'est pas la réussite qui rend heureux, mais plutôt le bonheur qui permet de réussir.
Depuis, des milliers d'études confirment que les personnes qui ont des natures joyeuses et positives réussissent mieux que les autres.

Que peuvent faire les pessimistes?
"Si on peut élever le niveau de positivité de quelqu'un dès maintenant, son cerveau ressent ce qu'on appelle un atout bonheur, c'est-à-dire que le cerveau, en mode positif, est nettement plus efficace qu'en mode négatif, neutre, ou stressé. L'intelligence, la créativité, le niveau d'énergie augmentent. En fait, on a découvert que les résultats professionnels s'améliorent. Le cerveau en mode positif est 31 % plus productif qu'en mode négatif, neutre ou stressé. On améliore les ventes de 37 %. Les médecins sont plus rapides et précis de 19 % dans l'établissement d'un diagnostic exact, en mode positif plutôt qu'en mode négatif, neutre ou stressé. Ce qui veut dire qu'on peut inverser la recette. Si on trouve un moyen pour être positif au présent, alors nos cerveaux réussiront encore mieux, car nous pourrons travailler plus vite et plus intelligemment.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: J ai peur d être devenu fou

Message par Dubreuil »

Voilà. Après toute cette avalanche d'informations je pense que vous allez un peu réviser votre point de vue sur une éventuelle " folie " de votre part.
Est fou est celui qui nuit à lui-même et aux autres.
Une fois votre lecture, faite, si le coeur vous en dit, vous pouvez lire le post : Urgent, c'est le tournant de ma vie " . Ce que vous avez lu a été tiré des réponsesque j'ai déjà données à d'autres internautes... et ce que vous lirez pourra peut-être vous informer sur d'autres choses...
Bien à vous.

2019 doit être l'année de votre liberté retrouvée.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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Wesley Dejean
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Localisation : LA ROCHELLE

Re: J ai peur d être devenu fou

Message par Wesley Dejean »

La folie n'est pas qu'un chemin qui se perd dans la foret, c'est le sentier de nos souvenirs qui nous libère de notre chemin. Il faut voir le verre à moitié plein plus qu'a moitié vide. A méditer.....
10 années d'ancienneté en tant que psychiatre à l'Hôpital Marius Lacroix de La Rochelle.
"La vie n'est pas un long fleuve tranquille, c'est une cascade d'imprévus et d'émerveillements" Guy De Maupassant
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