Bipolaire, borderline, ou simplement dépressive?

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MryeK
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Bipolaire, borderline, ou simplement dépressive?

Message par MryeK »

Bonjour,
Je viens écrire ici aujourd'hui parce qu'en vrai j'ai pas d'argent pour me payer un médecin, que de toute façon je veux pas y aller parce que j'ai peur et que j'aimerais l'avis de plusieurs personnes pour savoir si ça serait utile de consulter ou pas.

Pour résumer :

- J'ai de multiples phobies (parler aux inconnus, téléphoner, prendre les transports, travailler, parler en public, la foule, les espaces clos etc...) qui sont survenues il y a 3 ans quand j'ai commencée à être victime de violences domestiques (physiques et psychologiques)

- Je viens d'arrêter un anti-dépresseur que je prenais depuis 3 ans (PAROXETINE 0.60mg/j)(Le sevrage a été dur mais réussi)

- Je prend un anxiolytique depuis 3 ans avant de dormir sinon je passe ma nuit à fixer le mur (Alprazolam 0.50mg/j)

- J'ai de violentes crises que j'ai toujours eu mais de plus en plus fréquentes et violentes qui peuvent durer plus de 20 minutes : hurlements, larmes, violences envers les autres et moi même, pensées suicidaires... Quand c'est comme ça je pleure toutes les larmes de mon corps, je refuse qu'on m'approche ou qu'on me touche et je ressens une extrême angoisse et la moindre chose contrariante me fait hurler à m'en éclater les cordes vocales et je fini par me calmer toute seule en m’effondrant dans les bras de mon chéri avec la morve au nez comme un enfant de 3 ans

- Depuis 2 ans je traverse des épisodes de dépression où je me laisse aller et j'ai plus envie de faire quoi que ce soit de mes journées, je reste alitée et je dors entre 10h et 14h par jour, mon record étant de 22h consécutives, je passe mon temps à culpabiliser et à penser que je suis moche, grosse et que je ne ferai jamais rien de ma vie et d'autres épisodes où pendant ces périodes j'ai très envie de m'amuser, sortir, voir du monde et surtout trouver des nouveaux partenaires sexuels en gros tout ce qui est totalement contradictoire quand on sait que je suis une personne phobique

- J'ai déjà essayé de voir des psychologues et psychiatres mais j'ai l'impression que personne ne peux m'aider et donc ça se solde à chaque fois par un échec

- Ma mère est bipolaire et je lui ressemble de plus en plus j'avoue que ça me fait peur

- Je n'arrive pas à garder un travail plus de 2 jours parce que c'est trop dur pour moi de m'y rendre au delà de cette durée et en vrai j'ai pas envie d'aller travailler mais je culpabilise de vivre comme ça et je voudrais gagner de l'argent comme tout le monde

- Je vis depuis 1 an et demi avec un homme et il essaye de m'aider mais il ne comprend pas ma détresse et ne fait que se plaindre qu'on ne fait pas assez l'amour (oui parce que j'ai 0 libido pendant mes épisodes de dépression), pour lui la solution à tout ça c'est "une question de volonté" et quand on se dispute on fini par se taper dessus parce que je fini forcément par faire une crise et lui le pauvre ne fait que se défendre et essaie de me protéger de moi même qui choppe tous les trucs tranchants qui me passe sous la main

- Je repousse toujours tout au lendemain, ça fait presque 1 an que j'ai les huissiers aux fesses parce que j'ai pas renvoyée ma freebox alors que ça me prendrai que 10 minutes de la faire renvoyer mais je préfère le faire demain

Et tout ça dure depuis plusieurs années donc rien n'est du à l'arrêt ou à la prise d'un traitement.

En ce moment je traverse une période difficile j'ai changé de département en septembre, j'ai stoppé mon traitement donc je pleure pour rien, je vis tout très intensément car mes émotions qui ont été endormies pendant 3 ans sont revenues en force en gros je me vexe je pleure, je suis émue je pleure, je suis en colère je pleure, tu fais quoi dans la vie ? JE PLEURE.

Et donc je remets un peu ma vie en question et j'aimerais savoir si dans ce que je vous dis il y aurait quelque chose qui mériterait que j'aille voir un médecin ou si j'ai simplement un poil dans la main, un caractère de merde et ça s'arrête là.

Merci d'avance de vos réponses !
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Bipolaire, borderline, ou simplement dépressive?

Message par Dubreuil »

[]- Ma mère est bipolaire et je lui ressemble de plus en plus j'avoue que ça me fait peur
*** C'est pour cela qu'il faudrait voir un médecin pour être re-fixée au plus vite.

- J'ai de multiples phobies (parler aux inconnus, téléphoner, prendre les transports, travailler, parler en public, la foule, les espaces clos etc...) qui sont survenues il y a 3 ans quand j'ai commencée à être victime de violences domestiques (physiques et psychologiques)
*** C'est à dire ?
Avez-vous porter plainte ?

Je viens d'arrêter un anti-dépresseur que je prenais depuis 3 ans (PAROXETINE 0.60mg/j)(Le sevrage a été dur mais réussi)
Je prend un anxiolytique depuis 3 ans avant de dormir sinon je passe ma nuit à fixer le mur (Alprazolam 0.50mg/j)
*** Donc, vous avez déjà consulté en psychiatrie.

- J'ai de violentes crises que j'ai toujours eu mais de plus en plus fréquentes et violentes qui peuvent durer plus de 20 minutes : hurlements, larmes, violences envers les autres et moi même, pensées suicidaires... Quand c'est comme ça je pleure toutes les larmes de mon corps, je refuse qu'on m'approche ou qu'on me touche et je ressens une extrême angoisse et la moindre chose contrariante me fait hurler à m'en éclater les cordes vocales et je fini par me calmer toute seule en m’effondrant dans les bras de mon chéri avec la morve au nez comme un enfant de 3 ans
*** Vous n'avez aucune intention de vous maîtriser un peu ?

- J'ai déjà essayé de voir des psychologues et psychiatres mais j'ai l'impression que personne ne peux m'aider et donc ça se solde à chaque fois par un échec
*** Hé oui, pas de miracle, la prise de " conscience " doit venir de vous.

- Je vis depuis 1 an et demi avec un homme et il essaye de m'aider mais il ne comprend pas ma détresse et ne fait que se plaindre qu'on ne fait pas assez l'amour (oui parce que j'ai 0 libido pendant mes épisodes de dépression), pour lui la solution à tout ça c'est "une question de volonté" et quand on se dispute on fini par se taper dessus parce que je fini forcément par faire une crise et lui le pauvre ne fait que se défendre et essaie de me protéger de moi même qui choppe tous les trucs tranchants qui me passe sous la main
*** Quelle jouissance l'hystérie ! ( c'est là que vous jouissez )

- Je repousse toujours tout au lendemain, ça fait presque 1 an que j'ai les huissiers aux fesses parce que j'ai pas renvoyée ma freebox alors que ça me prendrai que 10 minutes de la faire renvoyer mais je préfère le faire demain
Et tout ça dure depuis plusieurs années donc rien n'est du à l'arrêt ou à la prise d'un traitement.
***Procrastination

En ce moment je traverse une période difficile j'ai changé de département en septembre, j'ai stoppé mon traitement donc je pleure pour rien
*** Et alors, qu'y pouvons-nous devant votre inconséquence ?
Il faut prendre votre traitement.

Et donc je remets un peu ma vie en question et j'aimerais savoir si dans ce que je vous dis il y aurait quelque chose qui mériterait que j'aille voir un médecin ou si j'ai simplement un poil dans la main, un caractère de merde et ça s'arrête là.
*** A votre avis ?
Quand vous serez moins narcissique et plus mature, nous pourrons voir ce qu'il faudrait faire
Au fait... si vous êtiez une ado, on pourrait comprendre !
Il faut attendre !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
MryeK
Messages : 2
Inscription : 08 janv. 2019, 09:21

Re: Bipolaire, borderline, ou simplement dépressive?

Message par MryeK »

Je vivais avec un pervers narcissique qui jouissait de mon malheur. Je ne suis pas sortie et n'ai eu aucun contact pendant 2 ans (sauf avec ma mère qui n'était pas au courant de tout ça quand j'avais l'autorisation) et en plus de ça il était violent avec moi, il m'a frappé et menacé de mort plusieurs fois mais finissait par s'excuser et moi je me sentais coupable et impuissante face à lui. Je n'ai pas voulu porter plainte car le jour où j'ai enfin réussi à me rebeller contre lui je l'ai frappé et menacé aussi et donc la gendarmerie m'a fait comprendre qu'il pouvait également porter plainte contre moi et que je pouvais perdre face à lui car manque de preuves c'était ma parole contre la sienne

Ensuite oui j'ai déjà consulté en psychiatrie MAIS c'est mon médecin traitant qui m'a fait suivre mon traitement et non un psychiatre puisque j'ai seulement été à une seule séance, je ne me sentais pas prête à voir quelqu'un déjà que c'était un grand pas pour moi de reconnaître que je n'allais pas bien et d'aller voir mon médecin

J'aimerais pouvoir contrôler et maîtriser mes crises sinon je ne serais pas ici, je ne suis pas de mauvaise volonté

Pour finir je ne pense pas être narcissique... C'est pas très sympa de votre part de me dire ça mais ok, j'accepte. Et je ne suis plus une ado malheureusement, j'ai 22 ans mais j'avoue avoir du mal à sortir de l'adolescence, je voudrais que quelqu'un fasse tout pour moi alors que je devrais être capable de le faire toute seule et j'avoue également ne pas être une personne raisonnable, mais pas non plus immature
Dubreuil
Psychologue clinicien
Messages : 19336
Inscription : 03 août 2012, 17:28

Re: Bipolaire, borderline, ou simplement dépressive?

Message par Dubreuil »

" Pour finir je ne pense pas être narcissique... C'est pas très sympa de votre part de me dire ça mais ok, j'accepte. "
*** Le trouble narcissique est le fait d’une insuffisance dans la construction de son narcissisme. Cette défaillance apporte des doutes récurrents sur sa capacité à être aimé, et un besoin constant d’être rassuré, comblé par les regards des autres.
L’excès de demande d’attention et de reconnaissance, la frustration extrême voire l’impossibilité d’entendre la moindre critique, sont les grands signes des fragiles narcissiques. La critique engendre de leur part emportement, colère, rejet. Car elle les désorganise totalement. C’est le risque de chaos.
Il y aura fuite, si les critiques sont trop vives. Le narcissique ainsi va voguer de relations (amicales, amoureuses) en relations, car, au moment où ce qu’il voit de lui dans les regards des autres n’est plus positif, il fuit. Et se reconstitue un entourage, qu’il séduit dans un premier temps, puis déçoit à nouveau.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
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