Mon fils, neuf mois après BDA, des questions sur des images imposées par son cerveau.......

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Poupéeratatouille
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Mon fils, neuf mois après BDA, des questions sur des images imposées par son cerveau.......

Message par Poupéeratatouille »

Bonjour,

Il y a presque neuf mois, mon fils a connu "l'expérience" d'une bouffée délirante aigüe. Durant deux mois, il a été interné, à ma demande. Résistant aux premières molécules qui lui ont été administrées, ses symptômes se sont renforcés durant l'hospitalisation alors qu'il avait déjà été basculé en milieu ouvert. A sa sortie, peut être un peu prématurée (il voulait absolument reprendre ses études en dernière année de master), il avait comme prescription du Dépakote et de l'Abilify, le valium étant en fonction des angoisses donc à la demande. Sans que le diagnostic puisse être encore totalement et définitivement posé, les psychiatres ont mis en avant une décompensation d'un trouble bipolaire de type 1. En sachant que cette mise en avant pourrait ne pas être le diagnostic final.
Les mois qui ont suivi furent assez chaotiques. Il a enchaîné arrêt maladie sur arrêt maladie (son master étant préparé en alternance), étant dans l'incapacité à gérer toute situation de stress, de changements, de relation à l'autre, à lui-même...... Bref, il lui a fallu se réapprendre, s'apprivoiser dans cette autre image de lui dans laquelle il ne se reconnaissait plus. Tout cela, bien sûr, a été source d'angoisses extrêmement difficiles à gérer.
Peu à peu, il a réussi à appréhender cette nouvelle vie, à trouver de nouvelles marques, à apprendre à être patient et conciliant envers lui-même.
Malgré les épreuves, il a su être combatif et volontaire dans chaque marches si difficilement gravies.
Mais les mois de traitement pèsent et si au début les médicaments prennent tout leur sens, les mois passant ils peuvent devenir pour le malade un "boulet", une entrave à se retrouver......
J'ai eu beau discuter avec lui, essayer de le convaincre du bien-fondé du traitement afin d'éviter toute rechute qui pourrait signer une possible chronicité, il y a deux mois 1/2 il a commencé à diminuer de moitié son traitement pour, au bout de 15 jours, l'arrêter totalement du jour au lendemain. S'en suivirent 15 jours de "sevrage" qui furent assez difficiles physiquement.
Depuis, il a renoué avec ses émotions, ayant été coupé d'elles durant tout le traitement. Il a moins de difficultés à rencontrer l'autre, a réussi à passer ses partiels (en tiers-temps accepté par l'université) ayant récupéré ses capacités à se concentrer et à mémoriser.
Il doit préparer son mémoire qui clôturera sa 5ème année d'études ; mais voilà, il procrastine. Ce qui ne lui ressemble pas ! Chaque pas découvre de nouvelles difficultés à dépasser.....
Une année "éreintante" psychologiquement ! Mais comme il n'est plus à une "bataille" près..... Il relèvera encore les manches !
Il a fait le choix de se battre........
Et je l'aide du mieux que je peux.
Et pour l'aider, j'ai besoin que l'on m'aide à comprendre ce qui se passe de temps en temps dans son cerveau et dont il vient de me parler. Cela lui est arrivé deux fois.
La première fois, il était encore sous médicaments (c'était au mois de novembre). Il m'a avoué avoir des images qui s'imposaient dans sa tête sans qu'elles puissent être reliées à quelque fantasme, attirance ou perversion. Ces images avaient pour objet sa belle-mère, puis des enfants. Il en a été fort dérangé et perturbé mais n'ayant pas accès à ce moment à ses émotions, il a combattu et repoussé ces images sans réelle souffrance, seulement en les censurant avec la force et la volonté qui lui était possible d'investir.
La deuxième fois, c'était il y a 15 jours après avoir visionné en streaming Le film Spleet ou Split, thriller d'un psychopathe tuant plus de 23 victimes, des jeunes filles qu'il séquestre.
Il m'a dit que c'était comme si une porte s'était ouverte et les 15 jours qui ont suivi, il les a consacré à combattre des images qui avaient pour objet des enfants. Quinze jours de souffrance car ayant de nouveau accès à ses émotions, il a combattu cela en ayant un dégoût de ces images , donc un dégoût de lui-même.
Ce n'est que ce soir qu'il vient de me parler de tout cela.
Je lui ai répondu que m'en parler est un premier pas et que le deuxième serait d'en parler à son psychiatre. Que cela était nécessaire. Que je n'avais pas les compétences pour expliquer tout cela.
Est-ce une désorganisation des neurotransmetteurs de son cerveau qui sont à l'origine de ces images qui s'imposent à lui ?
Est-ce la traduction des peurs profondes de mon fils ?
Est-ce un conflit intérieur qui trouve son expression au travers de ces images ?
Ou tout autre chose !
Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même.
Bouddha
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Poupéeratatouille
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Re: Mon fils, neuf mois après BDA, des questions sur des images imposées par son cerveau.......

Message par Poupéeratatouille »

[quote="Poupéeratatouille"] Il m'a avoué avoir des images qui s'imposaient dans sa tête sans qu'elles puissent être reliées à quelque fantasme, attirance ou perversion. Ces images avaient pour objet sa belle-mère, puis des enfants.
Il m'a dit que c'était comme si une porte s'était ouverte et les 15 jours qui ont suivi, il les a consacré à combattre des images qui avaient pour objet des enfants.

En me relisant, j'ai réalisé que j'ai omis d'ajouter au mot "objet" les mots "de désir". Veuillez m'excuser pour cette omission.
Soyez votre propre lampe, votre île, votre refuge. Ne voyez pas de refuge hors de vous-même.
Bouddha
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