J'en ai marre de moi

Forum dépression, déprime
rien.
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J'en ai marre de moi

Message par rien. »

bjr, j'ai 17 ans et... j'en peux plus de tout...mais vraiment tout :

-En fait je suis dépressif depuis de nombreuses années mais je pense que j'ai clairement un problème psychologique depuis seulement 1 ans, depuis que je suis tout petit j'ai des phases où je ne me sens pas bien et je décide d'être parfait du jour au lendemain pour être quelqu'un de "normal", bien sûr j'ai vite compris que j'étais quelqu'un de normal car tout le monde a des soucis plus ou moins grave que les miens mais aussi que la perfection n'existait pas et que l'atteindre était stupide mais le problème c'est ...que je n'arrive pas à m'en défaire, je vois très bien quand je parle aux gens à l'extérieur que je m'adapte à eux, que je n'arrive pas à être moi-même et c'est pareil avec ma copine... on est ensemble car j'arrivais à la faire rire et c'est tout... mais j'en ai marre de me cacher derrière un sourire innocent, ça me détruit de l'intérieur quand je parle avec n'importe qui JE NE VIS PAS je suis une pancarte qui écoute dans le vide, parle dans le vide, regarde dans le vide, bien sûr c'est lié à un manque de confiance en moi mais en même temps... je vis du regard des autres et sur des milliards d'humain... bah je n'existe pas.

-la moitié de ma famille sont soit fous, soit se sont suicidés soit sont trop vieux pour bouger ce qui limite ma famille à mon père, ma mère et mon frère sauf... que ma mère est a les mêmes symptômes que sa mère avant elle : elle est folle, névrosée insupportable dans ses propos et me considère comme un gamin de 12 ans... alors que j'en ai 17 et à cet âge là chaque année compte pareil pour mon petit frère, mon père quand à lui est un super père aujourd'hui malgré des débuts difficiles mais derrière cette image je vois très bien que ça reste un petit garçon et qu'il n'ose pas parler à ma mère si ce n'est lui faire la moindre réflexion de plus je le soupçonne de ne pas la quitter de peur de ne pas retrouver quelqu'un.

-le pire c'est que... j'ai une chance de fou, je suis bien logé dans une grande maison, ma famille à de l'argent, elle est cultivée, je n'ai aucune malformation, aucune maladie aucune allergie, je ne me suis jamais fais violer ni battre à mort, je n'ai pas un physique difficile au contraire je suis plutôt bien formé sans rien faire, j'ai tout mais le problème est dans la tête...ah si je suis miaupe...omg qu'elle souffrance vous imaginez ? -_- j'ai tout à porter de main, je peux être n'importe qui mais je ne fais rien... parce que j'ai la flemme ou la peur de ne pas réussir, ou les deux...j'ai raté tout mon collège qui a été un enfer pour moi et aujourd'hui je me regarde dans la glace, je me dis que je vais avoir 18 ans... et que je n'ai jamais rien fais, je ne sait rien faire de mes mains et ni de ma tête... J'aurais tellement aimé ne pas naître, où que quelqu'un naisse à ma place dans ce "paradis", j'aurais aimé naître dans un pays en guerre à la place d'une de ces milliers de vie qui meurt chaque jour, j'aurais aimé que quelqu'un qui se bat contre le cancer aujourd'hui naisse à ma place mais... mais nan je suis là chez moi dans mon canapé à végéter pendant des heures devant ma console ou Youtube qui me détruisent. Des fois il y a des périodes où je décident de me bouger le cul, par exemple il y a quelques mois j'ai commencé à dessiner j'ai même atteint un niveau supérieur à celui d'un débutant et je sais que j'aurais pu faire beaucoup plus mais que cette passion m'a lassé et que je l'ai mise sur le côté...

-je sais très bien que c'est normal "à cet âge là on se cherche, tu verras ça ira beaucoup mieux après", non. On grandi en accumulant des connaissances et du savoir faire, de l'expérience à vrai dire mais moi je la collecte et puis je ne m'en sert pas. Le problème c'est que je n'ai pas goût à la vie, elle ne m'intéresse pas, je ne suis pas heureux... j'essaye ! mais je n'y arrive pas...pour le quota de choses bonnes, il y a la quota de choses mauvaises, et pas besoin d'aller loin, regardez le 19h45...

-J'ai tout essayé... les psychologues, le sport et la musique pour m'évader, les jeux vidéos et le dessin pour oublier mais je l'ai fais tellement de fois que ça n'a plus d'effets sur moi... :D c'est ironique le mec a tout et rien à la fois, je passe plus de temps à parler avec moi tout seul dans ma chambre pour faire des remises en question qu'avec mes parents...

-Je suis fou, je n'arrive même plus à traiter toutes les informations que je reçoit chaque jour, j'en ai marre d'écouter le monde, bien sûr j'ai déjà songé au suicide mais aujourd'hui je suis coincé par un grand débat philosophique : si je disparaît je n'ai plus à souffrir, je n'ai plus à regarder les autres souffrir, je n'ai plus à rien à faire dans cet univers atroce... mais ce choix est EXTRÊMEMENT égoïste car des gens seront malheureux de me voir partir, pire je pourrais choquer une personne comme ma copine ou mon frère qui devra vivre avec ça sur la conscience tout sa vie même si elle n'y ai pour rien... sans compter que quelqu'un d'autre aurais pu naître en si bonne posture que moi ce qui serait de gâcher une vie... puis je ne sais pas pourquoi mais j'ai l'impression que je rate quelque chose si je disparaît, bref un éternel débat.

-je sais que je ne suis pas seul à ressentir ça, au contraire nous sommes nombreux et c'est dû à la société et à la grandeur de notre monde mais si je tape sur mon clavier ceci ça n'est pas forcément pour recevoir de l'aide, je ne pense pas que de toute façon quelqu'un s'y attarde mais cela fait du bien de pouvoir écrire concrètement ce qui se passe en gros dans ma tête/concrétiser ses problèmes.

-Si tu as tout lu tu es un grand malade mais merci.
Dubreuil
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Re: J'en ai marre de moi

Message par Dubreuil »

nirvana2 »
Votre message a été supprimé, vous devez ouvrir votre propre post. Ce n'est pas élégant de venir le faire sur celui de quelqu'un d'autre !

N.Dubreuil
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Dubreuil
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Re: J'en ai marre de moi

Message par Dubreuil »

" Rien ", je vous réponds ce soir.
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rien.
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Re: J'en ai marre de moi

Message par rien. »

Merci pour la suppression du message mal localisé et hâte d'avoir votre retour.
Dubreuil
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Re: J'en ai marre de moi

Message par Dubreuil »

[depuis que je suis tout petit j'ai des phases où je ne me sens pas bien et je décide d'être parfait du jour au lendemain pour être quelqu'un de "normal", bien sûr j'ai vite compris que j'étais quelqu'un de normal car tout le monde a des soucis plus ou moins grave que les miens mais aussi que la perfection n'existait pas et que l'atteindre était stupide mais le problème c'est ...que je n'arrive pas à m'en défaire,
*** Un enfant ne décide pas d'être " parfait " par hasard. C'est parce qu'il a peur de ne pas être aimé s'il n'est pas comme il croit que son entourage veut qu'il soit !
Il se sent coupable de ne pas être" à la hauteur " et devient impuissant, triste et en colère contre lui.
Par exemple, il se peut que vos parents aient été très exigeants, ou au contraire aient semblé de ne pas s'intéresser à vous.

je vois très bien quand je parle aux gens à l'extérieur que je m'adapte à eux, que je n'arrive pas à être moi-même et c'est pareil avec ma copine... on est ensemble car j'arrivais à la faire rire et c'est tout... mais j'en ai marre de me cacher derrière un sourire innocent, ça me détruit de l'intérieur quand je parle avec n'importe qui JE NE VIS PAS je suis une pancarte qui écoute dans le vide, parle dans le vide, regarde dans le vide, bien sûr c'est lié à un manque de confiance en moi mais en même temps... je vis du regard des autres et sur des milliards d'humain... bah je n'existe pas.
*** Toujours la même chose liée à votre enfance. Il vous a semblé que vous n'arriveriez jamais à être assez interessant aux yeux des adultes que vous aimiez, ou dont vous aviez besoin de protection. Vous avez peut-être toujours fait semblant, et toujours courageux pour ne rien dire, ne pas vous plaindre, au cas où cela vous retomberait dessus. Et être jugé, et ne pas être accepté et aimé.
Maintenant que vous devenez adulte vous comprenez que cet amour SAIN que vous souhaitez ne vous sera plus jamais donné. Et cela peut vous rendre inconsciemment ( ou consciemment ) triste, voire désespéré par moments. Je comprends cette inertie.

j'ai tout à porter de main, je peux être n'importe qui mais je ne fais rien... parce que j'ai la flemme ou la peur de ne pas réussir, ou les deux…
*** Parce que vous n'avez pas été épaulé affectueusement. On a envie de rien quand ses parents ne sont pas dans les mêmes dispositions, ou quand petit garçon on sait déjà que sa mère a des troubles du comportement.

j'ai raté tout mon collège qui a été un enfer pour moi et aujourd'hui je me regarde dans la glace, je me dis que je vais avoir 18 ans... et que je n'ai jamais rien fais, je ne sait rien faire de mes mains et ni de ma tête... je suis là chez moi dans mon canapé à végéter pendant des heures devant ma console ou Youtube qui me détruisent.
*** D'accord ! Mais vous pouvez également commencer à cogiter sur votre avenir SANS VOS PARENTS, et SANS CE PARADIS !
Partez, faites-vous payer des stages, des études dans les domaines ou vous brillez, mais QUITTEZ votre confort. Dans le même temps votre procrastination vous quittera sans doute aussi ! Des potes, de nouvelles rencontres, une liberté bien agencée et enrichissante côté intellectuel.. un amour aussi, que vous ressentirez, pour de vrai.

-Si tu as tout lu tu es un grand malade mais merci.
*** Boff non, je ne me sens pas malade, plutôt bien, même...
J'attends de vos bonnes nouvelles !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
rien.
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Re: J'en ai marre de moi

Message par rien. »

Merci pour votre réponse,
je pense que mes parents s'intéressaient à moi mais qu'il ne m'apportaient pas d'affection mais je suis sûr qu'ils m'aiment, c'est une chose évidente même pour ma mère qui m'a souvent mal parlé, pour ce qui est du regard des autres, j'ai toujours été un garçon qui a BESOIN de se faire remarquer, mon ego est démesuré et lorsque je suis entré dans le dur monde du collège il a été très dur pour moi de m'adapter aux autres et j'ai souvent été seul car j'étais insupportable pour les autres, dans les années qui ont suivies c'était pire : j'insultais mes professeurs, je séchais les cours... bref TOUT pour me faire remarquer

-En entrant au lycée je me suis fait un nouveau départ et j'ai complétement changé l'image que les gens avait de moi et ça a marché ! Tout la classe m'appréciait, les gens en général m'appréciaient et je pensais être enfin sorti du monde sombre qu'était ma période au collège, mais voilà... deuxième année de lycée... je n'y arrive plus je rechute, je redeviens le gamin immature que j'étais, bien sûr les gens que je connaissais de l'année précédente me supporte mais je n'arrive pas à créer de nouveaux contacts...je stagne.

-sur le point concernant ma perte de temps à rien faire chez moi, ce n'est que passager, je sais que j'arriverais à me bouger les fesses pour faire quelque chose jusqu'à ce que je rechute dans une de mes périodes "sombre".

-de plus j'ai toujours ces surdoses d'informations dans ma tête, je créer également des films pour satisfaire mon égo et le pire... c'est que chaque nuit au moment de dormir TOUTES les choses qui se sont mal passées dans la journée de la plus petite erreur de formulation à la plus grosse bêtise que j'ai faite ressurgissent dans ma tête et alors je recréer ces moments où j'imagine que je gère et qu'il n'y a aucun inconvénient...et quand je m'en rend compte bah ça fait mal.

-voilà pourquoi je vise la perfection et que je n'arrive plus à vivre, c'est le bordel dans ma tête ( ah oui, oui je suis un cas :D ), il faudrait que je reprenne goût à la vie et que je réapprenne à me vider la tête mais c'est tellement dur...peut-être faudrait-il que je reprenne goût à l'effort...bref tant de possibilités sans savoir lesquelles exploiter.

-j'essaye aussi actuellement d'oublier ce qu'il se passe dans le monde et toutes les horreurs qui peuvent s'y passer et de me dire que ça ne me concernent pas mais bon...on sera tous concernés un jour.

Merci pour votre attention, rien que le fait de savoir que quelqu'un a lu ceci me soulage.
Dubreuil
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Re: J'en ai marre de moi

Message par Dubreuil »

[quote="rien."]je pense que mes parents s'intéressaient à moi mais qu'il ne m'apportaient pas d'affection mais je suis sûr qu'ils m'aiment, c'est une chose évidente même pour ma mère qui m'a souvent mal parlé,
*** C'est bien de ce " manque " dont je parlais.

Pour ce qui est du regard des autres, j'ai toujours été un garçon qui a BESOIN de se faire remarquer, mon ego est démesuré
*** Je vois que vous avez un grand besoin de vous culpabiliser. Et là encore, j'en reviens à ce manque d'affectivité qui ne vous a pas permis d'avoir confiance en vous, et que par attitude réactionnelle vous avez compenser en devenant " le centre du monde ".

-En entrant au lycée je me suis fait un nouveau départ et j'ai complétement changé l'image que les gens avait de moi et ça a marché ! Tout la classe m'appréciait, les gens en général m'appréciaient et je pensais être enfin sorti du monde sombre qu'était ma période au collège, mais voilà... deuxième année de lycée... je n'y arrive plus je rechute
*** Toujours en référence à ma première interprétation, vous rechutez parce que c'est sur votre énergie que vous avez tout misé, et que vous saviez qu'il vous manquait toujours l'essentiel affectif.

-sur le point concernant ma perte de temps à rien faire chez moi, ce n'est que passager, je sais que j'arriverais à me bouger les fesses pour faire quelque chose jusqu'à ce que je rechute dans une de mes périodes "sombre".
***Pas si vous allez voir un psy qui vous accompagnera dans votre évolution psychique, vous aidera à dépasser vos carences affectives et à retrouver votre confiance en vous.

-de plus j'ai toujours ces surdoses d'informations dans ma tête, je créer également des films pour satisfaire mon égo et le pire... c'est que chaque nuit au moment de dormir TOUTES les choses qui se sont mal passées dans la journée de la plus petite erreur de formulation à la plus grosse bêtise que j'ai faite ressurgissent dans ma tête et alors je recréer ces moments où j'imagine que je gère et qu'il n'y a aucun inconvénient...et quand je m'en rend compte bah ça fait mal.
*** La plupart des personnes font cela. Les timides, ceux qui n'ont pas confiance en eux et refont le monde une fois que l'incident est clos, souvent à leur désavantage.
Je ne sais pas pourquoi vous êtes si accro à parler de votre égo. Ce n'est pas cette interprétation que je donnerai, en psycho " l'Ego " n'est certainement pas ce que vous décrivez.

c'est le bordel dans ma tête
*** Il suffirait de virer votre propension au défaitisme, et les étagères commenceraient à bien s'équilibrer.
Vous n'êtes pas sans ignorer que l'énergie sexuelle ne fait pas de cadeau. Elle titille ( ! ) et un jeune adulte a besoin de s'employer également à la canaliser sérieusement.
la tête est pleine, certes, mais le corps est aussi en pleine effervescence !

-j'essaye aussi actuellement d'oublier ce qu'il se passe dans le monde et toutes les horreurs qui peuvent s'y passer et de me dire que ça ne me concernent pas mais bon...on sera tous concernés un jour.
*** Là encore il faut faire un sérieux rangement, d'un côté ce que l'on peut faire, et de l'autre l'honnêteté et l'intelligence d'accepter que l'on y pourra JAMAIS RIEN y faire.

Votre système nerveux fonctionne à plein régime ( et à vide ) tandis que votre corps " végète " plus ou moins alors que oui, il faut le faire bouger. Votre état plus ou moins " dépressif " est dû autant à l'inaction physique que psychique. Peut-être buvez-vous, peut-être fumez-vous, autre chose que des cigarettes… cela est excellent pour détruire les neurones et " empêcher " l'énergie de circuler librement jusqu'au cerveau !
Imaginez que vous soyez " médecin sans frontière ", pensez-vous que vous auriez ce genre de crise existentielle ?

Je vais vous joindre un truc sur l'adolescence, et un autre sur la proscratination.
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Dubreuil
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Re: J'en ai marre de moi

Message par Dubreuil »

LA PROCRASTINATION

Les causes de la procrastination sont psychologiques, c'est à dire reliées à des traits de personnalité et/ou des difficultés cognitives. Ces difficultés sont elles-mêmes partiellement expliquées par les gènes et la neurobiologie.
Parmi les causes de procrastination psychologiques, on retrouve :
La peur de l'échec

La peur de l'échec est une des causes principales de la procrastination. Le procrastinateur a souvent peur de ne pas être à la hauteur, et c'est pour cela il n'arrête pas de repousser sa réalisation. Toutefois, assez fréquemment, il n'admet pas qu'il a peur d'échouer. Les personnes qui ont une tendance à la procrastination sont en effet des perfectionnistes. Souvent, elles procrastinent parce qu'elles ont peur de ne pas pouvoir exécuter une tâche comme il faut. Ces personnes sont rarement satisfaites de leur travail ou de leur vie, et pensenttoujours qu'elles pourraient « faire mieux ».
La peur de perdre le contrôle

Une autre cause qui peut être à l'origine de la procrastination est la peur de perdre le contrôle. Le procrastinateur a envie d'avoir le pouvoir décisionnel sur les tâches à accomplir : c'est lui qui doit pouvoir décider comment et quand s'en occuper.
Le manque de motivation

Le manque de motivation peut aussi expliquer la procrastination. Si on ne voit pas l'utilité d'une tâche, ou que l'on n'anticipe pas de plaisir immédiat, il est moins aisé de passer à l'action !
Les difficultes de concentration

Parfois, des difficultés de concentration peuvent être la cause d'une tendance à la procrastination. Plus particulièrement, la procrastination - et les difficultés d'organisation au sens large - est fréquente chez les personnes qui souffrent de TDA/H (Trouble de déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité).

Le mot procrastination vient du latin “procrastinare” de “pro” (en avant) et “crastinus” (qui concerne le lendemain). C’est une pratique consistant à remettre à plus tard certaines actions, sur lesquelles vous auriez intérêt à vous concentrer à ce moment, en général au bénéfice d’une action plus agréable ou plus confortable.
C’est un mode de fonctionnement répandu, quel que soit le sujet, nos ancêtres latins en parlaient déjà…
Aujourd’hui 20% des gens s’identifient comme étant des procrastinateurs chroniques.
La procrastination est, par ailleurs, considérée comme particulièrement répandue dans le milieu étudiant, où les activités et échéances sont multiples et difficilement priorisables, on parle du “syndrome des étudiants”.
La procrastination, c’est une habitude de fonctionnement qui se manifeste par le report au lendemain de tâches importantes. Ce qui constitue une habitude nuisible pour nous tous.

Un constat important avant de rentrer dans le détail :
ce n’est pas parce que nous dépriorisons une action que nous procrastinons. Un changement de priorité et de plan peut relever de la bonne gestion du temps et des priorités.
reporter une tâche importante car nous nous sentons fatigué n’est pas non plus forcément à relier avec de la procrastination si nous ne reportons pas cette tâche pour plus d’un jour et que cette pratique n’est pas fréquente.
Il existe de nombreux moyens de se saboter et d’éviter le succès, mais parmi eux, la procrastination est l’un des plus infaillibles. Les procrastinateurs se sabotent, ils se mettent des obstacles et choisissent des voies contre-productives pour atteindre leurs objectifs.
La procrastination est ainsi un facteur de stress important et le seul fait d’y penser met l’individu dans un état d’auto-dévalorisation (“Je suis paresseux”, “Je n’ai pas de volonté”, sentiment de culpabilité…) qui ne résout en rien les problèmes et renforce le mécanisme de procrastination lui-même.

1. Quels sont les grands types de procrastinateurs
Les Dr. Ferrari et Dr. Pyschyl ont identifié 3 types de procrastinateurs
*** les éveillés, ou chercheurs de sensations fortes, qui attendent la dernière minute pour obtenir la bouffée euphorique associée,
*** les évitants, qui vont éviter la peur de l’échec ou même du succès, mais qui restent dans tous les cas préoccupés par l’opinion des autres sur eux-mêmes ; ils préfèrent que les autres pensent qu’ils ne font pas d’effort plutôt qu’ils ne manquent de capacités.
*** les indécis, qui ne peuvent pas prendre une décision ; le fait de ne pas prendre une décision n’engage pas la responsabilité de

La procrastination prend généralement ses racines dans l’enfance, souvent en réaction à un mode d’éducation autoritaire empêchant l’enfant de développer la capacité d’auto-régulation, d’intérioriser leurs propres intentions et d’apprendre à agir pour leur réalisation.
De plus, elle est renforcée à l’âge adulte par le fait que les procrastinateurs recherchent le soutien indulgent de leurs amis par rapport à leur mauvaise pratique.

Les dernières avancées de la neuroscience montrent que la procrastination est un mécanisme universel car cela correspond au mode de fonctionnement de notre cerveau.
Laura Rabin, Joshua Fogel et Katherine Nutter-Upham ont conduit des recherches révolutionnaires dans ce domaine.
Ils abordent la procrastination comme étant un échec de l’auto-régulation chez les individus. “La procrastination est de plus en plus reconnue comme impliquant un échec de l’auto-régulation tel que les procrastinateurs, en comparaison des non-procrastinateurs, ont une capacité réduite de résistance à la tentation sociale, aux activités générant du plaisir, et apportant une récompense immédiate alors que les bénéfices d’un travail sont plus lointains… Ces individus ne parviennent pas à utiliser efficacement les signaux internes et externes permettant de déterminer quand amorcer, maintenir et terminer des actions visant à l’atteinte d’un objectif. ».
Ils fournissent une liste de caractéristiques associées à la procrastination, parmi lesquelles se trouvent :

- la désorganisation,
- le faible niveau de contrôle émotionnel,
- le faible niveau de planification et de définition d’objectifs,
- l’utilisation réduite des capacités à évaluer, comprendre et planifier,
- la distraction,
- le peu de persévérance,
- l’insuffisance dans la gestion du temps et des tâches.

La procrastination est également un état d’opposition entre deux zones du cerveau :
*** le système limbique, qui intervient dans les comportements inconscients, les automatismes, contribue à la formation de la mémoire et impacte le comportement, particulièrement par les émotions comme l’agressivité, la peur ou le plaisir,
et le cortex préfrontal qui, par opposition, ne fonctionne pas par automatisme mais permet, entre autre, de nombreux processus d’autorégulation, un comportement flexible et adapté au contexte comme : la résolution de nouveaux problèmes, la modification du comportement en réponse à de nouvelles informations, l’anticipation, la planification, l’organisation, la résolution de problème, le raisonnement logique, la mémoire de travail, l’apprentissage de règles, l’attention, la motivation, l’initiative, la planification et la production de stratégies pour traiter des actions complexes…
Ainsi, pour que le cortex préfrontal entre en jeu beaucoup plus d’énergie est nécessaire. Si vous ne fournissez pas suffisamment d’énergie consciente à la résolution de la situation, le système limbique reprend le dessus…et vous remettez au lendemain en préférant réaliser des tâches déjà connues…

Le Dr Barry Richmond a, par ailleurs identifié, un lien direct entre procrastination et dopamine (neurotransmetteur intervenant dans diverses fonctions importantes, telles que le comportement, la cognition, les fonctions motrices, la motivation, les récompenses, le sommeil ou la mémorisation).
L’individu a naturellement tendance à favoriser la réalisation des activités pour lesquelles il sait qu’il obtiendra une récompense. Le plus nous pensons mériter une récompense, le plus de dopamine nous allons produire, le plus de motivation nous allons avoir. Par opposition plus la récompense nous semble lointaine, moins nous produisons de dopamine donc moins de motivation donc report de la tâche…

LES STRATEGIES

1ère étape : Reconnaitre que vous procrastinez
*** Un constat important avant de commencer :
ce n’est pas parce que vous dépriorisez une action que vous procrastinez. Un changement de priorité et de plan peut relever de la bonne gestion du temps et des priorités.
reporter une tâche importante car vous vous sentez fatigué n’est pas non plus forcément à relier avec de la procrastination si vous ne reportez pas cette tâche pour plus d’un jour et que cette pratique n’est pas fréquente.
Voici quelques indicateurs qui vous permettrons de détecter si vous procrastinez :
Votre liste des choses à faire du jour est remplie de tâches à faible priorité.
Vous lisez vos e-mails plusieurs fois avant de réellement commencer à les traiter.
Vous vous posez pour travailler sur un sujet important et partez vous prendre un café dans la minute qui suit.
Un sujet est présent sur votre votre liste des choses à faire depuis des jours, semaines ou mois, même si vous savez qu’il est important pour vous.
Vous dites fréquemment “Oui” à des tâches sans importance que d’autres vous demandent de faire et cela vous empêche de régler les sujets importants de votre liste.
Vous attendez de vous sentir dans “l’état d’esprit adéquat” ou attendez “le bon moment” pour aborder une tâche importante qui pourrait être faite maintenant…

2ème étape : Changer d’environnement
Les procrastinateurs recherchent activement la distraction.
Vérifier ses e-mails ou son compte facebook, Linkedin… est une action parfaite pour se distraire de l’objectif principal et s’auto-réguler face aux sentiments tels que la peur de l’échec. Prenez l’habitude de ne consulter ces sources d’information que deux à trois fois par jour.
Faites des pauses pré-programmées pour rafraichir votre esprit et votre corps. Changez d’activité pour 10 minutes (allez marcher, écoutez de la musique, discutez…), vous vous sentirez ensuite motivé et votre esprit sera plus clair. Mais là encore veillez à ce que les pauses ne soient pas une excuse pour procrastiner.
Si vous sentez qu’il vous est difficile de travailler sur une tâche dans un lieu donné, changez d’environnement. Recherchez l’atmosphère la plus propice à votre concentration. Allez dans une salle de réunion, dans un café, dans un parc, à la bibliothèque…

3ème étape : Fixer des objectifs prioritaires et un plan pour les atteindre
Avoir des objectifs clairs en tête est la meilleure garantie de trouver des solutions. Sans objectif spécifique, l’individu a tendance à se concentrer sur ses faiblesses, manques et problèmes (ce qui correspond au mode de fonctionnement du cerveau).
Formulez vos objectifs prioritaires de façon claire (vous devez les comprendre en les relisant plusieurs jours après), positive, atteignable et réaliste, planifiée en tenant compte de toutes vos contraintes et ressources.
Formulez les simplement et d’une façon qui vous motive (Visualisez-vous au moment de l’atteinte de vos objectifs, pensez à ce que vous ressentez à ce moment là, pensez également à un slogan positif pour désigner votre objectif…).
Identifiez également les conséquences et implications négatives qu’aurait le fait de ne pas travailler sur cet objectif.
Puis formulez la récompense que vous vous accorderez pour avoir atteint l’objectif. La récompense peut prendre la forme d’une émotion positive, d’un cadeau à soi-même, d’une fête, … ou toute autre chose qui vous fasse vraiment plaisir…
Définissez ensuite un plan des étapes nécessaires à l’atteinte de chacun de vos objectifs prioritaires. Pour cela, faites de même que lors de la définition des objectifs : chaque étape du plan doit être claire, positive, atteignable et réaliste, planifiée.
Gardez ces plans de façon à y avoir facilement accès (idéalement affichez-les à votre poste de travail, sur votre frigo, dans votre salle de bain…).

4ème étape : Lister les actions nécessaires dans chaque étape du plan
Faites la liste de toutes les petites actions que vous identifiez comme nécessaire à l’atteinte de chacune des étapes de votre plan. Identifier de petites actions concrètes et gérables rend le plan plus concret et évite le sentiment d’accablement sous le poids du travail.
Écrivez cette liste sur un papier, cela aide à organiser ses pensées. Planifiez chaque action de façon réaliste (en tenant compte de votre disponibilité) sur une base quotidienne, hebdomadaire ou mensuelle.
5ème étape : Prendre des premières petites actions et programmer la suite
Prenez vos premières petites actions dans la journée (la réalisation des premières actions ne doit pas prendre beaucoup de temps). La plupart des procrastinateurs ne commence jamais à travailler sur un objectif car ils se sentent à priori accablés par la tâche à réaliser. En prenant de petites actions pour commencer vous lancez la dynamique simplement et mettez toutes les chances de votre côté pour démarrer. Une fois ces premières actions menées, la tâche semble plus concrète, atteignable et simple.
Faites une pause et notez l’émotion que vous ressentez maintenant que vous avez réalisé cette première action.
Puis programmez chaque action précisément dans votre agenda (date et moment / heure précis/e). Cela vous permettra également d’arrêter de culpabiliser quand une action n’est pas encore faite car vous savez que vous avez réservé un créneau horaire pour travailler à sa réalisation.
6ème étape : S’engager
Partagez votre projet, votre objectif, vos actions avec autrui : un collègue, un ami, un membre de votre famille… Engagez-vous à les informer de chacune de vos réalisations quotidiennement. Demandez à ces personnes de vérifier vos avancements.
7ème étape : Suivre son plan d’action
Revoyez votre liste des actions du jour quotidiennement, le matin.
Faites un point sur votre plan une fois par semaine. Veillez particulièrement à ne pas repousser des actions sous l’influence du mécanisme de procrastination.
8ème étape : Pratiquer la répétition d’affirmations positives
Tentez l’expérience, répétez vous régulièrement les affirmations positives en relation avec la procrastination et qui vous correspondent !
Par exemple :
“Il n’y a pas d’essai mais des actions.”
“Mon désir de finir cette tâche est supérieur à mon désir de procrastination.”
“Je peux toujours trouver le temps et l’énergie nécessaire à la réalisation de mes tâches.”
“Je prends des actions quotidiennement pour atteindre mon objectif.”
“J’aime ressentir le bonheur d’avoir fini une tâche.”
“ J’agis maintenant et ici et je suis OK !”
“Je choisis de commencer sur cet objectif par une petite action et c’est OK si elle est imparfaite.”
“L’accomplissement et la réalisation d’actions me font sentir vraiment bien.”
“J’adore commencer et finir une tâche.”
“Je priorise mes actions et agis dans la joie tout au long de la journée.”
“Je prends conscience que je fais de plus en plus d'actions réussies.

PROSCRASTINATION ET DEPRESSION

Un nombre important d'étudiants procrastinent parce qu'ils sont dans un état dépressif. On peut se demander pourquoi plusieurs étudiants qui ont le privilège d'être admis dans une université prestigieuse comme Harvard, avec des professeurs réputés, dans un environnement conçu, en principe, pour favoriser l'étude et la recherche souffrent de dépression ?
Le stress, l'esprit de compétition, la peur de l'échec, l'incertitude face à l'avenir prendraient pour certains des proportions telles qu'ils se rendent la vie misérable pendant leurs études.
C'est d'ailleurs en voulant comprendre les causes de l'état dépressif chez les étudiants à l'université Harvard que des professeurs du département de psychologie découvert, contrairement à ce qu'on nous a dit lorsque nous étions petits, que ce n'est pas la réussite qui rend heureux, mais plutôt le bonheur qui permet de réussir.
Depuis, des milliers d'études confirment que les personnes qui ont des natures joyeuses et positives réussissent mieux que les autres.

Que peuvent faire les pessimistes?
"Si on peut élever le niveau de positivité de quelqu'un dès maintenant, son cerveau ressent ce qu'on appelle un atout bonheur, c'est-à-dire que le cerveau, en mode positif, est nettement plus efficace qu'en mode négatif, neutre, ou stressé. L'intelligence, la créativité, le niveau d'énergie augmentent. En fait, on a découvert que les résultats professionnels s'améliorent. Le cerveau en mode positif est 31 % plus productif qu'en mode négatif, neutre ou stressé. On améliore les ventes de 37 %. Les médecins sont plus rapides et précis de 19 % dans l'établissement d'un diagnostic exact, en mode positif plutôt qu'en mode négatif, neutre ou stressé. Ce qui veut dire qu'on peut inverser la recette. Si on trouve un moyen pour être positif au présent, alors nos cerveaux réussiront encore mieux, car nous pourrons travailler plus vite et plus intelligemment.
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
Dubreuil
Psychologue clinicien
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Re: J'en ai marre de moi

Message par Dubreuil »

LA CRISE DE L'ADOLESCENCE

Le cerveau se développe très rapidement durant la petite enfance puis adopte une vitesse de croisière assez lente jusqu’à l’âge adulte.
Le cerveau est formé à 95/100 dès l’âge de 5 ans, mais les secteurs les plus sophistiqués ne complètent leur développement qu’à la fin de l’adolescence. Dans le cerveau, la partie appelée corps calleux est un ensemble de nerfs réunissant tous les secteurs du cerveau qui participent à son bon fonctionnement, par exemple dans la prise des décisions
Cet ensemble de « câbles » est indispensable à l’intelligence, à la conscience, à la connaissance de soi.
Au tout début de l’adolescence le cortex préfrontal connait une poussée de croissance spectaculaire. L’essentiel de la maturation de cette partie du cerveau a lieu entre 12 et 20 ans.
Vers 20 ans le cortex est pratiquement maître du contrôle des émotions, de la maîtrise de soi, et de la rationalité des décisions.
Tant que le cortex frontal est inopérant les systèmes de compréhension de soi et des autres sont plus ou moins anarchiques.
Sport, musique, réussite scolaire, sens des responsabilités, conscience sociale, peuvent être câblés chez les adolescents.
Il se peut que les années de l’adolescence soient arqués par la rage, la dysfonction, et la désaffection, et ces aspects peuvent restés « gravés » dans la tête de l’adolescent à son passage adulte.
Tout comme le cerveau de l’enfant, celui de l’adolescent est parfois instable, dys-fonctionnel, et imprévisible. On pourrait dire qu’ils ont des circuits nerveux tout neufs qui se déclenchent souvent de façon inattendue. Ils sont momentanément inaptes à contrôler leur impulsivité, à anticiper, et à comprendre les conséquences probables de leurs actes.
Impulsivité et goût du risque sont extrêmement importants dans le développement de la maturité et de l’identité de l’adolescent.
Il est dangereux de demander à un adolescent de se conduire comme un adulte, ou qu’il le fasse en croyant disposer de tous les privilèges de cet état. Il ne sera pas encore en mesure de gérer son autonomie, l’indépendance de ses décisions, et l’évaluation de sa propre conduite, son cerveau ne maîtrise pas tout.
Les impulsions cérébrales l’emportent sur le jugement, le comportement souvent particulier est dû à des « ratés » du système nerveux, sans plus. Il faut attendre que ça passe.
La croissance désordonnée du cerveau peut se traduire par d’imprévisibles modes de pensée, où les réactions subites l’emportent sur le jugement rationnel.
Une déficience neurologique peut empêcher l’enfant, puis l’adolescent à bien identifier et se servir correctement des émotions sociales, telles que la peur ou la colère.
Tout ceci ne sont pas des défauts de caractère, de la méchanceté, de la perversion narcissique, mais le résultat transitoire d’un vice de « câblage » qui se réglera avec le temps !

À la bonne vôtre !
PSYCHOLOGUE CLINICIEN - ANALYSTE
rien.
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Re: J'en ai marre de moi

Message par rien. »

Merci pour votre réponse, j'ai réussi à tout lire

"Parfois, des difficultés de concentration peuvent être la cause d'une tendance à la procrastination. Plus particulièrement, la procrastination - et les difficultés d'organisation au sens large - est fréquente chez les personnes qui souffrent de TDA/H (Trouble de déficit attentionnel avec ou sans hyperactivité)."


-> Par la suite logique de mon absence de travail en classe plus jeune, je sais depuis des années que j'ai d'énormes soucis de concentrations/de focalisation qui me rendent la vie dure tout les jours ( je peux passer des journées entières à ne pas utiliser ma tête sur quelque chose en particulier ), cependant depuis peu je fais travailler ma mémoire et j'essaye de me focaliser sur chaque tâche que je fais.


"La procrastination est ainsi un facteur de stress important et le seul fait d’y penser met l’individu dans un état d’auto-dévalorisation (“Je suis paresseux”, “Je n’ai pas de volonté”, sentiment de culpabilité…) qui ne résout en rien les problèmes et renforce le mécanisme de procrastination lui-même."

-> je stresse également depuis tout petit sur un rien, le simple fait de voir mes amis me fait stresser, de prendre le bus etc. Je suis constamment stressé lorsque je ne suis pas chez moi mais je ne peux rien y faire.


"Le stress, l'esprit de compétition, la peur de l'échec, l'incertitude face à l'avenir prendraient pour certains des proportions telles qu'ils se rendent la vie misérable pendant leurs études."

-> comme je l'ai dit précédemment, je stresse énormément et le fait d'avoir un avenir incertain renforce cette sensation d'insécurité.


"Ils fournissent une liste de caractéristiques associées à la procrastination, parmi lesquelles se trouvent :

- la désorganisation,
- le faible niveau de contrôle émotionnel,
- le faible niveau de planification et de définition d’objectifs,
- l’utilisation réduite des capacités à évaluer, comprendre et planifier,
- la distraction,
- le peu de persévérance,
- l’insuffisance dans la gestion du temps et des tâches."


-> ce n'est pas rassurant car je remplie tout les critères ici présent :D , je suis également hyper-sensible à certaines émotions.


Depuis peu de temps j'ai repris l'habitude que j'avais au collège de faire une liste des choses à faire dans la journée ( oui c'est ridicule ), et oui je fuis cette liste en allant sur les réseaux sociaux ou autre et je ne me contente que d'une faible tâche par jour... comme si j'avais peur de la liste :lol:
Quand à la crise d'adolescence pfff elle me paraît interminable pour moi et ma famille et elle se rajoute par dessus tout ce qui a été dit plus haut. J'ai retenu certains points de vos différentes analyses et dès demain je vais essayer de considérer la procrastination et tenter de faire quelque chose de ma journée ( rien que de me doucher serait une avancée majeure :D ).
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